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La diététique peut aussi être définie comme la science des apports maxima. Les directives qu’elle donne sont du type : « Ne consomme pas plus que….. ». Son but est de diminuer le volume des apports, d’où les limites qu’elle définit.

Les restrictions peuvent viser deux buts :

 ajouter les apports aux capacités organiques

 volontairement sous-nourrir dans un but thérapeutique

Dans le cas de l’ajustement, on cherche à adapter les apports alimentaires aux besoins réels de l’organisme. Trop élevés, ils ne sont pas entièrement utilisés. Ils produisent également beaucoup de toxines. Celles-ci peuvent dépasser les capacités éliminatrices du corps. La restriction nutritive vise à ajuster les apports aux besoins, c’est -à- dire donner au corps juste ce qu’il lui faut, pas plus. Elle peut porter sur un produit, si l’on est en présence d’un excès en

un aliment spécifique(le sucre, le pain…). Elle peut aussi porter sur plusieurs denrées, le sucre et les biscuits par exemple, ou la viande, les sauces et les farineux.

Le deuxième but que la diététique peut viser est de réaliser un apport inférieur aux besoins. La restriction dépasse donc le stade de l’ajustement aux besoins pour volontairement se situer au-dessous de ceux-ci. Cette manœuvre a un but thérapeutique. Différents processus curatifs sont effectivement déclenchés par les fortes restrictions. Le principal de ceux-ci est l’autolyse des toxines. « Autolyse » signifie lyse : digérer, auto : soit : même ; autrement-dit digestion de ses propres tissus. Qu’entend-on par là ?

Lors d’une forte diminution des apports alimentaires, le corps ne reçoit plus les nutriments dont il a besoin. La nécessité pour lui de les recevoir ne cesse cependant pas avec la diète. Au contraire, il a toujours autant besoin de protéines pour réparer ses tissus, de glucides comme carburant et de vitamines pour activer les réactions biochimiques. Ne recevant plus les nutriments de l’extérieur, il n’a plus qu’une possibilité, les puiser dans ses propres tissus! Ce prélèvement de nutriments, le corps le fait en autolysant, c’est-à-dire en digérant ses propres chairs. L’autolyse se réalise grâce à l’activité de différentes enzymes qui décomposent des protéines tissulaires en acides aminés, des graisses en acides gras, etc. Les substances ainsi obtenues à partir d’un tissu sont utilisées pour d’autres tissus, dans une autre partie du corps, là où elles sont plus nécessaires.

L’autolyse ne se déroule pas n’importe comment, en attaquant au hasard tel ou tel tissu. Le processus est dirigé de manière intelligente. Ce ne sont pas les organes vitaux, comme le cerveau et le cœur qui sont autolysés en premier, car cela conduirait vite à l’arrêt général des fonctions organiques. L’autolyse se déroule, au contraire, en attaquant les tissus dans l’ordre inverse de leur importance, autrement dit en autolysant d’abord les moins utiles, pour remonter à ceux qui ne le sont que moyennement, puis à ceux qui le sont le plus.

Ce sont donc d’abord tous les déchets et résidus métaboliques (toxines) qui stagnent dans le corps qui seront autolysés. Puis viendra le tour des tissus malades : les kystes, les grosseurs, les dépôts graisseux…. Ce seront ensuite des organes nobles comme le foie, les reins, la peau et les muscles qui seront touchés par l’autolyse, mais seulement de manière partielle.

Au cours de l’autolyse, tout ce qui n’est pas indispensable au corps et tout ce qui lui est nocif, sera dégradé et éliminé.

Au cours de l’autolyse, tout ce qui n’est pas indispensable au corps et, à plus forte raison, tout ce qui lui est nocif, sera éliminé. Il s’agit donc principalement des toxines qui, comme nous l’avons vu, sont à l’origine des maladies de surcharges. Les surcharges diminuent ainsi peu à peu. Elles finissent par disparaître puisque les excédents stockés dans les tissus sous forme de toxines sont progressivement autolysés. Le corps en est finalement débarrassé. Il redevient propre ou, plus précisément, le terrain retrouve sa composition idéale, ce qui conduit à retrouver la santé. En effet, les toxines sont à la base des maladies de surcharge. Une fois qu’elles ont disparu, les troubles de santé qui indépendant disparaissent également.

L’autolyse des toxines au cours d’une diète est logiquement d’autant plus intense que la restriction a été sévère. Diminuer sa consommation de sucreries n’a pas le même effet que

de supprimer les sucreries ; manger moitié mais n’a pas le même effet que ne plus rien manger, autrement dit de faire un jeûne. La raison en est que plus les apports sont restreints, plus le corps manque de nutriments et devra déclencher une forte autolyse pour les obtenir.

Un autre effet bénéfique des fortes restrictions est la mise à jour éliminatoire. Nous consommons quotidiennement une masse importante d’aliments qui doivent être rendus utilisables pour le corps, grâce aux digestions. Lorsque les apports sont fortement diminués, comme c’est le cas lors de diètes restrictives sévères, le système digestif n’a plus besoin de travailler autant. Les forces économisées peuvent ainsi être utilisées pour d’autres fonctions organiques, en particulier l’élimination des toxines par les émonctoires. En temps normal, elle est souvent inférieure à ce qu’elle devrait être, parce que l’essentiel des forces organiques est absorbé par les digestions. Lors d’une diète, parallèlement à l’autolyse, les émonctoires se mettent donc à travailler plus intensivement grâce aux forces supplémentaires qu’ils reçoivent. Ils éliminent, par conséquent, beaucoup plus de toxines que d’habitude. Leur travail de filtration et d’élimination contribue également à la guérison des maladies de surcharges, puisqu’en évacuant davantage de toxines du corps, ils évacuent aussi la cause de ces maladies.

L’autolyse est un processus couramment utilisé dans la nature. C’est grâce à lui que l’oignon de tulipe peut mettre à disposition les substances nécessaires à la formation de la tige et de la fleur, Que les têtards « perdent » leur queue mais « reçoivent » des pattes, que le ventre d’une femme ayant accouché reprend ses dimensions normales.

Un régime ne peut être restrictif en soi. Il ne l’est qu’en fonction de ce que la personne qui va suivre la diète mange habituellement. Par exemple, le régime végétarien, c’est-à-dire sans viande, est restrictif pour quelqu’un qui en mange régulièrement, mais pas pour un végétarien qui n’en mange de toute façon pas. Une diète à 2400 calories n’est restrictive que pour ceux qui mangent pour 2500 calories ou plus, mais pas pour quelqu’un dont le régime se situe à 2000 calories. Cela explique qu’il existe tant de diètes qui, bien que différentes en apparence, sont toutes efficaces pour la même raison : la restriction qu’elles imposent par rapport au mode d’alimentation que suit habituellement la personne.

Les restrictions alimentaires déclenchent, la combustion des toxines par autolyse

L’effet autolytique déclenché par la diète ne se poursuit pas avec une intensité constance jusqu’à la fin de la cure. Elle a tendance à diminuer au fur et à mesure que la diète s’étend dans le temps. Le corps cherche, en effet, à s’adapter à la nouvelle situation dans laquelle il se trouve. Recevant moins de nourriture qu’il ne devrait, le danger qui le guette est que s’il continue à fonctionner à son rythme habituel, il se consomme lui–même. Autrement dit, il se trouvera rapidement sans les nutriments nécessaires pour fonctionner et se réparer.

Pour prévenir une telle issue, le corps ralentit ses métabolismes en général et l’autolyse en particulier. Le processus d’autolyse diminue donc peu à peu avec le temps et par s’interrompre. La diète a alors épuisé ses effets. Lorsque l’on est dans une telle situation, mais que l’on souhaite que le corps continue à brûler et éliminer des toxines, il faut relancer l’autolyse par une nouvelle restriction.

La connaissance de la diminution d’intensité de l’autolyse au cours des diètes conduit à deux manières différentes d’appliquer des restrictions.

 Effectuer une restriction unique, mais forte, à laquelle le corps ne pourra jamais s’adapter. Par exemple, une monodiète ou un jeûne. On obtient ainsi une autolyse intense qui dure tout le temps de la cure.

 Mettre en place une restriction légère qui, lorsqu’elle aura épuisé son effet, sera remplacée par une nouvelle restriction, celle-là un peu plus sévère, qui elle-même sera remplacée par une nouvelle restriction lorsqu’elle aura épuisé ses effets, et ainsi de suite. L’effort demandé au corps est donc fractionné.

La restriction sévère demande un plus grand effort à l’organisme, mais celui-ci est plus court.

Les restrictions par étapes demandent moins d’effort à l’organisme, mais plus de persévérance pour celui qui les suit.