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Les coutumes nationales méritent d’être discutées séparément pour la raison que ce facteur est souvent lié aux fautes ou ambiguïtés de traduction. Analysons ensuite des phénomènes culturels typiquement chinois.

-- Modestie

Selon la culture chinoise, la modestie est souvent le standard pour mesurer les comportements. La manifestation d’individualité est ainsi jugée superficielle. Dans la culture occidentale, les gens apprécient la modestie sans répulsion envers les expressions d’un individu. Prenons l’exemple d’une situation assez fréquente dans la vie, lorsqu’un occidental donne des compliments à une Chinoise sur son apparence, la réponse la plus naturelle d’une Chinoise est “哪⾥里, 哪⾥里”(na’li, na’li). Il ne faut jamais traduire cela par son sens littéral “Où, où”. Est-ce qu’on peut utiliser la phrase “ Je suis flattée” pour exprimer la portée de l’humilité? La réponse risque d’être toujours négative parce que “flatter” suggère ici que son interlocuteur a un sentiment exagéré ou trompeur. De nos jours, les gens commencent à se familiariser avec ce genre d’expression modeste. Cet occidental peut probablement prendre patience en expliquant que ceci est son compliment

sincère. Pire parce que dans ce cas-là la femme va encore une fois montrer de la modestie en disant “ 没有, 真的没有” (mei’you, zhen’de’mei’you - Non, je ne suis vraiment pas belle). Les traductions “où” et “flattée” sont toutes les deux correctes au point de vue du sens. Mais dans des contextes pareils, il faut plutôt prendre une expression conformément à la fonction linguistique: “ Merci”.

Ou encore lorsque les Chinois invitent quelqu’un à la maison pour un repas, les hôtes disent souvent “ ⼿手 艺 不 好 ”(shou’yi’bu’hao - Je ne sais pas cuisiner) “ 将 就 ⼀一 下”(jiang’jiu’yi’xia - Mangez un peu, faute de mieux) “没什 么 好 吃 的 ” (mei’shen’me’hao’chi’de - Il y n’a rien de délicieux). La traduction la plus précise n’arrive pas à communiquer l’intention des hôtes. Telle situation demande des traductions sans similitude pour réellement satisfaire les expressions sous les motifs d’appréciation de soi-même avec modération, par exemples “J'ai préparé les plats spécifiquement pour votre goût” ou “ J’espère que ce repas vous a plu”.

-- Dépréciation de soi-même

Différente de la modestie, la dépréciation de soi-même a généralement pour but de faire une comparaison exagérée avec la noblesse d’autrui, ce qui fonctionne en fait comme un compliment. Par exemple : les termes “⽝犬⼦子” (quan’zi - son fils de chien) “ 拙 ⽂文 ” (zhuo’wen - mon travail d’écriture mauvais). Quand on parle du même sujet

concernant les autres personnes, les mots descriptifs sont totalement contraires, par exemple “ 令 郎 ” (ling’lang - votre fils bien aimé) “ ⼤大 作 ” (da’zuo - votre travail réussi). Dans un certain degré, les Français sont aussi modestes, par exemple la conclusion de l’enquête fameuse sur le taux de lecture des Français, indiquant que les français lisent peu/moins. Alors que dans les rapports portant sur les caractères du peuple français, il suffit de taper sur Google les mots clés “français” “ lecture” dans des autres langues pour certifier leur appréciation sur la dévotion à la lecture de la France. Mais à part cela, les occidentaux utilisent très rarement les mots péjoratifs dans la description de soi-même.

-- Admiration du passé

On commence cette section de recherches par les anniversaires considérés comme les plus importants dans des cultures différentes. Au États-Unis, on parle souvent de “Sweet Sixteen” qui célèbre l’âge de 16 ans. En France, les occasions où l’on atteint un certain âge clé (dix ans, vingt ans, etc.) et où l’on a obtenu le droit de s’adonner à une activité précise des anniversaires de naissance à fêter d’une façon spéciale. Les Chinois mettent plus d’attention aux personnes âgés de la famille dans leur anniversaire de 五⼗〸十⼤大寿 (wu’shi’da’shou - 50 ans), 六⼗〸十⼤大寿 (liu’shi’da’shou - 60 ans), 六六⼤大寿 (liu’liu’da’shou - 66 ans) etc. l’expression de “⼤大寿” (da’shou - la longévité) donne l’explication de l’importance de l’occasion. Il est également à noter que dans les années récentes, à force de

l’influence du monde occidental, les enfants chinois d’aujourd’hui s’amusent beaucoup à leur anniversaire. Pour la raison de la tradition qui valorise en général le passé ou autrement dit qui respecte les gens âgés, Chen Zi’ang a utilisé le mot “avant” lorsqu’il parlait des ancêtres dans sa poésie qu’on a citée. Son respect des ancêtres se lit par la politesse suggérant que l’auteur a choisi de faire face au passé.

-- Autres

Des simples exemples concrets seront cités dans le suivant pour donner l’esquisse de l’existence des différences culturelles.

-- thé rouge

Dans la plupart des cas, le thé rouge chinois est l’équivalent du thé noir en Europe. L’histoire de ce thé a plusieurs verveines. Il est dit que durant le processus de fabrication, la couleur des feuilles est devenue de plus en plus foncée; Autrement dit les Occidentaux parlent en fait de la couleur des feuilles et les Chinois nomment le thé selon la couleur de l’eau; Ou encore que la portion du thé rouge importée en l’Europe était devenue noire sous la force de la fermentation durant le transport. Il y a en fait deux exception à noter: d’une part, le terme de “thé rouge” existe réellement dans les langues occidentales. Mais il indique un arbuste nommé Le rooibos. Et le mot “thé noir” en chinois sign.

-- pages jaunes

Les pages jaunes indiquent un annuaire téléphonique dont les pages sont vraiment de couleur jaune. Ce genre d’annuaire se trouve assez rarement en Chine. Il faut surtout noter que l’équivalent mot-à-mot chinois des pages jaunes signifie une notion complètement isolée: les livres charnels. Dans la pratique, les traducteurs chinois utilisent en fait “les feuilles jaunes” afin d’éviter la confusion.

-- Après vous

Le mandarin organise souvent la phrase en s’appuyant sur le point de repère de soi-même. Ce phénomène se traduit dans la vie quotidienne par l’exemple le plus représentatif “Après vous”. Les Chinois dit “请 ( 先 ⾛走 ) ” (qing (xian’zou) - s’il vous plaît (allez avant moi)). Lorsqu’on s’adresse à un roi ou à un empereur, les termes utilises dans la culture occidentale et chinoise sont respectivement “sa majesté” et “陛 下 ” (bi’xia – (je me mets) plus bas que votre trône). Ce dernier servait d’appellation dans le temps plus ancien où l’on parlait aux suites d’empereur, qui s’engageaient de passer les discours. L’appellation a vécu jusqu’au moment où les fonctionnaires avaient le droit de converser directement avec l’empereur.

-- À votre guise

Les Chinois tendent à répondre “随 便 ” (sui’bian - au hasard, n’importe) quand leur avis est demandé par les autres. Cette réponse reste identique dans les situations des menus à prendre dans un restaurant jusqu’à l’heure de départ pour aller à un endroit. La traduction “à votre guise” respecte une partie de la signification extensive du terme. “Je me conformerai à votre avis”, “Je prends ce que vous me conseillez” ou simplement “Je voudrais savoir ce que vous en pensez” sont des expressions plus proches à la portée réelle du terme d’origine.

Pour compléter l’analyse sur la nationalité d’un pays, il faut indiquer que cela est variable. L’évolution historique inclut souvent l’introduction des savoirs et des habitudes des pays étrangers, qui change progressivement les caractères nationaux. On entend plus fréquemment “merci” au lieu de “ où, où”; “你好” (ni’hao - bonjour, bonsoir) a remplacé “吃过了吗?” (chi’guo’le’ma ? - avez-vous mangé?) parmi la jeune génération. Les activités de traduction ont certainement leur part de contribution dans ce changement graduel.