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Le choix des terrains d’étude

1) le type « sportif » (Sporty Types) : apprécie particulièrement le vélo et les sports actifs ;

1.2.  Le choix des terrains d’étude

1.2.1. Le choix du cas suisse

Alors que le questionnement orientant la recherche concerne par définition un grand nombre de métropoles occidentales, le choix a été fait de se pencher spécifiquement sur la Suisse. Ce choix a principalement découlé :

– de la disponibilité, la qualité et la précision des données disponibles, tant sur le territoire que sur les mobilités quotidiennes et occasionnelles ;

– des importants enjeux autour de la mobilité en Suisse, en particulier dans les agglomérations connaissant des croissances économiques et démographiques soutenues ;

– de la proximité géographique du terrain et des connaissances accumulées sur ce contexte et les modes de vie urbains au sein du LaSUR.

1.2.2. Genève et Zurich : deux agglomérations en perspective

Même si les données à disposition permettent l’obtention de résultats quantitatifs à l’échelle nationale – une échelle qui servira de périmètre de référence très utile pour cadrer certains résultats –, la nature intrinsèquement urbaine du questionnement ainsi que l’objectif d’aborder le sujet par la récolte de matériaux de différente nature (approches contextuelles, quantitatives et qualitatives) nous ont conduits à sélectionner plus précisément deux agglomérations pour y mener les trois types d’analyses prévues. Le choix des aires urbaines de Genève et de Zurich relève des arguments suivants :

– Genève et Zurich sont les deux plus grandes agglomérations du pays ; elles étaient donc, selon nous, les deux villes les plus adaptées à l’étude de contextes très variés en termes d’intensité urbaine ;

– la comparaison de la génération de la mobilité de loisirs dans deux agglomérations au sein d’un même cadre national n’avait, à notre connaissance, jamais été entreprise jusque-là ;

– les deux agglomérations présentent l’avantage d’avoir fait l’objet de suréchantillonnages du MRMT en 2010, c’est-à-dire que les effectifs pour ces deux périmètres ont été étoffés pour être représentatifs de leur population à l’échelle de l’aire urbaine, ce qui n’a pas forcément été le cas d’autres villes suisses ;

– les deux agglomérations présentent de nombreuses similitudes qui rendaient leur comparaison empiriquement justifiable et solide :

– elles peuvent être considérées comme des villes moyennes en termes de population, d’emplois ou de surface, mais présentent des fonctions métropolitaines de premier ordre (finance, hautes écoles, centres de recherches, organisations internationales, culture, etc.) qui leur assurent un rang élevé dans la hiérarchie urbaine mondiale ;

– elles ont toutes deux un héritage historique fortement marqué par le protestantisme et l’éthos du travail qui lui est associé ; les deux villes ont aussi dû composer avec des arrière-pays plus ou moins hostiles (régions à dominante catholique), ce qui a renforcé un développement économique et urbain d’abord autocentré ;

– tant Zurich que Genève sont desservies par un aéroport international leur assurant d’excellentes liaisons avec le reste de l’Europe et du monde ; – les deux villes peuvent faire valoir une offre importante et riche en matière de

loisirs à caractère urbain (culture, restaurants, bars, boîtes de nuit, expositions, etc.), un critère central pour permettre de tester certaines de nos hypothèses concernant les activités de temps libre ; en outre, localisées toutes deux au

bord d’un lac, elles bénéficient d’un environnement où les espaces verts sont très présents (reliefs à Zurich, ceinture verte et parcs à Genève).

– à côté de ces similarités, Genève et Zurich se distinguent aussi sur certains points importants, et ces différences nous ont paru riches d’enseignements potentiels dès lors qu’elles permettaient l’exploration d’une série de sous-hypothèses :

– les deux agglomérations se situent dans des aires culturelles distinctes ; leurs habitants peuvent donc éventuellement présenter des rapports différents à l’urbain et à la nature ;

– Genève se caractérise par une proximité immédiate avec une frontière nationale qui réduit potentiellement la portée de certains déplacements de ses habitants, en particulier en ce qui concerne leurs loisirs ;

– Zurich et sa région se singularisent par un réseau de transports publics plus dense et plus maillé que celui de la région genevoise, une offre qui ne concerne pas uniquement le centre de l’agglomération, mais qui irrigue aussi largement son arrière-pays ; le champ des possibles en matière de déplacements avec d’autres moyens de transport que la voiture individuelle y est aussi, par conséquent, beaucoup plus étendu ; l’influence de ce différentiel d’offre constituait, à nos yeux, un point essentiel à aborder dans le cadre de cette recherche.

1.2.3.  Des secteurs spécifiques permettant des analyses fines

La nature des questions de recherche visant à comparer des cadres de vie correspondant à des idéaux types en termes de contexte urbain imposait la délimitation de périmètres d’étude spécifiques au sein des agglomérations de Genève et de Zurich. En plus d’une vue d’ensemble à l’échelle nationale et à celle des agglomérations, on a donc sélectionné, à Genève et à Zurich, trois secteurs correspondant à trois idéaux types en termes d’intensité urbaine :

1) un secteur urbain central présentant une intensité urbaine élevée ; 2) un secteur suburbain avec une intensité urbaine intermédiaire ; 3) un secteur périurbain caractérisé par une intensité urbaine faible.

C’est donc pour ces six périmètres que la mise en dialogue des corpus de résultats des analyses contextuelles, qualitatives et quantitatives a été prévue. On les a nommés secteurs d’analyses spécifiques.

centraL, suburbain, périurbain

On utilisera, pour cette recherche, les définitions des territoires centraux, suburbains et périurbains qui les entendent comme des géotypes urbains, c’est-à-dire comme des agencements spatiaux et sociaux spécifiques :

 le géotype central désigne un territoire caractérisé par une concentration

d’acteurs, de fonctions et d’objets, qui polarise un espace environnant plus ou moins vaste (Dematteis, in Lévy et Lussault, 2003) ; l’idée de rayonnement économique, culturel ou social est étroitement associée à cette caractéristique de centralité ;

 un territoire suburbain se caractérise par sa proximité et sa contiguïté au géotype central, mais présente des concentrations moins élevées d’emplois et d’habitants ; son bâti est généralement plutôt dominé par les immeubles ;

 le géotype périurbain désigne des espaces peu denses en population et en emplois, qui sont en discontinuité avec le reste de l’agglomération, mais dont la population est intégrée à son aire de fonctionnement.