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8. Résultats et analyse

8.2 Analyse

91 connaisseurs de la série, les participants ont également signalé avoir bien plus apprécié la traduction de l’humour dans les fansubs que dans la traduction professionnelle.

8.1.8 Préférences des participants

La dernière question que je leur ai donc finalement posée a été celle de leur préférence. Je leur ai demandé avec quel sous-titrage ils continueraient l’épisode. Comme évoqué précédemment, hormis pour le groupe C1-C2, les participants ont donc tous préféré la version professionnelle disponible sur Netflix. À ce sujet, Andrée qui a préféré les fansubs a expliqué :

C’est peut-être une question d’habitudes aussi. Je sais que je regarde toujours en streaming donc avec des fansubs. Donc du coup, j’ai l’habitude de regarder comme ça. Je sais pas, j’ai pas Netflix, mais je sais pas si vous regardez Netflix vous avez peut-être plus l’habitude des autres.

Selon Andrée les préférences en matière de sous-titrage dépendraient donc principalement des habitudes. Je pense que, bien que les habitudes soient une question intéressante qui mérite d’être creusée, les critères qui ont eu le plus d’importance dans ce cas sont plutôt ceux du niveau de langue et de la connaissance de la série en question. Ce point sera plus amplement développé dans la section suivante lors de l’analyse.

8.2 Analyse

Comme évoqué précédemment, afin de pouvoir interpréter les réponses reçues lors des focus groups, il était important que les participants répondent préalablement au questionnaire pour pouvoir établir les habitudes de chacun en matière de séries et de comprendre l’influence que celles-ci peuvent avoir sur leur préférences. Les réponses au questionnaire se trouvent dans les quatre grilles établies dans la section 5.1.11, qui définissent les habitudes des participants par niveau d’anglais. Les habitudes que j’ai observées en matière de séries sont : les aspects de la langue dans laquelle les participants regardent des séries (VF, VOSTFR, VO ou VO avec CC), la fréquence à laquelle les participants les regardent et les plateformes sur lesquelles ils les regardent, soit avec un sous-titrage ou un doublage professionnel à la

92 télévision, en DVD et sur Netflix, soit en streaming avec un fansubbing. Un point important était également de savoir s’ils connaissaient ou non la série, à quel point, et s’ils l’appréciaient.

Le seul point qui m’a particulièrement frappée dans l’influence que les habitudes peuvent avoir sur leur perception du fansubbing est le fait que les deux seuls participants qui n’ont pas réussi à reconnaître les fansubs après le visionnage du premier extrait avec les sous-titres amateurs étaient ceux qui ont indiqué ne pas regarder beaucoup de séries. Ces participants ont toutefois déclaré, comme tous les autres, qu’ils voyaient une nette différence entre les deux sous-titres après avoir vu le second extrait et qu’ils se sentaient bien plus à l’aise avec la lecture des sous-titres de la version professionnelle.

Au contraire, ceux qui regardent souvent des séries en streaming ont été en mesure de reconnaître directement le fansubbing et même si, hormis dans un groupe, les participants ont préféré la version professionnelle, la plupart d’entre eux ne semblent pas être dérangés par le style amateur du fansubbing, car ils y sont accoutumés lorsqu’ils regardent des séries avant la date de diffusion officielle. Cette habitude peut notamment se constater dans le groupe C1-C2 dans lequel tous les participants ont préféré le fansubbing. Tous les participants de ce groupe ont pour habitude de regarder des séries avec des fansubs en streaming ou en téléchargement en ligne et deux d’entre eux regardent des séries uniquement avec ce type de sous-titrage amateur. Ce point a peut-être un peu forgé leur préférence pour ce type de sous-titrage.

Le seul groupe à avoir préféré les fansubs est donc le groupe C1-C2, car comme les participants comprenaient les dialogues, ils trouvaient que les sous-titres professionnels rendaient la traduction « trop lisse » et supprimaient toute trace d’humour, alors que les fansubs restaient plus proche de la source et permettaient de conserver l’humour du contenu original. Cela m’a également permis de constater qu’au-delà de la notion d’habitude qui forge les préférences, les notions de connaissance de la série et du niveau d’anglais sont plus importantes pour définir les préférences. En effet, pour pouvoir définir que les fansubs restent plus proches de l’humour original, il faut d’abord pouvoir parfaitement comprendre le contenu original, ce qui était le cas pour ce groupe de niveau avancé en anglais. Les participants n’avaient pas réellement besoin du sous-titrage pour comprendre les dialogues, ce qui a favorisé leur préférence pour les fansubs qui les faisaient plus rire que le sous-titrage professionnel par un contenu plus osé et plus complet, alors que les autres groupes avec un

93 niveau d’anglais inférieur seraient passés à côté des plaisanteries sans le deuxième extrait. Il faut ensuite également prendre en compte que de connaître la série et l’humour inhérent à celle-ci a sûrement aussi été nécessaire pour pouvoir définir que le fansubbing restait plus proche du contenu original. Je pense que ce sont donc principalement les notions de niveau d’anglais et de connaissance de la série et de son contenu humoristique qui ont défini la préférence des participants du groupe C1-C2 pour l’extrait contenant les fansubs et peut-être, dans une moindre mesure, leur habitude au fansubbing.

Au sein du groupe A1-A2, les habitudes n’ont pas réellement eu d’impact sur le résultat de ce groupe, car les participants ont plus souvent tendance à regarder leurs séries habituelles en VF, sont en général habitués au streaming et ne connaissaient pas très bien la série. Les résultats en matière de préférences étaient donc ici principalement basés sur leur compréhension et leur appréciation de la qualité de l’extrait. En effet, les participants ont clairement préféré le sous-titrage professionnel, car ils ne pouvaient pas rire avec les fansubs, n’étant pas en mesure de comprendre, ni de lire en intégralité les plaisanteries mal traduites.

Ils reposent en effet presque entièrement sur le sous-titrage pour comprendre la série. Or, s’ils n’arrivent pas à comprendre à l’écoute et qu’ils n’arrivent de plus pas à voir l’image, car ils sont trop occupés à lire les fansubs, ils ne peuvent bien évidemment pas suivre l’intrigue et encore moins trouver la série drôle.

Henriette, participante du groupe A1-A2, a évoqué un point intéressant par rapport aux fansubs en signalant qu’elle aurait préféré que ceux-ci soient en anglais, car puisqu’elle avait de toute façon de la peine à suivre, elle aurait tout autant préféré apprendre un peu en voyant l’anglais écrit et pouvoir ainsi progresser dans son apprentissage de la langue. Ce point a également été évoqué dans les groupes C1-C2 et le groupe des étudiants de la FTI qui préfèrent souvent regarder les séries avec des fansubs anglais pour apprendre de nouveaux mots et pouvoir mieux apprécier le contenu. Je ne me pencherai toutefois pas plus sur ce point, car il ne concerne pas directement l’objet de ma recherche.

Au sein du groupe B1-B2, bien que certains participants soient majoritairement habitués au streaming et aux fansubs, ils ont tous préféré les sous-titres professionnels. Cela démontre donc également que les habitudes n’ont pas eu un grand impact sur les préférences de ce groupe de niveau intermédiaire en anglais, même si le résultat aurait peut-être été différent avec un échantillon plus significatif. La connaissance de la série n’a pas non plus joué un rôle dans ce cas, car dans ce groupe il y avait deux fans de la série, qui la connaissaient très bien et

94 avaient regardé l’intégralité des épisodes plusieurs fois, mais ceux-ci ont tout de même préféré la version professionnelle. Ils ont toutefois reconnu que, de leur point de vue de fans, bien que cette version soit meilleure, elle contenait des problèmes de traduction qui devraient être résolus pour rendre le contenu réellement drôle et plus fidèle à l’humour original. Leur préférence pour les sous-titres professionnels était, dans ce cas, liée à une meilleure compréhension par le biais d’une meilleure qualité qui leur permettait de mieux pouvoir apprécier le contenu et de pouvoir le trouver plus drôle.

Le groupe des étudiants à la FTI a également signalé sa préférence pour le sous-titrage professionnel. Cette préférence n’est toutefois pas due uniquement à une meilleure compréhension des sous-titres, ni aux habitudes des participants ou à la connaissance et l’appréciation de la série, puisque ce groupe ne contenait aucun fan de New Girl ou de participant qui avait vu l’intégralité des épisodes. Cette préférence était en effet plutôt due à la qualité de la traduction et aux aspects techniques du sous-titrage.

À l’issue de ce travail, je peux donc déterminer que mon analyse se rapproche quelque peu de celle d’Orrego-Carmona (2014, p. 80), qui avait défini que, dans les grandes lignes, les participants comprenaient mieux le sous-titrage professionnel si leur niveau d’anglais était plus bas, alors que chez les participants ayant un niveau d’anglais plus élevé, il n’y avait pas de tendance particulière qui se dessinait entre la compréhension des fansubs et celle des sous-titres professionnels. Dans mon cas, l’étude a tout de même révélé que les participants de niveaux débutant, intermédiaire et les étudiants en traduction appréciaient tout de même plus les sous-titres professionnels. Dans le cas des étudiants à la FTI, ce point n’est pas dû à un niveau inférieur d’anglais, car les participants ont le même niveau que le groupe C1-C2, mais ce manque de compréhension du premier extrait est plutôt dû à l’obsession propre aux traducteurs pour la correction formelle. En effet, à force de tout vouloir corriger dans les fansubs, ils manquaient des informations précieuses par rapport aux interactions qui se déroulaient à l’écran. Ce ne sont que les participants de niveau avancé en anglais (C1-C2) qui n’ont fait aucune différence au niveau de la compréhension entre les fansubs et le sous-titrage professionnel.

L’étude d’Orrego-Carmona (2014, p. 89) avait également démontré qu’il n’y avait pas de différence significative quant à la satisfaction vis-à-vis des sous-titres, car dans les deux cas, les participants n’avaient pas compris l’intégralité de ceux-ci, mais n’avaient pas pour attente

95 de comprendre le contenu dans sa totalité. Mon étude a également révélé ce dernier point, notamment dans le cas des références culturelles, pour lesquelles tous les participants ont avoué qu’ils ne s’attendaient en général pas à les comprendre et manquaient de ce fait consciemment des éléments humoristiques. Mon étude s’est toutefois différenciée au niveau de la satisfaction, car la majorité des participants ont été plus satisfaits par le sous-titrage professionnel. Cette différence est peut-être due au fait que mon étude n’a pas été effectuée avec des fansubs pro-am, mais avec des fansubs novateurs, un point développé dans la section 3.2.1. Il faut également prendre en compte que bien que mes résultats se rapprochent quelque peu de ceux d’Orrego-Carmona, mon analyse est tout de même assez différente de la sienne, car elle étudie la réception d’un contenu humoristique et non pas uniquement la compréhension langagière.

En conclusion, je dirais donc que les préférences de participants francophones en matière d’humour ont globalement tendu vers les sous-titres professionnels. J’ai pu constater cette tendance parmi les groupes ayant un niveau d’anglais débutant et intermédiaire et parmi ceux qui étudient la traduction à la FTI. En effet, si les deux premiers ont émis cette préférence par rapport à leur compréhension de l’humour qui était meilleure dans la version professionnelle, le troisième groupe, au-delà de la pure compréhension a également évoqué les aspects techniques qui rendent le sous-titrage professionnel de meilleure qualité et donc plus appréciable. Cela me pousse donc à dire qu’au-delà des avantages qu’offre le fansubbing, un sous-titrage professionnel est tout de même privilégié par la majorité des spectateurs de la série humoristique New Girl. En effet, même si d’après certains fans, le fansubbing pourrait se révéler être plus proche de l’humour interne de la série, en matière d’humour, le sous-titrage professionnel est tout de même privilégié, car il permet aux participants de ne pas manquer des éléments qui pourraient les faire rire, ce qui est évidemment le but premier d’une série humoristique.

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Conclusion

La question de recherche de cette étude de réception visait tout d’abord à comprendre quelle approche était privilégiée par des spectateurs d’une série télévisée humoristique entre titrage professionnel et fansubbing. Mon analyse m’a permis de répondre que le type de sous-titrage qui était privilégié dans le cas de la série humoristique New Girl était le sous-sous-titrage professionnel, car il permet aux spectateurs de mieux comprendre et apprécier le contenu et de pouvoir ainsi rire. Il serait toutefois intéressant de comparer ces résultats avec ceux d’une autre série, car les résultats varieraient peut-être avec un type d’humour différent.

Puis, d’autres questions se sont également posées lors de ce travail, telles que celle des différences entre les deux types de sous-titrage qui ont été largement évoquées lors des focus groups et que j’ai détaillées dans les sections 8.1.2 et 8.1.3. Ce sont en effet ces différences de contenu et de stratégies de traduction qui ont principalement fait basculer la tendance vers une préférence pour la traduction professionnelle et sa qualité supérieure qui permettait ainsi une meilleure appréciation de l’humour de la série.

La question du niveau d’anglais a également eu une influence sur le résultat, car seuls les participants possédant un niveau avancé en anglais ont été en mesure de comprendre et d’apprécier le contenu du fansubbing. Cela soulève donc un enjeu d’accessibilité du fansubbing et permet de déterminer que ce type de sous-titrage devrait peut-être être simplifié afin de permettre à des spectateurs de tous les niveaux d’apprécier une série sans trop d’efforts et d’en comprendre toutes les subtilités, surtout en matière d’humour, où la compréhension est essentielle pour rire.

J’ai ensuite également pu conclure que les habitudes en matière de séries ne permettent pas de définir les préférences en soi. En effet, bien que certains spectateurs soient habitués à regarder des séries avec du fansubbing, la majorité d’entre eux ont tout de même préféré le sous-titrage professionnel. Les habitudes n’ont été significatives que dans la reconnaissance immédiate du fansubbing et dans le cas du groupe C1-C2, qui a préféré ce dernier au sous-titrage professionnel. Cependant, comme je l’ai défini préalablement, ces habitudes étaient également accompagnées d’un niveau d’anglais plus élevé qui permettait une meilleure compréhension de l’humour qu’au sein des groupes A1-A2 et B1-B2 et d’une meilleure

97 connaissance de la série ce qui a peut-être fait tendre la préférence de ce groupe vers ce résultat.

À l’issue de ce travail, je ne peux pas définir les habitudes comme étant un critère principal de préférence, car malgré les différences entre habitudes de langue, de fréquence à laquelle les participants regardent des séries, de supports et de familiarité ou non avec la série, la majorité des participants ont juste préféré le sous-titrage professionnel pour la meilleure qualité et la meilleure compréhension qu’il offrait.

Je peux donc déterminer qu’en matière de séries humoristiques, un sous-titrage professionnel est généralement privilégié afin de comprendre l’humour, indépendamment des habitudes de chacun. Il convient toutefois de préciser qu’il s’agit d’une étude qualitative, et donc non représentative. Il serait intéressant de poursuivre l’analyse avec plus de participants pour pouvoir constater si ces tendances se confirment à plus grande échelle. Avec un nombre plus élevé de participants, il serait également intéressant de séparer ces derniers en fonction de leurs habitudes en matière de séries afin de pouvoir réellement déterminer à plus grande échelle si celles-ci peuvent avoir une influence sur leurs préférences. En effet, le petit échantillon de participants de cette étude ne permet pas de tirer de conclusions à ce sujet.

Enfin, ce travail m’a permis de m’instruire sur les thématiques de l’humour et ses catégories et du fansubbing et ses spécificités, qui m’ont fascinée. Ce phénomène est assez nouveau et ne cesse de prendre de l’ampleur sur internet, bien qu’il soit encore relativement peu étudié dans les recherches traductologiques par rapport à d’autres sujets. Je pense qu’au fil des années, l’importance du fansubbing grandira et que ce champ d’études sera plus reconnu et plus étudié en profondeur. Je crois également que le fansubbing a encore de longues années devant lui pour être amélioré et pour permettre ainsi d’offrir un contenu de qualité gratuit à tous les spectateurs de différents niveaux, sans pour autant représenter de menace pour la traduction professionnelle, car il ne vise pas le même public, ni les mêmes attentes que cette dernière.

À l’issue de ce travail, je réalise que l’analyse pourrait être étendue à d’autres pistes de recherche, telles que la réception d’une thématique différente de celle de l’humour, la perception de l’humour au sein des différentes langues-cultures, les différences entre le fansubbing pro-am et le fansubbing novateur de la série New Girl ou encore une étude de

98 réception centrée sur le fansubbing pro-am par rapport au sous-titrage professionnel. Ce dernier point n’a malheureusement pas pu être développé dans cette analyse de petite envergure.

Je pense également que la question des habitudes en matière de séries pourrait être bien plus développée dans un travail plus long. Il serait notamment intéressant d’effectuer la recherche avec plus de groupes, en les séparant par habitudes de visionnage en plus du niveau d’anglais.

Il serait également très intéressant de réunir plusieurs avis différents sur la série New Girl ; des fans de celle-ci, tout comme des personnes ne l’aimant pas du tout ou des participants ne la connaissant pas. Les avis au sein des différents groupes pourraient de ce fait également être divers et aboutir à une analyse différente.

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