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Le commerce extérieur du Liban : Structure et caractéristiques

Chapitre 2 - Principales caractéristiques de l’économie et de la politique commerciale du Liban

3. Le commerce extérieur du Liban : Structure et caractéristiques

3.1. L’évolution du solde commercial

L’évolution du commerce extérieur libanais est largement affectée par les chocs externes, les variations du prix du pétrole, la situation politique régionale et les conflits internes. L’une des principales caractéristiques de la structure des échanges du Liban réside dans l’importance de son déficit commercial qui date depuis plus de 40 ans. En effet, avec une moyenne de 35% entre 1997 et 2011, la part du déficit extérieur dans le PIB a baissé de 42% en 1997 jusqu’à 28% en 2003, pour augmenter par la suite et atteindre de nouveau 41% en 2011, malgré la croissance des exportations (graphique 3).

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Entre 1996 et 2011, on remarque une forte croissance des échanges commerciaux, qui s’est accélérée depuis les années 2000, la croissance des exportations étant plus élevée que celle des importations (graphique 4): le montant des exportations a été multiplié par six entre 2000 et 2011, alors que celui des importations a été multiplié par trois durant la même période.

Graphique 3: L’évolution du solde de la balance commerciale (1996-2011) (en milliers de dollar américain)

Source : L’administration libanaise des douanes

Cependant, le taux de couverture des importations par les exportations reste faible et

inférieur à 25%. Les raisons permettant d’expliquer cette faiblesse des exportations

libanaises sont diverses et sont liées à l’appréciation de la livre libanaise ces dernières années, au manque de compétitivité des produits libanais en termes de qualité, à la faible

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part du secteur industriel libanais dans la production nationale et la vulnérabilité de l’économie aux chocs économiques et politiques externes.

Graphique 4: Evolution des importations et des exportations (1996-2011) (en milliers de dollar américain)

Source : L’administration libanaise des douanes

Bien qu’elle soit de faible taille, l’économie libanaise est extrêmement ouverte (parmi les

plus ouvertes de la région) avec un taux d’ouverture de 62% en 2011. Après avoir baissé

dans les années 1990, le taux d’ouverture a progressé assez régulièrement depuis les

années 2000. D’autre part, on remarque une augmentation du taux de couverture, lequel

est passé de 9% en 1997 à 21% en 2011. Cette augmentation peut être expliquée par l’augmentation tendancielle des exportations, et la baisse relative des importations.

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Source : Market Access Map

Graphique 6: Evolution des taux d’ouverture (en %)

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3.2. La structure géographique des échanges commerciaux

La structure géographique des échanges par pays est très concentrée. Les pays du GAFTA restent les principaux clients des produits libanais, avec 35% des exportations totales en 2011 (Les Emirats Arabes Unis viennent en tête avec 10% des exportations totales, suivi de l’Irak avec 6%, de l’Arabie Saoudite avec 5.7% et de la Syrie avec 5%).

Pris ensemble, les pays européens (pays membres de l’UE, les pays de l’EFTA et les

autres pays européens) forment la deuxième destination principale des exportations

libanaises avec une part de 25% des exportations totales (12% pour l’UE). Viennent

ensuite les pays africains avec une part de 24%

Graphique 7: Destinations principales des exportations libanaises (par région) en % des exportations, (2011)

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Les pays européens sont également le principal fournisseur, avec une part de 47% des importations totales (36% des produits provenant des pays membres de l’Union

européenne). L’Italie vient en tête avec 7%, puis l’Allemagne et la France avec une part

de 6% chacune. Ces chiffres dénotent l’importante relation commerciale qui existe entre le Liban et l’Europe. La deuxième source des produits importés émane des pays arabes (16%), suivis des pays de l’Asie du Sud-Est (12%), et des pays de l’Amérique du Nord -NAFTA (10%).

Dans son ensemble, la stratégie libanaise a renforcé la croissance et la position du pays au niveau international mais l’a placé dans une situation de dépendance vis-à-vis des fluctuations de prix extérieures. Le Liban, importateur net, affiche un déficit commercial avec l’ensemble de ses grands partenaires commerciaux. A l’exception des pays africains, le solde commercial avec les partenaires régionaux est déficitaire.

Graphique 8: Principaux fournisseurs (par région) en % du total des importations, 2011

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Graphique 9: Le solde commercial avec les partenaires régionaux, 2011 (en milliers de dollar américain)

Source : L’administration libanaise des douanes

Par pays, les Etats-Unis sont le principal fournisseur des produits libanais avec 9% des importations totales en 2011, suivie de la Chine avec 8% et l’Italie avec 7%. Au niveau des exportations, la Suisse est le premier importateur des produits libanais, avec 12% des exportations totales libanaises en 2011, suivis des Emirats Arabes Unis et de la France avec des parts de 10% et de 8% respectivement.

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Graphique 10: Principaux fournisseurs en % du total des importations (par pays), 2011

Source : L’administration libanaise des douanes

Graphique 11: Principales destinations des exportations libanaises (par pays) en % du total des exportations, 2011

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3.3. La structure des échanges par produits

L’analyse des comptes nationaux libanais de 2010 met l’accent sur le rôle fondamental des importations comme inputs dans la production nationale. En effet, les matières premières et les biens intermédiaires constituent une large part de ces importations (45%), reflétant la dépendance de la production libanaise vis-à-vis des biens intermédiaires importés. Une proportion équivalente des importations libanaises (45%) couvre la demande des consommateurs. Enfin, 10% des importations libanaises entrent

dans la formation brute de capital fixe, essentiellement les biens d’équipement durables

(tableau 3).

Tableau 3 : Importations des biens classées suivant leur utilisation, 2010

Source : Les comptes économiques nationaux, 2010

Les importations libanaises les plus importantes sont celles de carburant, minéraux et des produits pétroliers, qui représentent en 2011, 22% des importations totales. Ces produits sont aussi bien utilisés pour la consommation finale que pour la consommation

Nature de l’utilisation MilliardS LBP Part en %

Emplois finals pour consommation

Biens durables 4 075 15%

Autres biens 8 037 30%

Total des empl. pour consommation 12 112 45%

Emplois intermédiaires dans :

l'agriculture et l'élevage 548 2%

l’énergie et l’industrie 7 228 27%

la construction 1 253 5%

les transports et services 1 872 7%

secteur non précisé 1 196 4%

Total des emplois intermédiaires 12 097 45%

Emplois pour la FBCF dans :

l'agriculture et l'élevage 178 1%

l’industrie 783 3%

les BTP 222 1%

les transports et communications 989 4%

les services et le commerce 668 2%

secteur non précisé 47 0%

Total des emplois pour FBCF 2 886 11%

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intermédiaire. Ensuite, viennent les importations des perles fines et des métaux précieux utilisés comme input dans la fabrication des bijoux (11%), suivies de celles des véhicules et des équipements de transport (7%). Les machines électriques constituent respectivement 6% des importations totales et sont principalement alloués au secteur industriel, en tant qu'équipement (graphique 12).

Graphique 12: Part des principaux produits importés dans le total des importations en %, 2011

Source : L’administration libanaise des douanes

Du côté des exportations, les études analysant l’avantage comparatif du Liban montrent que le Liban possède des avantages comparatifs importants pour les biens agricoles (agrumes, pommes, poires et tabac), pour quelques produits utilisés dans le secteur agricole tels que les engrais, pour les boissons (vin), pour les bijoux, les métaux non précieux. Les « perles et métaux précieux » sont la première catégorie de biens exportés, avec 35% des exportations totales libanaises en 2011, essentiellement vers la Suisse et les Emirats Arabes Unis. Les produits manufacturés constituent plus de la moitié des marchandises exportées. Les biens tels que les machines représentent environ 12% des

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exportations totales. La fonte, fer et l’acier forment 6% des exportations libanaises (graphique 13).

Graphique 13: Principaux produits exportés en % du total des exportations, 2011

Source : L’administration libanaise des douanes