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4. Les systèmes complexes et les défaillances

6.2 Classement des méthodes

Les enjeux ayant donnés naissance à une exigence croissante en termes de qualité des soins et d’absence de risque, notamment infectieux, ont fait émerger la nécessité de conduire des démarches qualité et de sécurité d’envergure avec des résultats démontrables et pérennes. Ces démarches, réalisées à l’initiative des établissements de santé, nécessitent l’utilisation de méthodes [91] dans la liste est non exhaustive, classées (Tableau 2.6) par objectif, domaine d’application, phase de réalisation, niveau d’application, qualification de l’équipe, type d’approche et qualitative ou quantitative.

7. Conclusion.

A travers la connaissance parfaite des concepts et démarches de la gestion des risques appréhendés initialement dans le domaine industriel, assurant ainsi des progrès considérables dans la sécurité des personnes et des biens; rapportés aux spécificités des risques dans le domaine de la santé peut générer une approche nouvelle, orientée vers la maitrise de la sécurité du patient et du personnel de santé, en prenant en compte la globalité et la complexité de l’activité de production de soins ainsi que son environnement dans toute ses dimensions.

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Tableau 2.6 :Classement des principales méthodes de la qualité et de la sécurité déployées en établissement de santé.

Objectif d’application Domaine réalisation Phase de d’application Niveau Équipe quantitative et Qualitative ou

Approche

PAQ ANEAS Amélioration de la qualité Sur tous les processus Fonctionnement Tous les niveaux Pluridisciplinaire Qualitative

Approche processus

Audit clinique l’efficacité de Déterminer

processus

Les pratiques

professionnelles Fonctionnement Les soins pluridisciplinaire

Qualitative Approche par comparaison Revue de pertinence des soins Recherche les

raisons explicable Programme des

soins Fonctionnement Un soin pluridisciplinaire

Qualitative Approche par comparaison Analyse de la mortalité et morbidité Analyser et prévenir la survenue d’un établissement

Toute structure des

soins Fonctionnement

D’une unité ou

service pluridisciplinaire

Qualitative approche processus

Benchemarking Cherche des

meilleurs pratiques

Tous les processus continu

Fonctionnement et

conception Service pluridisciplinaire

Qualitative Approche processus MSP Obtenir un processus conformes à des exigences prédéfinis Production en série

et aux processus Fonctionnement

La qualité d’un produit pluridisciplinaire Quantitative approche processus Méthode de résolution de problème

Améliorer la qualité Établissement à

mise en place Fonctionnement

L’accueil des

patients pluridisciplinaire

Quantitative approche processus

HACCP Sécurité sanitaire de l’aliment alimentaire Industrie Fonctionnement Ligne de fabrication pluridisciplinaire approche processus Qualitative

AMDEC fonctionnement Sureté de Applicable à toute activité Fonctionnement Tous les niveaux pluridisciplinaire approche processus Qualitative

TPM continuité et la Assurer la qualité de processus

Maintenance des

équipements Dysfonctionnement Niveau machine pluridisciplinaire

Quantitative approche processus

Chapitre III :

« LES RISQUES INFECTIEUX

EN ACTIVITÉ D’HÉMODIALYSE ».

Résumé : Ce chapitre présente le contexte applicatif « Les risques en activité de soins », spécifiquement l’activité de « traitement de l’insuffisance rénale chronique (IRC) par épuration extra rénale (EER) ‘Hémodialyse’ ». Ce chapitre traite en premier lieu le vocabulaire et les concepts primordiaux du domaine en présentant les principes et modalités d’application de l’hémodialyse. En second lieu il se focalise sur la sécurité du patient et du personnel de santé, en présentant les risques (IAS), dont les (AES) le patient et le personnel de santé ainsi que les (DT) affectant des dangers au patient au cours d’une séance de dialyse. Les principaux risques infectieux non spécifiques et spécifiques à l'hémodialyse, les mécanismes de transmission des infections associées à cette activité, ainsi que les situations à risque de transmission sont abordées.

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Introduction.

Les malades insuffisants rénaux chroniques (IRC) traité par hémodialyse (HD) ont une espérance de vie qui progresse régulièrement avec l’amélioration des techniques ; elle peut être estimée actuellement à plus de 30 ans. La durée et surtout la qualité de cette survie sont directement influencées par différents facteurs (durée des séances, correction des troubles associés...) parmi lesquels la pureté chimique et bactériologique des solutés de dialyse tient une large place en raison de l’importance des échanges entre ces solutés et le sang du malade à travers une membrane de dialyse de quelques microns d’épaisseur. Pendant une séance de 4 heures, 120 litres de soluté sont ainsi indirectement en contact avec le sang.

Le processus d’épuration s’effectue majoritairement par diffusion des déchets du métabolisme et des électrolytes du sang vers le liquide de dialyse. Cette diffusion se produit également en sens inverse, ce qui fait courir au malade un risque toxique et /ou infectieux aigu ou chronique dont la sévérité et la rapidité de survenue sont fonction de la nature et de l’importance quantitative de l’impureté dans le dialysat.

Le risque infectieux n’affecte pas uniquement le patient et ou le personnel de santé lors du déroulement de la séance d’épuration extrarénale mais aussi à chacune des étapes de toute l’activité c'est-à-dire depuis l’arrivée du patient au centre jusqu’à son départ.

1. Principes et modalités d’application de l’hémodialyse. 1.1. Physiologie rénale.

Le rein, émonctoire de l'organisme, est formé d'un ensemble d'unités fonctionnelles appelées néphrons. Chaque néphron est formé d'un glomérule et d'un système tubulaire.

Au niveau glomérulaire a lieu, grâce à un système de membrane semi-perméable, la filtration plasmatique (dite filtration glomérulaire) aboutissant à la formation de l'urine dite primaire. Cette urine primaire est ensuite remaniée tout au long du tube grâce à des systèmes de réabsorption des éléments indispensables à l'organisme, et des systèmes de sécrétion des "toxines" à éliminer. On remarque, donc, d'emblée que le pouvoir épurateur des reins est avant tout dépendant du débit de filtration glomérulaire, qui est égal à la somme des débits de filtration au sein de chaque glomérule. La valeur de ce débit peut être déterminée grâce au calcul de la clearance de la créatinine, élément produit de manière quasi constante pas les muscles de l'organisme, et qui est simplement filtré au sein du glomérule, sans subir de remaniement tubulaire ou presque.

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