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Penchons-nous maintenant sur : qu’est-ce qu’est une compétence culturelle ? En 1983 (13-17 juin) a eu lieu à Buenos Aires la première Biennale de l’Alliance française. Santiago BENADAVA écrit à cet ocassion un acticle sur le sujet «Civilisation et Communication » où apparaît pour la première fois la définition de la compétence

culturelle:

Posséder une compétence culturelle signifie essentiellement :

a) posséder un savoir minimum, factuel ou textuel, relatif à une société donnée; b) participer à un consensus sémiologique;

c) maîtriser les règles socioculturelles présidant à l’utilisation des différents systèmes signifiants;

d) connaître les évaluations, idéologies et stéréotypes propres à la communauté visée . Genevière ZARATE nous donne également une définition de ce qu’elle peut

être :

« On appelle compétence culturelle un ensemble d'attitude permettant d'expliciter les

réseaux des significations implicites, à partir desquelles se mesure l'appartenance d'une communauté culturelle donnée. »[Zarate, Genevière, 1989 : 20]

Cette compétence est une partie indispensable dans une acquisition complète d’une langue vivante, car maîtriser une langue exige non seulement la connaissance de l’ensemble de ses normes linguistiques mais aussi de celles régissant ses pratiques sociales pouvant être investies dans les pratiques communicatives avec les autres. La métaphore de l'iceberg14 est souvent utilisée pour parler de culture, et pour mettre en relief la différence entre la partie visible et la partie invisible de l'iceberg, la seconde partie étant nettement plus importante que la première. Cette partie invisible joue un rôle central pour la stabilité de l'iceberg. Elle doit également être prise en compte par toute personne souhaitant naviguer autour de l'iceberg.

Quand on parle de compétence culturelle, on fait référence à certains savoirs spécifiques qui portent des charges culturelles d'une langue , ce sont des savoirs sur :

 La vie quotidienne  Les conditions de vie

 Les relations interpersonnelles

 Les valeurs, croyances et comportements  Le langage du corps

 Les conventions relatives aux visites  Les comportements rituels

 Les habitudes et moeurs

De plus, cette compétence doit comporter des connaissances, des comportements, des

attitudes, des aptitudes souvent négligés.

--- des savoir-faire tels que :

 les aptitudes sociales (le savoir-vivre)

 les aptitudes de la vie quotidienne (utiliser une recette pour faire la cuisine)  les aptitudes techniques et professionnelles (remplir un formulaire de

participation à une manifestation professionnelle)

 les aptitudes propres aux loisirs (savoir lire le programme des spectacles etc.)

--- des savoir-être :

 attitudes (intérêt envers les autres), motivations (désir de communiquer ,de s'engager dans des activités de tous genres)

 valeurs  croyances

 styles cognitifs (des lectures, réalisations partagées, etc...)  traits de personnalité, de leaders, projets etc...

--- des savoirs apprendre :

 prendre conscience de la langue/culture et de la communication (appréhender et maîtriser les principes selon lesquels les langues sont organisées et utilisées )  travailler les aptitudes phonétiques

 développer les aptitudes à l’étude (capacité d'utiliser les occasions d'apprentissage offertes par les conditions d'enseignement)

 faire appel aux aptitudes heuristiques (à la découverte) (capacité à utiliser les nouvelles technologies)

Une langue sert avant tout à communiquer, mais pas seulement, (elle peut tisser des liens solides dans la vie) pour que le message soit bien compris sans malentendu dans les interactions qui se déroulent avec la participation des natifs. L'apprenant devrait savoir montrer une compétence communicative socioculturelle concernant :

 les marqueurs des relations sociales  les règles de politesse

 les expressions de la sagesse populaire

 les différences de registre (officiel, formel… intime)  les dialectes et l’accent

Selon le même principe, le Cadre Européen de Référence de 2001, qui est un modèle phare du domaine des didactiques des langues, nous indique clairement que

l'aspect culturel d'une langue (savoir socioculturel, savoir-faire, pratique, vie quotidienne, prise de conscience interculturelle, et compétences sociolinguistiques etc.) est indispensable pour l'acquisition d'une compétence socio-langagière suffisante. Voir le schéma global synthétisant ces aspects :

Figure 2:Modèle de compétences langagières du Cadre Européen de Référence de 2011 (p10-25)

« Communiquer c'est entrer en relation avec l'Autre.» [Porcher, Louis et Abdallah- Preteceille, Martine, 2001 :5] « Il est inéluctable que les connotations de certains mots

dans une langue et une culture données peuvent être particulièrement riches » [Michael

AGAR cité par Michael BYRAM et Geneviève ZARATE, 1998 : 70-95] « ou peuvent

véhiculer un sens spécifique propre à une culture particulière. »(Robert GALISSON

cité par Michael BYRAM et Geneviève ZARATE, 1998 : 70-95). Ainsi l'étude ou la compréhension d'une culture étrangère implique des rapports et des liens plus profonds. Le domaine des langues étrangères intéresse de plus en plus l'actualité et on assiste par

là même, à la reconnaissance de la culture en didactique des langues. Une des preuves de cela, selon PORCHER et ABDALLAH-PRETECEILLE : « C'est le transfert du

civilisationnel au culturel qui passe par une ouverture et une réorientation, car la présentation pédagogique des faits de civilisation avait évacué la dimension proprement humaine des productions civilisationnelles ». [Porcher, Louis et Abdallah-

Preteceille, Martine, 2001 :107]

Avant de déterminer quels sont les aspects culturels, notamment socioculturels, « importants » ou « élémentaires » à intégrer dans l'enseignement des langues, il nous faut bien entendu d'abord définir le concept de « socioculturel ». Cela présente un certain nombre de difficultés.

4.1 Du contenu socioculturel pour l'accès à « la langue-culture »

Gerhard NEUNER souligne 15qu'il n'est pas aisé de définir le contenu socioculturel car il nous faut d'abord déterminer un certain nombre de paramètres au préalable. Nous devons par exemple nous poser les questions suivantes :

 Faut-il décrire l'état actuel des faits socioculturels (perspective synchronique) ou analyser leur évolution (perspective diachronique)?

 Faut-il parler des gens et de leur vie quotidienne ou des « structures »(ex: des institutions) et de ce qu'il est convenu d'appeler les « produits culturels » (littérature, arts, philosophie) ?

La deuxième difficulté réside dans la définition du concept de culture : Entendons- nous par culture, le concept élitiste de culture (culture littéraire et artistique par opposition à civilisation qui s'applique plutôt au côté ordinaire de la vie des hommes) ? Qui avons-nous à l'esprit lorsque nous parlons d'élite ? Et qu'en est-il des autres personnes : n'ont-elles pas de culture ? Ou leur culture est-elle limitée à leur type de « civilisation » ? Lorsque nous nous penchons sur les aspects socioculturels, devons- nous tenir compte de la structure globale et complexe des faits socioculturels (ex: des facteurs suivants : âge, sexe, région, contexte ethnique, religieux, nation/État, nature, classes sociales) ? Lorsque nous enseignons le français langue étrangère, faut-il pour autant aborder toutes ces subcultures francophones ? La culture est-elle définie par des frontières linguistiques ou politiques, par un regroupement social, par des systèmes de

15 Dans sous article intitulé:Le rôle de la compétence socio-culturelle dans l’enseignement et

l’apprentissage des langues vivantes, in Revue Le Français dans le Monde, n° spécial, Recherches & Applications sur le thème :Apprentissage et usage des langues dans le cadre européen, Paris, Hachette/Edicef,1998,p97-145.

valeurs et des rituels, par des coutumes folkloriques ou par une appartenance ethnique ? Lorsque nous parlons de la « culture d'un pays », qu'avons-nous à l'esprit: une nation, un État ou une région ? Et comment devons-nous aborder les mosaïques sociales, ethniques et religieuses qui caractérisent les sociétés multiculturelles d'aujourd'hui ? Claire KRAMSCH souligne une troisième difficulté 16à travers la figure 2 : il s'agit de l'écart entre la culture dans sa réalité (les « faits culturels ») et « l'imagination culturelle » ou « conscience publique », qu'il s'agisse de la nôtre ou de celle d'autrui: « Prenons un exemple, admettons que les allemands soient C1 et les américains C2. Les allemands apprenant l'anglo-américain et vivant dans la réalité C1 se font une image des États-Unis qui correspond à l'image de rêve qu'ils se font de l'Amérique et qui est nourrie par la littérature allemande du XIXe siècle, les romans de Karl May, le rôle de l'armée américaine en Allemagne depuis la Seconde Guerre mondiale, ainsi que la nouvelle vague du cinéma allemand (perception des américains par les allemands=C1''). Cette image que les allemands ont de l'Amérique et dont les américains eux-mêmes ne sont pas conscients est profondément enracinée dans la façon dont les allemands se perçoivent eux-mêmes et perçoivent leurs espoirs, leurs craintes, leurs rêves et leurs aspirations (perception des allemands par eux-mêmes= C1'). De fait, cette image qu'ils ont de l'Amérique est souvent diamétralement opposée à celle qu'ils ont d'eux-mêmes, et elle ne reflète la réalité américaine (C2) que de façon indirecte et partielle. Ainsi que nous le voyons dans les films de Wim WENDERS tels que Paris Texas, L'Ami américain (Der amerikanische Freund) ou Stroszek, les cinéastes allemands engagés représentent les États-Unis comme un pays de désolation ou d'aliénation et que la plupart des Américains ont de la difficulté à reconnaître comme la leur. Cette vision de l'Amérique est certainement fort éloignée du « rêve américain » (perception des américains par eux-mêmes= C2’). « Ainsi , le professeur qui initie des élèves à une culture est confronté à au moins quatre phénomènes parallèles, que l'on peut résumer par le schéma suivant dans lequel C1 et C2 sont eux-mêmes les représentants d'une réalité à multiples facettes, d'un grand nombre de sous-cultures différentes liées aux générations, aux professions, aux systèmes d'éducation, aux régions, à l'âge, à la race ou au sexe. »

16 Cité par Gerhard Neuner ,dans sont article (1997): La compétence socioculturelle dans

Figure 3 : L'écart dans la perception de la culture de Claire KRAMSCH 17

Mais de quoi est donc fait le «contenu» socioculturel du cours de langue ? Nous pouvons distinguer à l'aide de la figure 3, « Contenu socioculturel en cours de langue », qui suit, plusieurs disciplines qui contribuent au domaine de la civilisation étrangère tels que l'histoire, la géographie, la littérature, les beaux-arts, les sciences sociales, l'anthropologie ainsi que la linguistique.

Figure 4: Contenu socioculturel en cours de langue

Certes, l'enseignement du contenu socioculturel ne saurait se réduire à une compilation d'éléments historiques, géographiques, sociaux, anthropologiques, de 17 Ressource : KRAMSCH, Claire, 1998, Vers une pédagogie du discours interculturel, in Revue de

croyances religieuses ou d’économie et finances. Dans l'histoire de l'enseignement des langues vivantes, certains de ces éléments ont pris une part importante et contribué à définir, en conformité avec les normes sociopolitiques et pédagogiques de l'époque, le « contenu socioculturel » enseigné dans certaines méthodes ou approches ( ex: les beaux- arts, la littérature dans l'approche traditionnelle dite grammaire traduction ou les sciences sociales dans l'approche pragmatique) nécessitent qu'on leur adjoigne les deux champs des sciences sociales rarement citées, alors qu'ils occupent, au niveau de notre vie quotidienne une place de plus en plus grandissante.

4.2 Quelle compétence culturelle pour l'école

La capacité à communiquer dont l'enseignement du français langue étrangère vise à doter l'apprenant, ne saurait être purement linguistique. Elle doit s'accompagner de savoir-faire culturels et sociaux multiples pour permettre la compréhension et l'assimilation de cette langue, la compétence culturelle est donc désormais aussi importante que la compétence linguistique. En français langue étrangère, la compétence culturelle peut se décrire en quatre dimensions fondatrices:

- La culture cultivée ou la culture savante: Celle-ci reste la colonne vertébrale de l'apprentissage dans la mesure où elle structure les comportements langagiers et les conduites sociales.La culture cultivée signifie pour Claude-Danièle ECHAUDEM- AISON : Les connaissances artistiques, scientifiques, littéraires d'un individu. » [Echaudemaison, Claude-Danièle, 1989 : 91]. C'est toujours par la place cultivée qu'une société distingue sa propre identité. Ici, il s'agit d'abord de la littérature comme symbole de l'accomplissement linguistique. La littérature reste une dimension décisive de l'apprentissage du français langue étrangère dans la mesure où celui-ci, même lorsqu'il est appris pour des besoins pragmatiques, est toujours vécu comme une langue de culture travaillée par de grands écrivains qui lui ont donné toute sa résonance. Cette notion désigne aussi « l'ensemble des qualifications intellectuelles », soit produites par le système scolaire soit transmises par la famille. Henri BESSE en donne la définition suivante : « La culture cultivée est relative aux œuvres de l'esprit, plus particulièrement

à celles produites par la littérature et les beaux-arts et ce qu'il en résulte dans l'esprit de celui qui élabore ces œuvres, qui les étudie ou qui les fréquente assidûment. La culture cultivée, ainsi circonscrite, est l'apanage de couches relativement réduites de nos sociétés ». [Besse, Henri, 1993 : 42]

manière dont ils vivent, la manière aussi dont la société évolue. Afin de bien décrire pour un étranger la société française, il est nécessaire de dessiner le payage des pratiques culturelles parce que ce sont elles qui marquent les comportements et les conduites des citoyens. Jusqu'au milieu des années 80, cette dimension de l'enseignement du français langue étrangère était quasiment inexistante. Les pratiques culturelles étaient bien recensées mais les enseignements ne s'en servaient que peu dans la mesure où elles n'étaient pas considérées comme représentatives d'une identité nationale. Désormais, c'est le centre même d'un apprentissage de civilisation étrangère qui oblige à s'interroger historiquement et à comprendre qu'une société bouge et se transforme constamment. Clifford GEERTZ met en avant le caractère systématique et hérité de ce savoir. La culture serait donc : « Une structure transmise historiquement de

significations incarnées dans des symboles, un système d'idées héritées et exprimées sous forme symbolique, au moyen desquelles les hommes communiquent, perpétuent et étendent leur savoir concernant les attitudes envers la vie »18.[Geertz, Clifford, 1975 : 89]

- La culture médiatique: Elle apparait désormais comme un aspect majeur de toute culture, les pratiques médiatiques contribuent en profondeur à la transformation des comportements et des mentalités. La consommation de médias influence même directement les autres pratiques culturelles. La télévision, phénomène majeur en ce domaine façonne les modes de pensée, les manières de voir l'étranger. Néanmoins, la radio reste très écoutée et elle peut contribuer, mieux que tout autre média, à l'apprentissage du français par les étrangers, parce qu'elle délivre des messages médiatiques de la rapidité, de la brièveté, de l'éphémère et donc du changement incessant. Cela se matérialise par la pratique du zapping, sorte de vision par intermittence et donc constamment décentrée. Les apprenants ont besoin de changer souvent d'activités, leur concentration passant rapidement d'objet en objet et tout ce qui bouge autour d'eux de jour en jour. La culture médiatique possède aussi une composante de globalité, de saisie immédiate puisqu'elle s'appuie sur les images, contrairement à l'imprimé que l'on découvre peu à peu au rythme de la lecture. Nous pourrions parler de démarche de synthèse face à celle de l'analyse. Cette culture ne fait pas non plus appel aux capacités traditionnellement intellectuelles de rationalité, réflextion, abstraction mais à la sensorialité puisqu'elles privilégient l'émotionnel. Elles

18 Texte d'origine « Structure historically transmitted meanings incarnated in symbols, a system of

ideas inherited and expressed in symbolic form by means of which men communicate, perpetuate, and extend them know about attitudes towards life ».

utilisent les formes sensibles et jouent sur l'affectivité. Ajoutons que les médias ont changé le rapport de l'individu au temps. Martine ABDALLAH-PRETCEILLE appelle cette gestion du temps « temps polychrome » [Abdallah-Pretceille, Martine, 1996 : 28- 38], multicolore: c'est-à-dire que les apprenants sont capables de mener plusieurs activités de front contrairement aux habitudes des générations précédentes. La fracture générationnelle et intra-générationnelle est très nette dans ce domaine. Enfin, l'impact des médias a une telle envergure qu'il autorise à parler d'une « population médiatique » de plus en plus hétérogène et cela pour deux raisons: à la variation du genre, des appartenances historiques et culturelles s'ajoute une variation personnelle résultant des choix que chacun fait dans les médias à sa disposition. L'enseignant doit aussi savoir que les médias sont des facteurs de rapprochement et d'éloignement. Rapprochement générationnel ou intra-générationnel; éloignement étant donné que chacun assimile à sa façon le capital culturel qu'il choisit dans les médias, sans oublier toutes les secousses de la société de ces années 2000-2017.

- La culture historique: Pour Henri MONIOT, la culture historique peut évoquer deux inspirations possibles: « savoir l'histoire » et « apprendre en histoire ».Dans la première, il faut y voir notamment « un patrimoine,...une érudition » et dans la seconde, « un répertoire disponible et son usage ».[Moniot, Henri, 1993 :157] Henri MONIOT insiste à juste titre sur le fait que: «La culture, c'est l'usage pratique bien

intériorisé d'un répertoire...c'est cela que les élèves ont besoin d'apprendre ».[Moniot,

Henri, 1993 : 40] Pour pénétrer dans ces implicites que sont les références à l'histoire, la seule solution est de les apprendre de l'extérieur, comme un savoir propre.

5. Quel choix culturel pour quel public ?

Tout ce qui fait une langue étrangère comme spécialité a dans son cursus un cours qui se nomme « l'histoire et la civilisation». Nous présentons à travers les textes littéraires, les phénomènes sociaux, les événements historiques, les courants philosophiques, les coutumes et les mœurs, tout un panorama de l'époque conforté par celui d'aujourd'hui. Les élèves acquièrent une culture commune de ce pays où est née et a évolué la langue-cible. C'est ce que l'on devrait retenir de l'aspect culturel d'une langue. Cependant, de nos jours, chacun a besoin pour vivre, de travailler, de participer à la vie socioculturelle dans un monde où la rencontre avec la diversité des langues et des cultures fait de plus en plus partie du quotidien, pour un nombre de plus en plus

élevé d’individus. Ceci dit, il serait malgré tout prétentieux de vouloir traiter la culture française et la prendre comme l'objectif pédagogique dans une formation linguistique de « 500h »19. Ainsi au lieu de prendre comme référence « la vie typique d'un français en France », ne serait-t-il pas plus judicieux de s'intéresser précisément à « la vie quotidienne des étudiants chinois en France » ? A travers leurs histoires personnelles, on pourrait relever ces différences culturelles qui créent les malaises et se préparer à l'avance.Comme dit le proverbe « mieux vaut prévenir que guérir ». C'est un principe que je trouve très sage et qui peut être adopté dans l'enseignement des langues étrangères pour amortir le choc culturel quand un apprenant rencontre une culture différente de la sienne dans le pays d'accueil. D’autant plus que c'est ce que beaucoup d'apprenants chinois font avant de partir à l'étranger. Ils vont sur des forums comme xineurope.com20 pour se renseigner auprès des chinois en France. Les expériences des « anciens » sont toujours très appréciées. Le problème avec ce genre de site de renseignement c'est que les informations sont très subjectives et manquent souvent de crédibilité. Il est donc nécessaire de créer « un guide » plus actualisé, mieux documenté, justement parce que ces indications circulent sur le web pour répondre à un besoin de renseignement sur la vie en France.

En effet, la « culture » est un sujet très vaste qui concerne de multiples disciplines (ethnographie, anthropologie, éthique, etc.) et une notion très « polyvalente » car elle intervient dans de nombreux domaines (littéraire, artistique, sociétal, etc.). Après un survol des définitions diverses de la notion « culture(s) »et une comparaison du thème sur « culture et civilisation », nous revenons dans notre champs de recherche, il s'agit bien de la « culture en enseignement /apprentissage du FLE ». C'est-à-dire que ce qui nous s'intéresse ici, c'est à dire la « compétence culturelle » dans nos cours de langues. Et pour être encore plus précise sur le choix d'approche de ma recherche à propos de « la » culture que je vise, ce n'est pas la « culture cultivée » ou la « culture savante » qui correspond à des savoirs qui touchent la littérature, les arts, l'histoire, etc. et réservée au petit groupe des élites, mais c'est une culture de tout les