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2.2 Cueillette des données

2.2.3 Conditions de la cueillette de données

Déroulement des entretiens

Pour la réalisation de nos entretiens, nous avons choisi de laisser le choix de la date (considérant une période limitée à deux semaines) et du lieu de l’entretien aux interviewés. À ce sujet, Poupart (1997) nous renseigne quant à la mise en scène des entretiens, soulignant entre autres qu’afin que l’interviewé se sente à l’aise, un choix judicieux du moment de l’entretien est nécessaire. L’interviewé doit être complètement disponible pour l’entretien. En lui laissant le choix du moment de l’entretien, nous nous sommes assurés que l’interviewé soit complètement disponible lors de la rencontre. De plus, Poupart (1997) ajoute un autre élément de mise en scène, soit celui du lieu de l’entretien. Il parle entre autres du fait que l’interviewé doit être le moins dépaysé possible afin qu’il soit le plus confortable. Encore une fois, en laissant le choix à l’interviewé quant au lieu de la rencontre, nous favorisions le niveau de confort du participant. Au tableau 4 figure la liste des entretiens en ordre d’occurrence ainsi que le lieu de la rencontre.

Tableau 4 : liste des personnes interviewées

Entretien Interviewés Lieu

1 Ed Martone et James Hemm Bureau du New Jersey Association on Corrections, Trenton, NJ

2 Richard "Dick" Zimmer Restaurant/Bistro dans le village de Laurenceville, NJ 3 Michelle Ruess Dans une école où elle travaillait, à Princeton, NJ 4 Maureen Kanka Au domicile des Kanka, Trenton, NJ

5 Peter Inverso Au bureau de M. Inverso, dans une banque du comté de Mercer, NJ

6 John Furlong Entretien téléphonique 7 Garabed "Chuck" Haytaian Entretien téléphonique

Les entretiens furent donc réalisés au lieu de travail des participants dans trois cas, à leur domicile dans un cas, au restaurant dans un cas et par téléphone dans deux cas. À chaque entretien, suivant la signature du formulaire de consentement (et l’envoi par courriel

lorsque ce fut nécessaire), nous procédions à communiquer à l’interviewé notre consigne de départ. En voici un exemple:

So, the main research question after which I guess you have as much time to answer in any way that you want, I’m not going to be very precise with my questions, it’s going to be quite broad actually. But the question is: can you tell me about the events that led to the implementation of Megan’s Law and also your role within the whole debate, should we call it? (Entretien avec John Furlong).

Une fois la consigne donnée, nous laissions à l’interviewé la liberté de s’exprimer sur ce qu’il voulait, tout en gardant en tête certains points pour lesquels nous souhaitions obtenir des réponses et explications advenant le cas où le participant ne les abordait pas. Ces points touchaient entre autres la perception du problème de la délinquance sexuelle par l’interviewé. Nous souhaitions savoir si la délinquance sexuelle était réellement un problème pour l’interviewé. Nous souhaitions également connaître quels éléments faisaient de la délinquance sexuelle un problème ou non. Ensuite, nous voulions avoir une idée de l’étendue du problème ou encore de l’urgence associée au problème perçu. Les points importants touchaient également sa perception de la solution. Entre autres, nous voulions savoir ce que nos interviewés pensaient du répertoire. Nous voulions également obtenir des explications quant au lien du répertoire avec le problème perçu. Dans le cas où l’interviewé abordait une dimension importante pour notre recherche, nous l’incitions à approfondir sa pensée. Dans le cas où un élément essentiel à notre recherche n’était pas abordé, il est arrivé quelques fois que nous l’abordions nous- mêmes afin que l’interviewé y réagisse. Nous sommes conscients que cette façon de procéder n’est pas idéale, mais qu’étant donné la rareté de son occurrence et de sa nécessité afin d’obtenir un portrait complet de la perception des sujets, nous ne voyons pas cette procédure comme étant problématique dans le cadre de notre étude. Généralement toutefois, nous ne faisions que suivre l’interviewé dans sa pensée, le relançant par moments, plus souvent qu’autrement pour approfondir certaines idées qu’il avait soumis.

Quelques éléments spécifiques à certains entretiens se doivent d’être mentionnés puisqu’ils ont pu avoir certains effets sur les réponses des participants. Un premier élément provient de l’entretien avec Ed Martone et James Hemm. Nous avons débuté

l’entretien avec Ed Martone seulement. James Hemm est arrivé 30 minutes plus tard et avait raté la consigne de départ. Bien qu’il participa activement à l’entretien et entrait en interaction avec Martone et nous, il arrivait à plusieurs reprises qu’il s’écartait du sujet où qu’il parlait d’un cas similaire à celui étudié, ce qui nous força à ignorer une partie de ses commentaires lors de l’analyse. Ensuite, l’entretien avec Richard Zimmer en était une plutôt particulière, puisque ce dernier était intervenu au niveau fédéral en ce qui concerne la Loi de Megan. Certains de ses commentaires ont dû être écartés parce que par moments, il était difficile pour nous de discerner s’il parlait de la Loi de Megan au niveau étatique ou de la loi au niveau fédéral.

Cueillette du matériel documentaire

Ici, il importe de dire que la cueillette du matériel documentaire se fit à différentes périodes étant donné l’inaccessibilité en ligne de plusieurs documents dont certains articles de journaux ainsi que les projets de lois. La plupart de l’information au sujet de la cueillette des données précède. Ajoutons qu’une fois arrivés sur le terrain, nous nous sommes déplacés à plusieurs endroits afin de trouver l’information que nous voulions. Une visite aux bureaux du quotidien The Trentonian nous permis de connaître le lieu des archives du journal, soit une bibliothèque située dans le comté de Hunterdon. Ensuite, les projets et textes de lois furent trouvés à la bibliothèque du droit de l’État du New Jersey (New Jersey State Law Library).