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Résumé du chapitre

Chapitre 3: Modélisation de la valeur durable apportée au pays hôte

3.5 Conclusion du chapitre

Ce chapitre concernait la question de modélisation de la valeur. Un modèle est une représentation qui facilite la compréhension d’un système et la prévision de son comportement.

Nous avons dans un premier temps cherché les connaissances à intégrer dans le modèle. Nous avons pu déterminer sept attributs pour une valeur durable créée par un projet. Ces sept attributs ont induit une certaine complexité quant à la modélisation de la valeur. Ainsi, une approche systémique a été justifiée pour modéliser la valeur durable. Elle a poussé à la construction d’un système de représentation pour un décideur.

Connaissant les éléments de connaissance à intégrer, nous avons dans un deuxième temps réalisé une proposition de modélisation. Elle part de l’hypothèse que la valeur dans un pays hôte comme un ensemble flux entre des capitaux/des parties prenantes. Ainsi, le pays hôte peut être modélisé de manière métabolique. La valeur créée par le projet se traduit par le changement de la structure métabolique du pays hôte (voir figure 3.2 du paragraphe 3.3.4).

Une analyse fréquentielle de la littérature a dès lors été réalisée par la suite pour valider cette hypothèse. Une taxonomie de capitaux en résulte. Elle permet de modéliser le pays hôte et la valeur y étant créée.

Nous avons ainsi répondu de cette manière à la première question de recherche :

comment modéliser les valeurs durables apportées par des projets complexes dans un pays hôte ?

Nous distinguons trois principaux apports académiques :

● Compte tenu des vides dans la littérature (Thomas et Mullaly, 2007; Huemann et Silvius, 2015; Laursen et Svejvig, 2015), nous avons caractérisé les attributs d’une valeur durable.

● Une analyse fréquentielle de la littérature donnant une vision globale et synthétique des travaux de recherches dans le domaine a été réalisée.

Ces apports s’adressent également aux exigences industrielles énoncées au chapitre 1. Même si l’approche proposée ici reste conceptuelle, le chapitre a répondu partiellement à ces exigences, car :

● L’exigence 1 traduisait la prise en compte d’éléments divers, de préférences et d’effets induits dans la modélisation. Ces éléments se retrouvent dans les attributs de la valeur. Toutefois, notre approche reste encore trop conceptuelle. Il se pose la question des moyens pour une mise en application dans le processus de décision. ● L’exigence 2 mettait en avant l’adoption des visions du projet et du pays hôte. La

modélisation proposée adopte une vision systémique. Elle laisse au modélisateur les éléments pour construire un modèle. Une mise en application est réalisée au chapitre suivant pour valider cette exigence.

● L’exigence 3 concernait la communicabilité. La modélisation de la valeur ici choisie permet de répondre à celle-ci en proposant un mode de représentation communicable à un décideur pour comprendre les phénomènes. Toutefois, cette exigence n’apparaît encore que partiellement remplie : nous ne pouvons pas affirmer qu’un choix entre plusieurs stratégies est évident suivant notre modélisation.

Nous notons également d’autres apports d’un point de vue industriel sous la forme de recommandations :

● Nous affirmons qu’il n’existe pas de recette universelle pour modéliser la valeur créée dans un pays hôte. Une approche constructiviste est nécessaire pour y parvenir. La possibilité d’une modélisation universelle et indépendante du contexte est un mythe. ● Nous avons réalisé une taxonomie de capitaux et une base de données d’indicateurs

pour pouvoir réaliser une estimation.

● Cette thèse a été proposée pour mettre en perspective certaines pratiques. Parmi celles-ci se trouvait la question des métriques du LC et du nombre d’indicateurs requis pour caractériser les impacts socio-économiques locaux. Les articles issus de l’analyse fréquentielle donnent un recul concernant l’utilisation d’indicateurs.

Il résulte donc que nos propositions répondent à de nombreux points. Toutefois, elles possèdent l’inconvénient de demeurer trop conceptuelles. Se pose encore la question de pouvoir estimer les impacts d’un projet. Le chapitre suivant répond à cette exigence.

Chapitre 4: Estimation des effets de stratégies

Résumé du chapitre

Le chapitre précédent a défini une modélisation de la valeur durable apportée à un pays hôte. Un modèle de représentation de la valeur y a été établi sous forme de capitaux et de flux. Nous reprenons ici ces éléments pour répondre à la question suivante :

Comment adapter une méthode d’estimation des valeurs créées localement en contexte industriel ?

Comme défini au chapitre précédent, les effets indirects et induits impactent les parties prenantes et les différents capitaux du pays hôte.

Une approche DMM (Domain Mapping Matrices) est utilisée pour y répondre. Celle-ci est influencée par les paradigmes établis au chapitre précédent : elle part des objectifs des décideurs, et les relie aux stratégies via des éléments intermédiaires de modélisation.

Dans un second temps nous mettons en pratique cette méthodologie. Un cas d’étude fictif est présenté. Ce cas d’étude laisse apparaître des lacunes quant à la modélisation des effets induits. En effet, par l’application fictive et l’absence de données d’entrée, nous ne pouvons pas être certains de transposer nos hypothèses à un cas concret. Nous listons les hypothèses prises concernant les effets induits et donnons des résultats quant à l’estimation de stratégies.

L’ensemble de la démarche est synthétisé en fin de chapitre,