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LISTE DES TABLEAUX

D. DISCUSSION ET REVUES DE LA LITTERATURE I. MYELOGRAMME

11. Coloration de May-Grünwald-Giemsa (MGG)

13.6 Cellules médullaires normales

La lignée érythroblastique représente 15% à 30% des éléments nucléés, la lignée granuleuse 60% à 70 %, les lymphocytes 5% à 20%, les plasmocytes 0% à 2 %, les monocytes 0,5% à 2% et les blastes indifférenciés sont compris entre 0% et 2%. Cependant on notera des variations chez le nouveau-né, le nourrisson de 1 mois et le jeune enfant de moins de 3 ans concernant la lignée lymphoïde, ses proportions et sa description avec la présence de cellules immatures lymphoïdes de type hématogones.

Chez le nouveau-né (0 à 15 jours) la lignée granuleuse sera prédominante : 70% avec une représentation de tous les stades de maturation associés à quelques monocytes. Chez le nourrisson à partir de 1 mois et jusqu’à 3 ans, le contingent lymphoïde pourra varier entre 25 et 45% voire 60 %. Chez le nouveau-né, a fortiori chez le prématuré et le nourrisson de moins de 1 mois, on notera la présence de cellules immatures polymorphes dans des proportions variables ne dépassant pas 5%. À partir de 6 ans et jusqu’à 12 ans les proportions des différentes lignées rejoindront celles de l’adulte [2, 27].

La Fig. 9 représente les cellules de la maturation érythroblastique au cours de laquelle sont observées à la fois une diminution de la taille cellulaire (pour atteindre celle d’une hématie), une perte progressive de la forte basophilie cytoplasmique des premiers stades, ainsi qu’une excentration du noyau, dont la chromatine devient de plus en plus homogène et condensée. Le noyau devient pycnotique et est expulsé après le stade d’érythroblaste acidophile, qui devient alors un réticulocyte.

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Figure 9: LES CELLULES DE LA MATURATION ERYTHROBLASTIQUE (× 100). A, Proérythroblaste. La basophilie marquée du cytoplasme est très caractéristique. Le cytoplasme émet souvent une ou deux excroissances en forme d’oreille. La chromatine est immature. B, Deux érythroblastes basophiles. La taille cellulaire a un peu diminué par rapport au proérythroblaste et la chromatine est plus mottée. Le cytoplasme reste fortement basophile. C, Érythroblaste polychromatophile. Cellule de taille encore un peu plus diminuée. Le cytoplasme a perdu sa basophilie et est devenu gris-bleu. Le noyau est rond, central et relativement volumineux avec une chromatine mottée. D, Érythroblaste acidophile. La taille et la coloration du cytoplasme se rapprochent de celle d’une hématie. Il s’agit de la dernière cellule nucléée de la lignée. Le noyau, très dense, est excentré et va être expulsé afin de donner naissance à une hématie jeune (le réticulocyte). E, Hématies [2].

Les cellules de la lignée granuleuse sont représentées sur la Fig. 10. Cette lignée débute au stade du myéloblaste et aboutit à la production des granulocytes matures (polynucléaires) en passant par les stades successifs de promyélocyte, de myélocyte et

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métamyélocyte. Au niveau nucléaire, la différenciation se caractérise par une diminution progressive de la taille du noyau, une condensation de la chromatine et une modification de la forme, pour voir apparaître les lobes caractéristiques du polynucléaire. Sur le plan cytoplasmique, la basophilie et les granulations azurophiles primaires ne sont progressivement plus visibles, tandis qu’apparaissent les granulations spécifiques. En effet, ces granulations spécifiques (neutrophiles, éosinophiles, basophiles) du futur polynucléaire apparaissent au stade du myélocyte. Le métamyélocyte possède un noyau assez dense de forme incurvée, en fer à cheval.

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Figure 10: LES CELLULES DE LA LIGNEE GRANULEUSE (× 100). A, Myéloblaste. Cette cellule de grande taille possède un volumineux noyau à la chromatine fine et nucléolée. Le cytoplasme hyperbasophile possède de fines granulations azurophiles primaires. B, Promyélocyte. Cette cellule de grande taille possède un noyau souvent excentré à la chromatine encore immature. Les granulations azurophiles sont marquées. On distingue un arcoplasme adjacent au noyau. C, Myélocyte neutrophile. La cellule possède une chromatine plus dense et la basophilie cytoplasmique a disparu. Les granulations spécifiques neutrophiles commencent à apparaître. D, Myélocyte éosinophile. Les granulations spécifiques éosinophiles sont souvent coalescentes et recouvrent le cytoplasme. E, Métamyélocyte neutrophile. Cette cellule ressemble au polynucléaire neutrophile final, mais son noyau est

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incurvé, en forme de fer à cheval. F, Métamyélocyte éosinophile. G, Polynucléaire éosinophile (à gauche) et neutrophile (à droite) (× 63) [2].

Par ailleurs, les blastes indifférenciés présents dans la moelle en faible proportion (inférieure ou égale à 2 %) sont des cellules hyperbasophiles, dépourvues de granulations et à la chromatine immature (Fig. 11) [2].

Figure 11: BLASTE INDIFFERENCIE (× 100) [2].

Le myéloïde / érythroïde (M / E) ratio est estimé avec prise en compte de la richesse cellulaire. Si cette richesse n’est prise en compte, il ne sera pas clair si un ratio anormal est le résultat d'une hypoplasie myéloïde ou d'une hyperplasie érythroïde. A la naissance le M/E ratio est d’environ 4:3. Apres un an, ce ratio est de 3:1 et peut varier par la suite entre 1.5:1 et 4:1[28, 29].

La lignée lymphoïde (Fig. 12) est caractéristique chez l’enfant car ses proportions normales sont variables en fonction de l’âge et l’aspect des éléments est particulier. En effet, à partir du premier mois, on note une lymphocytose physiologique correspondant à un contingent lymphocytaire abondant souvent banal pouvant atteindre 50 à 60%. Les éléments immatures ou hématogones sont fréquents chez le nouveau-né, le prématuré et le nourrisson

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jusqu’à 6 mois et parfois difficiles à distinguer de cellules lymphoblastiques pathologiques notamment lors de la surveillance d’une hémopathie aiguë ou d’une reconstitution lymphoïde (sortie d’aplasie en particulier après traitement chimiothérapique). Les hématogones (15–20 µm) sont des précurseurs lymphoïdes B avec une chromatine fine mais dense, rarement nucléolée. Le contour nucléaire est régulier, parfois lobulé, clivé. Le cytoplasme est peu étendu, pâle, souvent non visible [27].

Figure 12: LA LIGNEE LYMPHOÏDE (×100). A, Deux cellules souches indifférenciées, dix lymphocytes, un proérythroblaste et quatre érythroblastes polychromatophiles. B, Deux hématogones et un myélocyte [27].

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