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Articulation entre les méthodes basées sur les coûts et l’analyse conjointe

Dans le document tudes & documents (Page 70-73)

B. Monétarisation des services rendus par les zones humides

4. Approcher la valeur économique totale : les enjeux de l’agrégation

4.2 Articulation entre les méthodes basées sur les coûts et l’analyse conjointe

L’approche développée dans cette étude pour se rapprocher de la VET (cf. Figure 12) consiste à :

(1) Evaluer les valeurs d’usageEvaluer les valeurs d’usageEvaluer les valeurs d’usage en considérant les fonctions des zones humides qui bénéficient Evaluer les valeurs d’usage directement à une catégorie de la population, ainsi que la valeur ajoutée des zones humides pour certains usages particuliers (activités économiques, récréatives, culturelles, etc.). Pour cela, l’ensemble des méthodes économiques à l’exception des méthodes à préférences déclarées (méthode des coûts évités, coûts substituts, etc.) est utilisé ;

(2) Evaluer la valeur de nonEvaluer la valeur de nonEvaluer la valeur de non----usageEvaluer la valeur de nonusageusageusage associée aux zones humides en utilisant l’analyse conjointe et en considérant en particulier la valeur de non-usage liée à la biodiversité. La valeur d’usage liée à la biodiversité, qui s’exprime au travers des fonctions (et indirectement des usages) de l’écosystème est appréhendée à partir du point (1) ;

(3) Combiner les résultats obtenus par ces deux approches parallèlesCombiner les résultats obtenus par ces deux approches parallèlesCombiner les résultats obtenus par ces deux approches parallèles en s’assurant que l’on ne Combiner les résultats obtenus par ces deux approches parallèles génère pas de doubles comptes. Ce dernier point est le plus délicat dans la mesure où l’analyse conjointe59 ne permet pas d’isoler directement la valeur de non-usage et de la distinguer de la valeur d’usage, de la valeur d’option ou d’un biais d’inclusion potentiel.

58 Les fonctions écologiques primaires sont également appelé processus.

59 La distinction entre valeur d’usage et valeur de non-usage n’est pas non plus évidente lorsque l’on utilise la méthode d’évaluation contingente.

Analyse conjointe

Nota Bene : La répartition visuelle entre valeur d’usage, de non-usage, d’option et biais d’inclusion pour les valeurs issues de l’analyse conjointe n’est qu’indicative.

Figure Figure Figure

Figure 121212. Complémentarité des méthodes éc12. Complémentarité des méthodes éc. Complémentarité des méthodes économiques d’évaluation. Complémentarité des méthodes économiques d’évaluationonomiques d’évaluationonomiques d’évaluation

La distinction entre les différents types de valeurs s’effectue donc de façon théorique en considérant que la valeur déclarée (indirectement) par les personnes interrogées pour chaque attribut (biodiversité, purification de l’eau, paysage & accessibilité) est composée d’usage, de non-usage, d’option et d’un biais d’inclusion potentiel.

Deux hypothèses extrêmes peuvent être identifiées :

La part de la valeur de non-usage est de 100 % pour chacun des trois attributs. On suppose donc que l’analyse conjointe ne révèle que des valeurs de non-usage. Dans ce cas, les valeurs d’usage estimées par les autres méthodes sont sommées et la totalité des CAP estimés par l’analyse conjointe s’ajoute aux valeurs d’usage des autres services estimés par d’autres méthodes. L’analyse économétrique de données de l’analyse conjointe montre que, pour la valeur esthétique et récréative au moins, ce raisonnement est faux ;

Seule la valeur de la biodiversité est à 100 % du non-usage, les autres attributs ne captant pas de valeur de non-usage : on considère alors que toutes les valeurs de non-usage sont capturées par l’attribut

« biodiversité » utilisé dans l’analyse conjointe. Dans ce cas, on extrapole la valeur estimée par l’analyse conjointe pour l’attribut « biodiversité » à la population concernée (dont la détermination elle-même peut poser problème, comme évoqué plus haut) et on ajoute ensuite cette valeur aux valeurs des autres services correspondant à des valeurs d’usage (protection contre les crues, purification de l’eau, etc.) estimées selon diverses méthodes.

D’un point de vue théorique D’un point de vue théoriqueD’un point de vue théorique

D’un point de vue théorique, la seconde solution qui consiste à supposer que la valeur de non-usage des zones humides du PNR soit capturée par l’attribut biodiversité est la solution la plus pertinente entre ces deux extrêmes (le choix final d’agrégation est discuté et mis en œuvre dans le cas d’étude du PNR) :

Le questionnaire est formulé de sorte que les personnes interviewées ne fassent pas de lien entre biodiversité et l’usage qu’ils pourraient faire des services rendus par l’écosystème. Il y a donc de fortes chances pour que la valeur de l’attribut « biodiversité » soit quasi-exclusivement du non-usage ;

Tous les services pouvant susciter une valeur de non-usage sont fortement liés à la biodiversité et c’est celle-ci qui leur confère leur valeur de non-usage. Par exemple, lorsqu’une personne donne une valeur à

l’attribut de purification de l’eau, cette personne pense à l’usage qu’il pourrait faire de cette eau (valeur d’usage) mais aussi à l’importance d’avoir un écosystème diversifié (pour les générations futures ou pour sa valeur d’existence – valeur de non-usage), ce qui est une des composantes de la biodiversité.

D’un point de vue pratique D’un point de vue pratiqueD’un point de vue pratique

D’un point de vue pratique, les personnes interrogées passent par plusieurs canaux pour exprimer leur valeur de non-usage, et par exemple, par l’attribut de purification de l’eau pour les raisons évoquées ci-dessus.

Elles n’ont en effet pas toujours une bonne connaissance de l’écosystème qu’on leur demande d’évaluer. Seules les informations qui leur sont soumises dans le questionnaire peuvent être contrôlées, mais elles sont évidemment partielles. Les autres sources d’informations (médias, imaginaire collectif, culture, etc.) ont certainement une grande influence dans les réponses qui sont fournies, ce qui explique d’ailleurs qu’il sera si difficile de trouver des raisons objectives aux choix effectués par les individus dans le questionnaire ; une proportion importante des choix restant inexplicable.

Pour déterminer la proportion de la valeur de non-usage dans la valeur de chacun des attributs sur le PNR, il est donc nécessaire de passer par un artefact en séparant les personnes interrogées entre usagers et non-usagers.

Valeur de non-usage et valeur déclarée par les non-usagers ne sont évidemment pas équivalentes, mais il est raisonnable de penser que les non-usagers expriment une valeur dont la composante « non-usage » est plus importante.

Dans le document tudes & documents (Page 70-73)