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1. Généralités

1.3 Généralités sur l’aviculture au Bénin

1.3.4 Elevage de poulets de chair au Bénin

1.3.4.2 Alimentation du poulet de chair

L’alimentation occupe une place importante dans le coût de production des poulets. Elle représente à elle seule, environ les deux tiers des dépenses totales.

La réussite d’un élevage de poulets de chair nécessite un aliment bien équilibré avec des matières premières de bonne qualité.

Besoins du poulet de chair en eau L’eau représente le constituant principal de l’animal, près de 75% à l’éclosion et 55% à l’âge adulte. Elle joue un rôle essentiel dans l’absorption des nutriments et l’élimination des matières toxiques. Elle intervient aussi dans la régulation de la température corporelle de l’oiseau élevé dans un environnement chaud. Elle doit être de bonne qualité et ne doit jamais manquer dans les abreuvoirs. De plus, il convient d’assurer une disponibilité

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acceptable de l’eau. Pour cela, le nombre de points d’abreuvement doit être en adéquation avec le nombre de poulets présents (Magnin et Bouvarel, 2011).

Selon Jaovelo (2007), la consommation d’aliment est conditionnée par celle de l’eau ; une sous-alimentation en eau provoque une baisse de la consommation alimentaire et la réduction du gain de poids. La consommation d’eau augmente avec l’âge, le type de production et la température ambiante du poulailler (Bastianelli et Rudeaux, 2003).

Besoins en énergie

Les besoins énergétiques chez les poulets se résument à l’énergie nécessaire au niveau cellulaire pour le fonctionnement de l’organisme. Ce fonctionnement correspond à la fabrication de nouveaux constituants (anabolisme) et à la destruction et l’élimination de déchets (catabolisme). On distingue deux types de besoins en énergie chez les poulets :

Besoins d’entretien : énergie nécessaire au fonctionnement normal de l’organisme et au maintien de la température du corps ;

Besoins de production : énergie nécessaire à l’élaboration des produits, les œufs pour les pondeuses et les muscles pour les poulets de chair.

Un apport suffisant en énergie permet aux poulets de couvrir les besoins ci-dessus cités. La croissance du poulet de chair est d’autant plus rapide que l’apport quotidien d’énergie métabolisable est élevé. L’énergie métabolisable désigne la portion de l’ingéré alimentaire dont dispose le poulet pour produire de la chair en vue de la conservation de ses fonctions vitales et sa température (Smith, 1992). Si l’énergie métabolisable (EM) de la ration est insuffisante, l’animal doit puiser dans ses réserves. Ceci entraîne un amaigrissement et une baisse voire un arrêt de la production. Les besoins en énergie métabolisable sont présentés dans le tableau 1.

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Tableau 1: Besoins alimentaires des poulets de chair

Besoins Démarrage

Source : Dayon et Arbelot (1997) ; Bastianelli et Rudeaux (2003)

Besoins en protéines

Les protéines sont les principaux constituants des productions avicoles des muscles du poulet de chair. Selon Rékhis (2002), les 20% à 25% de la carcasse dégraissée de la volaille sont formés de protéines. Un apport abondant et continu de protéines est nécessaire à la croissance du poulet de chair pour entretenir et développer ses tissus et ainsi donc pour la production de viande pour laquelle il est élevé (Abdelouahab, 2008). Les protéines sont constituées d’un assemblage d’acides aminés. Une fois ingérées, ces protéines sont dégradées dans le tube digestif de l’oiseau en acides aminés qui serviront à la fabrication du muscle chez le poulet de chair. Certains acides aminés ne peuvent pas être produits par l’organisme et devront donc être apportés par l’aliment. Ces acides aminés, appelés « acides aminés essentiels », sont principalement la lysine et la méthionine. Leur carence entraîne le retard de croissance et des chutes de ponte

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chez les poules pondeuses (Dayon et Arbelot, 1997). Les besoins en protéines et en acides aminés sont présentés dans le tableau 2. Il est à noter qu’il existe un équilibre entre la teneur en énergie et en protéine de l’aliment. L’augmentation de la teneur d’énergie de la ration entraîne une diminution de la quantité d’aliment ingéré. Ainsi, l’augmentation de la quantité d’énergie de la ration doit s’accompagner d’une augmentation de sa concentration en protéines et en acides aminés, mais aussi celle des minéraux, oligo-éléments et vitamines (Jaovelo, 2007). Ceci permettra au poulet de couvrir ses besoins alimentaires lorsque la ration est très énergétique.

Besoins en minéraux et en vitamines

Les besoins en minéraux et en vitamines ont été présentés dans le tableau 2. Les minéraux sont classés en fonction de l’importance de leurs besoins dans l’organisme, en macroéléments ou minéraux majeurs comme le calcium, le phosphore, le potassium et le sodium et en oligoéléments ou minéraux mineurs tels que le fer, le cuivre, le zinc et le sélénium (Atakoun, 2012). Les minéraux les plus importants sont le calcium et le phosphore, constituants essentiels du tissu osseux. Ils sont responsables d’une bonne ossification et interviennent dans la formation de la coquille d’œuf. Chez les poulets de chair à croissance rapide, une bonne minéralisation du squelette est nécessaire pour éviter les problèmes de boiterie ou de déformation osseuse (Dayon et Arbelot, 1997). Etant donné que ces minéraux sont présents en très faible quantité dans les matières premières d’origine végétale, leur apport est assuré par les ressources riches en minéraux tels que les coquilles d’huître. En aviculture, les besoins en sodium sont apportés par le sel de cuisine (chlorure de sodium). Selon Dayon et Arbelot (1997), un manque de sel dans la ration peut entraîner un cannibalisme très grave pouvant être à la base d’une mortalité importante. L’excès de sel se traduit par une augmentation de consommation d’eau qui entraîne une accélération du transit intestinal provoquant une diarrhée très liquide. Ce liquide contient des particules

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d’aliment non digérées. Selon Atakoun (2012), les vitamines jouent un rôle essentiel dans les réactions biochimiques et enzymatiques de l’organisme. Elles sont souvent apportées dans l’alimentation sous forme de compléments minéraux-vitaminés (CMV) ou prémix.

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