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Contribution expérimentale

4 Comparaison entre les séances A et R

4.7 Comparaison du renforcement

50 60 S0 S5 S10 S15 S20 S25 S30 S35 S40 S45 S50 Essais de la phase synchronisation

Va ria bilité de s IR I Accélération Ralentissement Figure 32 :

Comparaison de la variabilité au cours des essais de la phase de synchronisation en fonction de la séance

4.7 Comparaison du renforcement

Pourcentage de frappes renforcées

Le pourcentage de frappes renforcées de chacune des 2 séances a été comparé essai par essai au moyen d’une ANOVA (S<Age3 x Sexe2> Essai11 x Variation2). Les résultats révèlent un effet significatif de l’âge : pour les 2 séances et tous essais de synchronisation confondus, les enfants de 3 ans ont été plus renforcés [F(2,40)=26,50 ; p<.0001] que les enfants de 1 an (test post hoc de Tukey : p<.0005) et que les enfants de 2 ans (p<.005).

Pourcentage de frappes anticipées

De la même manière, l’analyse comparative des frappes anticipées par une ANOVA (S<Age3 x Sexe2> Essai11 x Variation2) révèle un effet de l’âge [F(2,40)=15,74 ; p<.0001], de la variation [F(1,40)=15,72 ; p<.0005], ainsi qu’une interaction entre la variation et les essais [F(10,400)=2,17 ; p<.05].

Les enfants de 3 ans anticipent plus que les enfants de 1 an (test post-hoc de Tukey : p<.0001) et que les enfants de 2 ans (p<.05), confirmant les résultats précédents.

En ce qui concerne le sens de variation, la plus grande anticipation est relevée pour la séance R. Plus particulièrement, c’est à partir de l’essai à 25% de variation que l’anticipation

relevée pendant la séance R devient significativement supérieure à celle de la séance A (test post hoc de Tukey, respectivement : p<.05 ; p<.0001 ; p<.0001 ; p<.0001 ; p<.05 et p<.0001). 0 2 4 6 8 10 S0 S5 S10 S15 S20 S25 S30 S35 S40 S45 S50 Essais de la phase de synchronisation

% d'anticipation

Accélération Ralentissement

Figure 33 :

Pourcentage de frappes anticipées au cours des essais de la phase de synchronisation en fonction de la séance

4.8 Bilan

Evolution du TMS

L’absence de dépendance et d’effet d’ordre entre les 2 séances a permis de réunir l’ensemble des données de TMS et de les analyser du point de vue développemental. Le regroupement de ces données confirme les résultats trouvés pour chacune de ces 2 séances. Aucune évolution du TMS n’a pu être mise en évidence entre 1 et 4 ans. Il existe cependant un facteur qui évolue : la stabilité des frappes devient plus importante avec l’âge. Il existe donc une phase transitoire au cours de laquelle le mécanisme central et probablement la base de temps se stabilise, sans que la valeur du TMS change. L’hypothèse du ralentissement de la période de référence ne peut être validée avant 4 ans. Enfin, une autre caractéristique est l’augmentation de la variabilité inter-individuelle. Elle permet de confirmer qu’il existe une évolution du système, et que celle-ci est propre à chaque individu.

Comparaison des effets des rythmes de stimulations externes

Il a été montré que les séances pouvaient être comparées dans la mesure où les même enfants ont participé aux 2 séances et que les résultats de chaque séance ne sont pas influencés par celui de la précédente.

Les stimulations rapides induisent une accélération du rythme de frappes spontanées plus importante que le ralentissement engendré par les stimulations lentes mais seulement pour les essais de 35 à 45% de variations (c’est-à-dire, lorsque les modifications de rythme sont les plus prononcées). Les IRI des premiers essais de la phase de synchronisation sont comparables. Notamment, les rythmes de frappes des essais à 0% de variation sont identiques au cours de la séance A et de la séance R. Ce résultat valide donc l’hypothèse selon laquelle les enfants accélèrent leur rythme de frappe sous l’influence d’une stimulation extérieure de même tempo que leur propre TMS, mais elle confirme aussi que pendant la séance R, les enfants de 1 et 2 ans récupèrent progressivement leur rythme de frappes.

A partir de 20% de variation que les IRI des 2 séances tendent à se différencier, cette différence devenant significative à partir de 35% (et jusqu’à 45%). Les essais à 50% de variation ne sont pas différents entre les 2 séances, ce qui est très probablement lié au fait que pour la séance A, les frappes doivent être 2 fois plus rapides et que les enfants ne parviennent pas à accélérer suffisamment leur frappe (frapper à leur propre TMS étant une stratégie plus facile). La différence entre les 2 séances pour cet essai est donc amoindrie, d’autant plus que les enfants ne ralentissent jamais leur frappe au delà de leur propre TMS.

L’évolution comparée de la variabilité montre une plus faible variabilité des frappes pendant la séance A que pendant la séance R (particulièrement à 2 ans). Ces résultats peuvent être expliquer selon 2 axes déjà abordés. Tout d’abord, la tâche d’accélération apparaît mieux maîtrisée que la tâche de ralentissement. D’autre part, des IRI plus rapides permettent une moins grande variabilité des frappes.

Influence relative des stimulations externes sur le TMS

La modification du rythme de frappe, lorsqu’elle a été effective, a entraîné une modification du TMS uniquement lors de la séance d’accélération et ce, de façon significative pour les enfants de 2 et 3 ans. La séance R n’a pas modifié le TMS des enfants. Ces résultats ne sont pas surprenants dans la mesure où l’importance de la modification du rythme est supérieure au cours de la séance A que de la séance R. Il existe donc une certaine inertie inhérente au fonctionnement de l’horloge, tout au moins lorsque les modifications du rythme des

réponses sont importantes. Cette inertie est cependant limitée dans le temps puisqu’il n’existe pas d’effet d’ordre des séances lorsque les TMS1 sont comparés.

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Ces analyses ont permis d’éclairer certains résultats obtenus au cours de chacune des 2 séances mais aussi d’apporter des informations complémentaires. L’ensemble des résultats apportés par chacune de ces études expérimentales est discuté de façon synthétique dans la troisième partie de ce document, à la lumière des concepts théoriques.

PARTIE 3

Discussion générale