64.
II est impossible de mesurEirl'efficacite de l'aelministration publ
i que dans les p a y s a fri c ai n s , En e f'f'et , les normes v a Lab.l e s u a n s les p a y sLndu s t r-i.aLi s e s 118 Le sorit pa.s en Afrique,
a
moins dletl'e adap te e s aux condi tions propresa
ce continent; et La struc ture bLlelgetaire perimee se prete mala
l'evalLlation du cofrt OU du rendement des diverses branches du secteur public.65.
Pour remplir leurs nouvelles t5.ches dans le cadre elLl developpement e conorm qus at social, les paJ3 af'r-i ca i.ns ont cree ces de rni e re s annee s 'luantites d'organismes decentralises nouveaLlX. Or, la plupart de ces organismes ant besoin dtun
appui financier pour subsister. Nombreu..x sont les pays qui antcree
des universitas, des centres de recherche~ des ser-vices de s e cu.ri te sociale ou eles hopi taux , sans compte r les nombreu.sesen treprises dtEtat , Bien en tendu, les .. transferts couran ts de I' auminis-tration centrale a~{ organismes decentralises at entreprises d~ ll~tat
doivent augmen te r en consequence. Ainsi, en.Nit:,\~ria9 au Ghana, au Ha.Lawi , en Zambie et dans la HepLlblique sLld-afl'icaine, le pourcentage des trans-ferts dans les depenses totales ne cesse d'aLlgmenter depLlis quelSues am1ees.
66.
L'analyse detaillee des etepenses de l'Dtat comptabilisees selon la classification economiQue est impossible. En effet, rares sont les pays qui, publient regLlliel'ement des chiffres p r-es ente s selon cette c Las si f'i.cati.on, Aussi 1e Tableau 10 ne porte-t-il Que sur que Lque s pays. No corie , en passant qu1en Nigeria et au Ghana la samme affectee 5- la remuneration du personnel semble etre raisonnable pour assurer Ie fonctionnement de l'administration pu oLi que , Par contre, 10. part d.es ciepenses pub l i.que s revenant aux autr-es biens et services parait tres slevee et il conviendrait peut-etre de recom-mander un regime d1austerite en vue de reduire les depenses somntuaires ou meme simplement Le s depenses cie pi es tiDe 'lui sont Lnu tile s ,67. Les versements effectues au titre des tr-ans f'erts aux or6anismes decen-tralises sont ampo r-tan ts , c'est 1" urie consequence de La po Liti que dont i l a deja e te fait e t at , Vient e n u ui ta , par ordre dti . n p o a t a n c e, 18. service de 10. dette du fait ci.e la po Lati.que su ivis en matiere ci.'emprunts.
---,-,----r-BIG;'l4/BUD/6 Page
29
TABL.EAU 10
AFj(I"W"-"''---'D~e:::.-pt'.OensGs~bl~gLles par pos tes economi q Lles dans quelques E§,'L~_Le'C. pcur-centage des depenses to tales)
Nigeria Ohana HAU Ouganda
1961-62 1963-64 1963-64 1964-65
-52 --'2l 68
~I.
_._---
DeD8TISeS cour-an ts s1.
DeEenses de fonctionnement Traitements et salaires ALltres biens et services2.
Trans:t:ertsSel~ice de la Jette Su':)ven tions
Transferts
a
lladministra-tion locale'I'r-arisf c r t.s
11
des particuliers eta
des organismesdecentralises
Transferts
11
l'etranger14 18
II. l!epen~:?E_§',] cwi :ta~
Format ion brute de capital 'Trunsf'JI,ts de c api.taI
Frets
Inves tissements
Bem'oour-semcnt des emp runts
Divers
Source, Publica tions officielle s , Les differences entre les chiffres du Tableau
9
et du Tableau10
sont dues au fait qu'une methode d i.f'f'e ront.e
aete
suivie dans chaque cas.' - \ r
E/ CF. 14!BUDj 6 Page 30
Structures d.es depen8es en capita],.
68. La plupart des pays africains s' efforcent dIaugmenter Lour-e dcpeneee en capital.
69. Si l'on prend les moyennes pour les annees mentionnees au Tableau
9.
la formation de capital fixe represente un pourcentage e l eve des depenses totales en NigerLc (40 pour 100), au Ghana (44 pour 100), au Malawi
(29
pour 100), en ',_,:zanie (29 pour 100) et en Zambie (34 pour lOa).]} Le rem-boursement de la dette publique, les investissements, etc., constituent egalement pour un fort pourcentage de depenses en capital dans les pays ou les invesGissements du secteur public sont finances it l'aide de capitaux tantetrangers que looa=, comme en Nigeria, au. Ghana et en Zarnbie.70. Les pays .africains, no ue I' av on s deja signa16, fon t un grand effort pour augmenter les .i.nvee t.Le sonent s du secteuT' public. Nous etudierons
main--tenant la structure de ces investissements.
71.
n,
general, les pays en voie de developpement orientent leurs inves-tissements vel'S l'infrastructure. La construction de routes, de barrages, de reseaux d'irrigation, de reseaux d'adduction d'eau, etc., comptent au nombre des preoccupations majeures des pouvoirs publics da.ns les pays qui en sont au premier starle du d eve Loppement .
.Ln effet, sans moyens detransport, eo ur-ces dIere rg::'e s reseaux de 'te Le cornmurii oa.tions, approvisionne-ment en .eau , etc., U-.YJ. pays ne peut augmenter sa production agricole ni ent rep r-end re son tndnstrj_alisation.
72. !·!ais il faut aussi former la main-dIo~'l'e n ec e as ai r'e pour entreprendre Iss taches nouvelles qu'implique Ie developpement, c'est-a-dire multiplier les ecoles et les logements, et developper les services de sante et de
Ces chiffres sont du meme ordre que les pourcentages releves dans cer-tains pay's de l' ArneriC[ue la tine cornme le Bresil (26 pour 100), l' Al'gen-tine
(zi
pour 100), Le Chili (31 pour 100), la Colombie(29
pour 100), le Venezuela(45
pour 100), Le Nicaragua (38 pour 100), Le Guatemala(42 pour 100), etc.
---_. --- __ .. ~'
E/
en,
14/BUD/6 Page 31securite sociale~ d'ou. investissements ind.isjJ8nsables dans la construction d1ecoles, d'hopitaux, de maisons, de c8utres medicaux, etc.
73. Dans les pays en voie de developpement, le gouvernernent doi t aussi
s n c o u r - a g e» 11agricultu r e, les industries m a n u t ' a ct u ri e r o s , les industries extractives et les autres secteuI's de pr-oduct i on , 'I'out gouvernement tourne VEl'S le progres doi t inves til' des fonds dans la cons truction de silo", de r e s eaux d ' ir1'iba tion, de services de vulba1'isa tion e t de 1'e-oh e r-ch e agricole, en vue d 'aider les ag-ricul teurs 2. Clugmentel' leur pro-duction. Par ailleurs, nombreux sont les go uve r-nements qui font Le neces-aai re pour encourager la areati o n de nouvelles industries
et
la construction de manufactures de tous genres en vue de r-ernp Lac e r les importations,dIap.i.ro vi sionne r le mar-che interieur et dI exporter certains produi ts manu-factures.
74.
Dans leurs plans de developpement, les pays africains prevoient des Lnve sti s s ornonts dans t.ous ces s e c teur-s , 18 Tableau 11 Lndi que , en pour-centages, le8 investissements du secteur public consacresa
la mise en va Leur- des ressources humaines, au renforcernent de l'infrastructure eta
L' au.gmen uatLon de la production. Les chiffres de c e tableau sont extrai ts des ,olems de deve l.oppement et ne representent, bien sur, que les intentions des go uve a-nement s , No'us nIavans pu malheureusemen t 0btenir de chiffres sur les l'ealisations.
75.
Pour l'analyse du Tableau 11, il est Ln t.e r-es s ant de regrouper les pays SelOJ1 Le revenu par ha'oa t.ant ; nous l'avons fait dans Le Tableau 12.76.
On cons tate que des pays dont l'economie est relativement moins deve-Lopp e e (moins de 80 do Ll.ars des Btats-Unis pa r habitant) comma la ~Tigeria9 la T'"Lzanie, l ' Ouganda et la Haute-Volta cons ac r-en t la plus grande partie de Leur s investissementsa
l'infras'cructure. Dans ces pays, pres de 50 pour 100 des depenses de capital vonta
l'energie, aliA transports et tele-commlniications,a
l'adduction d1eau, etc. 9 une autre partie est affectee au d eve Loppement de la p i-oduct i.on , 27 po ur 100 environ des Lnve sti seements, I
---·---r- ....
I1C•. 14/>UD/6
TA.BLEAU 11 Page 32
AFRIQUE , R~p~rtitio~ pr4vue par eecteurs des depenses publi9ues en capital dana quelgues pays (en pourcenta.ge)
Total des depenaee Mise en valeur des reS80urC98 humaines Renforoement de l'infrsstructure Developpement de 1& production
en capital Transports
(en millions de Electri- ~ et telecom-
Agri-Paye dollars E. U. ) ~ Education Sante Logement Divers Total cit_,_ _ mu.1'Iioations Divers Total culture Industria
1. Af'rique du nord
Maroc (1960-1964) 1.315 26,7 5,0 1,2 18,0 2,5 24,0 11,3 8,3 4,4 49,3 21,0 28,3
RAU (1960-1965) 3·903 15,3 2,9 0,6 lad 1,6 35,7 8,2 16,1 11,4 49,0 23,5 25,5
Soudan (1961-1970) 818 23,7 13,0 3,0
.
" 7,7 35,1 1,4 20,0 13,1 41,2 )2.3 8,92. ASrique de l'oueet
:Nigeria (1962-1968) 1.892 20,1 10,3 2,5 6,2 1,1 52,5 15,1 25,6 11,8 27,4 13,5 13.9
Ghana (1959-1964) 980 20,J 7,9 5,3 4,9 2,2 65114 31,1 15,1 19,2 14,3 7,1 7,2
Haute-Volta (1963-1968) 165 22,0 8,0 2,2 7,5 4,3 )0,4 7,3 11,2 11,9 41,6 36,0 11,6
Cote-d'Ivoire (1958-1962) 110 31,6 11,7 4,3 0,9 6,7 32,9 1,8 30,3 0,8 35,5 32,9 2,6
Guinee (1960-1963) 158 16,2 9,8 4,3 1,5 0,4 35,3 0,8 24,1 0,4 48,5 26,0 22,5
Senegal (1961-1964) 203 34,8 12,3 5,3 17,2
...
39,2. ..
33,5 5,7 26,0 19,0 7,03. Afrique de l'eat
Kenya (1960-1963) 77 .5,4 8,3 2,4 4,2 0,5 45,0
...
14,8 30,2 39,6 38,6 1,0Rep. Unie de Tanzania (1961-1964) 67 27,1 13,8 4,0 8,7 0,6 43,9 7,5 18,3 18,1 29,0 25,0 4,0
Ouganda (1961-1966) 130 15,4 7,1 4,1 3,2 1,0 61,2 10,4 23,3 27,5 23,4 8,3 15,1
Made.gaeca.r (1959-1962) 121 22,2 6,8 8,2 3,7 3,5 38,2 0,7 35,8 1,7 39,6 38,5 1,1
4. Afrique du centre
Cameroun (1961-1965) 117 18,0 10,6 4.8
.. .
2,6 43,4...
35,9 7,5 38,6 38,3 0,3Congo (Rep. du) (1961-1963) 68 45,3 8,2 4,5 30,4 2,2 41,0
...
33,3 7,7 13,7Source I eRA, Rapport Bur Ie.situation 600ials dans Ie mende - Ie develeppement social en Afrique, document E/CN.14/244, page 52, janvier 1964.
litho UNECA000-448
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