• Aucun résultat trouvé

132

© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction communication

■ LE POSTE

Activités principales

Compréhension du comportement et de l’environnement du client

• S’approprier la stratégie de communication de l’annon-ceur, cerner la problématique relative à la campagne que souhaite lancer le client.

• Échanger avec le chef de publicité et le directeur de clien-tèle sur la faisabilité des objectifs de communication.

• Étudier le positionnement des produits ou des services concernés par la campagne de communication.

• Analyser et connaître l’environnement concurrentiel, identifier les pratiques du marché en matière de plan de communication.

• Cerner la typologie clients visée par l’annonceur (CSP, sexe, âge, localisation géographique, style de vie…).

• Formaliser les différents objectifs de communication, en termes de public visé et de retombées médiatiques sou-haitées.

• Cadrer le champ des études de marché et de panel, qui feront émerger le plan médias.

• Reprendre l’historique des précédentes campagnes et apprécier les résultats escomptés (mesure des retombées médiatiques et/ou commerciales sur le consommateur final).

• Organiser et préparer les différentes étapes de l’étude à mener, dans le respect des délais.

Réalisation d’études quantitatives et qualitatives

• Définir les critères quantitatifs et qualitatifs pour étudier les futurs résultats de l’étude.

• Déterminer les médias (TV, presse, radio, affichage, Inter-net, mobile…) à inclure dans le champ de l’étude.

• Choisir les outils et les sources d’information pour réaliser l’étude, tels que les panels, les études statistiques, les témoignages et les cercles de consommateurs, les enquê-tes de satisfaction…

• Mener des recherches documentaires sur les caractéristi-ques de l’audience de chaque support étudié.

• Évaluer l’adéquation de l’audience de chaque support avec la segmentation client définie par l’annonceur.

• Estimer le retour sur investissement possible par support, en comparant la qualité et la taille de l’audience aux tarifs.

• Étudier les différents formats publicitaires proposés par les supports envisagés (qualité de l’emplacement, coût des espaces publicitaires…).

• Proposer des sélections de produits de communication (taille et emplacement sur le support) qui permettront à

la marque de maximiser les retombées de la campagne (en termes de ventes ou d’image).

• Échanger avec l’acheteur médias, pour avoir des précisions quant à la facilité ou à la difficulté de négocier les tarifs avec certains supports.

Formulation de recommandations stratégiques

• Construire le plan médias, en conciliant les objectifs de la campagne et les contraintes budgétaires et de délais (par exemple, une campagne portant sur le lancement d’un nouveau produit devra être synchronisée avec la date de commercialisation de l’offre en magasin).

• Rédiger et présenter le plan médias qui définit précisé-ment le déploieprécisé-ment de la campagne publicitaire en ter-mes de support, de durée et de fréquence de diffusion.

• Proposer une évolution des objectifs de communication initiaux ; optimiser et conseiller une nouvelle répartition des investissements médias entre les différents supports.

• Accompagner le directeur de clientèle pendant la présen-tation pour étayer le plan médias.

• Suivre les résultats générés par les différents moyens de communication, recommander des ajustements pour opti-miser le retour sur investissement de la campagne publi-citaire.

• Assurer en permanence une veille de marché ; suivre l’évo-lution du positionnement de chaque acteur médias, l’avè-nement de nouveaux produits publicitaires (tels que le format vidéo), la parution d’un nouveau support, la hausse ou la baisse des prix…

Activités éventuelles

Le média planner peut piloter des prestataires externes, par exemple des instituts d’études ou des éditeurs de solutions statistiques. Il peut être force de proposition dans le choix des prestataires en organisant une compétition et en dépouillant les réponses à appel d’offres. Il sera, au quoti-dien, l’un de leurs interlocuteurs privilégiés.

Il peut être également sollicité dans l’organisation et la pro-fessionnalisation du service : mettre en place de nouveaux indicateurs de suivi de marché, implémenter un nouvel outil de mesure et former les utilisateurs, définir et déployer une méthodologie d’étude…

Variabilité des activités

Le champ d’action du médiaplanner varie en fonction de plusieurs critères.

M ÉDIA PLANNER

• Le domaine de compétences du cadre

Lorsqu’il est cross média, le média planner est capable de bâtir un plan médias mixant plusieurs moyens de commu-nication (TV, presse, affichage, radio, Internet, mobile…).

Il envisage alors la politique de communication de l’annon-ceur dans son ensemble. C’est un généraliste des médias, qui maîtrise les synergies entre les différents canaux de communication.

L’arrivée des technologies de l’information a révolutionné le métier et a permis l’essor de spécialistes des nouveaux médias (mobile, Internet), qu’on appelle webplanners. Ce sont des experts de l’ère numérique. Outre la connais-sance des acteurs, il maîtrise parfaitement les ratios de mesure de la performance propres à ces nouveaux moyens de communication (CPC, taux de transformation client, taux d’attrition, taux d’assiduité…).

Il existe, bien entendu, des experts sur les autres médias, notamment la télévision ou la presse.

• La taille et l’organisation de l’agence, et son portefeuille clients

Le média planner peut intervenir sur plusieurs probléma-tiques clients et donc être rattaché à plusieurs budgets. Il devra maîtriser plusieurs environnements sectoriels et avoir une approche multiprojet pour intervenir de façon équitable auprès des clients attitrés.

Au contraire, il peut être rattaché à un seul compte de l’agence. Cette organisation se justifie par un volume et une récurrence importante de plans médias à créer.

Enfin, le média planner peut travailler sur des plans médias nationaux ou internationaux. À ce titre, il aura pour mis-sion de décliner ses études dans tous les pays envisagés. Il devra tenir compte du cadre légal local en matière de com-munication, ainsi que des spécificités culturelles, sociales et économiques.

Facteurs d’évolution du métier

Le métier de média planner évolue en fonction des muta-tions du marché des médias. Ces dernières années, Inter-net et le mobile se sont beaucoup développés. Le média planner a dû appréhender cette nouvelle forme de commu-nication en matière de tarifs et de publics touchés. La télévision et la presse n’ont pas été épargnées par ces transformations.

L’émergence des chaînes numériques (TNT) a engendré la création de nouveaux programmes et la constitution d’une nouvelle typologie d’audience. La presse, quant à elle, s’est vu largement concurrencer par l’arrivée de titres gratuits, qui ont donné lieu à de nouvelles pratiques commerciales.

En conséquence, le média planner voit son expertise sans cesse remise en question. Afin de proposer des recomman-dations stratégiques appropriées, une veille économique permanente est indispensable.

■ LE PROFIL

Diplômes requis

• Écoles spécialisées dans les analyses statistiques et l’éco-nométrie (Ensae, Ensai…) ou en communication (Celsa, Iserp/ECS…).

• Formation supérieure de type IEP ou écoles de commerce et, éventuellement, écoles d’ingénieurs avec une spéciali-sation statistiques ou marketing.

• Diplôme universitaire de niveau bac + 2 (BTS, DUT…) à bac + 5 (master professionnel, master spécialisé…) géné-raliste (économie, sociologie…).

Durée d’expérience

Le poste est ouvert aux jeunes diplômés ainsi qu’aux jeunes cadres possédant jusqu’à cinq ans d’expérience professionnelle.

Compétences techniques

• Goût pour les chiffres, afin d’être capable de lire un panel, de mesurer le retour sur investissement d’une opération médias, de réaliser des graphiques de croissance de marché…

• Maîtrise des techniques statistiques (écart type, moyen-nes, modélisation, courbes de croissance, nuage de régres-sion…), pour mesurer les évolutions et également com-prendre les données chiffrées.

• Maîtrise des outils bureautiques (Excel, Word, Access) per-mettant les analyses quantitatives, la mise en forme de présentation de synthèses ou encore, le reporting de cam-pagnes.

• Maîtrise des outils propres au métier du média-planning (mesure d’audience, statistiques…) et au média abordé (TV, presse, Internet).

• Aisance rédactionnelle, pour développer de nombreuses présentations d’argumentaires et de bilans de campagnes médias.

• Bonne culture économique : connaissance des acteurs du marché et de leurs offres, ainsi que des ratios (taux de contact, coût pour mille, taux de pénétration d’un titre presse, nombre de visiteurs uniques par mois sur un site…) permettant d’estimer les rendements.

• Maîtrise de l’anglais, nécessaire pour travailler sur les plans médias internationaux.

Traits de personnalité

• Esprit scientifique, pour supporter la dimension technique du poste (analyse, devis, mesure de performance…).

M ÉDIA PLANNER

134

© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction communication

• Sensibilité marketing et commerciale, toutes recomman-dations produites ayant des finalités en termes de ventes et d’image de marque.

• Attrait pour les médias et la communication, pour com-prendre le brief client, cerner les enjeux d’une politique de communication.

• Esprit critique, pour exploiter au mieux les résultats d’étu-des dans les recommandations stratégiques.

• Pragmatisme, pour produire des analyses et des recom-mandations concrètes, en lien avec les attentes de la direction conseil.

• Capacité à supporter une charge de travail importante et dans des délais très courts.

• Grande disponibilité, rigueur et fiabilité, pour accompa-gner efficacement la direction de clientèle.

• Autonomie et goût pour l’investigation, dans le cadre de champs d’étude inexplorés jusqu’à présent.

• Force de proposition, afin d’émettre des recommandations compétitives auprès de la direction de clientèle.

■ LA MOBILITÉ

Postes précédents (P-1)

• Assistant chargé d’études

• Chargé d’études marketing

• Chef de publicité

Évolutions professionnelles (P+1)

• Directeur du planning stratégique

• Directeur de clientèle

• Directeur d’études marketing (chez l’annonceur)

Évolutions transversales

• Chargé d’études médias en institut de sondage

Exemple d’offre

■ Chargé d’études médias H/F

Levallois-Perret (92) 26 à 34 K€/an Nous sommes le groupe média N° 1 des magazines. Dans le cadre de notre fort développement (presse, Internet, hors-médias…). notre société, près de 200 collaborateurs à ce jour, recherche un chargé d’études médias.

Au sein de notre régie publicitaire intégrée, vous assurez l’analyse et l’exploitation des études de référence, la mise en place des documents de présentation et outils de communi-cation. Avec la richesse et la puissance de nos offres, vous êtes force de proposition en termes d’outils d’aide à la vente de solutions globales.

De formation supérieure, vous avez impérativement une première expérience à un poste similaire en régie publici-taire ou agence (incluant une connaissance des outils de médiaplanning ; connaissance de l’Internet impérative).

Source : Apec

Exemple d’offre

■ Média planner confirmé H/F

Marseille (13) 22 à 35 K€/an

Agence médias pionnière de la performance marketing Internet créée en 2003, nous avons pour vocation de répondre aux besoins des clients qui développent une stra-tégie d’affaires sur Internet. Nos références sont nombreu-ses. Bénéficiant d’une forte croissance, nous recherchons un médiaplanner senior pour notre siège à Marseille.

Vous intégrez l’agence avec comme principales missions : gestion d’un portefeuille clients ; mise en place des diffé-rents leviers e-marketing (CPL, CPA, CPC, création de réseaux à la performance, affiliation, SEM, campagne e-mailing, génération de trafic qualifié…) ; média planning (négociation et achat d’espaces : sélection des supports, prospection, négociation, sélection des emplacements et des formats publicitaires). Vous serez en contact direct avec les clients et éditeurs ; gestion, suivi et optimisation des campagnes ; élaboration de brief, recommandations, reporting pour les clients ; participation à la conception d’éléments graphiques.

De formation supérieure bac + 4-5, vous avez impérative-ment une expérience de 3 ans minimum en e-marketing, idéalement au sein d’une agence interactive, auprès d’un annonceur ou encore en tant qu’éditeur. Une expérience en affiliation est un plus. Bonne connaissance des régies et agences, réseau éditeurs, bonne capacité de négocia-tion, rigueur sont autant d’atouts pour réussir à ce poste.

Vous possédez un bon sens relationnel, faites preuve d’ini-tiative, de réactivité et maîtrisez la suite Microsoft Office et les rouages d’Internet.

Source : Apec

M ÉDIA PLANNER

■ TÉMOIGNAGE

Sophie Bolte

Chargée d’études médias – Mindshare France

« Mon rôle consiste à faciliter la compréhension du compor-tement d’une cible clientèle, sur un sujet donné, à partir d’études quantitatives et qualitatives. J’apporte des infor-mations clés qui permettront de choisir les médias et les supports les plus pertinents pour toucher la population sou-haitée. »

Sophie Bolte a suivi un cursus généraliste après son bacca-lauréat. Elle a intégré une école de gestion post-bac puis a rejoint, en deuxième année, l’école supérieure de commerce de Toulouse. Elle s’est spécialisée en management des acti-vités de services. Ses études ont été ponctuées par des sta-ges. Elle a notamment réalisé celui de fin d’études au sein de l’agence médias Carat, ce qui lui a donné envie de débu-ter sa carrière dans le conseil médias.

« À 26 ans, je possède déjà trois ans d’expérience profession-nelle, en qualité de chargée d’études médias. Ce qui me motive : la diversité des problématiques clients que l’on peut rencontrer en agence conseil. Au sein de Mindshare, mon manager et moi intervenons, en transverse, sur tous les bud-gets de l’agence (grande consommation, biens d’équipement, automobile, hygiène beauté, services financiers…). » La mission de Sophie Bolte est double : en amont de l’éla-boration de la stratégie médias, elle étudie le ciblage de la campagne et propose des orientations médias ; en aval, elle mesure l’efficacité du dispositif de communication.

Elle a pour objectif de permettre aux directeurs de clientèle et à l’annonceur de mieux comprendre comment agit et réa-git la population ciblée. « Je dois déterminer un portrait type, c’est-à-dire cerner qui sont les individus appartenant à la cible, étudier leur style de vie, leurs habitudes de consommation et leur rapport aux médias en tenant compte de données socio-démographiques. En fonction des résultats, je procéderai à de nouvelles analyses pour les étayer ou pour intégrer un nouveau champ d’étude, tel qu’un autre segment de population. » Sophie Bolte doit réaliser ces études sous forte contrainte de délais. « Je m’appuie sur des études statistiques et quali-tatives produites par les panélistes ; je reprends l’historique des campagnes ; je commande la production d’études ad hoc quand le sujet l’exige ; je mobilise plusieurs outils de mesure et de modélisation pour enrichir le portrait des consomma-teurs visés. Le but du jeu est de raconter une histoire avec les données chiffrées récoltées. Je dois faire parler ces chiffres, les mettre en relief et faciliter leur lecture. »

Sophie Bolte présente les résultats des études menées, ainsi que ses recommandations stratégiques, sous la forme de rapports écrits, mais aussi dans le cadre de présentations orales. « La conception de présentations PowerPoint et la rédaction, en anglais, de rapports me prennent beaucoup de temps. En effet, je conduis plusieurs études simultanément pour différents directeurs de clientèle. Pour ne pas mettre en péril leur travail, je me dois de respecter le rétroplanning en rendant en temps et en heure mes présentations, qui peuvent être diffusées dans les filiales à l’étranger. Je dois faire atten-tion à ce que mes recommandaatten-tions soient claires et accessi-bles par tous. En restant factuelle, je mets en avant des média candidats, c’est-à-dire des supports (TV, presse, affichage, radio, Internet…) qui sont le plus en adéquation avec la cible que la marque souhaite atteindre. »

En aval des campagnes, Sophie Bolte mesure l’efficacité du dispositif médias proposé au client, par rapport à l’évolution des ventes mais aussi en matière de développement de la notoriété de la marque. Elle conçoit des questionnaires (post-test) qui sont déployés par des agences externes.

Grâce à des outils statistiques, elle analyse les résultats et les présente au client, en collaboration avec le directeur de clientèle.

Ce métier est donc tourné vers l’analyse. « Je manipule un important volume d’informations. Pour utiliser la bonne don-née et aller à l’essentiel, une capacité à faire le tri, à ne pas perdre de vue l’objectif ultime de l’étude et une aptitude à adopter de la hauteur de vue sont requises. Être à l’aise avec l’outil bureautique et les différents outils de traitement de données qu’on apprend souvent sur le terrain est indispensa-ble. Évoluant sans cesse sur de nouveaux champs d’étude, il est primordial de disposer d’une certaine ouverture d’esprit, d’une curiosité sans limites à l’égard des sujets et d’une faculté à s’immerger assez vite dans une nouvelle problémati-que. Pour faciliter l’appréhension de nouveaux thèmes, il faut entretenir sa culture générale et s’intéresser aux questions politiques, économiques et sociales. Il est important de savoir remettre en cause son travail pour limiter le risque d’erreur.

Mettre de côté son émotivité fait partie des qualités requises pour ce métier. »

C’est enfin un poste qui comporte une dimension relation-nelle importante. En effet, le chargé d’études doit être capa-ble de présenter son travail en réunion. « Mettre en exergue et illustrer des données clés, argumenter et soutenir un plan médias auprès de la direction de clientèle nécessitent une aisance orale et une faculté à vulgariser l’information. Je m’adapte à chaque type d’interlocuteurs, je comprends leurs enjeux pour ensuite adopter le bon ton dans mon discours. La pédagogie est de mise… »

© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction communication

PRODUCTION DE CONTENU