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Rôle de la structure chromatinienne et des modifications épigénétiques dans la régulation transcriptionnelle du virus épigénétiques dans la régulation transcriptionnelle du virus

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Fieure I.IO; Latences pré-intégrationnelle et post-intégrationneile

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1.5.3.4. Rôle de la structure chromatinienne et des modifications épigénétiques dans la régulation transcriptionnelle du virus épigénétiques dans la régulation transcriptionnelle du virus

HIV-1

Etant donné que le provirus est intégré dans le génome humain et que l’expression génique

cellulaire est contrôlée en partie par la structure chromatinienne au niveau du gène, la transcription

virale peut aussi être contrôlée par cette dernière. L’établissement d’une structure chromatinienne

répressive au niveau du LTR5’ a été suggéré comme étant un obstacle important pour une initiation et

une élongation efficace de la transcription du HIV-1 [36, 37]. Notre laboratoire a précédemment

déterminé la structure nucléosomale du provirus HIV-1 intégré par des études d’hypersensibilité de

l’ADN à des nucléases (DNAse I et nucléase de microcoque) dans des lignées CD4^ T-lymphoïdes et

monocytaires infectées de manière latente par le virus HIV-1. Ces recherches ont démontré que les

nucléosomes sont positionnés de manière précise et reproductible dans la région promotrice, et que

leur positionnement semble être dicté par la séquence du génome rétroviral et être indépendant du site

d’intégration [36, 230, 231]. Les deux nucléosomes positionnés dans le LTR5’, nuc-0 et nuc-1, sont

situés au niveau des nucléotides 40 à 200 et 465 à 610, respectivement (Fig.1.20) [36]. 24

ARNm ATG

U3 R UÊ_____ région leader

HDAC1

1 100 200 300 400 500 600 700 800

I__________ I__________ I__________ I__________ I__________ I__________ I__________ I__________ I

nucléotides

Figure L20: Représentation schématique de l’organisation nucléosomale du promoteur du HIV-1 et du recrutement de HDAC 1 par différents facteurs.

Les deux nucléosomes positionnés dans le LTR5’, nuc-0 et nuc-1, sont situés au niveau des nucléotides 40 à 200 et 465 à 610 respectivement. Le nucléosome nuc-1, localisé juste en aval du site d’initiation de la transcription est spécifiquement remodelé lors de l’activation transcriptionnelle. En conditions de latence, plusieurs facteurs peuvent recruter HDAC 1 à proximité de nuc-1.

I-lntroduction

Le nucléosome nuc-1, localisé juste en aval du site d’initiation de la transcription semble jouer

un rôle majeur dans la régulation transcriptionelle du virus HIV-1. En effet, en conditions basales,

celui-ci empêche la liaison de certains facteurs de transcription, bloque le site d’initiation [25, 36, 58]

et représente un obstacle à la progression de l’ARNPn [25, 36, 232], P^u■ contre, le traitement de lignées infectées de manière latente par des activateurs de l’expression virale tels que le TNFa,

inducteur de NF-kB, permet le remodelage spécifique de nuc-1 [36, 37]. Le remodelage du nucléosome nuc-1 est insensible à l’a-amanitine, un inhibiteur de l’élongation transcriptionnelle par

l’ARNPII, ce qui indique que ce remodelage n’est pas une conséquence de la transcription [36, 37]. De

manière similaire, des inhibiteurs d’histone-désacétylases (HDACIs) tels que le butyrate de sodium

(NaBut), l’acide valproïque (VPA) ou la trichostatine A (TSA) entraînant une hyperacétylation

permettent également le remodelage spécifique de nuc-1 et l’activation de l’expression virale [37, 233,

234]. L’activation transcriptionnelle du promoteur du HTV-1 par des inhibiteurs d’histone-

désacétylases a été mise en évidence à la fois sur des constructions rapportrices transitoirement ou

stablement transfectées [59, 70, 186, 234-238], sur des cellules infectées de manière latente [37, 234,

239] et également dans le contexte d’infection de novo [234]. La seule modification détectable au niveau de la chromatine du HTV-1 suite au traitement par des HDACIs, entraînant pourtant une

hyperacétylation globale, est le remodelage de nuc-1, tandis que les autres nucléosomes ne sont pas

affectés [36, 37, 240], suggérant une certaine spécificité dans ce système. Des expériences

d’immunoprécipitation de la chromatine ont montré une augmentation du niveau d’acétylation des

histones au niveau de nuc-1 suite au traitement par des HDACIs [217, 236, 239, 241-243], ou suite à

l’activation de l’expression virale par Tat [236] ou par des esters de phorbol [69].

Ces observations suggèrent qu’en conditions de latence, le promoteur viral est réprimé par la

présence du nucléosome nuc-1. Le fait que l’inhibition des HDACs soit suffisante pour l’activation

transcriptionnelle suggère que nuc-1 est constitutivement maintenu désacétylé par des HDACs ciblées

dans cette région. Cette hypothèse est supportée non seulement par le fait que des HDACs sont

recrutées sur le promoteur du HTV-l en absence d’activation [146] mais également par le fait que des

HATs y sont recrutées en conditions d’activation transcriptionnelle, telles que p300/CBP, p/CAF et

GCN5 [69, 244, 245]. En effet, en conditions de latence, plusieurs facteurs pouvant se lier sur les sites

présents dans la région libre de nucléosomes, localisée au niveau de l’enhancer et du promoteur,

peuvent recruter HDAC 1 à proximité de nuc-1^ (Fig.I.20). Il s’agit du facteur c-myc, recruté au LTR

^ Il est à noter que certains des facteurs liés en conditions de latence au LTR5’ et participant au recrutement de HDACs, tels que NF-kB et Spl, sont capables de changer totalement d’activité et de médier l’activation transcriptionnelle, suivant l’environnement cellulaire ou la composition de l’hétérodimère. En effet l’homodimère p50/p50 complexé avec HDAC 1 peut être déplacé des sites kB par l’hétérodimère p50/p65 permettant l’expression virale (F). Non seulement l’hétérodimère p50/p65 déplace HDAC 1 mais il recrute également des HATs au niveau du LTR5’ (G, H). De même Spl joue un rôle dans la répression par le recrutement d’HDACs (I, Jj et d’un autre coté, permet l’activation transcriptionnelle (K).

I-Introduction

par l’intermédiaire de Spl [243]; de l’homodimère p50/p50 [232]; de YYl recruté au LTR via son

interaction avec LSF [236, 246]; de AP4 [238]; de CBF-1 [247]; ou encore de CTIP2 recruté au niveau

du LTR via son interaction avec Spl dans les cellules microgliales [237]. Vu le nombre de facteurs

différents capables de recruter HDAC 1 au LTR5’ du HIV-1 en conditions de latence, cette HDAC

semble jouer un rôle très important dans la répression médiée par la chromatine du HIV-1. D’ailleurs,

l’inhibition spécifique du recrutement de HDAC 1 par des molécules se liant à l’ADN permet la

réactivation de l’expression du HFV-l de 6 des 8 cultures de PBMCs (Peripheral Blood Mononuclear

Cells) testées provenant de patients traités par HAART et présentant une charge virale indétectable

[248]. Le fait que l’expression virale ne soit pas réactivée dans l’entièreté des échantillons testés

suggère que d’autres HDACs pourraient également jouer un rôle dans la répression transcriptionnelle

du HIV-1, telles que HDAC 2 et HDAC 3, également recrutées au LTR du HFV-l [237, 249, 250].

D’autres modifications épigénétiques que l’acétylation des histones pourraient jouer un rôle

important dans la répression transcriptionnelle du HIV-1 médiée par la chromatine. La triméthylation

de la lysine 9 de l’histone H3 (H3K9me3), catalysée par l’histone méthyltransférase Suv39Hl, est

associée à la formation de l’hétérochromatine et à la répression transcriptionnelle des gènes

euchromatiques [251, 252]. En fait, H3K9me3 peut servir de marqueur pour le recrutement de HPl

(Heterochromatin Proteinl) au niveau de promoteurs [253]. Chez l’homme, 3 isoformes différentes

des protéines HPl existent qui diffèrent par leurs localisations nucléaires [254]. Tandis que HPl a et P

sont associées à l’hétérochromatine péricentrique, HPly est associée à l’hétérochromatine mais

également à l’euchromatine [255, 256]. Donc Suv39Hl pourrait initier la conversion de

l’euchromatine en hétérochromatine par recrutement de HPl [257]. La propagation et la maintenance

de rhétérochromatine par ces deux protéines se ferait d’une manière circulaire : Suv39Hl triméthyle

H3K9, ce qui permet le recrutement de HPl qui, à son tour, recrute plus de molécules de Suv39Hl

[253]. Une des conséquences du recrutement de HPl est donc la formation d’une structure

chromatinienne répressive qui mène à la répression génique [251, 254]. L’équipe de Benkirane a

montré l’importance des rôles de H3K9me3, de Suv39Hl et de HPly dans la répression

transcriptionnelle du HFV-l médiée par la chromatine, dans différents systèmes cellulaires [258]. Une

inhibition de l’expression de HPly, par interférence d’ARN, permet d’ailleurs une réactivation de

l’expression virale dans une lignée cellulaire latente et dans des PBMCs provenant de patients sous

HAART dont la charge virale est indétectable [258]. Une autre étude menée sur une lignée cellulaire

latente montre, in vivo, Suv39Hl et HPly associés à la région proximale du LTR en conditions de latence et leur déplacement suite à l’activation transcriptionnelle par un ester de phorbol [237].

Ces modifications épigénétiques au niveau du promoteur du HFV-l ont également été

suggérées comme étant à l’origine de la latence [259]. Le modèle envisagé consiste en une répression

progressive de l’initiation de la transcription par l’établissement d’une structure chromatinienne

m w 0> ç 'a> O k. O. NF-KB1/p50 NF-KB2/p52 NF-KB1/p105 NF-KB2/p100

Rel Homology Trans-Activation Domain (RHD) Domain (TAD)

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