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Les carences du PUD et du PDAU :

Paramétres Démographiques au 31/12/2014

7) Les carences du PUD et du PDAU :

La mise en œuvre du PUD et du PDAU a permis de relever les insuffisances suivantes : - La rigidité de l’aménagement proposé faisant référence à la méthode projective qui se base

sur la projection de la population à court, à moyen et à long terme et fixe les orientations d’aménagement en conséquence.

Ces instruments ne permettent aucune correction ou mise à jour en cours de leur mise en œuvre dans le cas où les prévisions ne sont pas atteintes

Ces projections de la population s’ils ne sont pas atteints comme il leur a été prévu, c’est tout l’aménagement qui est remis en cause ce qui amène à la révision de l’étude.

- La difficulté de prévoir un scénario d’aménagement qui sera mis en œuvre après une dizaine d’années

- La complexité des procédures de lancement, d’adoption et d’approbation qui écourtent la durée de mise en œuvre de ces instruments.

128 8) Les centres urbains de la ville de Laghouat :

La ville de Laghouat s’est développée linéairement dans le sens Est-Ouest à cause de la présence de contraintes naturelles d’urbanisation à savoir :

- Le djebel Dakhla du côté Nord ; - L’oued M’saad du côté Sud ; - L’oued M’zi du côté Est.

Le développement urbain linéaire de la ville a généré un tissu urbain étiré structuré par quatre centres urbains :

8-1) Le centre 1: le noyau initial

C’est le noyau initial la ville constituée du vieux ksar et du centre colonial, malgré son état précaire, ce centre est très actif par l’activité commerciale qui se déroule autour de la place centrale appelée place des oliviers et du jardin public qui constitue un point de convergence important de la population qui exprime un sentiment d’appartenance envers ce centre.

Les quartiers primitifs d’une ville possèdent une très grande signification. Même si le centre s’est déplacé, ils symbolisent le plus souvent la cité elle même" 145

8-2) Le centre 2: le centre urbain des années 80

Situé dans le quartier Mamourah, c’est le centre-ville des années quatre-vingt, il est situé à environ deux kilomètres à l’ouest du centre historique et regroupe toutes les institutions financières (banques, trésor, hôtel de finances, siège CNAS) en plus du palais de justice et le centre culturel.

.

145 J.P. Paulet, Géographie urbaine, P138

En matière d’habitat, ce centre a vu la systématique les mêmes typologies architecturales intruses sans caractère particulier.

Fig.43 : La cité des 600 logts

Source : Auteur

129 8-3) Le centre 3 : le centre urbain des années 90

C’est le premier centre urbain réalisé sur la rive nord de la route nationale 1 faisant que désormais la ville se développera de part et d’autre de cet axe routier important qui va constituer pour longtemps une fragmentation dans le tissu urbain qui ne sera recousue qu’après la réalisation de la voie de contournement qui fera de cet axe un boulevard urbain.

Ce centre est situé à deux kilomètres au Nord du centre historique c’est le centre-ville des années quatre-vingt-dix, il regroupe des équipements structurants à l’échelle de la ville comme l’université, l’hôpital, l’ITE, lycées, et le centre de formation.

En matière d’habitat, ce centre est structuré par la deuxième ZHUN érigée au milieu des années quatre-vingt-dix avec un programme de 1280 logements collectifs dont la typologie ne diffère pas de sa précédente.

Contrairement au centre urbain 2, le centre 3 est mal structuré à cause d’une urbanisation au coup par coup sans un plan d’ensemble préalable assurant une cohérence urbaine.

Fig.44: Les différents centres urbains de la ville de Laghouat

Source : PDAU* de Laghouat traité par l’auteur

*Plan Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme

1 Centre colonial 2 Centre des années 80 3 Centre des années 90 4 Centre urbain actuel

130 8-4) Le centre 4 : le centre urbain actuel

C’est le plus important de tous les centres urbains qui structurent la ville de Laghouat, il se développe sur une superficie de 600 hectares dans la zone d’extension ouest qui empiète déjà sur la commune limitrophe de Kheneg distante de sept kilomètres, après épuisement de tous les terrains urbanisables dans le territoire de la commune de Laghouat qui, malgré qu’elle soit le chef-lieu de wilaya, sa superficie n’est que de 400 KM2 faisant que c’est pratiquement la plus petite commune de la wilaya alors que sa population représente le tiers de celle de toute la wilaya.

D’une forme trapézoïdale, ce centre urbain se développe linéairement sur une bande de mille mètres de largeur entre la chaine de montagne et le chemin de wilaya 231 reliant Laghouat à Kheneg.

En plus de sa taille importante, ce centre urbain regroupe les équipements structurants à l’échelle de la ville et à l’échelle de toute la wilaya à savoir :

Désignation Superficie

Centre régional des documents biométriques 3 Centre de recherche en sciences

et civilisation islamiques

2 Installations militaires (Gendarmerie nationale) 24

Sièges de directions de wilaya 5

Tribunal administratif 0,65

Total 165

Tab. 11 : les équipements structurants du centre urbain 4

Source : Etablit par l’auteur sur la base du PDAU

131

En plus des équipements structurants, le centre 4 regroupe quelques vingt mille logements tous segments confondus, il présente les particularités suivantes :

- La taille importante, avec une superficie de six cent hectares - L’autonomie par rapport au reste des quartiers de la ville - L’attractivité urbaine même à une heure tardive

Malgré la création de ces centres urbains pour soulager le centre 1, le noyau historique de la ville et réduire l’effet de linéarité du tissu urbain, l’importance de ce noyau reste évidente, ce qui crée une polarité prononcée provoquant de vives tensions sur le centre en matière de stationnement et sur l’ensemble de la ville en matière de déplacements urbains notamment dans les heures de pointe étant donné que le noyau traditionnel est excentré d’une manière remarquable.

Le centre historique, et malgré le transfert des activités urbaines vers les centres secondaires, reste très convoité au vue du poids historique qu’il représente et du sentiment d’appartenance affiché par les habitants pour ce centre.

" Les problèmes urbains actuels sont complexes, car ils sont dus à la fois à une désertion des centres par la population et à un renforcement des centres du point de vue des activités." 146