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Conclusion sur l’aide à la décision

V. Une vue sur l’aide à la décision

V.4. Conclusion sur l’aide à la décision

Nous avons pu explorer dans cette partie le champ des possibles en matière d’aide à la décision, en

nous arrêtant sur quelques méthodes qui nous ont semblé particulièrement intéressantes. Comme en

toute chose, aucune méthode n’est parfaite. Chaque méthode a ses forces et ses faiblesses. Chacune

pourra, selon les circonstances, être appliquée avec succès ou au contraire se montrer incapable

d’accomplir sa mission. Notre contexte impose des besoins particuliers auxquels les méthodes

classiques ont du mal à répondre. C’est pour cela, qu’il nous faudra composer une méthode inédite

d’aide à la décision véritablement adaptée à notre contexte.

Conclusion

Nous avons pu voir dans ce chapitre que la problématique de pilotage est complexe et que des

méthodes véritablement adaptées au contexte de la gestion de patrimoine immobilier font défaut. Le

pilotage est dans les faits assez pauvre et peu formalisé. Les quelques méthodes présentées restent

lacunaires. Elles ne couvrent qu’assez partiellement la complexité du pilotage de la fonction

immobilière. Elles reposent sur une logique action qui consiste souvent en une simple mise en

parallèle des actions et des contraintes (budget), sans véritable réflexion sur les actions et la

stratégie globale.

Afin de remettre du sens et de la cohérence dans le pilotage de la fonction immobilière, nous

avons proposé d’adjoindre à cette approche action, une approche stratégique (remise en perspective

des décisions) et une approche risque (apport de métier dans la décision). Nous avons ainsi proposé

une nouvelle approche faisant synthèse des trois. L’enjeu est de proposer une nouvelle démarche de

pilotage cohérente, efficace et opérationnelle. Elle se basera sur plusieurs lignes de force : la

complétude du cycle, une analyse multidimensionnelle, un processus de décision efficace et adapté,

une réactivité face aux changements de l’environnement et une capacité d’auto-amélioration.

Pour supporter cette démarche, nous allons nous appuyer sur les méthodes existantes dans

ces trois domaines. Nous avons, dans ce but, présenté des méthodes issues de ces différents

domaines, proposant d’intéressantes pistes de réflexion. Pour autant, leur association reste délicate

en raison de leurs finalités profondes qui diffèrent largement. C’est pourquoi, plus qu’une

compilation de méthodes existantes, c’est une toute nouvelle méthode qu’il nous faut composer.

Au centre de cette démarche nous placerons la problématique décisionnelle. Or, les

méthodes issues des trois domaines se montrent assez pauvres en matière d’aide à la décision. Nous

avons donc aussi parcouru ce domaine afin d’enrichir notre arsenal de méthode.

C’est donc riche d’une nouvelle approche, avec le support de différentes méthodes

présentées et analysées dans ce Chapitre Deuxième, que nous allons pouvoir dans le troisième

déployer notre démarche. C’est dans ce Chapitre Troisième que va véritablement se dessiner le

cœur de ce travail de thèse, c’est là que la problématique proposée dans le Chapitre Premier va

pouvoir trouver réponse.

CHAPITRE TROISIEME :

VERS UNE RESOLUTION

« L’œuvre du peintre, de l’écrivain, de l’architecte, toutes se révèlent identiques à celles de

l’ingénieur, du chimiste, de l’organisateur. Non pas une fantaisie arbitraire, ni un acte de pure volonté,

mais la découverte des formes qui harmonisent les besoins et les aspirations de l’homme intérieur

avec les lois qui régissent l’environnement naturel. Formes qui sont ses artefacts au sein du monde

dans lequel il vit. »

Introduction

ans le chapitre précédent, nous avons exploré l’état de l’art. De là, nous avons tiré deux

principales conclusions : un besoin de synthèse et une nécessité d’innover. S’il existe

différentes approches pour aborder le pilotage (action, risque et stratégie) aucune ne

saurait répondre complètement à notre problématique. Bien qu’elles disposent toutes de qualités

leur assurant dans leur champ respectif une réelle efficacité, elles font aussi montre de défauts

limitant leur intérêt face aux enjeux qui sont les nôtres. Pourtant, nous avons aussi montré qu’en les

combinant, nous pouvions construire une approche de synthèse qui, elle, pouvait s’adapter au mieux

à notre contexte. Mais cette idée, très séduisante sur un plan conceptuel, trouve difficulté sur le plan

méthodologique.

Les méthodes appartenant aux trois champs sont peu compatibles. Elles n’offrent aucun

point d’ancrage permettant de les rattacher les unes aux autres. Il nous faut par conséquent

composer une nouvelle méthode. Cette méthode reprendra bien évidemment de nombreux éléments

des méthodes vues dans le chapitre précédent. Mais le besoin d’unification des trois approches nous

imposera d’aller aussi vers de nouveaux horizons. C’est donc à un exercice à mi-chemin entre

synthèse et innovation que nous allons nous livrer.

Pour lancer les bases de notre réflexion, il nous faudra exposer les fondements de la

démarche que nous souhaitons mettre en place. Ils constitueront autant de principes structurants qui

serviront de colonne vertébrale à notre méthode. Ce sont des points essentiels qu’il nous faudra

prendre le temps d’argumenter.

Ainsi dans une première partie nous présenterons et justifierons les piliers de notre

démarche. Ensuite seulement, nous pourrons exposer notre méthode. Pour cela, nous reviendrons

sur les différentes phases qui la composent : l’initialisation, l’analyse, la réalisation, le suivi, la

réaction et l’amélioration. Nous consacrerons une partie à chacune de ces phases. La présentation de

la méthode fera apparaître un nouveau besoin : celui d’un support informatique efficace. Nous

exposerons donc dans une dernière partie, les principes fondamentaux et le mode de fonctionnement

de ce logiciel.