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PARTIE 2 . LES RÉSULTATS DES ENFANTS SUIVIS EN ORTHOPHONIE

II. Analyse des résultats

2. Analyse selon l’hypothèse 1

Hypothèse 1 : Les épreuves du protocole ont un intérêt pour mettre en évidence des

déficits des conduites symboliques

Pour répondre à cette première hypothèse, nous avons procédé à l’analyse des résultats

pour chaque épreuve, dans le but d’observer leur intérêt ou non.

De plus, dans cette partie, nous présentons l’analyse des résultats des enfants en retard de

parole et de langage uniquement, soit 8 enfants au total. En effet, afin de ne pas fausser les

résultats de notre étude portant sur des enfants en retard de parole et de langage, nous

avons choisi d’exclure les résultats de l’enfant ne présentant qu’un retard de parole.

Afin de pouvoir observer l’intérêt des épreuves, nous allons les comparer les unes aux

autres. Pour cela, nous avons choisi de présenter les résultats de chaque épreuve sous

forme de pourcentage dans un graphique, en fonction de trois critères d’évaluation. Ces trois

critères s’inspirent de ceux utilisés dans le bilan UDN-II

95

. Nous leur avons attribué trois

couleurs différentes pour plus de clarté :

Réussite Intermédiaire Echec

Il nous a fallu uniformiser les résultats de chaque épreuve afin de pouvoir les comparer entre

elles. Voici comment nous avons procédé :

 Pour l’évaluation de l’imitation différée, nous avons rassemblé les résultats de

l’épreuve de l’utilisation d’objets sociaux et de l’observation des conduites ludiques.

Les épreuves étant réussies par tous les enfants, nous pouvions inscrire directement

le taux de 100% au critère « réussite » dans notre graphique.

 Pour l’évaluation du jeu symbolique, nous considérons que :

 La présence du jeu symbolique équivaut au critère « réussite »

 Le début du jeu symbolique équivaut au critère « intermédiaire »

 L’absence de jeu symbolique équivaut au critère « échec »

 Pour l’évaluation du dessin, nous avons choisi de procéder de la manière suivante

selon les épreuves :

 Pour le « Dessin libre » :

 Un dessin figuratif équivaut au critère « réussite »

 Un dessin figuratif mais non reconnaissable équivaut au critère

« intermédiaire »

 Un dessin non-figuratif équivaut au critère « échec »

 Pour la « Copie de figures géométriques » et le « Dessin du bonhomme » :

 Les scores supérieurs à - 1 σ correspondent au critère « réussite »

 Les scores compris entre - 1 σ et - 2 σ (non-inclus) correspondent au

critère « intermédiaire »

 Les scores inférieurs ou égaux à - 2 σ correspondent au critère

« échec »

 Pour l’évaluation des images mentales, nous avons considéré que :

 Les scores supérieurs à - 1 σ correspondent au critère « réussite »

 Les scores compris entre - 1 σ et - 2 σ (non-inclus) correspondent au critère

« intermédiaire »

 Les scores inférieurs ou égaux à - 2 σ correspondent au critère « échec »

Graphique 12 : Pourcentages des scores des enfants de notre étude de chaque conduite symbolique

selon 3 critères d’évaluation

Nous pouvons constater, en prenant en compte tous les enfants de notre étude, que la

passation de certaines épreuves a plus d’intérêt que d’autres. Nous considérons qu’une

épreuve a un réel intérêt si elle n’est pas totalement réussie ou totalement échouée,

autrement dit si les résultats varient. Nous avons donc remarqué les éléments suivants :

 Les conduites d’imitation différée sont présentes chez tous les enfants. L’épreuve

d’utilisation des objets sociaux ne met pas en évidence un déficit de la fonction

symbolique chez ces enfants, elle n’a donc pas d’intérêt particulier. Par contre,

l’observation des conduites d’imitation différée en situation ludique est utile

puisqu’elle participe à l’observation des conduites de jeu symbolique.

 Les conduites de jeu symbolique ne sont présentes chez aucun enfant, mais elles

sont à un niveau intermédiaire chez 37,5% d’entre eux. Nous n’avons pas constaté la

réussite de ces conduites chez les autres enfants, soit 62,5%. Cette épreuve ne met

pas en évidence la réussite du jeu symbolique chez tous les enfants, elle peut donc

avoir un intérêt au sein de notre protocole.

 Le dessin libre figuratif est réalisé par la moitié des enfants, soit 50%. Toutefois,

12,5% des enfants ne produisent qu’un dessin figuratif mais non reconnaissable, et

même 37,5% d’entre eux réalisent un dessin non figuratif. Cette épreuve, même si

62,5%

37,5%

25%

12,5%

25%

37,5%

12,5% 37,5%

37,5%

25%

100%

50%

37,5%

50% 50%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

Imitation

différée

Jeu

symbolique

Dessin libre Copie de

figures

Dessin du

bonhomme

Images

mentales

Réussite

Intermédiaire

Echec

elle est réussie par la moitié des enfants, peut révéler chez certains un manque

d’intention et de réalisme dans leurs dessins. La copie de figures géométriques

montre des résultats divers : elle est réussie par 37,5% des enfants, elle est à un

niveau intermédiaire pour 37,5% d’entre eux et elle est échouée pour 25%. Le

dessin du bonhomme est réussi par la moitié des enfants, soit 50%. Mais il est à un

niveau intermédiaire et échoué par les autres enfants, avec respectivement 37,5% et

12,5%. Chaque épreuve nous semble intéressante afin d’entrevoir les capacités de

représentation de l’enfant (« Dessin libre » et « Dessin du bonhomme ») corrélées à

ses capacités motrices (« Copie de figures »). Nous considérons au vu de la variété

des résultats des enfants que ces épreuves ont un intérêt dans le cadre de notre

protocole.

 Les épreuves au test des images mentales sont réussies pour la moitié des enfants.

Elles sont à un niveau intermédiaire ou échouées pour respectivement 25% d’entre

eux. Ce test, même s’il est réussi pour la moitié des enfants, peut révéler chez

certains un manque d’évocation et de création d’images mentales. Il peut donc

présenter un intérêt.

En conclusion, cette analyse indique qu’une seule épreuve ne présente pas d’intérêt

au sein de notre protocole. Il s’agit de l’utilisation d’objets sociaux, participant à

l’évaluation de l’imitation différée. En ce qui concerne les autres épreuves, nous leur

trouvons à toutes un intérêt pour notre étude de la fonction symbolique.