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TRAVAUX PERSONNELS

B. Etude rŽtrospective

6. Antibiogramme des souches de mycobactŽries du complexe

abscessus

LÕantibiogramme des souches de M. abscessus, M. massilense ou M. bolletii a ŽtŽ rŽalisŽ chez les 10 patients aprs envoi de la souche au CNR des mycobactŽries. Pour certains de ces patients, plusieurs antibiogrammes ont ŽtŽ effectuŽs au fil des annŽes du fait de la persistance de cultures positives de mycobactŽrie (Tableau 15).

Les souches envoyŽes au CNR des mycobactŽries Žtaient peu frŽquemment sensibles aux antibiotiques potentiellement actifs vis-ˆ-vis du complexe abscessus : 2/13 sensibles ˆ la tobramycine, 1/16 sensible ˆ la cŽfoxitine, 4/16 sensibles au linŽzolide et 3/16 sensibles au sulfamŽthoxazole. Elles Žtaient toutes rŽsistantes ˆ la minocycline, ˆ la doxycycline, ˆ la ciprofloxacine et ˆ la moxifloxacine. En revanche, la majoritŽ de ces souches Žtaient sensibles ˆ lÕamikacine (13/16), ˆ la clarithromycine ŽvaluŽe entre le 3 et 5me jour (12/16) et ˆ la tifŽcycline (9/14)(Figure 35). Nous constatons nŽanmoins que lorsque la clarithromycine a ŽtŽ lu au 14me jour (antibiogrammes effectuŽs aprs janvier 2010), toutes les souches (8/8 dont 7 sensibles et une de sensibilitŽ intermŽdiaire ˆ la clarithromycine au 3me jour) avaient une rŽsistance inductible ˆ la clarithromycine, y compris la souche de M. massiliense du patient VAR ARU.

Figure 41 : SensibilitŽ (%) aux antibiotiques des souches de mycobactŽries du complexe abscessus des patients suivis au CRCM de Rouen

100

x : non testŽe

a : antibiogramme rŽalisŽ en microdilution ˆ lÕInstitut Pasteur de Paris ; b : rŽalisŽ sur milieu solide Lšwenstein-Jensen ; c : rŽalisŽ par le laboratoire Biomnis

Parmi les 5 patients qui ont ŽtŽ traitŽs au long cours par de lÕazithromycine (APP GAB, COB LAU, COU DOR, MAH ALE et VAR ARU), chaque souche de MABSC Žtait sensible aux macrolides mais avait une rŽsistance inductible ˆ la clarithromycine.

7.

Traitement antimycobactŽrien

Ces 10 patients qui ont eu au moins deux cultures positives ˆ une mycobactŽrie du complexe

abscessus, pouvaient donc tre considŽrŽs comme infectŽs selon les critres microbiologiques de

lÕATS (Griffith, 2007). Neuf sur les 10 patients ont ŽtŽ traitŽs pour la colonisation/infection ˆ M.

abscessus.

Le traitement dÕinduction comportait entre 2 et 4 antibiotiques par voie parentŽrale (Figure

42). LÕassociation la plus frŽquente comportait de la clarithromycine, de lÕamikacine et de la

cŽfoxitine (4/9 patients). Les 5 autres patients ont ŽtŽ traitŽs par des schŽmas divers (Annexe 1). La durŽe du traitement dÕinduction variait de 20 ˆ 40 jours.

102 Le plus souvent, la clarithromycine Žtait associŽe ˆ lÕamikacine (6/9). Tous les patients ont eu un relai oral au moins avec de la clarithromycine. Un relai oral de clarithomycine et de nŽbulisations dÕamikacine Žtait le plus souvent prescrit pour des durŽes parfois trs longues (> 1 an).

Le nombre de cures par voie parentŽrale par patient variait de 1 ˆ plus de 7 cures.

Pour 3 des 10 patients (APP GAB, COU DOR, MAC MIC) aucune mycobactŽrie nÕa ŽtŽ retrouvŽe lÕannŽe qui a suivi le traitement ; la MNT a ŽtŽ considŽrŽe comme ŽradiquŽe. Nous nÕavons pas retrouvŽ de diffŽrences concernant la prise en charge des patients qui ont eu une Žradication microbiologique de MABSC par apport aux patients non ŽradiquŽs.

Aprs 2 ans de cultures nŽgatives (2010-2012), COU DOR a de nouveau eu plusieurs cultures positives en mars dernier malgrŽ un relai oral de clarithromycine et des nŽbulisations dÕamikacine pendant plus dÕun an aprs les deux cures par voie parentŽral (juillet et dŽcembre 2010).

Aucun patient nÕa bŽnŽficiŽ dÕune transplantation pulmonaire et aucun nÕest dŽcŽdŽ.

8.

Typage molŽculaire

Les caractŽristiques des souches analysŽes par Žlectrophorse en champ pulsŽ sont prŽsentŽes dans le tableau 16.

NumŽro des

souches Nom du patient

Date dÕisolement

1 APP GAB novembre 2005

2 APP GAB avril 2008

3 BOU BEN juillet 2009

4 COU DOR mars 2010

5 COU DOR fŽvrier 2012

6 MAH ALE mai 2011

7 MAH ALE dŽcembre 2011

8 VAR ARU novembre 2011

9 VAR ARU mars 2012

10 COB LAU avril 2012

11 GUI ART octobre 2011

12 GUI ART mars 2012

Aprs de nombreux essais et adaptations du protocole dՎlectrophorse en champ pulsŽ, nous nÕavons pas rŽussi ˆ avoir un rŽsultat de typage molŽculaire satisfaisant pour faire lՎtude ŽpidŽmiologique des souches de mycobactŽries du complexe abscessus isolŽes chez les patients mucoviscidosiques suivis au CRCM de Rouen.

Les premiers rŽsultats du typage sont reprŽsentŽs sur la Figure 43.

PM : Poids molŽculaire Mid Range I

Figure 43 : Pulsotypes des souches de mycobactŽries du complexe abscessus obtenus lors du premier essai

Le marquage des puits par le bromure dՎthidium suggre que la paroi des mycobactŽries nÕa pas ŽtŽ cassŽe, que lÕADN est restŽ piŽgŽ dans la cellule.

De nombreuses modifications du protocole dՎlectrophorse ont ŽtŽ mises en application afin dÕamŽliorer le rŽsultat du typage des souches ŽtudiŽes. Ces modifications ont portŽ sur :

- le milieu de culture : le milieu MGIT a ŽtŽ initialement utilisŽ puis le milieu 7H9-OADC- Sucrose

- la mŽthode de lyse de la paroi : une solution de lyse a ŽtŽ initialement utilisŽ seule puis un bain dans la carboglace-Žthanol a ŽtŽ ajoutŽ

- la concentration de la solution de lyse : une solution dÕESP ˆ 0,1mg/ml a ŽtŽ utilisŽ puis enfin une solution ˆ 1 mg/ml

- le lavage des plugs : des lavages plus longs ont ŽtŽ effectuŽs lors des derniers essais PM 1 2 3 4 5 PM 6 7 8 9

104 - lÕajout ou non de thiourŽe dans le bain de migration.

Lors du dernier essai, les pulsotypes obtenus sont prŽsentŽs sur la figure 44.

PM : Poids molŽculaire Mid Range I (15 ˆ 242,5 kb)

Figure 44 : Pulsotypes des souches de mycobactŽries du complexe abscessus isolŽs chez 7 patients mucoviscidosiques suivis au CRCM de Rouen

Les bandes devraient tre rectilignes, fines et multiples pour chaque piste. Compte-tenu de ces rŽsultats de mauvaise qualitŽ, peu de conclusions peuvent tre Žmises.

Cependant, les pulsotypes en position 11 et 12 correspondent ˆ deux isolats de M. abscessus cultivŽs ˆ des pŽriodes distinctes (6 mois dՎcart) chez le patient GUI ART. Mme si lÕimage nÕest pas parfaite, les profils obtenus semblent identiques et diffŽrents de ceux des souches isolŽes chez les autres patients (n¡1 ˆ 9).

De plus, la souche en position 4 de COU DOR semble diffŽrente de celle en position 2 de APP GAB et celles en position 11 et 12 de TRU DAM.

III. DISCUSSION

1.

Etude prospective : mise en place de la mŽthode de