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Comparaison des types tels qu’ils apparaissent dans l’étude 1 et dans l’étude 2 dans l’étude 2

5 Caractérisation des dispositifs de l’étude 2

5.4 Comparaison des types tels qu’ils apparaissent dans l’étude 1 et dans l’étude 2 dans l’étude 2

5.4.1 Comparaison des diagrammes radar de l’étude 1 et de l’étude 2

La méthode de normalisation (écart à la moyenne) présentée ici, bien que différente de celle de l’étude 1, nous permet une comparaison plus aisée entre les diagrammes radar présentés plus haut et ceux extraits des analyses effectuées dans l’étude 2. Pour la clarté, rappelons que l’algorithme mathématique qui relie les 14 composantes aux 6 types est bien le même dans l’étude 1 et l’étude 2. Cependant, la compréhension du sens de ces types abstraits demande un retour sur les composantes desquelles les types sont déduits. Des différences peuvent donc survenir du fait de la différence entre les panels d’enseignants interrogés et aussi du mode de présentation des données. Dans la présentation des types de l’étude 2 (point 5.2), nous avons utilisé les « pourcentages d’accord » exprimés par les répondants à propos des 14 composantes. Pour faciliter, la comparaison entre les diagrammes radar de l’étude 1 et ceux de l’étude 2, nous utiliserons ici les « écarts à la moyenne pondérée au travers des 6 types » normalisés entre -2 et +2 (comme dans l’étude 1). Cette méthode ajuste les moyennes sur les types (rendant la comparaison de type à type plus aisée) mais le « zéro » de l’échelle est différent de composante à composante.

Pour éviter des lectures abusives dans les cas où le nombre de dispositifs inclus dans un type est petit, nous rappelons à côté de chaque type le nombre de dispositifs (N) et l’erreur moyenne (s) sur les mesures présentées dans les diagrammes.

Type 1 (étude 1 : N=33 ; étude 2 : N=8 ; s = 0,35)

Figure 5.20 : Radars étude 1 et 2 - Type 1

Ce type de dispositif est largement en dessous de la moyenne pondérée pour toutes les composantes, de manière identique dans les deux études.

-2

107 Type 2 (étude 1 : N=31 ; étude 2 : N=49 ; s = 0,14)

Figure 5.21 : Radars étude 1 et 2 - Type 2

Ce type, également en dessous de la moyenne pour la plupart des composantes, est relativement fort marqué par l’utilisation de ressources multimédias, ceci de manière constante dans les deux études. Contrairement à l’étude 1, l’ouverture du dispositif ne se manifeste pas comme supérieure à la moyenne dans l’étude 2.

Type 3 (étude 1 : N=37 ; étude 2 : N=15 ; s = 0,26)

Figure 5.22 : Radars étude 1 et 2 - Type 3 Le type 3 se rapproche de la moyenne pour la plupart des composantes.

Dans l’étude 1, il dépasse la moyenne pour les outils de gestion et de communication, ce qui est moins manifeste dans l’étude 2. Par contre, dans l’étude 2, la dimension de l’accompagnement métacognitif dépasse (légèrement) la moyenne.

-2

108 Type 4 (étude 1 : N=14 ; étude 2 : N=24 ; s = 0,20)

Figure 5.23 : Radars étude 1 et 2 - Type 4

La représentation du type 4 de cette étude présente de nombreuses similitudes avec le diagramme radar de l’étude 1. Il dépasse la moyenne sur pratiquement toutes les composantes en particulier les outils d’aide à l’apprentissage, les outils synchrones de communication et de collaboration (c’est le type qui manifeste le plus l’utilisation de ces outils) et les différentes formes d’accompagnement. Par rapport à l’étude 1, il est moins marqué sur le développement d’objectifs réflexifs et relationnels et manifeste plus d’activités à distance.

Type 5 (étude 1 : N=42 ; étude 2 : N=47 ; s = 0,15)

Figure 5.24 : Radars étude 1 et 2 - Type 5

Tout comme observé dans l’étude 1, les dispositifs de type 5 de l’étude 2 sont supérieurs à la moyenne pour les activités organisées en présence (et, de manière moindre, à distance…

surtout dans l’étude 2) et pour les diverses formes d’accompagnement. Les différentes composantes de médiatisation se trouvent aux alentours de la moyenne. Une différence

-2

109 importante entre les deux études apparaît pour les deux dimensions d’ouverture : si elles apparaissent comme bien au-dessus de la moyenne (comparativement aux autres types) dans l’étude 1, elles sont très proches du 0 dans l’étude 2.

Type 6 (étude 1 : N=12 ; étude 2 : N=36 ; s = 0,17)

Figure 5.25 : Radars étude 1 et 2 - Type 6

Tout comme le diagramme radar de l’étude 1, la représentation des dispositifs de type 6 de l’étude 2 montre une position au-delà de la moyenne pour l’ensemble des 14 dimensions.

5.4.2 En synthèse : points communs et différences

Le tableau ci-dessous présente une synthèse de nos observations sur les types et les composantes qui les déterminent. Tenant compte des distributions autour des moyennes pour les 14 composantes, nous proposons la hiérarchie suivante : une différence à la moyenne plus grande ou égale à 0,8 (++), plus grande ou égale à 0,25 (+), plus grande ou égale à -0,5 (=) sinon (-). Des valeurs « autour de la moyenne » (marquées par un signe =) sont donc situées entre -0,25 et +0,5.

Tableau 5.9 : Types et composantes

Type1 Type2 Type3 Type4 Type5 Type6

110 collaboration

8. Commenter et annoter les documents en ligne = = - = = ++

9. Objectifs réflexifs et relationnels = - - = + +

10.Accompagnement méthodologique - - - + + +

11. Accompagnement métacognitif - = = + = =

12. Accompagnement par les étudiants - - - + + +

13. Liberté de choix méthodes pédagogiques - = = = = ++

14. Recours aux ressources et acteurs externes - = - = = +

Ce tableau, qui montre les caractéristiques saillantes des types tels qu’ils apparaissent dans l’étude 2, est à comparer avec le tableau semblable réalisé sur base de l’étude 1 (article Burton et al. 2011, voir extrait Tableau 5.10).

Tableau 5.10 : Extrait de la première publication Hy-Sup (Burton et a., 2011).

On peut en dégager les points communs suivants :

• Confirmation de l’existence de deux grandes « familles » (types 1, 2 et 3 d’un côté, 4, 5 et 6 de l’autre)

• Le type 6 est celui qui, comparativement aux autres, met en œuvre le plus souvent la majorité des dimensions. Idem, à l’inverse, pour le type 1.

• La caractéristique saillante du type 2 est l’exploitation de ressources multimédias.

111 Par contre, les deux études se distinguent par :

• La place occupée par la dimension d’ouverture : présente dans plusieurs types dans l’étude 1 et uniquement dans le type 6 dans l’étude 2.

• L’articulation présence-distance : la participation active des étudiants à distance distingue les types 5 et 6 des autres dans l’étude 1, et les types 4 et 6 des autres dans l’étude 2. Dans l’étude 2, les types 4 et 5 se distinguent l’un de l’autre par l’exploitation principale de la distance (type 4) ou de la présence (type 5), ce qui n’apparaît pas du tout dans l’étude 1.

5.4.3 Discussion sur l’origine des différences entre l’étude 1 et l’étude 2

Différentes hypothèses peuvent être avancées pour expliquer les différences de caractéristiques saillantes entre les types tels qu’ils ont été décrits par les répondants de l’étude 1 (N=169) et de l’étude 2 (N=179) :

1. Une variation normale dépendant de l’échantillon interrogé (à chaque nouvelle prise de

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