• Aucun résultat trouvé

Pour le masseur kinésithérapeute, la morphologie est complémentaire de l’anatomie.

Lors du bilan, le temps d’inspection et de palpation est une démarche fondamentale [39]. Elle peut nous permettre de lier le schéma corporel aux déficits du patient. En effet, cette étape nous a permis d’observer le déséquilibre musculaire que présente notre sujet. Il est présent localement au niveau de l’épaule mais également globalement au niveau du tronc. La pertur-bation semble provenir de son tonus, de sa trophicité, de sa force musculaire et de ses dou-leurs qui se trouvent altérées.

La douleur est un véritable dommage constituant un frein sur le plan physique ou psy-chique. Une douleur peut engendrer des désordres articulaires, musculaires et fonctionnels. Le sujet rentre dans un véritable cercle vicieux. Une modification du morphostatisme de l’attitude posturale fait partit des conséquences engendrées par la douleur. La stratégie de réé-ducation s’est construite à partir de cette observation.

L’objectif Principale est de tendre vers une fonction optimale permettant au patient d’utiliser au mieux son membre supérieur droit tout en ayant les meilleures conditions pos-sibles. La sédation de la douleur a contribué à la récupération d’une attitude posturale correcte étant celle d’une position la plus appropriée pour réaliser aux mieux les gestes de la vie quoti-dienne pour ses loisirs et ses activités professionnelles. Les techniques neuromusculaires ont alors été utilisées. Elles ont pour but de viser à une diminution du tonus et une augmentation de l’extensibilité musculaire. Après plusieurs séances, elles ont procuré une amélioration de l’amplitude articulaire, de la force musculaire, du tonus et particulièrement sur la douleur. Le patient présente une meilleure attitude statique et morphodynamique. Il nous décrit une amé-lioration au quotidien et en séances par la diminution de la douleur qui été devenue très gê-nante pour les techniques kinésithérapiques employées et pour ses activités professionnelles et loisirs. L’hypothèse de départ, celle d’une incidence posturale par le biais de la sédation de la douleur, a donc été vérifiée.

- 30 - Mes recherches m’ont permis de recruter des informations très constructives pour comprendre la rééducation et la stratégie employée. Par exemple, que la douleur a une action à long terme sur la posture et sur le schéma corporel. Notre démarche ne constitue pas seule-ment à suivre les instructions d’un protocole mais à aborder la rééducation avec un protocole individualisé, propre à Mr B. Notre prise de décision sur une nouvelle stratégie de rééducation a permis de comprendre au mieux les déficits observés et a permis de les combattre par des techniques kinésithérapiques appropriées. Dans ce cas présent, la correction de l’attitude pos-turale par la douleur n’est pas commune et peut apporter plusieurs questionnements sur le principe. En effet, en élargissant ma réflexion, je me suis intéressée sur l’existence de tech-niques, autres que celles expliquées et exploitées précédemment. Il existe alors des techniques d’étirements notamment le streching purement actif, la technique de l’énergie musculaire, le contracté-relâché, la méthode de Kabat. Les chaines musculaires et les techniques de postu-rologie pourraient être intéressantes et appropriées.

De plus, la douleur aurait pu être exploitée par des moyens d’évaluations autres que celles utilisées dans nos bilans. Il existe plusieurs types de douleur et suivant celles-ci le soin peut différer. Pour être efficace, ces évaluations devront être répétées à intervalle de temps régulier. La douleur tient une place centrale dans la rééducation. La compréhension des méca-nismes de la douleur a évolué et apporte à la prise en charge kinésithérapique un traitement approprié et des techniques spécifiques [40].

REFERENCES

[1] Blaimont P, Taheri A : Biomécanique de l’épaule : de la théorie à la clinique. Springer-verlag France ; 2006

[2] Codine P, Herisson C : Arthrose de l’épaule, prothèse et médecine de rééducation. Else-vier Masson ; 2006.p.2

[3] Boileau P, Walch G : La prothèse actuelle. Elsevier Masson SAS ; 2008.p. 312 [4] Duparc J. Conférences d’enseignements. Elsevier Masson ; 2002.p.22

[5] Mansat P : Le resufaçage de l’épaule. Sauramps médical Paris Montpellier ; 2009.p.21 [6] Buckup K : Examen clinique de l’appareil locomoteur : tests signes-manœuvres. 2ème édi-tion. Maloine ; 2010.p.124.

[7] Sohier R. La kinésithérapie : ses bases, ses techniques, ses traitements différentiels. Kine science ; 1985

[8] Daniels et Worthingham. Le bilan musculaire. Elsevier Masson ; 2009

[9] Constant CR, Murley AHG. A clinical method of functionnal assessment of the shoulder.

Clin orthop relat. Res 1987;(2/4):160-4

http:/www-has-santé.fr/portail/upload/docs/application/pdf/reeducation_epaule_-_score_de_constant.pdf date de consultation 28/10/11

[10] Viel E. Bien rédiger le bilan-diagnostic kinésithérapique : mise en œuvre des recomman-dations de la haute autorité de santé. Elsevier Masson ; 2006

[11] Dufour M, Colne P, Gouilly P : Massages et massothérapie : effets, technique et applica-tions. 2ème édition. Maloine ; 2006

[12] Nieger H, Gosselin P. Les étirements musculaires analytiques manuels : techniques pas-sives. Maloine ; 1998.p.138

[13] Hebert L, Camiraud D. Le corps et ses mouvements : physiologie articulaire et repérage de structure anatomique. Maloine. 1997.p.33

[14] Cerioli A, Glon A : Traitement masso-kinésithérapique des limitations d’amplitudes tis-sulaire. Kinésithérapie Scientifique mai 2006 ; 466 : 21-28

[15] Dufour M, Pillu. Biomécaniques fonctionnelles. Elsevier Masson Issy-les-moulineaux;

2006.p.317

[16] Ghossoub P, Dufour X, Barelt G, Montigny J-P: Mobilisations spécifiques. EMC (Else-vier Masson SAS, Paris) Kinésithérapie-Medecine physique-réadaptation ; 26-071-A-10 ; 2009

[17] Raymond Sohier : Kinésithérapie analytique de l’épaule. Kinésithérapie la revue, vol 10, janvier 2010 ; 97 : 38-48

[18] Nephtali Jean-Luc : Efficacité des thérapies manuelles dans le traitement des pathologies de l’épaule. Kinésithérapie la revue, vol 10, 2010 ; 103 : 7

[19] Pellisier J, Prat-pradal D, Ascencio G. Conflit coraco sous acromial et conflit coraco-huméral. In Pelissier J, Simon L, Rodineau J. Pathologie de la coiffe des rotateurs de l’épaule.

Collection pathologie locomotrice. Paris. Masson. 1993 ; 26 : 17-24

[20] Chanussot JC, Danowski RG. Rééducation en traumatologie du sport : membre supé-rieur, muscles et tendons. Elsevier Masson ; 2005.p.36

[21] Quesnot A, Chanussot JC, Danowski RG. Rééducation de l’appareil locomoteur : tome 2 membre supérieur. Masson Elsevier ; 2010.p.57

[22] Lempereur JJ, Caillat-Miousse JJL, Noel R : évaluation statistique d’un protocole de trai-tement kinésithérapique du syndrome sous acromial. Kinésithérapie Scientifique juin 2008 ; 489 : 39-46

[23] Cazenave M, Dubos JL : quelque aspect du renforcement musculaire. Kinésithérapie la revue ; Vol 4. Mars 2004 ; 26-27 : 74-80

[24] Ylinen J. Etirements musculaires en thérapie manuelle théorie et pratique. Issy-les-moulineaux. Elsevier Masson ; 2009.p.286

[25] Kotzki N, Dupeyron A : Renforcement musculaire et reprogrammation motrice. Elsevier Masson ; 2008.p.3

[26] Roha CS, Lanferdini FJ, Kolberg C, Silva MF, Vaz MA, Partata WA, Zaro MA : Interfe-rential therapy effect on mechanical pain threshold and isometric torque after delayed onset

muscle soreness induction in human hamstrings. PubMed. J sport Sci. 2012 Apr ;30(8) : 733-42

[27] Association posturale internationale : Posturologie clinique : tonus, posture et attitude.

Elsevier Masson ; 2011.p.1-29.

[28] Bernard Bricot : posture normale et posture pathologique. Kinésithérapie scientifique janvier 2004 ; 440 : 5-14

[29] Canal M : La souplesse : quelques mises au point. Journal traumatologie du sport 2005 ; 22 : 33-43

[30] Peninou gilles, serge Tixa : les tensions musculaires : du diagnostic au traitement. Mas-son ; 2008

[31] Dufour et Gedda : dictionnaire de Kinésithérapie et réadaptation. Maloine Paris ; 2007.p.

179-180

[32] CHRISTOPHE B : Streching pour le sportif : souplesse, étirement. Edition amphora, 2002 : 34

[33] http://www.trigerspoints.net. Date de consultation le 07/02/12

[34] Travell G J et Simons G D : Douleurs et trouble fonctionnels myofasciaux : traité des points de détentes musculaires. Tome 1 : hémicorps sup, tête, tronc et membre supérieur.

Haug ; 2000

[35] Martin E : tableau récapitulatif sur les étirements, le streching, les levées de tension, les postures et les assouplissements. Kinésithérapie Scientifique février 2011 ; 518 : 31-34

[36] Viel E, Esnault M : Récupération du sportif blessé. De la rééducation en chaine fermée au streching en chaines musculaires. Paris : édition Maloine ; 2003

[37] Cometti G : les limites du streching pour la performance sportive Partie 1 et 2.

http:/www.u-bourgogne.fr/expertise.performance (consulté le 07/02/12)

[38] Herbert R : Le streching avant ou après l’exercice physique ne réduit pas les courbatures musculaires nirisque de lésions. Kinésithérapie la revue. 2008 ; 78 : 38-40

[39] Lardry J-M, Raupp J-C, Damas P : Intérêt de l’étude morphostatique de la morphologie en masso-kinésithérapie. EMC (Elsevier Masson SAS, Paris) Kinésithérapique-Medecine-Physique de réadaptation ; 26-007-A-10 ; 2008.

[40] Morel Fatio M, De Marque E : douleur chronique et rééducation. Kinésithérapie scienti-fique. Septembre 2004 ; 447 : 17-24

SOMMAIRE DES ANNEXES

Annexe I : compte rendu opératoire de la capsulectomie avec résection de la coracoïde Annexe II : compte rendu des radiographies avant l’opération

Annexe III : radiographie avant opération

Annexe IV : compte rendu opératoire de l’arthroplastie prothétique de resurfaçage, arthrolyse, réparation, secondaire du sous-scapulaire et ténotomie du biceps

Annexe V : compte rendu des radiographies après opération Annexe VI : radiographie après opération

Annexe VII : protocole de rééducation Annexe VIII : test de constant

1985 : Accident de travail Luxation épaule droite

26 Avril 1985 : Intervention chi-rurgicale (capsulectomie avec ré-section de la coracoïde)

1998 : examen radiologique : dé-couverte d’une omarthrose globale très évoluée

1993 : Douleurs persistantes à l’épaule avec une impotence fonc-tionnelle qui persiste

29 novembre 2009 : intervention chirurgicale : arthroplastie prothétique de resurfaçage de l’épaule droite avec arthrolyse et réparation secondaire du sub- scapulaire et ténotomie du biceps

6 mois de traitement antibiotique car l’opération a révélé une arthrite sceptique

fig 2 : Chronologie de l’histoire de la maladie de Mr B

PROBLEME DE SANTE:

Documents relatifs