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Compte-rendu RDV 09/01/

Il y a trois ans et demi, après une dizaine d’années d’expérience dans le secteur de l’industrie et de l’énergie en tant qu’Ingénieur responsable de Chaînes de production (pour un groupe japonnais), Mathieu Cura fonde Optimistik avec Marouane Hassani. A l’origine ils étaient deux, aujourd’hui ils sont une dizaine.

Le Constat : Les industries regorgent d’installations (pour la sécurité, le pilotage, etc.) équipées de capteurs générant

une multitude de données, qui sont, pour la plupart, non traîtés.

Pour comparaison : Un radar de vitesse, installé sur une route, comptabilise les véhicules circulant sur la voirie, relève leur vitesse, leur plaque d’immatriculation et de toutes ces informations seules les véhicules circulant à une vitesse supérieure à celle autorisée seront «étudiés». Ces radars pourraient pourtant servir à connaître la vitesse moyenne des véhicules circulant sur l’axe considéré, à comptabiliser les passages, ... Des données précieuses sont ainsi non exploi- tées. Ce qui leur parle c’est la valeur de l’usage qu’il est fait de l’objet surlequel figurent les capteurs. En ayant accès à ces données les industriels peuvent facilement orienter leur stratégie d’optimisation et concentrer leurs forces sur les gains et positionner leur plus value indépendamment du produit en fin de chaîne.

Conscients de la difficulté que représente l’analyse de données permettant de tirer une conclusion pertinente et fiable, Mathieu Cura et Marouane Hassani ont créé Optimistik afin d’apporter aux industriels une solution numérique leur offrant la possibilité de collecter et tirer de la valeur de ces données. Ils ont créé pour cela la plateforme OI Analytics. Optimistik travaille avec des industries de procédés de secteurs variés allant de ERAMET, entreprise minière et métal- lurgique française présente sur cinq continents à ADISEO, spécialisé dans la nutrition animale en passant par des plus petites entreprises telles que des Industries de Production Laitière.

Cette pratique du traitement de données, oubliée ou délaissée par l’industrie de procédés est pourtant depuis long- temps utilisée par le secteur logistique via entre autre le système des puces RFID par exemple.

Mathieu Cura, dans ce contexte, s’identifie comme un «architecte de la donnée». Son entreprise via l’outil de la plate- forme d’analyse de données OI Analytics collecte, structure et stocke ces données issues des procédés (cadencement des opérations, capteurs en ligne, analyses qualité, contrôles opérateurs...) pour offrir au client une visualisation de ces dernières et lui permettre de les exploiter et les analyser.

Pour citer un exemple concret : une entreprise a mobilisé récemment Optimistik pour résoudre un problème de «taux de rebut» (nombre de pièces jetées / nombre de pièces fabriquées) des pièces qu’ils fabriquent. Optimistik via la plate- forme OIA leur a permit de collecter un tas de données jusqu’alors inexploitées et de les analysés par le biais de gra- phiques, de tableaux. Ces nouveaux outils d’analyse ont permis à l’entreprise de comprendre et corriger ce fort taux de rebut.

Au cours de notre discussion Mathieu Cura nous a apprit l’existance d’IFM electronic, filiale française d’un groupe inter- national d’origine allemande, spécialisée dans les automatismes industriels et basé à Technolac. Création et production de capteurs de données adaptés à différents secteur industriel (automobile, agro-alimentaire, sidérurgie, traitement de l’eau, ... ). Fournit dans plus de 50 pays. A voir pour la suite, si leur contact peut permettre d’avancer dans le débat. Peu présent de les réseaux plus politiques autour de la «DATA», il recherche avant tout la construction de partenariats de réflexion sur des questions concrètes et précises répondant réellement à des connaissances et une maîtrise des process. Il décline toutes démarches de contact sur la montée des start-up de niche, ne voulant pas dépendre d’un réseau trop orienté sur de la communication. Son positionnement sur l’industrie en France se porte sur une mauvaise considération de l’activité industrielle, mal portée par l’état depuis des siècles, et emprunt de freins administratifs dans le planning d’implantation des structures. Si la France possède une valeur ajoutée incontestable dans la formation des cerveaux, sa lourdeur administrative ne permet pas l’accueil d’une économie industrielle innovantes et dynamique, à l’inverse d’autres pays développés (US, Canada, UK, Allemagne et Italie...) qui sont plus compétitifs sur les délais dans les montages d’investissements.

Il nous a précisé l’intréêt de venir sur un salon (le seul où ilparticipe activement), du 5 au 8 mars 2019 à Lyon sur les Smart Industries.

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Table des matières

Déclaration sur l’honneur de non-plagiat 5

Notice bibliographique 7

Résumé 9

Remerciements 11

Table des Abréviations 13

Sommaire 15

Introduction 17

I /Une nouvelle matrice de stratégie industrielle pour relever les défis

des mutations technologiques et sociétales... 21

Accélération sociétale & mutations économiques 21

Accélération technique, distorsion du temps et de l’espace 21 Monocratie de la vitesse, rythmes de vie et changements sociaux 22 Éclatement de la ville, dans le temps et dans l’espace 25 L’obsolescence, syndrome de l’accélération de la société moderne 25 Les friches, délaissés urbains 25

Espaces en décrépitude révélateurs d’une abrupte transition économique 26

D’une perte de vitesse à un renouvellement : Le secteur industriel en pleine évolution 27

Mutations économiques & évolution des systèmes productifs 27

L’Industrie, un secteur mal-aimé en pleine métamorphose 30 L’environnement, un enjeu planétaire désormais incontournable 31 Les données, nouvelle matière première motrice d’une révolution industrielle 32 L’émergence d’une nouvelle matrice de la stratégie industrielle 33 Industrie du Futur, plan de digitalisation à la française 33 Les briques technologiques, socle de cette nouvelle stratégie 34

Le mythe de la technologie salvatrice 36 De la production de masse à la personnalisation de masse, révolution polymorphique 37 Une politique d’accélération pour les PME et les ETI 40