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LES CHAMBRES DE COMMERCE ET D'INDUSTRIE ET L'INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE

Philippe Dermigny 1

1. Les Chambres de commerce et d'industrie sont traditionnellement connues pour leurs rôles en matière de formation, notamment en tant que créatrices des premières écoles de gestion (MEC et les SUP de CO), et ceux de fondatrices et gestionnaires de divers équipements et services publics (ports de commerce, de pêche, aéroports, entrepôts, marchés, plates-formes d'échanges...).

Elles le sont moins pour leurs activités d'information et de conseil aux entreprises, sans doute moins voyant : réseaux de services multiples d'information, de banques de données, d'assistants techniques, et de tout ce qui développe "l'immatériel" variable stratégique, de tout premier plan dans la compétition mondiale, au sein des entreprises, prioritairement des PME réparties sur l'ensemble du territoire français.

2. La présente note, prolongement de diverses rencontres au sein du groupe de travail du Plan "Intelligence économique et stratégie des entreprises", a pour objet de situer l'implication directe et concrète, et déjà ancienne, des CCI en matière d'intelligence économique.

Cette présentation s'appuie sur ce qui peut être qualifié de "culture consulaire", faite d'une histoire, d'un enracinement, et sur l'impact stratégique que constitue le réseau des CCI en matière d'intelligence.

Histoire consulaire et intelligence économique Les origines

3. Toute institution a son histoire. Il est bon de rappeler celle, multiséculaire, des CCI en France pour retrouver l'esprit qui les anime. Elles sont la création de trois grands hommes d'État : Henri IV, Louis XIV et Napoléon qui, grâce au choix judicieux de leurs collaborateurs, ont produit cette institution durable et ont, en même temps, fait école en Europe sinon dans le monde.

Ils ont par là su allier à leur volonté de création d'une France institutionnellement centralisée, une perspicacité assez extraordinairement décentralisatrice sur le plan économique pour organiser l'information que les agents économiques disséminés sur le territoire national étaient susceptibles de leur apporter sur tout ce qui pouvait faire la prospérité économique et sociale de la France.

4. Ces collaborateurs ont pour nom Barthélémy de Laffemas qui, pour Henri IV, convoque un premier Conseil du commerce du royaume puis institue la première Chambre de commerce à Marseille en 1599 qui bénéficiera, depuis Colbert, du monopole du commerce avec le Levant et de prérogatives spéciales à l'égard des Echelles comme l'entretien de représentations diplomatiques. Colbert et Pontchartrain, pour Louis XIV, créent en 1700 la Chambre de commerce de Dunkerque, après avoir institué le Conseil du commerce, puis, à la demande de ce dernier, 8 Chambres de commerce dans quelques "villes marchandes" du royaume, dont quatre ports, marquant la volonté royale de favoriser le commerce maritime (Bayonne, Bordeaux, La Rochelle et Rouen), et quatre villes de l'intérieur (Lille, Lyon, Montpellier et Toulouse). Enfin, Jean-Antoine Chaptal qui rétablit en 1802 les Chambres de commerce emportées par la tourmente révolutionnaire.

Chaptal et les Chambres de commerce

5. L'œuvre de Chaptal mérite un commentaire plus long car son rôle dans le développement économique du pays a été fécond.

L'homme d'abord. Chaptal, né en Lozère, fait ses études à Montpellier où, appuyé par son oncle et grâce à un mariage argenté, peut faire fortune en tant qu'industriel de la chimie. Parallèlement, compagnon-maçon de Cambacérès, il est formé aux idées de l'époque. Homme de terrain et homme d'affaires, il reflète la transition du rationalisme conquérant du XVIIIème siècle à la pensée de la bourgeoisie libérale qui s'élabore alors. Il est à la charnière entre les Encyclopédistes et les Saint-simoniens qui vont marquer le milieu du XIXème siècle entreprenant et industriel.

6. L’œuvre de Chaptal porte l'empreinte de l'homme. Elle s'est traduite par son activité institutionnelle foisonnante à Paris.

Présenté par Cambacérès au Premier Consul, il est conseiller d'Etat en 1899 "Chargé de rédiger la loi sur l'administration générale". [Cette loi administrative est la même qui nous régit aujourd'hui (sur les préfets, les maires, etc.)], puis en 1801, ministre de l'Intérieur. "Après dix ans d'anarchie qui venaient de dévorer la France, il n'existait presque plus d'organisation sociale. 11 fallait relever le commerce, ranimer l'industrie, établir une nouvelle éducation publique..." Le ministre de l'Intérieur était alors bien plus chargé que maintenant : "instruction, cultes, douanes, fabriques, maison du souverain, travaux publics..." voici comment il décrit sa mission parisienne dans ses "Souvenirs".

Il a eu, en particulier, le mérite de convaincre Napoléon, grâce à leur estime réciproque "que le commerce était une science utile au développement économique du pays » 1.

7. Il rétablit, en 1802 23 Chambres de commerce, ajoutant à celles de l'Ancien régime de nouvelles dans les territoires conquis sur la rive gauche du Rhin, aux Pays-Bas, au Piémont et à Genève.

Celle de Paris ne sera créée qu'en 1803 - en raison de l'opposition du préfet de Paris de l'époque qui, nonobstant, en sera le premier président -.

(1) "Mes souvenirs sur Napoléon" par le comte Chaptal; publiés par son amère-petit-fils, E. Plon, Nourrit

& Cie, 1983.

Les 24 Chambres de commerce avaient, entre autres, pour missions : "de présenter les vues et les moyens d'accroître la prospérité du commerce et de faire connaître au gouvernement les causes qui en arrêtent le progrès, d'indiquer les ressources qu'on peut se procurer...".

8. Il lance en 1802 et préside pendant trente ans, jusqu'à sa mort, la Société d'encouragement pour l'industrie nationale. Elle avait pour mission de rattraper le retard scientifique et technique que la France avait accumulé pendant la Révolution.

Tous les thèmes scientifiques et techniques y sont traités, font l'objet d'un concours annuel, d'études sur les industries étrangères. Cette mine d'information organisée est tombe assez curieusement, aujourd'hui, dans l'oubli.

9. II crée en 1803 les Chambres consultatives de manufactures, fabriques, arts et métiers réparties sur tout le territoire, au nombre de 125 en France et 27 dans les départements annexés 1. Elles tissent un réseau destiné au monde des petites et moyennes entreprises industrielles et artisanales, dont le monde professionnel, désorganisé par la Révolution, avait besoin. Leur mission était de faire connaître par leurs avis les besoins et les moyens d'amélioration des manufactures, des fabriques et des arts et métiers, par exemple : conditions de l'apprentissage, réglementation des marques, exportation des produits français à l'étranger.

Nombre de ces Chambres consultatives ont donné naissance, tout au long du XIX' siècle, à des Chambres de commerce non prévues lors de leur rétablissement en 1802 - une cinquantaine sur les 125 Chambres consultatives - ainsi qu'à des syndicats patronaux. Elles seront supprimées par la loi du 17 août 1950.

Composantes de la "culture consulaire" et intelligence économique

10. De cette histoire "chaptalienne" des Chambres de commerce ressortent leurs grands traits spécifiques ; ils font l'originalité de l'institution et son enracinement. Les composants se retrouvent dans la définition des CCI et de leur rôle par la loi organique de 1898 qui les régit depuis, ainsi que par les textes de 1964 relatifs à l'Assemblée des chambres françaises de commerce et d'industrie (AFCI) et aux Chambres régionales de commerce et d'industrie (CRCI) 2: enracinement territorial et intimité avec les entreprises, exercice d'une solidarité sur le terrain entre les membres et culture d'information.

(1) La lecture de leur liste est édifiante sur l'état de la France industrielle et artisanale de l'époque et par la comparaison quelle permet avec ce qu'il en subsiste aujourd’hui. Qui parle encore de Marvejols, La Canourgue, Rethel ou Nantua... ? (2) L'organisation nationale des CCI s'est d'abord appelée Assemblée permanente des CCI. Instituée en 1899 sous la forme d'une assemblée de fait des présidents des CCI. elle est détenu établissement public par décret du 4 décembre 1964 et sa dénomination actuelle d’ACFCI a été entérinée par le décret du 18 juillet 1991.

Les CRCI ont été créées par le décret-loi du 13 avril 1938, sous la dénomination de "régions économiques", avec le statut d'établissement public. L'article 1' du décret a été inséré à l'article 18 de la loi relative aux CCI et Chambres consultatives des arts et manufactures de 1898. Le décret du 4 décembre 1964 leur a conféré la dénomination de CRCI tout en adaptant les circonscriptions à l'organisation administrative des régions.

L'enracinement territorial

11. L'originalité des CCI et des CRCI, établissements publics, est le quadrillage de l'espace géographique qu'elles assurent. Elles sont présentes dans toutes les zones économiques du territoire et des régions.

a. Ce sont 162 CCI (153 en métropole et 9 dans les DOM-TOM) regroupées au niveau régional en 21 CRCI et rassemblées toutes par 1 ACFCI au niveau national. Elles ont ensemble quatre grandes priorités nationales qui s'inscrivent toutes dans les actions permanentes et quotidiennes des CCI sur le terrain, auprès des entreprises et dans le cadre de leurs missions représentatives et d'intervention économique : informer, conseiller, former et aménager.

b. Ce terreau de représentation et d'action économique constitué par les Chambres implantées sur le territoire français dépasse les frontières. Les Chambres françaises ou parfois mixtes, sont au nombre de 65 à l'étranger. Elles constituent un réseau, sous forme privée, dans le prolongement des CCI de France avec lesquelles elles sont articulées pour la promotion du commerce international, à travers l'Union des Chambres de commerce et d'industrie françaises à l’étranger (UCCIFE) et dans le cadre du système REFLEX de la charte nationale de l exportation (voir plus loin, 22.b.).

Réciproquement, existent sur le territoire français de très nombreuses Chambres de commerce étrangères ou mixtes, avec les mêmes missions et avec lesquelles les CCI métropolitaines entretiennent des relations suivies, et dont elles sont souvent les correspondants sur place.

12. II faut signaler enfin que l'histoire, commencée avec la Chambre de commerce de Marseille, a fait école dans toute l Europe où dans les ports, d'abord se sont établies des Chambres : Hambourg et Brême en 1803, Londres en 1696... ou dans d'autres grandes villes : Bruxelles en 1703, Cologne en 1707... Elles sont sous statut de droit public, inspiré de celui des Chambres françaises de Chaptal : RFA, Italie, Espagne, Pays-Bas, Luxembourg, Grèce ou de droit privé comme au Royaume-Uni, Belgique, Danemark, Irlande, Portugal. Elles développent toutes de nombreuses actions similaires, avec quelques différences, selon leur histoire ou leur statut, à celles des CCI de France. Elles sont 751 regroupées par Eurochambres, association créée en 1958 et basée à Bruxelles, qui forme, pour les 13 millions d'entreprises qu'elles représentent, un réseau exceptionnel d'information et d'appui, et de défense de leur intérêt général auprès des instances communautaires.

L'enracinement dans l'intimité de l'entreprise

13. Les CCI sont organiquement liées aux entreprises qui font l'économie française dans les trois grands secteurs de l'industrie, des commerces et des services.

Elles regroupent 4 000 membres titulaires qui, renouvelés pour moitié tous les trois ans, sont en permanence en contact avec les réalités des entreprises locales, régionales ou nationales.

Elles comprennent plus de 20 000 délégués consulaires, élus également, autant de responsables d'entreprises qui sont les représentants des Chambres dans leur bassin d'emploi ou leur secteur d'activité.

Ce sont ces membres titulaires et ces délégués consulaires qui élisent les juges des tribunaux de commerce, autre voie pour assurer et maintenir cette intimité réelle avec la vie des entreprises.

Les CCI regroupent aussi des membres associés, représentant les dirigeants et cadres salariés d'entreprises ou d'établissements locaux importants.

14. Enfin, elles ont toutes des conseillers techniques, principalement représentants de fédérations professionnelles ou des services extérieurs de l'Etat (voir aussi 29.).

Les services permanents des CCI emploient environ 23 000 personnes, dont une partie qui a cru fortement dans les vingt dernières années pour des services d'information, de conseil, d'appuis divers aux entreprises, qui sont, avec les membres élus précités, autant d'agents de connaissance des entreprises, de leurs besoins et des facteurs de progrès.

Ils ont ensemble cette connaissance irremplaçable du terrain, en même temps qu'ils sont des agents d'évolution et de compétitivité des entreprises, en particulier grâce aux multiples informations qu'ils font circuler dans les deux sens, vers les entreprises et vers les décideurs de l'environnement sociopolitique.

L'exercice d'une solidarité sur le terrain

15. Cet ensemble humain des CCI a pour missions la défense, la promotion et la représentation de l'intérêt général de l'industrie, du commerce et des services. C'est à dire qu'il vit l'exercice au quotidien d’une triple solidarité géographique entre la ville et la campagne, l'ensemble des zones de la circonscription consulaire, interprofessionnelle, entre les différentes activités, et interentreprises, de la plus petite à la plus grande entreprise.

Cela les entraîne à l'exercice d'une synthèse par le dépassement des points de vue catégoriels qui ne va pas toujours sans heurts, voire bouleversements épisodiques.

Toutefois, la nature de l'institution a assuré, jusqu'à présent, sous la tutelle conjointe des ministères du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme, de l'Industrie, des Postes et Télécommunications et du Commerce extérieur, une régulation de ces phénomènes ; ceux-ci, lorsqu'ils reflètent l'évolution réelle du terrain entrepreneurial, méritent néanmoins considération comme autant d'éléments d'informations économiques sur la conjoncture et les structures, ou sur les mentalités.

Une culture d'information au quotidien

16. La culture d'information des CCI s'est forgée au fil du temps et a pris des contours variés. Il faut surtout retenir que les CCI sont organiquement des structures d'information en raison de ce qui a été décrit précédemment. Sans doute sont-elles souvent plus connues pour leur apparence institutionnelle de groupes de défense, de notables très liés aux pouvoirs publics et aux collectivités, que comme réelles structures informationnelles et, en ce sens, acteurs d'intelligence économique.

Dès leur origine, les CCI ont été des agents d'information pour elles-mêmes, afin de nourrir leurs avis, grâce à leurs fichiers d'entreprises, aux contacts avec celles-ci, à leurs réflexions recueillies, aux études réalisées, aux publications, brochures et annuaires divers, à la constitution de bibliothèques et de fonds d'archives qui ont pris un très grand intérêt avec le temps, à la création de services d études économiques et de prospective en matière de développement dans les CRCI, et plus récemment, d'observatoires économiques locaux dans la plupart des CCI.

En extériorisant, sous la forme d'avis, de propositions, de remontrances et d'études aux pouvoirs publics, ou en diffusant auprès des entreprises une information multi-client ou spécialisée à la demande, elles contribuent à ce que l'un des présidents de l'ACFCI a appelé la promotion d'une culture économique, des idées et des connaissances.

17. Les trente dernières années ont été à cet égard particulièrement riches avec une politique active d'information se concrétisant par la mise en place de

a. 184 centres d'information économique, comprenant 500 spécialistes et animés par un Comité technique national.

b. 25 Agences régionales d'information scientifique et technique (ARIST) avec l'aide du ministère de l'Industrie, à partir de 1975. Reliées en un réseau actif et homogène, les ARIST regroupent 140 ingénieurs et documentalistes, spécialistes de l'ingénierie d'information et dont l'action de sensibilisation, de formation et de prestation de service est démultipliée auprès des entreprises par 700 assistants techniques à l'industrie (ATI).

Certaines ARIST sont centres associés de l'INPI, toutes sont centres associés de l'AFNOR et de la Communauté européenne, à travers le programme Value II destiné à la diffusion des programmes européennes de RDT et des résultats de la recherche auprès des entreprises. Ce réseau est véritablement le fer de lance de l'intelligence économique au sein du réseau consulaire.

c. 25 Centres régionaux de documentation internationale (CRDI) depuis 1991, en liaison étroite avec le CFCE qui est la centrale française de diffusion de l'information en provenance des Postes d'expansion économiques à l'étranger (PEE). Les CRDI sont services de proximité pour la diffusion d'information des Chambres de commerce à l'étranger, ou du réseau bancaire. Les CRDI s'appuient sur le réseau important des conseillers en développement international (CDI), environ un millier.

d. 29 Euro-info-centres (EIC) créés en 1989, à l'initiative de la DG XXIII de la Communauté européenne. L'ensemble des EIC fonctionne en réseau, tant au niveau français qu'au niveau européen. Les EIC ont pour mission d'informer les entreprises au quotidien sur l'Europe et d'intervenir en tant qu'agents de liaison avec les diverses directions de la Commission de Bruxelles.

e. Plusieurs banques de données nationales Delphes, banque de données économiques avec un demi-million de références bibliographiques ; Telefirm, mettant en ligne les fichiers de 1 500 000 entreprises françaises, Firmexport, fichier des 37 000 exportateurs français ; les bilans des sociétés S et W ; Perene, fichier pour la transmission-reprise, le rapprochement d'entreprises, et plus généralement les opportunités d'affaires et 80 banques de données et services télématiques (Docpratic, Soutraitel, Cotraitel, PMI-Contact, Transcommerce, ActContact...).

f. 152 Centres de formalités des entreprises (CFE) à partir de 1980, véritables plaques tournantes pour les entreprises.

Institués pour simplifier les démarches des entreprises lors de l'accomplissement des formalités déclaratives liées à la vie de l'entreprise, en les regroupant en un lieu unique, ces centres sont également des structures d'information à l'usage des chefs d'entreprises ou de mise en relation avec d'autres services d'information et de conseil de la Chambre, ou situés dans l'environnement local de l'entreprise. Ils permettent de rompre l'isolement fréquent du chef de PME et de l'aider à se situer par rapport à son environnement.

18. A ce panorama déjà dense de services et d'activités d'information doivent être ajoutés les réseaux d'assistants techniques au commerce, à l'hôtellerie, au tourisme, environ 2 500 qui sont aussi des agents d'information et de relation pour les entreprises. Une place à part est à faire à trois grands services fonctionnant au niveau national pour l'ensemble des Chambres

a. Le Centre de documentation pour le commerce (CECOD) fonctionnant depuis plus de 30 ans, qui établit des études, des guides professionnels et agit en centre de ressources performant à la fois pour le Centre de formation des assistants techniques (CEFAC) et pour l'ensemble du réseau consulaire.

b. Le Centre de formation et de documentation de l'environnement (CFDE) qui vient de fêter ses 25 ans, forme, entre autres, les ingénieurs des DRIRE chargés de l'inspection des installations dans les entreprises, leurs services intéressés par les problèmes d'environnement et assure un rôle de centre de ressources en la matière pour l'ensemble des CCI-CRCI.

c. Le bureau de l’ACFCI à Bruxelles créé il y a 15 ans, est à la fois représentation permanente de la France consulaire auprès de la Commission des Communautés européennes, instrument de relation, d'information et de lobbying auprès des autorités de Bruxelles et des autres représentations similaires (Eurochambres, bureau des autres organisations consulaires ou professionnelles...) et outil très actif d'information, de sensibilisation et de formation auprès de l'ensemble des 183 CRCI et

19. Le réseau des CCI-CRCI-ACFCI avec sa galaxie de services divers d'information, pratiquant ce qui a été appelé une "culture consulaire", constitue en soi un véritable un véritable système d'information fonctionnant à tous les niveaux, international, européen, français, régional et local. Il fait partie de la vie quotidienne des entreprises et de leur environnement.

Toutefois, il est encore mal connu en France même et insuffisamment utilisé en tant que système disponible et partagé d'intelligence économique. La cause de cette situation réside, semble-t-il, plus dans l'absence en France, en général, et dans les entreprises françaises, en particulier, d'une véritable culture d'intelligence économique coordonnant et mettant en synergie l'ensemble des moyens existants que dans les défauts internes ou de médiatisation de l'ensemble consulaire, qui est tout à fait perfectible dans cette optique.

Impact stratégique du réseau des CCI en matière d'intelligence économique 20. Les travaux du Plan relatifs à l'intelligence économique ont mis en relief quelques points forts permettant d'articuler la démonstration sur l'impact stratégique du réseau consulaire dans ce domaine et d'esquisser quelques pistes d'action à partir d'exemples.

Le développement régional, dont les acteurs fondamentaux sont les entreprises, requiert une bonne circulation opérationnelle de l'information. Plusieurs strates de l'information utile aux

Le développement régional, dont les acteurs fondamentaux sont les entreprises, requiert une bonne circulation opérationnelle de l'information. Plusieurs strates de l'information utile aux