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CONCLUSION GENERALE

C ONCLUSION GENERALE

Avant de présenter les résultats auxquels nous avons abouti au terme de cette

recherche, nous rappelons que notre principal questionnement a trait à la démarche du passage

du Plan Comptable National vers le Système Comptable Financier. Il s’agit de montrer les difficultés d’application du SCF pour les entreprises nationales en s’appuyant sur le cas d’une entreprise privée.

En effet, la loi 07-11 du 15 Dhou El Kaada 1428 (JO n°74 du 25 Novembre 2007) fixe les modalités et les conditions de l’application de ce nouveau système. Il a entré en vigueur début Janvier 2010. L’adoption d’un nouveau système a été pour but de rapprocher la pratique comptable Algérienne à la pratique comptable internationale.

À travers l’étude de la normalisation comptable internationale, nous avons conclu que les pays en voie de développement (PVD) considèrent les normes IAS/IFRS comme un assistant pouvant les aider à l’amélioration de leurs normes comptables. L’Algérie fait partie de cet ensemble de pays, elle a essayé d’adapter son système national au système international IAS /IFRS. Elle a visé d’établir des équivalences entre les deux systèmes, car adopter le système tel qu’il est peut amener à des complexités des normes qui ne sont pas adaptées aux besoins de notre pays; Surtout qu’il souffre du manque des compétences professionnelles pour modifier les IFRS afin de refléter les conditions locales. A titre d’exemple ; l’application du principe de juste valeur concernant les terrains, les immobilisations incorporelles, ou

encore l’outil de production est difficilement exploitable en raison de l’absence de marché actif ou d’évaluateurs professionnels qualifiés.

La normalisation comptable Algérienne a été confiée au Conseil National de la Comptabilité. Le groupe de travail du CNC Français en association avec le CNC Algérien ont décidé d’élaborer un nouveau système comptable conforme aux normes comptables internationales IAS/IFRS, rédigé selon des concepts, des principes, des règles et des solutions retenus par les normes internationales, en respectant les spécificités nationales.

Aux termes de la réflexion tant théorique qu’empirique, nous pouvons tirer certains enseignements. Certains résultats intéressants peuvent être repris :

-La mondialisation et l’émergence des multinationales ont créé la nécessité de tenir un langage comptable commun.

- Le changement du système comptablenational était une nécessité, afin d’obtenir une meilleure évaluation de l’entreprise grâce à une information financière plus transparente et plus comparable, ce qui confirme notre première hypothèse.

- Le SCF a introduit de nouvelles techniques inspiré des normes IAS/IFRS, à titre d’exemple le crédit-bail, les contrats de constructions. Elles sont des solutions à certains problèmes comptables ; l’enregistrement d’un actif acquis par crédit-bail en tant que loyer, alors qu’il procure à l’entreprise des avantages économiques ce qui rend nécessaire de le comptabiliser comme actif au bilan de l’entreprise.

- Le SCF représente une version très résumée des IAS/IFRS. Sa nomenclature est fortement identique à celle du PCG Français.

- À travers notre étude pratique nous avons remarqué que le passage au SCF a appliqué juste une seule étape, qui est la translation des soldes aux comptes correspondants du SCF (Conversion).

-Le passage au SCF a rencontré des difficultés, car il y a de nouveaux retraitements

comme la juste valeur qui nécessite la présence d’un marché actif, ce qui n’existe pas en Algérie.

- Certains retraitements sont suffisamment complexes et nécessitent des études préalables importantes (Exemple : Décomposition de l’outil de production).

- Nous possédons maintenant un bilan financier qui facilite l’analyse financière (nous aurons plus besoin de convertir le bilan comptable à un bilan financier).

-Les formations qui ont été bénéficié par le personnel des entreprises et des bureaux de comptabilité, étaient généralement des formations sur les normes IAS/IFRS, mais pas sur le SCF.

- Le passage au SCF était basé à 90% pour ne pas dire les 100% sur les logiciels informatiques qui ont facilité le processus de conversion, après avoir passé les écritures de 2010en PCN.

- Il y’avait un défi concernant la présentation des bilans 2010, heureusement que l’administration fiscale a allongé les délais du dépôt au 30.06.2011.

Les entités Algériennes peuvent espérer un jour, parler le même langage comptable

pratiqué dansle monde. Nos suggestions afin de réaliser cette espérance sont :

-Former le personnel, afin d’avoir les compétences humaines, pour pouvoir contrôler les outils informatiques et non pas le contraire.

-L’entreprise doit avoir un dispositif du contrôle interne pour identifier les nouvelles procédures à mettre en place, dans le cadre de l’incorporation des nouvelles méthodes d’évaluation et de comptabilisation, préconisées par le nouveau référentiel comptable.

Au cours des travaux de recherche nous avons connu plusieurs difficultés au niveau académique d’une part, et pendant la réalisation de notre stage pratique d’autre part, ces difficultés dans leur ensemble sont les suivantes:

-Le manque de références bibliographiques sur le sujet du nouveau Système Comptable Financier ;

-Le refus de l’acceptation des entreprises de publier leurs états financiers ; donc

nous étions obligés de le faire sans la présentation du nom de l’entreprise.

Nous aurons aimé étudier l’impact du passage du PCN au SCF sur les entreprises Algériennes, mais nous n’avons pas eu l’occasion, puisque il fallait avoir un échantillon

Il sera intéressant pour des recherches futures d’observer, à travers les enquêtes de terrain, l’impact de la mise en œuvre du SCF sur les entreprises Algériennes que ce soit privées ou étatiques.