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1.3 Le cahier de charge du projet

1.3.4 Analyse et constatation

Suite `a l’´etude du march´e, nous avons constat´e les points forts et d´ecel´e les d´e- faillances de chacun des produits consid´er´es. Parmi les points forts que nous envisageons de garder dans notre syst`eme :

– La port´ee moyenne, autour de 3 `a 4 m, utilis´ee par certains dispositifs. En effet, l’augmentation de cette distance fait apparaˆıtre des objets situ´es en dehors du chemin des non voyants.

– La d´etection des objets de diff´erentes localisations, allant du niveau de la tˆete jusqu’au sol. Cette id´ee nous a paru int´eressante vu qu’elle permet d’offrir plus de

s´ecurit´e au non voyant.

– La d´etermination de la distance s´eparant l’utilisateur `a l’obstacle. Cette informa- tion facilite au non voyant, d’une part, de rep´erer son environnement, et d’autre part, de connaˆıtre le moment convenable pour r´eagir.

– La d´etection et la reconnaissance du changement de l’´etat du sol. Une telle fonc- tionnalit´e est tr`es int´eressante vu le danger qui peut entraˆıner, particuli`erement, les escaliers et les trous.

Les d´efaillances `a ´eviter dans notre syst`eme sont :

– L’utilisation de capteurs de perception tr`es chers. En effet, l’exploitation de cer- tains capteurs tels que le Laser et la cam´era st´er´eo-vision, qui sont class´es parmi les capteurs les plus chers, augmentent, consid´erablement, le coˆut de la canne. Dans ce cas, la procuration de la canne par le grand public sera limit´ee.

– L’int´egration d’un grand nombre de capteurs. Ceci alourdit ´enorm´ement le temps de traitement des donn´ees renvoy´ees par les capteurs ce qui contredit avec le principe des outils d’aide `a la d´ecision. En fait, ces outils exigent un syst`eme qui fonctionne en temps r´eel.

– L’utilisation d’un retour sonore ou vibratoire. Ce type de retour cause, ´egalement, diverses limites :

• La variation de l’intensit´e des bips sonores ou de la vibration tactile n´ecessitent une formation pour se familiariser avec le fonctionnement du dispositif. Certes que cette formation facilite aux non voyants de comprendre l’information ren- voy´ee, mais elle coˆute, certainement, beaucoup plus cher que la canne elle mˆeme et qui n’est pas `a la port´ee cognitive ou encore mat´erielle de tous les utilisateurs. • Certaines cannes permettent la d´etection et la reconnaissance de divers objets ayant diff´erentes localisations. L’utilisation des bips sonores ou des vibrations pour avertir le non voyant, engendre la perte de l’avantage de cette fonction- nalit´e. Un tel retour ne permet pas au non voyant de distinguer, par exemple, entre la d´etection des objets au sol de ceux en hauteur.

La prise en compte de l’ensemble de ces analyses, avec celles collect´ees lors de la premi`ere rencontre avec les non voyants, nous avons constat´e que le dispositif `a r´ealiser devrait ressembler `a une canne blanche ordinaire. Cette canne est ´equip´ee de capteurs de perceptions assurant :

– La d´etection robuste des obstacles,

– La d´etermination de leur distance par rapport `a l’utilisateur,

– La reconnaissance de ces obstacles (formes, couleurs et dimensions),

de messages vocaux seront mis en oeuvre. Le premier type de message est automa- tique, il se d´eclenche en temps r´eel lorsque l’aveugle se rapproche d’un obstacle. Le second est envoy´e `a la demande afin de d´efinir la nature, la forme et la couleur de l’obstacle.

– Un chariot fix´e `a l’extr´emit´e de la canne, offrant plus de stabilit´e lors du balayage. La conception d’un premier prototype s’est effectu´ee, en 2012 au sein du laboratoire d’´electronique de l’Institut Sup´erieur de Biotechnologie de Sfax (ISBS), par des ´etudiants de Master professionnel.

Pendant l’ann´ee 2013, une mise `a jour de nos analyses a ´et´e faite suite aux divers tests de validations effectu´es avec notre premier prototype et aux diff´erentes rencontres effectu´ees avec les jeunes et les enfants non voyants ainsi qu’avec leurs responsables (parents, maˆıtres, m´edecins, etc). Cette mise `a jour est effectu´ee, par des ´etudiants de l’ISBS dans le mˆeme contexte. Elle se r´esume dans quelques modifications apport´ees sur le design et le principe de fonctionnement de la canne :

– La majorit´e des mal et non voyants, lors du protocole exp´erimentale, ont d´enonc´e que l’utilisation d’un retour informationnel commun d´elivrant l’information com- pl`ete ne doit pas ˆetre envoy´ee plus que deux fois d`es la d´etection d’un obstacle. Par la suite, uniquement un retour vibratoire indiquant le rapprochement de l’obs- tacle doit ˆetre utilis´e. Dans ce cas, nous avons opt´e pour le mixte entre le retour informationnel et les vibrations.

– La totalit´e des non voyants pr´ef`erent une canne pliante qu’une canne de taille fixe. – La pr´esence d’un chariot `a l’extr´emit´e de la canne blanche ´electronique rendait le d´eplacement des malvoyants assez inconfortable et la canne blanche trop lourde, bien que cela permette d’obtenir une certaine stabilit´e lors du balayage de la canne, comme il ´elimine le principe de tˆatonnement.

– Le nombre des capteurs `a ultrasons ´etaient insuffisant pour pouvoir d´etecter tous les obstacles se trouvant dans le champ de vision du mal et non-voyant, il y avait alors des angles morts.

– La canne utilis´ee est en m´etal, ce qui la rend encore plus lourde et risque de nuire les non voyants.

– A cause des multiples interventions subites par la canne afin de rem´edier `a diverses pannes ou essaies d’am´eliorations, son ´etat est lamentable et tr`es us´e.

1.4

R´ealisation d’un prototype de canne blanche ´electro-