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L · activité économique est fortement marquée dans la zone par l'absence de moyens de transport. Les sources principales de revenus sont

- dans Je canton Lacs du Sud (Moyen Ogooué) la pêche, l'exploitation forestière (coupes familiales) et

r

agriculture vivrière

- dans les cantons Doubanga et Dourembo (Ngounié) : la chasse et l'agriculture vivrière. Les coupes familiales bien que faisant l'objet d'une forte demande n'ont pas été attribuées depuis environ 5 ans.

* La pêche

La pêche continentale artisanale est une activité traditionnelle dans le canton des Lacs du Sud. Elle est pratiquée sous différentes formes dans tous les villages de la zone. Elle constitue la principale source de revenus au moins en saison sèche.

L · activité est organisée au sein du ménage : le couple et ses grands enfants, pêchent ensemble. Il n · existe pas de groupement de pêcheurs : néanmoins au niveau de la commercialisation du produit, on note l'organisation informelle de filière. Dans un village, à l'exemple de NENGUE NTOGOLO, les pêcheurs confient chaque jour à deux d'entre eux le produit de leur pêche pour le vendre sur le marché à Lambaréné.

Dans un autre village, ALONHA, un fils du village possédant trois pirogues à moteur, collecte tous les matins. le poisson des pêcheurs du Lac EZANGA pour le vendre sur le marché de Lambaréné. De retour, il doit verser à chaque pêcheur le montant prévu au départ, même si. comme c'est le cas maintenant, il a une mévente. ONF - CIRAD-Forêt

Les difficultés et blocages rencontrés sont principalement

• absence d'infrastructure de conservation dans toute la province ( chambre froide, fabrique de glaces etc) • insuffisance des moyens matériels (moteur hors bord, filets, pirogue)

. absence de crédit de proximité et inaccessibilité du crédit bancaire ;

• inorganisation de la commercialisation du poisson et étroitesse du marché urbain de Lambaréné.

D'après les vendeurs de poisson rencontrés au marché de Lambaréné, l'accès au crédit permettrait l'acquisition d'un véhicule afin de diversifier les points de vente dans la ville de Lambaréné et de conquérir le marché de la Ngounié, province voisine.

La pêche continentale se prolonge par le fumage de poisson, notamment pendant la saison sèche beaucoup plus propice à cette activité.

* Le fumage de poisson

Le travail est organisé de manière artisanale. Le fumage se fait sur des fumoirs fabriqués par les villageois eux mêmes, ces fumoirs sont alimentés et entretenus par du bois de chauffe.

Pendant la saison sèche, le fumage se fait en plein air et donne lieu à l'établissement de campements sur les rives des lacs et de !'Ogooué.

Deux canaux sont utilisés pour la vente du produit. Le producteur se rend lui même sur le marché de la ville et vend son produit.

Cette stratégie de vente ne permet pas d'écouler des quantités importantes. Aussi les producteurs préfèrent-ils recevoir la visite de commerçants de la ville (généralement des femmes camerounaises) qui viennent acheter sur place en " gros ".

Les difficultés rencontrées tiennent essentiellement au matériel rudimentaire utilisé et à l'absence de moyen de transport permettant d'écouler plus facilement le produit.

Utilisation des revenus tirés de la pêche et du fumage de poisson • achat de coupes familiales

. équipement et démarrage de l'exploitation forestière par coupe familiale . amélioration de l'habitat

. ameublement et équipement en petit électro ménager.

* L'exploitation forestière

L'exploitation forestière par le biais des coupes familiales est une source de revenus monétaires substantiels pour les hommes.

Dans la totalité des villages visités, les populations ont exprimé leur désapprobation de la mesure de suspension de la délivrance des coupes familiales qui avait été prise en 1998.

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a) Organisation du travail Diverses modalités existent :

- l'attributaire du permis recrute 4 à 5 " coupeurs de bois " dans la famille ou dans le village

- l'attributaire du permis s'associe à un autre villageois qui a les moyens financiers et/ou matériels et ils recrutent des " coupeurs de bois "

- l'attributaire contacte un exploitant forestier à qui il sous-traite l'abattage, et/ou le débardage, selon la distance de la coupe à l'eau.

L'organisation du travail montre une expérience de travail en équipe, en association, en réseau, en filière. Ce qui rend possible la gestion commune des " forêts communautaires ".

Les techniques utilisées par les villageois sont : tronçonnage de l'arbre, débardage au tire fort , roulage et mise à l'eau au « rnirombeau ».

b) Les moyens matériels

- tronçonneuse

- tire fort

- petits rondins de bois (rnirombeau). c) Description des travaux

- préparation de la place d'abattage, de la piste de débardage et de roulage. - abattage de l'arbre

- débardage au tire fort - roulage

- constitution de ramettes

d) - Temps de travail pour une exploitation en régie

2 à 3 jours pour une bille moyenne se trouvant à moins de 300 m du bord de l'eau. 6 mois pour 30 billes.

e) - Calendrier de travail

Pendant la saison des pluies quand les eaux sont hautes et abondantes car le roulage et le transport sont plus faciles.

f) - Contraintes et blocages rencontrés - difficultés d'acquisition de coupes familiales - difficultés d'acquisition de moyens matériels

- coûts prohibitifs des moyens matériels

- inaccessibilité des crédits bancaires

- lenteur et complexité des procédures de règlement de la SNBG.

g) - Résultats

- Faible productivité du travail

- 1 coupe familiale permet d'obtenir au maximum 2 ramettes (50 billes / ramette) qui sont vendues à la SNBG, soit départ mouillage, soit rendues Port-Gentil, via le remorqueur d'un exploitant.

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Sur les ramettes livrées à la SNBG , une proportion de 20 % à 40 % de billes sont refusées (diamètre insuffisant, mauvaise conformation).

Les revenus tirés d'une coupe familiale de 100 pieds d'Okoumé varient de 2 à 6 millions en fonction du niveau de sous traitance.

- Pas de tontine villageoise. h) -Utilisation des revenus

L'argent gagné sert à acheter un moteur, une pirogue, des trémails pour faire la pêche. * La chasse

La chasse est uniquement pratiquée par les hommes et individuellement, notamment dans la partie sud de la zone du projet.

L'enquête socio-économique cherchera à mettre en évidence les lieux de chasse, les espèces chassées, les lieux d'approvisionnement, les moyens utilisés pour l'écoulement du produit, les alternatives réalistes dans la zone pour diminuer l'impact de la chasse commerciale sur la faune.

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Activités agricoles

Comme dans toute la région, les ruraux pratiquent une agriculture familiale de subsistance sur brûlis (moins de l ha en culture par famille nucléaire) à base de manioc (très dominant) banane plantain, taros et patate douce : les femmes des villages les plus proches des chantiers forestiers approvisionnent ceux-ci en « bâtons » de manioc préparé ; enfin, les Eshira de Sika et Massana nous ont déclaré faire quelques cultures destinées à la vente sur Port-Gentil (bananes plantain) mais être fortement handicapés par le manque de pirogues pour atteindre les lagunes et la ville.

L'enquête socio-économique devra déterminer les surfaces cultivées, les lieux de culture et l'utilisation des revenus.

- Droits fonciers et tenure foncière

Quels sont ces droits ?

L·examen de la tenure foncière nous permettra d'apporter une réponse à cette question.

La tenure foncière qui définit les règles d'appropriation, de gestion et de cession du patrimoine foncier permet la réglementation des prérogatives qui naissent de l'appropriation et de l'utilisation de la terre.

En tant que fait social total, les droits fonciers coutumiers ne se réduisent pas à cette seule réglementation, ils s'organisent autour d'une multitude de rapports qui ne sont pas nécessairement juridiques. Ces rapports sont de trois ordres : les rapports de l'homme au sacré par la médiation de la terre, les rapports de l'homme aux différents groupes sociaux dont il est membre et qui définissent son statut juridique, social et les rapports de l'homme à la terre en tant que moyen de production. Ce sont ces rapports qui, à travers leurs interactions réciproques, définissent les droits fonciers coutumiers et en constituent l'objet.

Les règles d'appropriation

Les normes développées par les populations gabonaises pour réguler l'appropriation de la terre (droit à raccès, droit à l'occupation) semblent être au moins au nombre de cinq à savoir

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- la première occupation ; - l'alliance ;

- la conquête ;

- l'adoption et l'intégration au lignage. Ces règles sont repérables à trois niveaux - au niveau du village ;

- au niveau di lignage - au niveau de l'individu