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CHAPITRE I: LES REAPPROPRIATIONS PHYSIQUES I. Au niveau du chalet

CONCLUSION DU PREMIER CHAPITRE

Après cette analyse critique sur les métamorphoses qu'ont subies le chalet et la parcelle qui l'entoure, nous pouvons avancer qu’aucun chalet n’est resté en son état initial. Mis à part le chalet démoli, ces transformations diverses sont des signes d’une réappropriation de l’espace et non un rejet définitif.

Le propriétaire qui a démoli le chalet et a reconstruit à sa place une nouvelle bâtisse, a opté pour une manière brutale. Cette famille aisée s’est enracinée et considère la démolition comme un investissement financier.

L’étude des deux chalets modèles a mis en évidence des éléments importants. Les propriétaires ne sont pas des résorbés de l’habitat précaire mais ce sont des fonctionnaires de la société réalisatrice du projet. Le premier modèle n’a pas été retenu à cause de son prix de revient très élevé, cela veut dire que le choix du modèle s’est basé uniquement sur un critère économique.

tilisé pour une fonction autre que l’habitat. La doctoresse qui pratique

o f

lusieurs formes d’appropriation ont été détectées. éseau d’eau potable qui is de parterre. La moitié des enq

t le bâtant de la porte n meuble.

Pour répondre à un besoin esthétique et sécuritaire, des familles optent pour l’encas

Le chalet converti est u

depuis prés de 30 ans, prouve un certain attachement à la cité, car plusieurs médecins nt ouvert des cabinets puis ils sont partis ailleurs. La doctoresse a opté pour une appropriation onctionnelle.

Au niveau du chalet habité en général, p

Toutes les familles qui habitent les chalets préfabriqués ont changé le r traverse le plafond, elles ont agi d’une manière ou d’une autre sur le tap

uêtés renforce les portes des chalets par d’autres en fer et renforce les fenêtres par des grillages. Pour favoriser un type d’aménagement jugé favorable, quelques familles changent la position des fenêtres, ou glissent les panneaux intérieurs, ou même enlèven

du hall d’entrée juste pour glisser u

trement de l’installation électrique, et pour satisfaire le besoin d’intimité, des enquêtés installent des rideaux dans différents endroits.

Les familles qui habitent les nouveaux chalets agissent aussi sur le sol et optent pour un type de revêtement, elles effectuent un grillage aux fenêtres, elles changent la position des portes des parcelles pour éviter le vis-à-vis. Seulement, les familles agissent différemment quand les caractéristiques techniques et fonctionnelles du chalet changent. Dans ces cas, les familles éliminent les cloisons fissurées, séparent entre le WC et la salle de bain, elles encastrent un

isolant thermique au niveau du faux plafond et ferment des portes intérieures pour couper une relation jugée indésirable.

ain mise sur l’espace environnant. Psychologiquement, cette manière d’expression

le chalet et embrasse une partie de la parcelle.

inutieuse et approfondie des types d’extension met en évidence les différentes manières d’appropriation. L’exte

r la voie mécanique. Donc la situation du chalet et primordiale car elle oriente en quelque so

e. Quand le propriétaire dispose de moyens et quand la surface de la p

ces derniers sont souvent économiquement autonom

Au niveau de la parcelle, le propriétaire marque son espace privé à travers un marqueur frontière : la clôture. Cette délimitation concrète est une séparation entre deux territoires adjacents et affirme une m

de l’appropriation permet d’établir un espace approprié qui sécurise l’individu. La terrasse couverte (ou l’auvent) est construite en avant du chalet, munie d’un toit en pente douce, entièrement ouverte et nue, elle prolonge

« L’auvent est d’abord un abri contre le soleil et la pluie ; il s’offre à des usages multiples : jeux d’enfants, salle à manger d’été, coin pour la sieste et pour prendre le thé, atelier de femmes (carder et filer), réception des hommes tandis que les femmes sont à l’intérieur. Il permet à la fois de vivre à l’air et à l’ombre. » (C. Petonnet, 1972, P.70)

L’étude m

nsion horizontale peut être à caractère d’habitation (plus importante et représente 76 %), à caractère mixte (14 %), comme elle peut être à caractère uniquement commercial ou artisanal (10 %). L’extension à caractère commercial ou mixte n’est possible qui si le chalet donne su

rte la nature de l’extension.

Selon les besoins en espace, l’extension occupe un côté, deux côtés, voir trois côtés de la parcelle. 80 % des ménages ayant effectué une extension occupant un côté ou deux côtés de la parcelle et 100 % des familles ayant occupé trois côtés sont en cohabitation. Selon les moyens financiers, l’extension est précaire ou en matériaux durs. Un autre facteur à ne pas ignorer est la surface de la parcelle. Plus la parcelle est grande, plus elle offre des chances d’appropriation.

L’extension verticale est très significativ

arcelle le permet, la famille construit plusieurs niveaux. Les étages sont, soient interdépendants et occupés par des ménage qui ont un budget commun, soient indépendants et occupés par plusieurs ménages,

es. La nouvelle façade se charge d’ouvertures et de balcons qui ressortent en saillie, si l’extension donne sur la voie mécanique, des garages sont souvent ménagés au rez-de-chaussée.

La multiplication des ouvertures de la maison, la création des balcons, la décoration de la façade avec l’utilisation de matériaux modernes renforcent l’extraversion de la maison, et signifient qu’elle n’est pas une maison à patio. « L’exaltation de la façade représente d’une part,

une des formes de l’expression de l’urbanité et d’autre part l’accès à un type d’habitat, la villa, qui fut celui de la bourgeoisie coloniale.» (Sylvie Geldel, 1992, P.174)

74)

us ne pouvons apportés que de

sement coloniales, notre étude met en évidenc

ues proprié

« Assisterons-nous à une extension verticale ou horizontale du logement ? S’achemine t- on alors, d’ici quelques années vers un nouveau quartier des Muriers ? De telles questions nous semblent d’autant plus pertinentes dès lors qu’on connait le souhait de la population dès le départ, de tout détruire et de reconstruire une maison à sa dimension. » (F. Arbaoui, 1989, P.2

Ces questions ont été posées par F. Arbaoui en 1989, lors d’une étude englobant la cité Gammas et Les Muriers en tant que logement social réalisé à Constantine. En 2009, 20 ans après, nous reposons une question semblable : S’achemine t- on vers une nouvelle cité des Muriers ou d’Oued El Had ?

Nous ne pouvons pas répondre catégoriquement à la question posée tant que les permis de démolir des chalets et les permis de construire ne sont pas délivrés. No

s débris de réponse. A notre humble avis, il y’a une tendance vers la création de la continuité de la rue ou de la ruelle et la création des rues commerçantes à travers l’orientation des rez-de-chaussée vers une activité commerciale. Au niveau des extensions effectuées, nous remarquons cette tendance vers l’extériorisation du bâti. L’extension qui s’élève sur plusieurs niveaux se charge de fenêtres et de balcons et les terrasses sont généralement accessibles.

Loin de toute comparaison avec les cités de reca

e, une catégorie de population à caractère passif. Cette population n’est pas importante (20 %), cependant, elle existe. Les raisons de cette in appropriation sont diverses : le statut d’usufruitier, l’instabilité ou la grande pauvreté. Nous pouvons avancer que si l’appropriation diffère de la propriété, cette dernière favorise ou empêche tout acte d’appropriation.

La propriété est certes une condition importante mais insuffisante. En effet, quelq taires ne se sont pas manifestés malgré le niveau économique aisé et l’exiguïté spatiale très contraignante, la raison de ce non investissement est l’instabilité.

L’appropriation de l’espace au niveau et autour du chalet est une opération de restructuration de l’espace en vue de réaliser un espace adapté, approprié et habité. Les pratiques appropriatives ont généré un nouveau chalet plus adapté.