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Effets de la poudre de gingembre (Zingiber officinale Roscoe) sur les paramètres biochimiques chez les poulets de chair Ross 308 atteints de colibacillose

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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République du Bénin

**********

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

********************

Université d’Abomey-Calavi

**************

Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi

******************

Département de Production et Santé Animales

********************

Rapport de fin de formation pour l’obtention du Diplôme de Licence Professionnelle

THÈME :

Effets de la poudre de gingembre (Zingiber officinale Roscoe) sur les paramètres biochimiques

chez les poulets de chair Ross 308 atteints de colibacillose

10ème promotion

Année académique : 2016-2017

Sous la supervision du :

Prof. Jacques DOUGNON, Titulaire (CAMES) DMV, Enseignant chercheur à l’EPAC /UAC

Rédigé et soutenu par :

GNONLONFOUN Mikpamahu Géraud

Président du jury

Prof. Jacques DOUGNON, Titulaire de (CAMES) DMV, Enseignant chercheur à l’EPAC /UAC

Membres du jury

Dr. Philippe SESSOU, DMV, Maitre-Assistant (CAMES), Enseignant Chercheur à l’EPAC/UAC Dr. Myrlène Carine TOSSOU, Enseignante chercheur à l’EPAC/UAC

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Dédicaces

 A notre père GNONLONFOUN Hodonou Guy-Pierre

Papa, l'avenir de vos enfants a toujours été au centre de vos préoccupations. Vous m’avez donné l’éducation, l’amour, le courage et la force de toujours aller de l’avant. Sachez que pour moi, il n’aura pas de meilleur papa que vous. Ce travail est le résultat d'une affection paternelle permanente, soyez-en remercié.

 A ma mère OUSSOU-YOVO Eugénie épouse GNONLONFOUN Maman, merci d’avoir donné vie à l’être que je suis. Merci pour votre soutien, vos conseils et nombreuses prières. Vous me donnez l’espoir de réussir et d’évoluer pour un avenir meilleur.

 A vous GNONLONFOUN Arsène, Chimène et Juste pour le soutien, le courage et l’amour que vous ne cessez jamais de manifester à mon endroit.

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Hommages

 A notre Superviseur, le Professeur Jacques T. DOUGNON, DMV, Professeur Titulaire, Enseignant-Chercheur à l’École Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC), malgré vos diverses occupations, vous avez accepté de superviser ce travail. Votre simplicité, vos compétences et votre rigueur intellectuelle font de vous un homme exceptionnel dévoué au travail bien fait. Recevez ici nos sincères hommages et que Dieu vous élève davantage.

A notre Président du jury, vos qualités et votre renommée scientifique ne sont plus à démontrer. Excellence, c’est alors un grand honneur que vous nous faites en acceptant de présider ce Jury dans l’optique d’améliorer la qualité technique et scientifique de notre travail malgré vos multiples occupations. Nous vous prions d’accepter l’expression de notre profonde gratitude.

Aux Honorables membres du Jury, nous sommes très honoré par votre présence au sein de ce Jury.

Hommages respectueux et sincères remerciements.

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Remerciements

Au terme de notre stage, nous tenons à exprimer notre profonde reconnaissance à tous ceux qui nous ont aidés à parcourir ce chemin et sans lequel ce fruit de dur labeur ne pourrait être présenté. Nous pensons :

 à notre chef de département le Docteur BOKO Cyrille, Maître-Assistant, Enseignant-Chercheur au Département de Production et Santé Animales de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi pour tous les efforts que vous avez eu à fournir en notre nom ;

 aux Enseignants de l’EPAC en général et à ceux du Département de Production et Santé Animales (D/PSA) en particulier pour tous les efforts que vous fournissez chaque fois pour le bon déroulement de notre formation dans ce département ;

 au Docteur QUENUM Carlos, pour avoir fourni son aide, son assistance et de précieuses informations qui ont contribué à l’élaboration de ce travail.

Recevez en ces lignes nos sincères remerciements.

 aux aînés, SOHA S. Arnaud, OHOUKO Fréjus, GANFON Mickael, HESSOU Fructueux pour leurs aides et conseils tout au long de notre stage et de la rédaction de ce document ;

 à tous nos camarades de la dixième promotion de Licence Professionnelle en Production et Santé Animales pour l’ambiance, le soutien mutuel, les moments de joie qui ont régné entre nous tout au long de notre formation ;

 à tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à la réalisation de ce travail, à travers leur soutien moral, technique et financier. Que Dieu vous bénisse ;

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Liste des sigles et abréviations

ALAT : Alanine-Aminotransférase AND : Acide désoxyribonucléique

APEC : Escherichia coli Pathogène Aviaire ASAT : Aspartate- Aminotransférase

ASECNA : Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et au Madagascar

CMV : Complément Minéraux Vitaminés

D /PSA : Département de Production et Santé Animales

EAST1 : Enteroggregative Escherichia coli stable enterotoxin1 ECEA : Escherichia coli Enteroaggregatifs

ECED : Escherichia coli Adhésion Diffusion ECEH : Escherichia coli Entero-Hemorragique ECEI : Escherichia coli Enteroinvasifs

ECEP : Escherichia coli Enteropathogène ECET : Escherichia coli Enterotoxinogenique EM : Energie Métabolique

EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey Calavi et al : et Collaborateurs

ExPEC : Escherichia coli Pathogène Extra-intestinal FAO : Food and Agriculture Organization

Ha :Hectare

HCR : Haut Conseil de la République

IFPRI : International Food Policy Research Institue LMD : Licence –Master –Doctorat

P.A.B : Para-Amino Benzoïque

PISEA : Programme d’Insertion des Sans Emplois dans l’agriculture

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REESAO : Réseau pour l’Excellence de l’Enseignement Supérieur en Afrique de l’Ouest

SABLI : Société Agro-Animale Bénino-Libyenne TL : Thermolabile

TS : Thermostable

UE : Unité d’Enseignement

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Listes des tableaux

Tableau 1 : Besoins alimentaires des poulets de chair ... 29

Tableau 2 : Posologie et voie d'administration ... 39

Tableau 3 : Produits vétérinaires utilisés ... 50

Tableau 4 : Paramètres biochimiques chez les poulets ... 54

Tableau 5a et 5b : Effet de la durée de traitement sur les paramètres biochimiques. ... 56

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Listes des figures

Figure 1 : Avémix® Plus ... 38 Figure 2 : Plante de Zingiber officinale Roscoe (Gigon, 2012) ... 41

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Table des matières

Dédicaces ... 1

Hommages ... 2

Remerciements ... 3

Liste des sigles et abréviations ... 4

Listes des tableaux... 6

Listes des figures ... 7

Table des matières ... 8

Résumé ... 13

Abstract... 14

Introduction ... 15

Première partie : ... 17

Généralités ... 17

1. Généralités ... 18

1.1 Contexte du stage ... 18

1.2 Présentation de la ferme « OGOUSSAN » ... 19

1.2.1 Historique et situation géographique de la Ferme « OGOUSSAN »19 1.2.2 Mission et rôle de la ferme « OGOUSSAN » ... 20

1.2.3 Secteurs d’activités de la ferme « OGOUSSAN » ... 20

1.2.4 Forces et faiblesses de la ferme « OGOUSSAN » ... 22

1.2.4.1 Forces de la Ferme « OGOUSSAN » ... 22

1.2.4.2 Faiblesses de la Ferme « OGOUSSAN » ... 22

1.3 Généralités sur l’aviculture au Bénin ... 23

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1.3.1 Historique sur l’aviculture ... 23

1.3.2 Importance de l’aviculture au Bénin ... 24

1.3.3 Atouts et contraintes de l’aviculture moderne au Bénin ... 24

1.3.3.1 Atouts ... 24

1.3.3.2 Contraintes ... 25

1.3.4 Elevage de poulets de chair au Bénin ... 26

1.3.4.1 Infrastructures et matériel d’élevage de poulet de chair. ... 26

1.3.4.2 Alimentation du poulet de chair... 27

1.3.4.3 Pathologies ... 31

1.3.4.4 Mesures hygiénico- sanitaires ... 31

1.3.4.4.1 Mesures hygiénico-sanitaires temporaires ... 31

1.3.4.4.2 Mesures hygiénico-sanitaires permanentes ... 32

1.3.4.5 Prophylaxie vaccinale ... 32

1.3.5 Description du poulet de chair Ross 308 ... 33

1.3.5.1 Caractéristiques et insuffisances ... 33

1.4 Généralités sur Escherichia coli ... 34

1.4.1 Définition ... 34

1.4.2 Les différentes formes Escherichia coli chez les animaux ... 34

1.4.3 Les différentes formes Escherichia coli chez les poulets ... 36

1.4.4 Les maladies causées par Escherichia coli chez la volaille ... 37

1.5 Généralités sur Avémix ® Plus ... 38

1.5.1 Composition qualitative et quantitative ... 38

1.5.2 Forme pharmaceutique ... 38

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1.5.3 Informations cliniques ... 38

1.5.4 Précaution particulière d'emploi ... 39

1.5.5 Effets indésirables (fréquence et gravité) ... 39

1.5.6 Interactions médicamenteuses et autres formes d'interactions ... 39

1.5.7 Posologie et voie d'administration ... 39

1.5.8 Propriétés pharmacologiques et pharmacodynamiques ... 40

1.5.9 Caractéristiques pharmacocinétiques ... 40

1.5.10 Informations pharmaceutiques ... 40

1.6 Généralités sur Gingembre ... 41

1.6.1 Classification et principaux caractères de Zingiber officinale Roscoe 41 1.6.2 Principaux constituants chimiques de Zingiber officinale Roscoe ... 42

1.6.3 Usages du Zingiber officinale Roscoe ... 42

1.6.3.1 Usage du Zingiber officinale Roscoe dans l’alimentation humaine ... 42

1.6.3.2 Usage du Zingiber officinale Roscoe en médecine vétérinaire ... 43

1.6.3.3 Usage du Zingiber officinale Roscoe en médecine traditionnelle. 43 Deuxième partie : ... 44

Activités menées et difficultés rencontrées ... 44

2. Activités menées... 45

2.1. Activités menées au niveau de la section avicole ... 45

2.1.1 Préparation des poussinières ... 45

2.1.2 Suivi technique des poulaillers ... 45

2.1.3 Traitements et soins effectués ... 46

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2.2 Activités menées dans les autres secteurs ... 46

2.3 Difficultés rencontrées et solutions envisagées ... 46

2.3.1 Difficultés rencontrées ... 46

2.3.2 Solutions apportées ... 47

2-4 Situation problème ... 47

Troisième partie : ... 48

Effets de la poudre de gingembre (Zingiber officinale Roscoe) sur les paramètres biochimiques chez les poulets de chair Ross 308 atteints de colibacillose ... 48

3. Matériel et Méthodes ... 49

3.1 Milieu d’étude ... 49

3.2 Matériel ... 49

3.2.1 Matériel animal ... 49

3.2.2 Aliments utilisés ... 49

3.2.3 Matériel d’élevage et de mesures... 49

3.2.4 Matériel biologique ... 50

3.2.5 Produits vétérinaires ... 50

3.3 Méthodes ... 50

3.3.1 Constitution des lots de poussins ... 50

3.3.2 Prise de poids des sujets, de la quantité d’eau et d’aliment rejetée par les animaux ... 50

3.3.3 Méthode de préparation du bouillon microbien ... 51

3.3.4 Mode d’inoculation du bouillon microbien ... 51

3.3.5 Traitement des poussins avec la poudre de gingembre et l’Avémix® Plus ... 51

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3.3.6 Evaluation des paramètres biochimiques ... 52

3.3.7 Analyses Statistiques ... 52

4.Résultats et discussion ... 53

4-1 Résultats ... 53

4-1-1 Effet de l’aliment sur les paramètres biochimiques du poulet de chair Ross 308. ... 53

4-1-2 Effet de la durée de traitement sur les paramètres biochimiques chez les poulets de chair Ross 308. ... 55

4.2 Discussion ... 57

4-2-1 Effet de l’aliment sur les paramètres biochimiques du poulet de chair Ross 308. ... 57

4-2-2 Effet de la durée de traitement sur les paramètres biochimiques chez les poulets de chair Ross 308. ... 58

Conclusion et suggestions ... 59

Références bibliographiques ... 60

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Résumé

Notre stage de fin de formation pour l’obtention du diplôme de la Licence Professionnelle en Production et Santé Animales s’est déroulé du 22 Mai au 25 Août 2017 sur la ferme d’élevage « OGOUSSAN ». Ce stage nous a permis de renforcer nos connaissances sur les aspects de production de poulet de chair. Au cours dudit stage, une étude a été réalisée pour évaluer les effets de la poudre de gingembre sur les paramètres biochimiques chez les poulets de chair Ross 308 atteints de la colibacillose. Au total, 480 poussins chairs de poids moyen de 40g ±1g, ont été utilisés pour l’expérimentation qui a duré 56 jours. Pour l’expérimentation, six lots ont été constitués de la manière suivante : lot 1 a reçu l’aliment de base et n’a pas été infecté, le lot 2 a reçu l’aliment de base et a été infecté, lot 3 a reçu l’Avémix ®Plus et a été infecté, lot 4 a reçu la poudre de gingembre à une dose 100 g/tonne d’aliment et a été infecté, lot 5 a reçu la poudre de gingembre à une dose de 200 g/tonne d’aliment et a été infecté et le lot 6 a reçu la poudre de gingembre à une dose 400 g/tonne d’aliment et a été infecté. Chaque lot est constitué de 80 poussins. A la fin de l’expérience les paramètres biochimiques tels que Glycémie, Créatinémie, Urée, ALAT, ASAT ont été mesurées. Il résulte de cette étude que le gingembre et l’Avémix® Plus permettent de régulariser les paramètres biochimiques chez les poulets de chair Ross 308 atteints d’une affection bactérienne comme la colibacillose. Aussi, il ressort que la poudre de gingembre a des effets, hépato- protecteur, réno- protecteur, et hypoglycémiant. Les résultats obtenus ouvrent une perspective d’avenir pour la recherche de renforcement immunitaire de la plante Zingiber officinale Roscoe contre les maladies bactériennes aviaires.

Mots- clés : Poulet de chair Ross 308 ; paramètres biochimiques ; Zingiber officinale Roscoe ; Avemix® Plus.

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Abstract

Our internship at the end of training for the diploma of the Professional License in Production and Animal Health took place from May 22 to August 25, 2017 on the farm "OGOUSSAN". This internship allowed us to reinforce our knowledge of the aspects of broiler production. During this internship, a study was conducted to evaluate the effects of ginger powder on biochemical parameters in Ross 308 broilers with colibacillosis. A total of 480 flesh chicks with an average weight of 40g ± 1g were used for the experiment which lasted 56 days. For the experiment, six lots were constituted as follows: lot 1 received the staple food and was not infected, lot 2 received the staple food and was infected, lot 3a received the Avémix ®Plus and was infected, lot 4 received ginger powder at 100 g / ton of food and was infected, lot 5 received ginger powder at a dose of 200 g / ton of food and was infected and lot 6 received the ginger powder at a dose 400 g / ton of food and was infected. Each batch consists of 80 chicks. At the end of the experiment the biochemical parameters such as Glycemia, Creatinemia, Urea, ALAT, ASAT were mesured. As a result of this study, ginger and Avémix® Plus regulate biochemical parameters in Ross 308 broiler chickens suffering from a bacterial disease such as colibacillosis. Also, it appears that the ginger powder has hepato- protective, reno-protective, and hypoglycemic effects. The results obtained open a future perspective for the search for immune reinforcement of the Zingiber officinal Roscoe plant against avian bacterial diseases.

Key words: Ross 308 broiler; Biochemical parameters; Zingiber officinal Roscoe; Avemix® Plus.

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Introduction

L’amélioration de l’alimentation constitue un défi majeur que les pays en développement doivent relever. En effet, pour satisfaire les prévisions de la poussée démographique et de la croissance en consommation de produits animaux, la production de ces pays devra passer à plus de 100 milliards de tonnes de viande d’ici à 2020 (Faye et Alary, 2001). Ainsi, dans le souci d’améliorer l’alimentation des populations rurales et urbaines, les nouveaux programmes de développement de l’élevage s’orientent vers la promotion des espèces à cycle court en général et la volaille en particulier. La volaille est la plus importante des espèces animales du monde (FAO, 2000b) ; elle représente plus de 30 % de la consommation des protéines d’origine animale (Permin et Pedersen, 2000).

L’International Food Policy Research Institute a estimé que jusqu’en 2025, la volaille va représenter 40 % des protéines animales (IFPRI, 2000). Au Bénin, l’aviculture occupe la deuxième place dans l’élevage après les bovins. Dans cette dynamique, l’aviculture est une composante majeure et actuelle des agroéleveurs en matière de production animale. Mais force est de constater que cet élevage connaît beaucoup de problèmes liés aux maladies conduisant à un taux de mortalité élevé (65 à 70%) entre 0 et 2 mois et une baisse des performances (Laurenson, 2002). Parmi ces maladies, la colibacillose est une maladie plus fréquente provoquée par une bactérie (Escherichia coli) se développant surtout quand les conditions sont défavorables. Elle est la principale cause de grosses pertes économiques dans le monde (AEAR, 2016). Face à cette maladie, les éleveurs utilisent des produits qui ont des effets sur la conversion d’aliment, la croissance et la santé des animaux. Avémix® Plus est l’un des produits utilisés en cas d’affections digestives et efficace contre la colibacillose. Aussi, selon les pratiques populaires, certains de nos produits endogènes comme le gingembre sont utilisés contre cette maladie en raison de ses vertus antibactériennes. Compte tenu des pertes liées à cette maladie et le prix élevé des produits vétérinaires

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importés au Bénin, il est nécessaire de proposer des solutions endogènes et peu coûteuses en élevage. C’est dans cette optique que notre étude qui porte sur l’effet de la poudre de gingembre sur les paramètres biochimiques chez les poulets de chair Ross 308 atteint de la colibacillose a été réalisée.

Le document sera présenté en trois grandes parties : la première portera sur les généralités, la deuxième présentera les activités menées et les difficultés rencontrées au cours du stage et la troisième sera consacrée à l’étude de l’effets de la poudre de gingembre sur les paramètres biochimiques chez les poulets de chair Ross 308 atteints de colibacillose.

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Première partie :

Généralités

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1. Généralités

1.1 Contexte du stage

L’Ecole Polytechnique de l’Université d’Abomey Calavi est créée par le décret N°2002551 du 16 décembre 2002, et modifié par le décret N°2005078 du 25 février 2005 portant création, attributions, organisation et fonctionnement de l’EPAC. C’est un Etablissement Public d’enseignement supérieur, de formation technique et professionnelle, à caractère de grande école dotée d’une autonomie financière et d’un règlement pédagogique. Les domaines de compétence de l’EPAC couvrent onze (11) Départements d’enseignement organisés en deux secteurs clés : le secteur industriel et le secteur biologique. Le secteur industriel est composé de sept Départements que sont le Génie Civil Biomédical et Maintenance Hospitalière, Génie de Technologie Alimentaire et Génie Chimique et Procédés ; le Génie Electrique ; le Génie Informatique et Télécommunication ; le Génie Mécanique et Energétique. Le secteur biologique est composé de quatre Départements à savoir : Production et Santé Animales ; Génie d’Imagerie Médicale et de Radiobiologie ; Génie de la Biologie Humaine ; Génie de l’Environnement. Dans le cadre de la professionnalisation de l’Enseignement supérieur, la formation en Licence et Master a été instaurée dans le secteur biologique de l’EPAC depuis l’année académique 2005-2006. Ces formations se renforcent aujourd’hui avec les réformes en cours sur le système Licence- Master- Doctorat (LMD) au sein du Réseau pour l’Excellence de l’Enseignement Supérieur en Afrique de l’Ouest (REESAO) dans lequel l’EPAC joue un rôle primordial. Aujourd’hui, les curricula de formation ont été revus grâce à la contribution du Programme Néerlandais de Renforcement des Capacités Post- Secondaires (NPT/BEN/146). L’année a été subdivisée en semestres, les cours réorganisés en Unités d’Enseignement (UE). Chaque UE est composée de plusieurs Eléments Constitutifs appelés ECU. La formation en Licence Professionnelle à l’EPAC dure trois ans. Elle est répartie en six semestres dont

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cinq sont dédiés aux cours théoriques et aux travaux pratiques et le dernier semestre est réservé aux stages en entreprise et aux travaux de fin de formation.

Au cours de la formation, un stage d’un mois est organisé pendant les vacances universitaires. Conformément aux exigences du système LMD, ce stage est considéré comme une Unité d’Enseignement et exécuté en pleine année académique. Dans le cadre de notre stage de troisième année devant conduire à l’obtention du diplôme de Licence Professionnelle au Département de Production et Santé Animales de l’EPAC, nous avions choisi la ferme « OGOUSSAN » afin de nous familiariser avec les activités avicoles et cunicoles puis renforcer les connaissances théoriques et pratiques acquises au cours des trois années de formation. Ce stage a été réalisé du 22 mai au 25 août 2017.

1.2 Présentation de la ferme « OGOUSSAN »

1.2.1 Historique et situation géographique de la Ferme « OGOUSSAN » Créée en 1997 par Sébastien AITCHOUBOU OUGOUSSAN, originaire d’Oyo et agent retraité de la BCEAO, la ferme « OGOUSSAN » est située dans la Commune de Ouidah dans le Département de l’Atlantique précisément dans le village « Sikiley ». On la trouve à droite à environ 2,4 km de la voie inter-Etats Cotonou- Lomé en prenant par le carrefour « Kpassè ». Cette ferme couvre une superficie de 10 ha. Le climat de la région est de type Subéquatorial caractérisé par deux saisons pluvieuses allant de mi-mars à mi-juillet et de mi-septembre à mi-novembre et deux saisons sèches allant de mi-novembre à mi-mars et de mi- juillet à mi-septembre. La pluviométrie moyenne annuelle est voisine de 1 200 mm, dont 700 à 800 mm pour la première saison pluvieuse et 400 à 500 mm pour la seconde saison des pluies. On note une diminution du niveau des précipitations du Nord vers le Sud et de l’Est vers l’Ouest. Les températures moyennes mensuelles varient entre 27 et 31 degrés centigrades. Les écarts entre le mois le plus chaud et le mois le moins chaud ne dépassent pas 3,2 degrés dans la zone sud, alors que cette variation se situe à 3,8 degrés pour le nord du département

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(INSAE, 2016). Les sols ferrugineux tropicaux et les sols sablonneux sont les principaux types de sols dont bénéficie la ferme. Le couvert végétal variant suivant les zones traversées, est une savane dégradée. Les principales activités de la localité sont l’agriculture et l’élevage des espèces animales telles que la volaille et les petits-ruminants. Cette ferme s’investit dans les activités de production végétale et animale de manière associée. Celle animale concerne principalement la volaille, le porc, le lapin, et les ovins.

1.2.2 Mission et rôle de la ferme « OGOUSSAN »

La ferme « OGOUSSAN » a pour mission et rôle de mettre à la disposition de la population des produits d’origine animale et végétale, de contribuer à la sécurité alimentaire, de lutter contre la pauvreté à travers la promotion de l’élevage, de contribuer à la formation des étudiants en mettant à leur disposition les bâtiments et équipements. C’est donc un lieu de stage et de recherche pour les étudiants dans le secteur de l’élevage des animaux.

1.2.3 Secteurs d’activités de la ferme « OGOUSSAN »

La Ferme « OGOUSSAN » comprend deux secteurs de production : la production végétale et celle animale. La production végétale repose sur la culture du manioc et du maïs, le maraîchage et le palmier à huile à travers la valorisation des déjections issues de l’élevage des animaux. La production animale est basée sur l’élevage avicole, cunicole, porcin, caprin et ovin.

Section avicole

Dans cette section, on note essentiellement l’élevage de la volaille telle que les poules pondeuses, les poulets locaux, les canards et les pigeons. La souche ISA Brown est la race élevée pour la production des œufs de table. Cette souche est surtout caractérisée par la production des œufs roux. Elle assure à la fois, une forte productivité (280 œufs à 72 semaines d’âge) et une faible consommation alimentaire (115 g/j/tête en moyenne en Afrique). Elle bénéficie d’une excellente

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rusticité. Les œufs de cette souche sont de très bonne qualité et ont une coquille très solide avec une coloration homogène. Les œufs des poules ISA Brown adultes ont un poids moyen de 62g (EMVT, 1997). Les poulets locaux sont caractérisés par leur résistance et la tendreté de leur viande.

Section cunicole

Dans cette section, les lapins (Oryctolagus cuniculus) sont élevés dans des cages en bois, hors sol. Ces lapins sont soumis à une alimentation à base de fourrage tel que Elaeis guineensis. Cette alimentation est complétée par la provende en granulé, un aliment complet commercialisé par le Groupe Véto Services. Tous les matins, nous procédons à l’inspection visuelle des animaux et au nettoyage des abreuvoirs, mangeoires et la lapinière, car le lapin est un animal sensible.

Section porcine

Dans cette section, Le Large White ou Yorkshire est la race porcine élevée sur la ferme « OGOUSSAN ». C’est un monogastrique omnivore qui transforme une gamme très variée des produits et sous-produits agricoles non consommables par l’homme en produits de meilleure qualité qui est la viande. C’est un porc blanc, très robuste, d’origine anglaise et à l’oreille dressée. Il est adapté au milieu tropical avec une bonne qualité maternelle : 10 à 13 porcelets à la naissance et 9 à 10 porcelets au sevrage. Ceux-ci pèsent 150 à 250 kg à l’âge adulte. C’est ce qui a motivé le choix de cette espèce par le promoteur. Ladite ferme dispose d’une porcherie abritant un effectif de 40 porcins dont 5 truies, 1 verrat et 34 porcelets.

Les loges sont au nombre de 14 et mesurent 4 m sur 2 m. Elles sont disposées en deux rangées de 7 loges séparées par une allée d’un mètre et demi. Ces porcs sont soumis à une alimentation à base de manioc. Celle-ci est complétée par la provende un aliment complet composé de tourteaux de palmiste, de son de blé, de drêche de brasserie. Tous les matins, nous procédons à l’inspection visuelle des animaux et au nettoyage des abreuvoirs, mangeoires et de la porcherie. La

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morbidité et les mortalités ne sont pas trop fréquentes car les animaux font l’objet d’un suivi sanitaire rigoureux par le technicien.

Section ovine et caprine

Dans cette section, les ovins (race Djallonké et les mouton Peulh) et les caprins sont repartis dans des loges de 10 m sur 5 m. Ces animaux sont soumis à une alimentation à base de fourrage tel que le Panicum maximum. Cette alimentation est complétée par le son de maïs. Tous les matins, nous procédons au nettoyage des abreuvoirs et de la bergerie.

1.2.4 Forces et faiblesses de la ferme « OGOUSSAN » 1.2.4.1 Forces de la Ferme « OGOUSSAN »

La Ferme « OGOUSSAN » dispose d’énormes atouts à savoir :

 l’utilisation des fientes pour fertiliser le sol dans le cadre de l’association de l’élevage et de culture maraîchère ;

 la disponibilité d’une vaste étendue de terre servant à réaliser des différentes cultures maraîchères et vivrières.

1.2.4.2 Faiblesses de la Ferme « OGOUSSAN »

Malgré les multiples atouts dont dispose la Ferme « OGOUSSAN », elle ne manque pas de faiblesses. Au nombre de celles-ci, nous avons :

 absence d’une unité de fabrication de provende ;

 absence de latrines;

 absence de personnels qualifiés;

 l’état vétuste des bâtiments, du poulailler ;

 l’absence de groupe électrogène de qualité

 l’insuffisance de matériels techniques.

 l’absence d’électricité sur la ferme

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1.3 Généralités sur l’aviculture au Bénin 1.3.1 Historique sur l’aviculture

L’aviculture moderne béninoise est une activité récente qui a pris son envol aux lendemains des indépendances, dans les années 80 grâce au premier plan triennal d’Etat de 1977 à 1980. Ce plan a mis l’accent sur la promotion de l’élevage des espèces à cycle court afin de juguler la carence en protéines d’origine animale au Bénin (Fagbohoun, 1982). Dès lors, cet élevage s’est progressivement répandu dans le pays et surtout dans la zone méridionale. Des sociétés visant à améliorer la qualité de l’aviculture intensive ont été créées : c’est le cas de la Société Agro- Animale Bénino-Libyenne (SABLI) dont les activités ont couvert la période de 1983-1988. Elle avait pour rôle la création et l’organisation de la filière avicole au Bénin. Cette société, née de la coopération Bénino-Libyenne, sera liquidée en 1992 avec le changement d’option de politique au Bénin (HCR, 1992).

L’urbanisation de plus en plus croissante ces dernières années, a entraîné de nouveaux besoins de consommation de protéines d’origine animale, ce qui a favorisé l’installation d’autres élevages avicoles plus intensifs. L’Etat, conscient du rôle joué par le secteur avicole dans la sécurité alimentaire, a dès les années 90, initié le Programme d’Insertion des Sans Emplois dans l’Agriculture (PISEA) spécifiquement destiné à favoriser l’installation de jeunes diplômés (Agoli-Agbo et al., 2005). Ce programme a permis l’éclosion de nombreuses structures avicoles, ce qui s’est traduit par un net accroissement de la production avicole de l’ordre de 26% entre 1990 et 1999 (Gbaguidi, 2001). Cependant, selon Agri- culture (2004), malgré cet accroissement, la demande est largement supérieure à l’offre.

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1.3.2 Importance de l’aviculture au Bénin

D’une manière générale, l’aviculture est dans tous les pays d’Afrique subsaharienne, une filière très importante du secteur agricole (Onibon et Sodegla, 2006). Elle joue, de ce fait, un rôle socio-économique non négligeable dans la plupart des pays africains et surtout au Bénin. En effet, la volaille constitue la deuxième source de protéines animales (18,94%) après les bovins (56,75%) (Countrystat, 2013). Comme dans tous les pays de la sous-région, le sous-secteur avicole et plus précisément l’aviculture moderne génère des sources de revenus pour les promoteurs d’une part et constitue d’autre part, une source de création d’emploi permettant de réduire le taux de chômage des jeunes dans les zones périurbaines et urbaines (Onibon et Sodegla, 2006).

Selon ces mêmes auteurs, l’aviculture béninoise contribue pour 2,4% au chiffre d’affaire agricole au Bénin, dont 1,4% pour le sous-secteur production d’œufs de consommation. Par ailleurs, les fientes de poulets, contribuent à la fertilisation des sols. En effet, les fientes sont utilisées comme fertilisants organiques par les maraîchers situés à proximité des centres urbains (Guézodjè, 2009).

1.3.3 Atouts et contraintes de l’aviculture moderne au Bénin

L’aviculture commerciale béninoise, tout comme les autres filières agricoles, dispose d’atouts qui favorisent son épanouissement. Cependant, elle est aussi confrontée à des difficultés non négligeables.

1.3.3.1 Atouts

Selon Agoli-Agbo (2005) et Onibon et Sodegla (2006), les potentialités dont dispose l’aviculture béninoise sont :

une population nationale en pleine expansion démographique avec des besoins protéiniques croissants. En effet, selon la FAO, le Bénin fait partie des pays qui n’arrivent pas à satisfaire leurs besoins quotidiens en protéines (moins de 250 g de protéine par jour et par habitant). De plus, la production

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nationale moyenne de viande de volaille est de 3 871 tonnes en 2005 contre une consommation en viande de volaille évaluée à 36 260 tonnes ;

l’existence de marchés potentiels d’écoulement des produits. En effet, la proximité du géant Nigeria avec une population de plus de 125 millions d’habitants et des pays continentaux comme le Niger et le Burkina Faso constitue un avantage probant pour l’écoulement des produits avicoles ;

la forte potentialité de production du maïs et du soja qui constituent deux matières premières principales dans l’alimentation de la volaille. Par exemple, le maïs intervient pour 60 à 70% et le soja, 10 à 20% dans les formules alimentaires des poulets de chair ;

l’ouverture du secteur à tout entrepreneur désireux de s’y installer ;

la présence d’un circuit de distribution d’aliments et d’intrants vétérinaires.

1.3.3.2 Contraintes

Malgré tous les atouts dont dispose la filière, force est de constater qu’elle est confrontée à des difficultés qui freinent son développement. Au nombre de ces problèmes, nous pouvons citer :

le coût de plus en plus élevé de production du maïs et du soja ;

l’effet des changements climatiques qui s’explique par l’irrégularité des pluies dans les régions agricoles productrices de maïs et du soja ;

la démographie galopante qui réduit de jour en jour les superficies cultivables pour les matières premières agricoles utilisées pour la fabrication d’aliment de volaille ;

l’inexistence de réformes agraires qui pourraient mieux organiser le système foncier ;

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l’appauvrissement des terres cultivables ce qui fait baisser le rendement en maïs et en soja ;

l’inexistence de structures de contrôle de qualité des intrants avicoles locaux et importés ;

la concurrence déloyale liée à l’importation des produits avicoles comme les poulets congelés ;

l’augmentation des taxes douanières sur le matériel et les intrants avicoles importés ;

la crainte permanente de l’apparition de pathologies avicoles émergentes comme la grippe aviaire ;

le faible accompagnement financier du secteur avicole ;

le faible niveau de structuration des acteurs de la sous-filière ;

Le faible niveau d’équipements et de formation des aviculteurs ; l’inexistence d’une politique d’assurance des fermes avicoles.

1.3.4 Elevage de poulets de chair au Bénin

Au Bénin, l’élevage de poulets de chair a connu un moindre développement à cause des importations massives de viande et d’abats de volaille. Il s’agit d’une activité saisonnière se développant autour des grands centres urbains du sud- Bénin. La période visée est surtout celle des fêtes de fin d’année où la demande est très forte (Agoli-Agbo et al., 2005).

1.3.4.1 Infrastructures et matériel d’élevage de poulet de chair.

Le bâtiment d’élevage en milieu tropical est de type californien entièrement grillagé avec un muret de 40 cm de hauteur et orienté perpendiculairement aux vents dominants. Un bon poulailler doit permettre la protection des animaux contre les intempéries (vents, pluies, chaleur, fraîcheur) et contre les prédateurs

; un nettoyage facile et une bonne aération. Les dimensions sont déterminées

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en fonction de la densité. En élevage de poulet de chair, la densité au stade démarrage est de 30 à 50 sujets/m² puis de 10 sujets/m2 au stade finition. Il convient de veiller à ce que le bâtiment ne soit pas trop large (10 m au maximum) afin de garantir une bonne aération (Dayon et Arbelot, 1997). La toiture doit être formée d’une double pente de 30 à 40% et munie d’un lanterneau. Des auvents d’un mètre et demi doivent être prévus afin de limiter les entrées de pluie et de rayons solaires. Le matériel utilisé peut être en feuilles de tôle, en tuile ou en chaume. Le sol doit être de préférence cimenté pour un nettoyage et une désinfection faciles. Une légère pente vers les côtés du bâtiment pourra permettre une évacuation aisée des eaux de lavage. Le sol est recouvert de copeaux de bois secs d’une épaisseur de 15 cm. Le matériel d’élevage est constitué de mangeoires et d’abreuvoirs. Il convient de noter que ces équipements doivent être en nombre suffisant pour permettre une bonne production. Il existe deux types de mangeoires : les mangeoires linéaires (2,5 cm/sujet) et les trémies (1/40 sujets). Quant aux abreuvoirs, ils ont la forme siphoïde à raison d’un abreuvoir pour 60 sujets.

1.3.4.2 Alimentation du poulet de chair

L’alimentation occupe une place importante dans le coût de production des poulets. Elle représente à elle seule, environ les deux tiers des dépenses totales.

La réussite d’un élevage de poulets de chair nécessite un aliment bien équilibré avec des matières premières de bonne qualité.

Besoins du poulet de chair en eau L’eau représente le constituant principal de l’animal, près de 75% à l’éclosion et 55% à l’âge adulte. Elle joue un rôle essentiel dans l’absorption des nutriments et l’élimination des matières toxiques. Elle intervient aussi dans la régulation de la température corporelle de l’oiseau élevé dans un environnement chaud. Elle doit être de bonne qualité et ne doit jamais manquer dans les abreuvoirs. De plus, il convient d’assurer une disponibilité

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acceptable de l’eau. Pour cela, le nombre de points d’abreuvement doit être en adéquation avec le nombre de poulets présents (Magnin et Bouvarel, 2011).

Selon Jaovelo (2007), la consommation d’aliment est conditionnée par celle de l’eau ; une sous-alimentation en eau provoque une baisse de la consommation alimentaire et la réduction du gain de poids. La consommation d’eau augmente avec l’âge, le type de production et la température ambiante du poulailler (Bastianelli et Rudeaux, 2003).

Besoins en énergie

Les besoins énergétiques chez les poulets se résument à l’énergie nécessaire au niveau cellulaire pour le fonctionnement de l’organisme. Ce fonctionnement correspond à la fabrication de nouveaux constituants (anabolisme) et à la destruction et l’élimination de déchets (catabolisme). On distingue deux types de besoins en énergie chez les poulets :

Besoins d’entretien : énergie nécessaire au fonctionnement normal de l’organisme et au maintien de la température du corps ;

Besoins de production : énergie nécessaire à l’élaboration des produits, les œufs pour les pondeuses et les muscles pour les poulets de chair.

Un apport suffisant en énergie permet aux poulets de couvrir les besoins ci-dessus cités. La croissance du poulet de chair est d’autant plus rapide que l’apport quotidien d’énergie métabolisable est élevé. L’énergie métabolisable désigne la portion de l’ingéré alimentaire dont dispose le poulet pour produire de la chair en vue de la conservation de ses fonctions vitales et sa température (Smith, 1992). Si l’énergie métabolisable (EM) de la ration est insuffisante, l’animal doit puiser dans ses réserves. Ceci entraîne un amaigrissement et une baisse voire un arrêt de la production. Les besoins en énergie métabolisable sont présentés dans le tableau 1.

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Tableau 1: Besoins alimentaires des poulets de chair

Besoins Démarrage

(jour 1 à jour 28)

Croissance

(Jour 29 à l’abattage) Énergie Métabolisable

(Kcal/kg d’aliment)

2900-3100 2900-3100

Protéine brute (%) 20-22 18-21

Lysine (%) 1-1,2 0,8-1

Méthionine (%) 0,4-0,5 0,4-0,5

Calcium (%) 0,9-1,2 0,8-1

Phosphore (%) 0,3-0,45 0,3-0,45

Sodium (%) 0,2-0,3 0,2-0,3

Vit. A ( UI/kg ) 12 000 10 000

Vit. D3 (UI/kg) 2 000 1 500

Vit. K3 (ppm) 2,5 2

Source : Dayon et Arbelot (1997) ; Bastianelli et Rudeaux (2003)

Besoins en protéines

Les protéines sont les principaux constituants des productions avicoles des muscles du poulet de chair. Selon Rékhis (2002), les 20% à 25% de la carcasse dégraissée de la volaille sont formés de protéines. Un apport abondant et continu de protéines est nécessaire à la croissance du poulet de chair pour entretenir et développer ses tissus et ainsi donc pour la production de viande pour laquelle il est élevé (Abdelouahab, 2008). Les protéines sont constituées d’un assemblage d’acides aminés. Une fois ingérées, ces protéines sont dégradées dans le tube digestif de l’oiseau en acides aminés qui serviront à la fabrication du muscle chez le poulet de chair. Certains acides aminés ne peuvent pas être produits par l’organisme et devront donc être apportés par l’aliment. Ces acides aminés, appelés « acides aminés essentiels », sont principalement la lysine et la méthionine. Leur carence entraîne le retard de croissance et des chutes de ponte

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chez les poules pondeuses (Dayon et Arbelot, 1997). Les besoins en protéines et en acides aminés sont présentés dans le tableau 2. Il est à noter qu’il existe un équilibre entre la teneur en énergie et en protéine de l’aliment. L’augmentation de la teneur d’énergie de la ration entraîne une diminution de la quantité d’aliment ingéré. Ainsi, l’augmentation de la quantité d’énergie de la ration doit s’accompagner d’une augmentation de sa concentration en protéines et en acides aminés, mais aussi celle des minéraux, oligo-éléments et vitamines (Jaovelo, 2007). Ceci permettra au poulet de couvrir ses besoins alimentaires lorsque la ration est très énergétique.

Besoins en minéraux et en vitamines

Les besoins en minéraux et en vitamines ont été présentés dans le tableau 2. Les minéraux sont classés en fonction de l’importance de leurs besoins dans l’organisme, en macroéléments ou minéraux majeurs comme le calcium, le phosphore, le potassium et le sodium et en oligoéléments ou minéraux mineurs tels que le fer, le cuivre, le zinc et le sélénium (Atakoun, 2012). Les minéraux les plus importants sont le calcium et le phosphore, constituants essentiels du tissu osseux. Ils sont responsables d’une bonne ossification et interviennent dans la formation de la coquille d’œuf. Chez les poulets de chair à croissance rapide, une bonne minéralisation du squelette est nécessaire pour éviter les problèmes de boiterie ou de déformation osseuse (Dayon et Arbelot, 1997). Etant donné que ces minéraux sont présents en très faible quantité dans les matières premières d’origine végétale, leur apport est assuré par les ressources riches en minéraux tels que les coquilles d’huître. En aviculture, les besoins en sodium sont apportés par le sel de cuisine (chlorure de sodium). Selon Dayon et Arbelot (1997), un manque de sel dans la ration peut entraîner un cannibalisme très grave pouvant être à la base d’une mortalité importante. L’excès de sel se traduit par une augmentation de consommation d’eau qui entraîne une accélération du transit intestinal provoquant une diarrhée très liquide. Ce liquide contient des particules

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d’aliment non digérées. Selon Atakoun (2012), les vitamines jouent un rôle essentiel dans les réactions biochimiques et enzymatiques de l’organisme. Elles sont souvent apportées dans l’alimentation sous forme de compléments minéraux- vitaminés (CMV) ou prémix.

1.3.4.3 Pathologies

Les oiseaux peuvent souffrir de plusieurs pathologies parmi lesquelles on peut citer : la maladie de Newcastle ; la maladie de Gumboro ; la variole aviaire ; le choléra ou pasteurellose ; la pullorose ou salmonellose des poussins ; la typhose ou salmonellose des adultes ; la coccidiose ; la bronchite infectieuse ; le coryza infectieux ; les parasitoses internes (ascaridiose, hétérakidiose, capillariose, téniose, symgamose…) et les parasitoses externes avec les problèmes de gales.

1.3.4.4 Mesures hygiénico- sanitaires

Le respect des mesures hygiénico-sanitaires est obligatoire dans une ferme d’élevage avicole. Elles comprennent les mesures permanentes et celles temporaires.

1.3.4.4.1 Mesures hygiénico-sanitaires temporaires

Elles comprennent la désinfection ; la dératisation ; la désinsectisation et le vide sanitaire.

*La désinfection : dans la ferme avicole, elle consiste à empêcher l’installation des germes microbiens dans le milieu d’élevage et/ou sur le matériel d’élevage (mangeoires et abreuvoirs). Elle consiste également à anéantir le germe microbien au cas où il serait déjà installé. A ce titre, il existe des désinfectants qui ne sont qu’en réalité des produits chimiques qui peuvent avoir des actions polyvalentes donc bactéricides, virucides et fongicides. Ex : Le Virkon®.

*La dératisation : elle consiste à éliminer les rats considérés comme des vecteurs capables de propager, de disséminer les agents étiologiques responsables de nombreuses pathologies aviaires. Il existe de nombreux raticides qui sont utilisés

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pour les besoins de la cause, mais il faut faire attention pour ne pas contaminer les aliments stockés dans le magasin.

*La désinsectisation : elle lutte contre les parasites externes, véritables fléaux dans les centres avicoles. Comme désinsectisant, on utilise par exemple le Carbalap 1 sachet de 100 g dans 15 l d’eau.

*Le vide sanitaire : il consiste à laisser le poulailler vide pendant une période d’au moins de 2 semaines à partir du jour de désinfection, en cas d’épidémie il faut allonger le temps de vide-sanitaire.

1.3.4.4.2 Mesures hygiénico-sanitaires permanentes

Elles viennent en appui aux mesures hygiénico-sanitaires temporaires et recensent les règles comportementales à observer pour éviter les épidémies dans les centres d’élevage. Les conditions d’allotements des oiseaux, le respect de la loi de « tous dedans, tous dehors » ; le respect d’une seule production de même que le respect de certaines règles comme : éviter les visites intempestives ; munir le poulailler de pédiluve renouvelable ; ne jamais loger les jeunes sous le vent des adultes ; ne pas installer les magasins sous le vent des bâtiments d’élevage sont donc des exemples de mesures hygiénico-sanitaires temporaires.

1.3.4.5 Prophylaxie vaccinale

La vaccination permet la protection des animaux contre diverses pathologies grâce à l’apport d’antigène (microbes vivants atténués ou inactivés) qui va induire la fabrication d’anticorps contre la pathologie ciblée ; ainsi la vaccination n’implique pas toujours l’immunisation. En principe l’objectif visé par la vaccination est d’immuniser l’animal, il y a donc des précautions à prendre à cet effet. Précaution à prendre pour induire une immunité de la vaccination :

 bien conserver le vaccin entre +2°C et +8°C ;

 ne pas acheter des vaccins hors date d’utilisation (périmé) ;

 transporter le vaccin dans une glacière munie de glaces ;

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 n’utiliser que de l’eau potable sans désinfectant (ne jamais utiliser l’eau du robinet) ;

 bien assoiffer les oiseaux avant la vaccination ;

 bien disposer les abreuvoirs en nombre suffisant pour la vaccination ;

 ne jamais vacciner les sujets malades, ni les immuno- déprimés (Dougnon, 2017)

1.3.5 Description du poulet de chair Ross 308 1.3.5.1 Caractéristiques et insuffisances

Les poulets de chairs Ross 308 ont une croissance plus rapide que les autres poulets de chairs. Cette croissance est plus observée à partir du 30ème jour où les sujets consomment plus et ont un indice de consommation élevé. En pratique, cela a l’avantage d’accroître sa résistance, en réduisant sa sensibilité aux ascites et les problèmes de pattes. Les systèmes de gestion, qui limitent une croissance précoce, causent chez le poulet de chair Ross 308 une réduction du poids à 21 jours qui est sensiblement supérieure, comme l’on pouvait s’y attendre compte tenu de sa prédisposition génétique. Une croissance précoce limitée a également pour effet une détérioration de l’uniformité. La période de croissance du poulet de chair Ross 308 est de 30 à 40 jours, environ 10 à 15 % supérieure aux autres races. Il convient donc d’utiliser au mieux ce potentiel de croissance. (Avigen, 2014)

Soins des poussins de 0 – 7 jours

Un bon climat stable doit être mis en place au moins 24 heures avant l’arrivée des poussins. Il est important d’obtenir une température de 32° C, une humidité relative de 40 à 65 % et une température du sol de 28 à 30° C. Assurer une ventilation minimum de 1 m3/kg de poids vif/heure dès le premier jour. Réduire la température de 0,5 à 1,0°C chaque jour, pour obtenir 27°C a 7 jours. Donner l’aliment et l’eau à volonté avec une distribution idéale et un éclairage de 20 lux minimum. Utiliser une aliment (pré-) démarrage facile à digérer, des granules fins

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ou du grain grossièrement moulu. Dès le premier jour, contrôler la consommation d’aliment et d’eau tout en surveillant le nombre de poussins déshydratés (Avigen, 2014).

Période de 7-21 jours

La température cible après 21 jours est de 22ºC. Réduisez l’éclairage, de 20 lux au plus, lorsque nécessaire selon l’activité des poussins. Contrôlez quotidiennement l’absorption d’aliment et d’eau. Stimulez la prise d’aliment en se focalisant sur les poussins en train de se nourrir, en rajoutant de l’aliment dans les mangeoires illuminées, en utilisant un programme de lumière stimulante.

Période après 21 jours – Fin de la période de croissance

Il faut optimiser la ventilation pour limiter l’intensification de la chaleur parmi les poussins, afin de prévenir un déclin de leur alimentation (Avigen, 2014).

1.4 Généralités sur Escherichia coli 1.4.1 Définition

Escherichia coli est une bactérie gram négative (-) qui se trouve couramment dans le tractus gastro-intestinal des animaux à sang chaud. En raison de sa prévalence élevée dans le tractus gastro-intestinal et dans les fèces. E. coli est un indicateur privilégié de la contamination fécale lors de l’évaluation de la sécurité des aliments et de l’eau. La plupart des E. coli sont des organismes commensaux inoffensifs lorsqu’ils sont contenus dans leur habitat naturel intestinal.

1.4.2 Les différentes formes Escherichia coli chez les animaux

Plusieurs souches d’E. coli sont des agents pathogènes gastro-intestinaux dangereux pour les jeunes animaux d’élevage. Les E. coli pathogènes se distinguent des autres E. coli par leur capacité à causer des maladies à travers des mécanismes génétiquement contrôlés tels que la production de toxines, l’adhérence et l’invasion des cellules hôtes, l’interférence avec le métabolisme cellulaire et la destruction des tissus. Les E. coli pathogènes sont affectés à six groupes ou pathotypes, basés sur les mécanismes communs de pathogénicité et

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les syndromes cliniques : les E. coli producteurs de Shigatoxines, les E. coli entérohémorragiques (ECEH), les E. coli entérotoxinogéniques (ECET), les E.

coli entéroinvasifs (ECEI), les E. coli entéropathogènes (ECEP), les E. coli entéro-aggrégatifs (ECEA ou ECEAgg) et les E. coli à adhésion diffuse (ECAD).

Voici les principales caractéristiques et les distinctions entre les six pathotypes :

 Les shigatoxines engendrent des symptômes qui vont de la diarrhée légère à la diarrhée hémorragique grave. Les shigatoxines produisent des cytotoxines (en raison de leur similitude avec la toxine de Shigella dysenteriae). Jusqu’à 10 pour cent des cas peuvent développer d’urémie potentiellement mortel (ECDC, 2011).

 Les ECEH constituent un sous-ensemble des shigatoxines généralement associé à une diarrhée hémorragique et une urémie. Les ECEH et les ECEP provoquent des modifications dans les cellules épithéliales intestinales appelées lésions effaçantes et attachantes. Les shigatoxines/ ECEH sont véhiculées de façon asymptomatique par des animaux sains tels que les bovins, les moutons, les chèvres et les animaux sauvages (WHO, 2005).

 Les ECET provoquent généralement une diarrhée aqueuse chez les jeunes sujets. Les ECET s’attachent à l’intestin grêle par l’intermédiaire des antigènes de facteur de colonisation et produisent des entérotoxines qui sont similaires à la toxine de Vibrio cholerae et sont soit des toxines thermostables (TS) codées par un plasmide soit des toxines thermolabiles (TL) codées par l’ADN chromosomique. Ces entérotoxines et leurs variantes respectives perturbent l’équilibre du chlorure de sodium dans l’intestin, ce qui entraîne une diarrhée aqueuse abondante.

 Les ECEI pénètrent et se propagent dans les cellules intestinales en détruisant un grand nombre de cellules et en provoquant une diarrhée modérée à hémorragique similaire à la dysenterie.

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 Les ECEP provoquent une diarrhée aqueuse profuse et parfois hémorragique. Les ECEP adhèrent à l’épithélium intestinal en perturbant la fonction cellulaire. La pathologie est associée à la production de lésions effaçantes et attachantes similaires à celles des ECEH.

 Les ECEAgg sont à l’origine d’une diarrhée aqueuse et mucoïde. Les ECEAgg s’attachent aux cellules de culture tissulaire en s’y aggrégeant de manière caractéristique. Des toxines thermostables entéro-aggrégatives codées par un plasmide (EAST1) peuvent contribuer aux symptômes diarrhéiques.

 Les ECAD sont moins bien définis et provoquent de la diarrhée chez les animaux. Les ECAD se distinguent des ECEP et ECEAgg par leur adhérence diffuse aux cellules de culture tissulaire.

1.4.3 Les différentes formes Escherichia coli chez les poulets

Les colibacilles considérés comme bactéries pathogènes secondaires « agent de surinfection » (Nakamura et al.,1992) restent la principale cause d’énormes pertes économiques en élevage aviaire (Edens et al., 1997). La fréquence des infections bactériennes à Escherichia coli place cette pathologie à la tête de la liste des pathologies dominantes en élevage avicole, essentiellement celui du poulet de chair(Zahraei-Salehi et al., 2006) surtout avec l’émergence de nouveaux sérotypes « non typable »(Edens et al., 1997) à cote des sérotypes déjà identifiés comme hautement pathogènes pour l’espèces (O1K1, O2K1, O78K80), ainsi que d’autres sérotypes représentés de manière significative(O8 ,O5 ,O18 ,O35 ,O88 ,O109 ,O115, et O116 ) (Dho-Moulin et Fairbrother, 1999 ). Les souches d’Escherichia coli pathogènes aviaires (APEC) font partie du groupe pathogène extra-intestinal (ExPEC), qui est associé aux infections respiratoires et à la septicémie chez la volaille (Caza et al., 2008). Ces souches présentent de plus en plus de problèmes d’antibiorésistance (Miranda et al., 2008). Ces APEC sont des bacilles à extrémité arrondie, asporulés, gram négatif, mobiles, aérobies

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appartenant à la famille des Enterobacteriacae, genre Escherichia qui pendant très longtemps ne renfermait qu’une seule espèce E. coli à laquelle sont venues s’ajouter d’autres espèces selon (Miranda et al., 2008).

1.4.4 Les maladies causées par Escherichia coli chez la volaille

Cette bactérie cause beaucoup de maladies parmi lesquelles on peut citer :

Mortalité embryonnaire et du jeune poussin

C’est une infection du sac vitellin se traduisant par une omphalite. La mort survient juste avant l’éclosion lorsqu’il s’agit d’une mortalité embryonnaire et sur les poussins âgés de moins d’une semaine. Si les animaux échappent à la mort, la réduction du gain moyen quotidien reste la seule manifestation (Jordan et Pattison, 1996).

Septicémie et complexe respiratoire chronique

Ce sont des maladies observées chez des oiseaux âgés de plus de deux semaines avec des pertes économiques importantes vers 4-6 semaines (Dho-Moulin et Fairbrother, 1999). C’est l’expression principale de la pathologie colibacillaire avec un taux de mortalité pouvant atteindre 30-50% mais les pertes économiques les plus significatives sont dues aux saisies d’abattoir et la forte réduction de la croissance (Yogaratnam,1995).

Maladie de la tête enflée

La cellulite périorbitaire est une infection à Escherichia coli qui est le plus souvent une infection secondaire causée par des agents prédisposant généralement viraux ou suite à des agressions chimiques « taux d’ammoniac élevé » (White et al., 1990).

Maladie génitale

L’ovaro-salpingite est d’évolution le plus souvent chronique, faisant suite à une atteinte du sac arien abdominal gauche « propagation par conguité » (Gross, 1994).

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Dermatite nécrotique

C’est une cellulite de la région abdominale ventrale et sous les cuisses motivant d’importants saisies aux abattoirs.

1.5 Généralités sur Avémix ® Plus

Figure 1:Avémix ® Plus

1.5.1 Composition qualitative et quantitative

Un gramme de ce produit contient des substances actives : Sulfaméthoxypyridazine ... 116,2mg

Triméthoprime ... 25,0 mg 1.5.2 Forme pharmaceutique

L’Avemix Plus® est présenté sous forme de poudre orale.

1.5.3 Informations cliniques

Indications d'utilisation en spécifiant les espèces cibles

L’Avémix® Plus est utilisé pour le traitement des infections gastro-intestinales à germes sensibles au triméthoprime et à la sulfaméthoxypyridazine chez les veaux, agneaux, poulains, porcelets, lapins et volailles.

Contre-indications

L'utilisation de l’Avémix® Plusest contre-indiquée lors d’une insuffisance rénale ou hépatique sévères, une déshydratation, une gestation, une hypersensibilité à l'un des principes actifs ou à l'un des excipients.

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1.5.4 Précaution particulière d'emploi

Précaution particulière d'emploi chez l'animal

Il est d’importance d’assurer un contrôle hématologique périodique en cas de

traitement prolongé.

1.5.5 Effets indésirables (fréquence et gravité)

Lors d'un traitement prolongé, une inhibition de la synthèse des hormones thyroïdiennes peut être observée.

1.5.6 Interactions médicamenteuses et autres formes d'interactions

La sulfaméthoxypyridazine est très fortement liée aux protéines plasmatiques et peut modifier la fraction libre des autres produits se liant à ces protéines tels que la phénylbutazone, les diurétiques thiazidiques et les salicylés par exemple.

1.5.7 Posologie et voie d'administration

Voie orale :5 mg de triméthoprime et 23,24 mg de sulfaméthoxypyridazine par kg de poids vif par jour pendant 3 à 5 jours, soit 50 g pour 250 kg de poids vif. Ceci est présenté dans le tableau 2.

Tableau 2 : Posologie et voie d'administration

Temps de traitement DOSES DE POUDRE Pendant 3 à 5 jours 15 g pour 10 litres

d'eau de boisson (Volaille-Lapins)

10 g pour 50 kg de poids vif (Toutes Espèces)

Temps d'attente

Le délai d’attente est le même pour toutes les espèces. Apres utilisation d’Avémix® Plus, il faut attendre 12 jours avant de consommer les produits tels que : la viande et abats.

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1.5.8 Propriétés pharmacologiques et pharmacodynamiques

Groupe pharmaco-thérapeutique : Anti-infectieux à usage systémique, association de sulfamide et de triméthoprime. Code ATC-vét : QJ01EW15. Le produit est l'association de deux antibactériens : le triméthoprime et la sulfaméthoxypyridazine.

La sulfaméthoxypyridazine est un antibiotique de la famille des sulfamides à longue durée d'action et à spectre d'activité très large qui présente également des propriétés anticoccidiennes. Il agit comme inhibiteur compétitif de l'acide para-amino benzoïque (P.A.B) et entrave ainsi la synthèse de l'acide folique, indispensable au développement des bactéries. La bactérie ne pourra plus répliquer son chromosome, ni réaliser ses synthèses protéiques, phénomènes assurant normalement sa survie et sa multiplication. Le spectre d'activité théorique s'étend à la fois aux germes Gram positif (Staphylococcus, Listeria...) et aux germes Gram négatif (Escherichia coli, Salmonella, Proteus, Entérobactérie, Bordetella ...). Le triméthoprime est une di- amino-pyrimidine. L'absence de cette dernière provoque un arrêt de la synthèse de la méthionine et des bases puriques et pyrimidiques entrant dans la composition des acides nucléiques. Il est actif contre les streptocoques et la plupart des bactéries Gram négatif. Alors que chaque substance prise isolément est bactériostatique, leur association synergique génère un effet bactéricide.

1.5.9 Caractéristiques pharmacocinétiques

L'absorption rapide de la sulfaméthoxypyridazine permet l'obtention de concentrations sanguines et tissulaires élevées. Sa demi-vie d'élimination est lente. Le triméthoprime est très vite absorbé à partir du tractus gastro-intestinal. La liaison aux protéines plasmatiques varie légèrement en fonction des espèces, mais pour toutes, la distribution est élevée et rapide. Le triméthoprime est éliminé principalement dans les urines sous forme inchangée ou de métabolites.

1.5.10 Informations pharmaceutiques

Le principal excipient est le lactose monohydrate. La durée de conservation du médicament tel que conditionné pour la vente est de 3 ans. (Vétoquinol, 2012).

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1.6 Généralités sur Gingembre

1.6.1 Classification et principaux caractères de Zingiber officinale Roscoe Encore appelé « do-tè » en fon, le gingembre est une plante tropicale herbacée vivace poussant dans les régions ensoleillées et humides, se dressant sur une tige de 1,50 m en moyenne, mais pouvant atteindre 3 m de haut (figure 2).

Figure 2: Plante de Zingiber officinale Roscoe (Gigon, 2012)

La partie souterraine utilisée est le rhizome. Celui-ci se divise dans un seul plan et est constitué de tubercules globuleux ramifiés. La peau du rhizome est beige pâle et sa chair est jaune pâle juteuse ; l’odeur est aromatique avec une saveur chaude et piquante (Gigon, 2012). Les rhizomes sont récoltés après 9 à 10 mois (Faivre et al., 2006).

La classification botanique du gingembre se présente comme suit : Règne : Plantae

Sous-règne : Tracheobionta Division : Magnoliophyta Classe : Liliopsida

Ordre : Zingiberales Famille : Zingiberaceae Genre : Zingiber

Espèce Zingiber officinale Roscoe

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