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Chapitre IV. Évaluation des impacts et interprétation

A. Etapes prépondérantes et comparaison entre scénarii

2. Analyse de contributions du scénario REF

La Figure 35 résume les contributions des différentesà tapesàduà leàdeà ieàd’u eàe ploitatio àdeà

chanvre avec le scénario REF. De même que pour le scénario LORVER, la parcelle TTCR présente le

même profil de contributions (Annexe 3:àá al seàdesà o t i utio sàdesà tapesàduà leàdeà ieàd’une

culture de TTCR).

Évaluation des impacts et interprétation

Figure 35 : Contributions de chaque étape du cycle de vie d'une culture Chanvre REF à ses impacts totaux, réparties en deux

catégories selon les étapes dominantes

Évaluation des impacts et interprétation

Il en ressort plusieurs conclusions :

 l’ pa dageàag i oleàdesà ouesàpapeti esàp se teàsi ulta e tà àdesài pa tsàpote tielsà

t sà ajo itai es,à li sà à l’appo tà deà pollua tsà età deà ut i e ts,à età à desà fi esà

environnementaux qui compensent largement les autres étapes du cycle de vie, liées aux

économies de chaux réalisées par cet épandage55 ;

 l’e oiàdeà at iau àe àI“DIàdo i eàu àg a dà o eàd’i pa tsà a tifi ialisatio àdesàsols,à

érosion, recharge de la nappe), même si certains sont largement compensés par les économies

deà hau à o so atio sàdeà ati e,àd’ e gie ;

 l’e ploitatio àag i oleàestàlaàp i ipaleà espo sa leàdeàl’alt atio àdeà e tai sàse i esà

écosystémiques rendus par les sols, du fait de son caractère extensif.

a) Epandage agricole des boues papetières

L’ pa dageàag i oleàdesà ouesàpapeti esàp se teàdes impacts très contrastés, pouvant être négatifs

(polluants contenus dans les boues) ou positifs (économies de chaux).

Apport de polluants

Les polluants liés aux boues papetières dominent les indicateurs d’i pa tsàli sà àlaàto i it àhu ai eà

zi ,à h o e ,à à l’ oto i it à ui e,à zi ,à h o e ,à ouà à l’eut ophisatio à desà eau à it ates,à

phosphates). De même que pour le scénario LORVER, ces apports en polluants sont majorés, et ne

traduisent en rien leur disponibilité réelle (cf. Chapitre IV.A.1.c)). Par ailleurs, leur épandage sur des

surfaces importantes56 duitàleà is ue,à à ou tàte e,àd’u eàpollutio àsig ifi ati eàdesàsolsàag i oles.à

áàplusàlo gàte e,à epe da t,àl’a u ulatio àdeà tau à ite aitàd’ t eài estigu eà(Benoît et al.,

2014).

Chaux évitée

Le Tableau 37 résume quelques flux liés à la production de 1 t de chaux vive (CaO) dans un four à chaux,

ainsi que les impacts auxquels ils sont rattachés. Ce procédé est très consommateur en énergie et en

calcaire (CaCO3), et émetteur de CO2 e i o à t/tàdeà hau à i eàp oduite .àL’ pa dageàd’u eàto eàdeà

boue papetière seà su stitua tà à l’ pa dageà d’e i o à à kgà deà hau ,à lesà o o iesà alis esà

peuvent être substantielles.

Ce point est néanmoins à relativiser : la teneur en matière sèche des boues papetières, leur teneur en

al ai eàetàlaà apidit àd’a tio àdeàl’a e de e tàso tàt s variables. Il est ainsi probable que la boue

papetière évite plutôt des apports de calcaire broyé, à action moyennement rapide, que des apports

de chaux vive, à action très rapide Cha eà d’ág i ultu eà deà Bou gog e,à . Dans ce cas, les

économies liées à la calcination du calcaire seraient rendues caduques. Cetteàdiff e eàd’effi a it à

desà ouesàfaitàl’o jetàd’u eàa al seàdeàse si ilité.

55Pou à oi e,àl’ pa dageàdeà ouesàpapeti esàestàu eà alo isatio ài po ta teàdeà eà at iau,à uià iteà à

l’ag i ulteu àd’utilise àdeàlaà hau à i e,àplusà h e,àpou à e o te àleàpHàdesàsols.àCetteà e o t eàduàpHàa oîtà

la disponibilité de certains nutriments (nitrates, phosphates) et diminue celle de la plupart des métaux lourds.

Pa àailleu s,àl’a ti it à iologi ueàdesàsolsàestàopti aleà àu àpHàp o heàdeà .

56 Une dose annuelle couramment considérée est de 10 t de boues par hectare ; avec les formulations

considérées, les surfaces receveuses seraient de 240 ha pour les boues normalement utilisées pour construire

Évaluation des impacts et interprétation

Tableau 37 : Consommables nécessaires à la production d'une tonne de chaux vive et impacts associés (Kellenberger et al.,

2007)

Consommables par tonne de chaux vive Impacts concernés

Calcaire (kg) 1 700 Consommation de matières premières

Fioul lourd (kg) 91 Extraction : Dest u tio à deà laà ou heà d’ozone, déchets

faiblement radioactifs, o so atio àd’énergie primaire

Combustion : Fo atio à d’ozo eà photo hi i ueà o ydes

nitreux)

Electricité (MJ) 500 Co so atio sàd’eau

Procédé de broyage et autres - Particules fines

Emissions par tonne de chaux vive

Calcination (kg-CO2) 1 070 Réchauffement climatique (CO2 issu de la roche)

Changements climatiques

L’ pa dageàdesà ouesàpapeti esà o t i ueàsig ifi ati e e tà àl’i pa tàdeàREFàsu àleà li at, et ce

malgré les économies attendues sur la production de chaux vive (Figure 36). La principale cause en est

leur minéralisation, à plus ou moins long terme.

Cetteà i alisatio à ’estàp o a le e tà o pl teà u’auà outàdeàplusieu sàa es,àpe da tàles uellesà

la matière organique (et les carbonates) contribue à accroître la fertilité des sols, en plus du retard des

émissions. Ces aspects ne sont néanmoins pas considérés dans cette thèse,à aisàde o tàl’ t eàsu àlaà

aseàd’u às a ioàplausi leàd’ pa dage.

Évaluation des impacts et interprétation

Comme décrit plus haut (Chapitre IV.A.2.a)), les économies de chaux vive réduisent très fortement les

i pa tsàdeàREF.àPou àl’i di ateu à« Changements climatiques »,àellesàd passe tà eàd’u àfa teu à à

à 6 le stockage de carbone par la biomasse produite par REF Chanvre. Elles sont néanmoins

o ditio esàauàfaità ueàlesà ouesàpapeti esàseàsu stitue tà àdeàlaà hau à i e,àetà o à àd’aut esà

fo esàd’a e de e tà al i ues.

b) Envoi de matériaux en ISDI

Le stockage des matériaux en ISDI est responsable de la grande majorité des impacts délétères de REF

sur son environnement. Si une partie semble largement (a) compensée par les économies de chaux,

ouà à do i eà pa à lesà appo tsà deà pollua tsà li sà à l’ pa dage,à ilà o ie tà deà ga de à à l’esp ità lesà

incertitudes liées à cette valorisation des matériaux inertes. D’ap sà lesà do esà E oI e t,à ses

impacts sont essentiellement dus à :

 l’e t a tio àd’h d o a u es (3 kg de pétrole par t de déchets enfouis) : utilisés à la fois pour

p odui eàlesà itu esà essai esà àl’ ta h it àduàsto kageà(1,3 kg) et le carburant nécessaire

aux engins de chantier (0,9 kg de diesel), ces hydrocarbures sont responsables de la

d g adatio à deà laà ualit à deà l’ai à dest u tio à deà laà ou heà d’ozo e,à fo atio à d’ozo eà

photochimique, particules fines), des consommatio sàd’ e gieàetàdeàlaàp odu tio àdeàd hetsà

radioactifs de faible activité ;

 l’e t a tio àetàlaàt a sfo atio àdeàg a ulats (105 kg par t de déchets enfouis) : utilisés pour

o st ui eà l’I“DI,à lesà g a ulatsà età leu à t a sfo atio à so tà espo sa lesà deà l’essentiel des

consommations de matières premières età d’eauà pou à leu à la ageà età laà p odu tio à

d’ le t i it ;

 l’a tifi ialisatio àdesàsols : les sols sont a tifi ialis sàpou àlaà o st u tio àdeàl’I“DI et l’e t a tio à

de ressources minérales et fossiles (resp. 7 et 0,8 m² pour 100 t de déchets enfouis). Leur

imperméabilisation altère la capacité des sols à recharger les nappes phréatiques et à lutter

o t eàl’ osio .à

c) Agriculture

L’e ploitatio àag i oleàestàlaàp i ipaleà espo sa leàdeàl’ puise e t des ressources non renouvelables

de la filière REF, du fait :

1) du recours à une fertilisation minérale (2,6 t-Nàd’a o it ate,à , àt-P2O5 de pentoxyde de

phosphore, 800 kg-K2O pour produire 140 t de paille de chanvre), la fabrication de laquelle

nécessite des produits chimiques (acide sulfurique notamment) ;

2) deàl’utilisatio àdeà a hi esàag i oles,àdo tàlaàfa i atio àa nécessité des ressources minérales

(plomb, zinc, aluminium).

L’eut ophisatio à desà eau à està li eà à laà pe teà pote tielleà d’ l e tsà fe tilisa tsà auà ours de

l’e ploitatio à ag i ole. L’alt atio à desà se i esà os st i uesà e dusà pa à lesà solsà està dueà à

l’o upatio àdeàsu fa esài po ta tesà àdesàfi sàag i olesà àhaàdeàf i heàetà , àhaàdeàte eàag i ole, qui

e p heàleà ta lisse e tàd’u à ou e tàfo estier mature, réservoir de biodiversité et présentant des

teneurs élevées en carbone organique. Le rendement agricole très faible retenu pour la friche (10%

Évaluation des impacts et interprétation

Cependant, aucun modèle ne semble dispo i leà pou à d te i e à l’ olutio dans le temps des

rendements agricoles sur un site dégradé.àL’app o heàp opos eàpa àNúñez et al. (2012) (cf. Chapitre

I.D.2) pourrait être un proxy utile, mais présente de très fortes incertitudes ; il est donc paru plus

pragmatique de traiter la question des rendements avec des études de sensibilité,àetà eàd’auta tàplusà

que les changements climatiques peuvent induire des incertitudes supplémentaires.