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Associations vaccinales

Dans le document HISTOIRE DE LA VACCINATION (Page 123-127)

PRATIQUES VACCINALES

4. Associations vaccinales

Les progrès réalisés dans l’élaboration de nouveaux vaccins et la nécessité de simplifier les programmes de vaccination ont conduit depuis longtemps à associer entre eux les vaccins usuels. Les associations ne sont possibles que si l’on démontre que la tolérance est aussi bonne avec les vaccins associés qu’avec les vaccins isolés. Il convient d’administrer le plus de vaccins possibles au cours d’une seule et même visite afin de diminuer le nombre de visites, compléter le calendrier de vaccination, protéger l’individu le plus vite possible et surtout limiter le nombre d’injection et de seringues utilisées [55].

4.1. Principe

Schématiquement, en matière d'associations vaccinales, on distingue deux types de vaccinations :

4.1.1. Vaccinations combinées :

Les vaccins sont mélangés d'avance ou au moment de l’emploi dans la même seringue et sont inoculés en un seul point de l’organisme. Les vaccins combinés les plus utilisés sont le vaccin diphtérique-tétanique-coquelucheux, le vaccin quadruplé tétanique-diphtérique-coquelucheux- poliomyélitique injectable et le vaccin tétanique grippal.

4.1.2. Vaccinations simultanées:

Tous les vaccins du Programme National d’Immunisation tels qu’ils sont préconisés chronologiquement dans le calendrier de vaccination sont efficaces et sécuritaires lorsqu’ils sont administrés de façon simultanée et en des points différents du corps. Par exemple, pour un enfant âgé de six semaines et plus, plusieurs associations vaccinales sont possibles:

Un enfant vu pour la première fois entre deux et onze mois peut recevoir : BCG + DTC1 + VPO1 + HB1 [64].

Un enfant vu la première fois à douze mois peut recevoir: BCG + DTC1 + VPO1 + VAR + HB1.

Pour qu'une association vaccinale soit valable, elle doit être :

Efficace : la réponse immunitaire de chaque composante doit être au moins égale à celle du vaccin administré seul [57].

Inoffensive : le fait d'associer les vaccins ne doit ni intensifier les réactions vaccinales locales ou générales ni déterminer un nouveau type de réactions vaccinales.

4.2. Associations reconnues

Les associations recommandées et reconnues dont la liste s'allonge de jour en jour. Elles permettent de renforcer l’immunité acquise au cours de la primo-vaccination ou lors des rappels, et de conférer aux enfants une protection contre la rougeole, la rubéole et les oreillons à un âge où ces maladies sont fréquentes [58].

Rougeole-rubéole-oreillons

Les études récentes d'associations entre le vaccin rougeoleux et rubéoleux, avec ou sans le vaccin ourlien, ont montré leur parfaite efficacité et tolérance partout dans le monde où ces associations ont été pratiquées [59]. Cependant, l’association Rougeole-Rubéole-Oreillons+ Varicelle, dans la même seringue, influence la séroconversion vis-à-vis de la varicelle, qui est nettement inférieure à celle observée lorsque le vaccin varicelle est injecté simultanément avec le vaccin triple dans deux sites de l’organisme.

Autres associations

BCG + Fièvre jaune

BCG + DT. Coq + Polio buccal DT. Coq + vaccin Hépatite B DT. Coq + Fièvre jaune

DT. Coq + Rougeole + Fièvre jaune

DT. Coq + Polio buccal + Rougeole + Fièvre jaune DT. Coq + Méningo A+C

Pneumocoque + Grippe

Rougeole + Méningo A+CTétanos + Pneumocoque Typhim Vi + Tétanos polio

Typhim Vi + Méningo A+C Choléra + Fièvre jaune.

5. Conservation

5.1. Principe

Les vaccins de par leur nature biologique sont des médicaments thermolabiles, fragiles et avec une durée de vie assez brève. Il est alors nécessaire de prendre des précautions quant au maintien de la chaîne du froid, la température pour les vaccins devant toujours être

maintenue entre +2°C et +8°C. La chaîne du froid part alors du lieu de production jusqu’au vaccinateur en passant par le grossiste, le pharmacien et le patient. Les points faibles sont les transferts entre ces personnes et la conservation chez le patient.

Pour assurer une absence de rupture du froid du fabricant jusqu'à la remise du vaccin au professionnel vaccinant par le patient, ces produits sont conservés dans des chambres froides, armoires réfrigérées ou simples réfrigérateurs dont la température doit être contrôlée et située dans cet intervalle de +2 à +8°C. Les transports jusqu'au pharmacien sont effectués grâce à des glacières réfrigérées avec le temps de transit le plus court possible. Enfin la remise au patient peut se faire avec la remise d'un sac isotherme, qui, néanmoins ne garantit pas le maintien au froid du vaccin.

5.2. Matériel de la chaîne du froid

Le matériel de froid varie par sa taille et sa capacité à refroidir commençant des chambres froides qui servent à conserver et à stocker de grandes quantités de vaccins à l’échelon central ou régional jusqu’à Le Porte vaccin utilisé par les équipes de vaccination mobiles .Entre les deux appareils, il y a :

L’armoire frigorifique à un volume de stockage variant entre 800 et 1000 litres et une température entre 2° et + 8°C.

Le congélateur d’une capacité variable entre 100 et 500 litres. Il permet d’atteindre une température de-20°C.

Le réfrigérateur à température entre 2 et + 8°C. Utilisé pour la conservation des vaccins au niveau du centre de santé et du dispensaire [60].

La caisse isotherme transportant de grandes quantités de vaccins destinées aux équipes mobiles de vaccination.

L’accumulateur de froid gardant les vaccins au froid dans les caisses isothermes et dans les portes vaccins. C’est une réserve de froid dans un appareil de réfrigération [61].

Les indicateurs de la température dans les chaines de froid :

Les indicateurs de la température de la chaine de froid sont nombreux : la fiche de contrôle de la chaîne du froid, la pastille de contrôle du vaccin [PCV], le Freeze WatchTM, Stop! WatchTM et l’indicateur pour les envois de vaccins DT et AT. Néanmoins, la PCV reste la plus utilisée .Une Pastille de Contrôle du Vaccin [PCV] est une étiquette contenant un matériel thermosensible, apposée sur un flacon de vaccin [VPO et HB], qui enregistre les expositions thermiques cumulées dans le temps en changeant progressivement de couleur et de façon irréversible: plus la température est élevée, plus le changement de couleur est important et rapide. En vérifiant le changement de couleur, les agents de santé peuvent savoir si un flacon a été exposé à des températures excessives et doit être jeté. En effet, les PCV permettent l’utilisation des vaccins jusqu’aux limites de leur stabilité [62].

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