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Il ressort des entretiens menés que les conditions de la création de ces journées cinématographiques de Carthage avancés par certains protagonistes comme Tahar Chériaa affirmait que : «(…) l’idée première était de créer un

festival méditerranéen vite abandonnée par modestie en devenant une manifestation arabe et africaine sans fixer d’objectifs clairs pour les uns ».

Quant à Hichem Ben Ammar103 précise dans les propos suivants que : « (…) une

idée sous-jacente se profilait à l’époque qui consistait à dynamiser la production de films dans les pays nouvellement indépendants certes, l activité filmique était assistée par l’Etat ». D’après Mohamed Chellouf : « (…) l’idée de la création de ces journées était embryonnaire mais ce qui était visiblement marquant c’est l’inexistence d’une structure sous forme d’un festival c’est une constatation de leur fondateur Tahar Chériaa ».

Nouri Bouzid affirme que :«(…) à la date de la création des JCC, il n’y

avait pas de lieu de rencontre cinématographique » ; Hédi Khélil104 souligne :

« (…) il serait même indispensable on l’attendait même ce festival comme l’a souligné » ; Tahar Chikhaoui105 annonce : « c’était même avant la naissance réelle

du cinéma tunisien, après l’indépendance ».

D’ailleurs, selon Olivier Barlet106 affirme que : « (…) la création des JCC

était un espace dédié au cinéma des pays africains et arabes pour une meilleure visibilité de ces cinémas ; le critique sénégalais Baba Diop a annoncé que « (…) ce n’était pas un hasard que la même année 1966 date de la création des JCC, le

103 Hichem Ben Ammar est cinéaste et réalisateur tunisien (voir annexe N°8, p.358). 104 Hédi Khélil est universitaire et critique de cinéma tunsien (voir annexe N°8, p.481). 105 Tahar Chikhaoui est universitaire et critique de cinéma tunsien (voir annexe N°8, p.473). 106

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continent a vécu le premier festival international des Arts Nègres à Dakar au Sénégal au mois d’avril, le cinéma n’était-il pas un art à part entière ? »

Selon Tahar Chériaa « (…) à cette époque le cinéma mondial est organisé

sous forme d’un cartel américain dominé par ce qu'on appelle les Sept Majors, il était impératif de s’organiser en une union pour contrebalancer leur puissance; ca apparaissait insuffisant parce que pour ces grandes firmes la culture n’est qu'un produit de consommation comme un autre. Il fallait s’opposer à une double hégémonie celle de la production c'est-à-dire mettre en pratique les idées et celle relative à leur commercialisation qui se devait être rentable comme un film hollywoodien. Avec l’avènement de la télévision au cours des années cinquante, la rentabilité américaine passait par la conquête des écrans européens et celui des pays du Tiers-monde. Férid Bouhgedir affirmait que : « (…) Tahar Chériaa a compris que la distribution est essentielle c’est pour cela l’un des objectifs primordiaux de la création des JCC et de trouver un réseau de distribution pour les films produits dans cet espace de la région arabe et africaine. Or, les seuls films projetés sur les écrans tunisiens sont produits par les Sept Majors ; de plus, aucun écran n’était autorisé à projeter un court métrage produit localement. Les autorités tunisiennes ont essayé de mieux moraliser le secteur, en promulguant un décret en conséquence en 1964; par conséquent, la Tunisie a été sanctionné par ce cartel où aucun film occidental n’a été projeté sur les écrans tunisiens pendant une année ; la vision de Tahar Chériaa était de produire des films, la visibilité liée à une distribution conséquente était et demeure vitale».

Tahar Chériaa disait que : «(…) la Tunisie du milieu des années soixante,

était à la recherche d’un schéma de développement économique et social basé sur la promotion de l’homme tunisien à tous les niveaux surtout éducationnel et culturel, mais cette socialisation doit se passer sous le joug d’un Etat à aspiration totalitaire ».

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Pouvait-il être autrement ? La réponse à cette question bien que paraissant simple est d’une grande complexité. Les détenteurs du pouvoir ainsi que les intellectuels qui entourent Tahar Chériaa sont en général imprégnés d’une certaine culture occidentale humaniste et libérale.

Les difficultés rencontrées par les JCC sont majorées par le manque d’initiative citoyenne et le manque d’infrastructures. Les avantages de la création et la promotion des JCC par l’Etat étaient multiples au niveau des moyens mis en œuvre que seul l’Etat était en mesure de mobiliser gage de régularité et de pérennité. L’Etat tunisien en organisant et en entretenant ce genre de manifestations était gagnant sur tous les plans récoltant à lui seul les dividendes du prestige lié à un événement à caractère international. L’organisation de ce type de manifestation permettait d’offrir des moments de liberté d’expression aux tunisiens afin de redorer l’image du gouvernement au sein des milieux culturels tunisiens et surtout étrangers.

Donc les cinéastes et les cinéphiles profitaient de l’aubaine tous les deux ans pendant les JCC pour s’adonner à des tirades contre tous les systèmes muselés en s’exprimant lors des débats des films en compétition pour fustiger la censure, la répression et faisaient l’éloge des luttes. Cet accord tacite relevant du non-dit plaisait en vérité aux deux parties mais à la longue ca va a assécher les sources des JCC pour devenir comme l’a bien souligné Mahmoud Ben Mahmoud107:

« (…) les JCC sont gérés par le ministère de la Culture et l’Etat comme un boulet ».

La main mise de l’administration sur l’organisation des JCC qui s’est faite progressivement pour arriver à un point de non-retour au début des années quatre- vingts a amorcé quelques fléchissements au début des années quatre-vingts dix

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pour rattraper le chemin perdu au début des années 2000, cette dualité de tout-

Etat et moins-Etat est la principale caractéristique du chemin parcouru par les

JCC durant plus de quarante quatre ans.

Le constat est à priori négatif parce que l’ingéniosité et la créativité n’ont pas été au rendez-vous. Ceci est valable pour toutes les manifestations culturelles organisées par l’Etat comme le festival International de Carthage, festival International de Hammamet, les Journées Théâtrales de Carthage (JTC) et tout récemment les Journées de Carthage de la chanson donc on ne veut pas privatiser tout ce qui est à caractère idéologique.

Si les organisateurs privés font prévaloir leur capacité à assurer une organisation souple des JCC loin de la bureaucratie aliénante de l’administration, ils laissent dire qu’ils en sont plus capables à amasser de l’argent et collecter le sponsor mais l’édition de 2004 les a démenti le sponsor exclusif de cette session des JCC qui est l’opérateur téléphonie mobile privé : Tunisiana leur a accordé une somme très importante de 120000DT équivalent à 60000 euros. Le sponsor a fait un bilan décevant, l’organisation était défaillante, la sono était médiocre, il n’y avait pas cet aspect glamour souhaité ; de plus, l’organisation n’était pas bonne.

En effet, la contrepartie de la somme allouée citée en-dessus était la visibilité des douze spots préparés à la hâte et surtout à grands frais (déplacement à Rome pour téléscopage de ces spots) était le moins qu'on puisse dire déficiente car effectuée avec un bâclage total sans aucune conscience professionnelle, Najla Chaar, directrice de comunication de Tunisisana affirme que : « (…) concernant

les JCC de 2004, le bilan était décevant sur plusieurs points et c’est pour cela nous n’avons pas voulu renouveler notre partenariat, car nous avons trouvé que l’organisation n’était pas bonne malgré le budget octroyé qui était de l’ordre de 150000DT environ 75000 euros surtout la soirée d’ouverture elle-même qui était

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le moment phare était pleine de défaillances puis les JCC ont continué à ne pas avoir ce côté glamour que nous avons aspire (…) c’est vrai que ces journées ont un déficit de glamour, de festif, c’était un festival très militant ; personnellement je ne suis pas contre. Cependant, l’accueil et l’organisation mériteraient d’être mieux relooker et booster » ; elle ajoute que : « (…) les organisateurs des JCC n’ont pas tenu leur engagements pour une belle ouverture et une bonne diffusion des douze spots dans les règles de la déontologie publicitaires et c’est pour cela nous n’avons pas renouvelé cette experience 108».

Ajoutons à cela que les JCC ont connu des lacunes tels que la question des cinéastes primés qui n’ont pas pu avoir leur prix par négligence de l’administration ou pour des questions liées à la coordination entre les services du ministère de la Culture et ceux de la Banque Centrale de Tunisie a terni encore plus l’image de certaines sessions comme l’affrirme Mohamed Chellouf : « (…)

nous sommes au mois de juillet 2008 et certains cinéastes n’ont pas reçu encore leur argent des prix recus à la dernière session de 2006 tels que Mohamed Salah Haroun109 d’une valeur de 7500 DT environ 3800 euros, il faut trouver une solution pour réconcilier les cinéastes africains qui ont eu des différents avec les JCC dont leurs films ont été abimés et non endommagés par les JCC ».

Tahar Chériaa disait que: « (…) Il n’y a pas de documentations et de

traçabilité relatives aux JCC 110»; en effet, le montant du budget alloué aux JCC

demeure inconnu et non publié jusqu’à présent aux professionnels du secteur cinématographique et surtout au public car chaque responsable avance un chiffre et malheureusement nous n’avons pas pu avoir un document officiel. Donc nous avons constaté que suite aux propos de certains directeurs des JCC, le budget alloué à cette manifestation n’a jamais subi de coupe, il a été presque constant

108 Entretien avec Najla Chaar (voir annexe N° 8, p.543). 109 Mohamed Salah Haroun est un réalisateur tchadien. 110

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durant les vingt-trois sessions ; néanmoins, il a constitué un frein à son épanouissement.

Selon Hassen Akrout : « la dotation budgétaire du ministère de la Culture

aux JCC ; session 1980 est de l’ordre de 100000 DT environ 50000 euros » ; puis

Rachid Ferchiou a annoncé que : « la dotation budgétaire du ministère de la

Culture aux JCC ; sessions 1982-1984 est de l’ordre de 80000 DT environ de 40000 euros, la participation de l’office de Tourisme est de 4000 DT environ 2000 euros, Tunis-Air a offert 20 billets d’avion aller et retour puis la billetterie dans la salles de cinéma a collecté entre 180000-200000 spectateurs ». Ahmed

Baha-Eddine Attia disait que : « la dotation budgétaire du ministère de la Culture

aux JCC ; session 1992 est de l’ordre de 150000 DT environ 75000 euros, le sponsor est de 450000 DT environ 250000 euros ; c’est le meilleur sponsoring que les JCC ont connu ; d’où le total du budget est de 600000 DT environ 300000 euros ; quant à la session 1994 est de l’ordre de 150000 DT environ 75000 euros et le sponsor est de 400000 DT environ 200000 euros ; d’où le total du budget est de 550000 DT environ 280000 euros » ; Ahmed Baha-Eddine Attia, ajoutait qu’il

a vendu au Festival International du Film pour l’Enfance et la Jeunesse (FIFEJ),

vingt billets non utilisés et cent bons d’essence d’un montant total de 12000 DT et qu'il n’a pas laissé de déficit.

D’après Hichem Belkhamsa111responsable de l’événementiel de la session de 2004 a dit : «(…) la dotation budgétaire du ministère de la Culture aux JCC ;

session 2004 est de l’ordre de 200000 à 250000 DT environ 100000 à 125000 euros et le sponsor est de 425000 DT environ 213000 euros dont 120000 DT environ 60000 euros provenant de Tunisiana, d’où le total du budget est de 870000 DT environ 435000 euros ». Il faut signaler que l’Etat alloue des biens en

nature comme l’essence, le transport et l’hébergement et d’autres.

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Au milieu des années 2000 par exemple 2004, le montant total estimé des dépenses est entre 1,2 et 1,3 de millions de dinars. La dotation du ministère de la Culture est estimée à 300.000 DT par an avec un cumul de deux ans néanmoins, les sessions où l’équipe est étrangère à l’administration l’apport extérieur est supérieur à la dotation de l’Etat.

Cependant, Fethi Kharrat112, directeur de l’audiovisuel et du cinéma au ministère de la Culture annonce que : « l’Etat tunisien alloue actuellement aux

JCC un budget de 1 million DT environ la marge d’évolution du budget de chaque festival en Tunisie se situe entre 5 et 10% composé comme suit: une première tranche virée à l’Agence de mise en valeur du Patrimoine et de la Promotion Culturelle (ANEP) pour les opérations immédiates (impression des affiches et catalogues…), c’est un crédit de payement immédiat, cette somme d’argent est prélevée sur la rubrique allouée aux festivals les montant réservés à l’hébergement et au transport aérien et location de voiture sont de l’ordre de 800 millions DT ; quand aux soirées de cérémonie d’ouverture et de clôture et celles durant la session sont financés par les sponsors comme la Compagnie Tunisienne de Navigation (CTN), l’Office National du Tourisme Tunisien(ONTT) et l’Agence Tunisienne de Communication Extérieure (ATCE) d’ou le schéma de financement des JCC est composé comme suit :

- la partie la plus importante est financée par le ministère de la Culture

- un peu de sponsors

- la francophonie s’acquitte d’une somme entre 60000-70000$

- des petites subventions sont réparties entre l’Alecso 10000$ et le Centre National et du Cinéma et de l’Image A nimée (CNC) 30000$

- la mairie de Tunis offre des réceptions, en 2008 elle a mis à la disposition des JCC, le théâtre municipal à titre gracieux ».

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Au terme des vingt-trois sessions étalées sur quarante quatre ans les JCC ont survécu ; rare qu'une manifestation puisse traverser plus que cinq décennies, pleines de soubresauts sur les plans politique, économique et culturel.

Ni la grande crise de 1969 et ses répercussions sur l’économie du pays ajoutée à des inondations qui ont laissé plus de six cent morts ne l’ont empêché de survivre, la session de 1970 s’est tenue quand même, les émeutes de janvier 1978 ne l’ont pas empêché d’avoir lieu. Dans ce cadre l’édition de la même année a été considérée comme une des meilleures sinon la meilleure peut-être aux yeux de tous, le pouvoir, les forces sociales et la société civile. Ahmed Baha-Eddine Attia disait: «(…) les JCC ont connu une pérennité sans être soumis à une organisation

rigoureuse aucune session n’a été sautée depuis sa création en 1966 même en période de troubles sociaux comme c’était le cas de la session de 1978; c’est presque le secret de ce festival ».

Les JCC sont une vitrine pour la Tunisie qu'il faut absolument sauvegarder pour continuer à briller. Les trente cinq interlocuteurs qui ont été interrogés, issus d’origine diverses ayant suivi des chemins de vie également politique différents.

Tous s’étonnent quelque peu de la longévité d’une manifestation qui par moment on la croyait perdue avec des hauts et des bas. Ils la comparent aux manifestations qui l’ont devancé tels que les festivals de Venise, de Cannes et de Berlin mais aussi et surtout à celles qu'elle a engendré comme le FESPACO et celles qui sont venues la concurrencer comme les festivals du Caire, de Damas de Marrakech et dernièrement Dubaï, Abu-Dhabi et Oran.

Les avis divergent sur le parcours et les perspectives mais tous avec une sincérité sans reproches la repensent pour qu’elle assure sa pérennité.

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Nous leur avons donné la parole celle-ci a jailli parfois comme une rivière en crue tellement elle est dense puissante et sincère. La majorité des personnes interrogées demandent incessamment pour que les JCC soient dotées d’une équipe permanente ayant un budget autonome ; Ahmed Baha-Eddine Attia disait:

«(…) créer une fondation pour organiser les JCC et surtout que la nomination des responsables des différentes sessions soit pour plusieurs années afin d’assurer la continuité pour permettre la constitution d’un réseau et cette nomination doit se faire en dehors du gré de l’entourage des ministres de la culture ».

Le ministère de la Culture doit fixer d’avance les critères de nomination des directeurs des JCC. Il doit désigner une commission composée des personnes du secteur cinématographique, du ministère de la Culture pour quatre ans c’est-à-dire pour deux sessions, et qu’elle doit repenser les JCC sur les plan du concept, de la gestion financière et organisationnelle et surtout de les doter d’un statut juridique afin d’éviter la main mise de l’administration cela permettra de donner plus de liberté aux cinéastes d’inviter plus de films et des cinéastes. Par exemple la nomination d’une productrice privée à la tête de l’équipe organisatrice pour la session de 2008, est quelque chose de nouveau, néanmoins elle a été désignée seulement six mois avant le démarrage des festivités comme d’habitude n’empêche, qu'il s’agit d’une femme dynamique et bien introduite dans les circuits européens.

Certains chuchotent également que la nomination tient à des affinités de voisinage marsois entre le ministre de la Culture à l’époque Mohamed Aziz Ben Achour et sa protégée, mais elle reste quand-même une grande figure du paysage cinématographique tunisien. Elle a assaini le reliquat financier de la session précédente ce qui a permis le retour des cinéastes africains gênés par toutes ces questions d’argent mais dû suite à leur participation précédente de l’avis général

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il s’agit d’une session réussie sur le plan de l’organisation, l’ouverture a été faite au théâtre municipal un haut lieu de la culture à Tunis appelé la Bonbonnière est un moment à forte charge émotive pour les tunisois cette migration est rendue nécessaire parce que malgré les sommes importantes consenties aux propriétaires de salles à Tunis aucune ne permettant une projection correcte. L’occasion a été saisie aussi à cette session pour organiser le congrès international des journalistes critiques du cinéma ; ici tous les projecteurs étaient braqués sur Tunis.

En revanche, le ministère de la Culture avec le Centre National du Cinéma et de l’Image en Tunisie (CNCI) qui vient d’être créer suite au décret de septembre 2011, et depuis juillet 2012 il a l’ordre ministériel qui règle son fonctionnement administratif et financier doivent obliger les exploitants des salles de rénover leurs salles et de les doter des conditions de projections conformes aux normes internationales afin que les copies de films ne soient pas abimées.

Cependant, ce festival doit préserver son grand acquis qui est la spécificité de son public réussite aussi qui est le public car tout le monde est d’accord que la spécificité des JCC. L’engouement du public devant toutes les salles de cinéma pendant toute la période de l’évènement est remarquable la relation avec les cinéastes africains en les incitant à venir car nous constatons que les JCC n’ont pas réalisé tous les objectifs surtout de distribuer les films et arabes dans les pays respectifs.

Puis nous devons arrêter de les comparer aux autres festivals car d’une part ces journées sont les seules au monde qui ne soient pas soumises à la FIAPF et d’autre part leurs lignes directrices et objectives sont totalement différentes des autres. Elles défendent une image de l’Africain et de l’Arabe qui est d’égal à égal avec l’Occidental.

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Tahar Chériaa disait que: « (…) les JCC ont emergé de nouveaux talents,

elles ont connu une confrontation d’idées entre les différents talents. La première et la seule étude d’évaluation relative aux JCC dont j’étais désigné à la réaliser au temps du Mahmoud Messadi. Les JCC ont connues un vrai tournant à la session de 1978 » ; Ahmed Baha-Eddine Attia disait : «(…) les JCC défendent un cinéma indépendant à l’échelle mondiale mais des pays du sud. Grâce aux JCC que les cinéastes africains et arabes ont été révélés et sont devenus connus au festival de Cannes et ailleurs ».

D’après Férid Boughedir: « (…) les JCC sont un tremplin panafricain et