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Les partenariats envisagés par la grappe dans le domaine des coproduits du coton sont consignés dans le tableau ci-dessous.

Tableau 15: Partenariats envisagés par la grappe GTPOB

Domaine de partenariat Type de partenariat envisagé

Recherche Production des semences de bonne qualité, proposer de nouvelles variétés d'oléagineux (INERA).

Formation Renforcement des capacités du personnel (CCI-BF, MEBF)

Ouverture de nouvelles filières de formations adaptées aux métiers de la grappe (UPB)

Qualité Appui à la mise en place et au fonctionnement de la commission d'hygiène et de sécurité et du système HACCP.

Information Informations sur la qualité des huiles produites par les entreprises membres de la grappe (Laboratoire National de Santé Public), sur les textes en vigueur en matière d'industrie et sur le mécanisme de fixation des prix etc.

Investissement Explorer des possibilités de partenariat entre les acteurs de la grappe et le Fonds Burkinabé de Développement Economique et Social (FBDES).

Appui-conseils Fourniture des services d'appui-conseils divers aux entreprises (MEBF, CCI-BF,)

Financement Appui financier aux projets collectifs et individuels portés par les acteurs de la grappe (FSCP, PNDES, …)

Sources: adaptés, doc Etude finale grappe Burkina, 2013.

6 CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 6.1 Conclusion

6.1. L'étude a permis de faire l'état des lieux sur la production du coton, le niveau de valorisation des coproduits du coton et d'établir des priorités concernant leur développement au Burkina Faso.

6.2. La filière cotonnière du Burkina Faso repose sur l'Association Interprofessionnelle du Coton du Burkina Faso, une structure forte qui regroupe la famille des producteurs et celle des compagnies cotonnières soit les acteurs directs de la filière. Elle gère les fonctions communes à l'ensemble des acteurs de la filière telles que la fixation des prix d'achat du coton graine et les prix de cession des intrants, etc. Il ressort, cependant, que les acteurs de la transformation de la graine ne sont pas membres de cette structure alors que le prix de cession de la graine est incorporé dans le prix du coton graine ce qui constitue un point de divergence. Les prix de cession des graines sont administrés selon un arrêté du Ministère du Commerce, de l'industrie et de l'Artisanat (MCIA).

6.3. Les principaux coproduits prioritaires identifiés et présentant des opportunités pour le partenariat public- privé (PPP) sont: (i) les tiges des cotonniers avec un potentiel disponible d'un million de tonnes pour la production industrielle du compost de 1,2 million de tonnes par an, de briquets pour couvrir les besoins en bois énergie des régions sahéliennes fortement dégradées et ceux des grands centres urbains et des panneaux de particules à usages multiples; (ii) l'huile de coton car le pays a des besoins non couverts de plus de 60 000 tonnes en huile et les promoteurs peuvent compter sur la disponibilité relative de la matière première et sur les dispositifs d'accompagnement de l'Etat (politique d'industrialisation, code des investissements, etc.); (iii) les tourteaux et l'aliment bétail car ils font l'objet d'une forte demande estimée à 2,835 millions de tonnes/an pour couvrir les besoins les 9 millions de têtes de bétail du pays contre une production nationale de 100 000 T en moyenne/an; (iv) les fils de coton dont la presque totalité de la production est exportée ne laissant que 3% pour le marché local si bien que la demande locale est satisfaite par les fils importés.

6.4. La valorisation des coproduits rencontre des difficultés d'ordre général (le manque ou l'insuffisance d'équipement pour une transformation garantissant la qualité des produits, le manque ou l'insuffisance de main d'œuvre qualifiée, le coût élevé des facteurs de production, les difficultés d'accès au crédit d'investissement, etc.) et d'ordre spécifique à chaque sous-produit.

6.5. Les défis majeurs à relever pour la valorisation des tiges sont l'accès à l'équipement pour la transformation à faible coût des tiges en compost, briquets et en panneaux de particules et le marketing sur la gamme de produits issus de la transformation. Pour l'huile, c'est l'acquisition par

les promoteurs d'équipement de transformation modernes garantissant la qualité de l'huile et permettant d'améliorer les taux d'extraction et de raffinage, disposer de personnel qualifié dans les unités de transformation et enfin à l'Etat de faire respecter la réglementation encadrant l'activité et réguler les flux d'importations d'huiles alimentaires comme le prévoit l'article 23 de l'arrêté conjoint n°20110265/MICA/MS/MEF du 09 décembre 2013. Au niveau du tourteau et aliment bétail, il s'agit d'améliorer la qualité du produit par des procédés permettant d'éliminer le gossypol et par une meilleure conservation du produit. Pour le fil de coton, c'est l'augmentation des capacités nationales dans le domaine de la filature pour satisfaire le marché national.

6.2 Recommandations

6.6. Aux termes des analyses ci-dessus, les recommandations suivantes sont formulées:

6.7. A l'endroit de l'Etat pour attirer les investissements (public et privés) dans la valorisation des coproduits et rendre l'activité plus rentable:

- assainir le milieu de la transformation des coproduits du coton en faisant respecter la réglementation encadrant l'activité (chasse aux promoteurs dont les unités ne répondant pas aux normes ou qui ne fonctionnent pas mais qui prennent leur quota en graine de coton pour les revendre, renchérissant ainsi le prix de la graine);

- réguler les flux d'importations d'huiles alimentaires pour éviter la concurrence déloyale qui est souvent à l'origine des méventes des huiles transformées localement;

- sensibiliser les promoteurs sur la nouvelle politique d'industrialisation et sur les avantages résultant du nouveau code des investissements;

- faciliter l'accès des promoteurs aux fonds d'investissement pour l'équipement avec une attention particulière pour les promotrices ;

- durcir les mesures de réglementation de l'activité de transformation des coproduits afin d'encourager la fusion des petites unités de transformation pour constituer des pôles de production plus viable.

6.8. Pour améliorer la disponibilité de la matière première, la graine de coton:

- Aux producteurs d'améliorer la productivité des cotonniers au champ par l'utilisation de la fumure organique issus des tiges de cotonnier et par l'adoption de bonnes pratiques culturales;

- A la recherche cotonnière de mettre à la disposition des producteurs des paquets technologiques adaptés aux changements climatiques (adaptation des itinéraires techniques, recours aux biotechnologies, etc.);

- A l'AICB et au gouvernement de proposer des prix d'achat de coton graine attractifs en renforçant la transformation locale de la fibre pour réduire les effets des cours mondiaux en cas de baisse;

- Aux sociétés cotonnières d'améliorer leur prestation envers les producteurs (approvisionnement en intrants, encadrement, achat, payement et livraison du coton graine dans les délais impartis);

- A l'UNPCB d'assainir les organisations des producteurs de coton par la bonne gouvernance au sein des sociétés coopératives, la redevabilité des élus envers la base, etc.

6.9. A l'endroit de l'Etat et ses partenaires pour répondre au manque de personnel spécialisé, de disposer à moyen et long terme de compétence locale et assurer un transfert de technologie et de savoir-faire:

- évaluer les besoins en formation des unités industrielles afin de proposer un plan de formation et de recyclage du personnel;

- appuyer la formation des métiers au niveau de l'Ecole polytechnique de Ouagadougou (notamment option génie mécanique et industriel) et dans les centres de formation spécialisés dans l'agro-industrie;

- appuyer les équipementiers et maintenanciers par des formations techniques, des missions d'appuis technique, des stages et de la mise en relation avec des sociétés industrielles des pays du Nord; etc.

DOCUMENTS CONSULTÉS

BAFFES, J., 2010, Marchés des sous-produits du coton: Tendances mondiales et implications pour les producteurs africains de coton, Washington D.C., World Bank.

• Chambre de commerce de l'industrie du Burkina (CCIB), 2014. Étude de marché de l'huile de coton au Burkina Faso. Rapport définitif, Ouagadougou, Burkina Faso, 66 p.

• FAO, 2013. Suivi et analyse des politiques agricoles et alimentaires (SAPAA), 2013. Analyse des incitations et pénalisations pour l'huile de coton au Burkina Faso. Série notes techniques, SPAAA, FAO, Rome.

• FLORENT SONG-NABA, 2016. Entreprises Informelles De Transformation Agroalimentaire Au Burkina Faso: Entre Impératifs Sanitaires Et Réalités Economiques. Editions Ices "Revue Congolaise de Gestion" 2016/1 Numéro 21 – 22, pages 125 à 155.

• Gilles Tran -1994. Association Française de Zootechnie. Revue de l'Alimentation Animale N°482, Novembre 1994.

• Projet régional d'appui au pastoralisme au Sahel - Burkina Faso (PRASP). 2015. Analyse de la faisabilité d'investissements transfrontaliers: Projet d'unité industrielle de fabrication d'aliment bétail à Dori, 50 p et annexes.

• Ministère de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (MICA), 2010. Politique Nationale Qualité, 94 P + Annexes, Ouagadougou Burkina Faso.

• Ministère de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (MICA), 2013. Note sur la mévente de l'huile alimentaire de production. ISSN 1729-0228.

• Ministère du commerce, de l'industrie et de l'artisanat (MCIA), 2018. Rapports du forum national des huileries à base de graine de coton, 22 p..

• UEMOA - Egrenage du coton-graine Guide technique n° 2. Version 1; 72 pages.

• VOGNAN Gaspard, OUATARRA Marcel; 2013; Quand le coton décline quelles incidences sur le revenu et la production alimentaire des paysans au Burkina Faso; in actes conférence AGRAR, 2013. P139-148.

SITES WEB CONSULTÉS

http://www.hanna-shop.com, 15-11-2019 http://www.directindustry.fr/ 5-12-2019 http://www.widra.com/site/ 5-12-2019