et modes de vie
N°>283>•>ISSN>0295-9976>•>juin>2016
Définir la qualité est un exercice périlleux. Par définition, elle n’est pas normée : elle résulte de l’appréciation du consommateur et varie selon l’époque et l’environnement sociolo- gique et économique. Tout l’enjeu est donc de mesurer un niveau de perception de la qualité. L’enquête « Tendances de consommation » menée chaque année au CRÉDOC depuis plus de deux décennies et renouvelée en 2015 a permis de mesurer la place qu’occupe aujourd’hui, dans les représentations des Français, la qualité dans son ensemble, dans différents secteurs de la consommation et pour différentes catégories de population. Les résultats montrent que les consomma- teurs, à l’exception des jeunes adultes, privilé- gient nettement la qualité par rapport au prix. La propension à payer plus cher est élevée pour les produits fiables, efficaces, sûrs et qui ont du goût (pour l’alimentation). Le gain de temps et la facilité perdent de l’importance alors que les promesses équitables et l’agri- culture biologique progressent, notamment pour les produits alimentaires. Les femmes se soucient davantage du lien entre alimentation et santé, une préoccupation qui gagne aussi les jeunes. Pour les hommes, la qualité dans l’alimentation est plutôt liée aux produits de luxe, à la praticité et aux modes de produc- tion et de distribution.
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Le sommeil joue un rôle fondamental sur la qualité de vie de l’être humain. Il constitue un facteur important du maintien du bien-être et de la santé, participant à l’équilibre physique et psychologique. Il est déterminant pour la croissance, la maturation cérébrale, le développement et la préservation des capacités cognitives. Il est également essentiel pour l’ajustement de nombreuses sécrétions hormonales et pour le maintien de la température interne. Une altération de la qualité du sommeil peut donc avoir de multiples conséquences néfastes sur la santé. L’environnement, le style de vie, l’état de santé physique et psychique sont des facteurs qui peuvent favoriser l’apparition et le développement de troubles du sommeil. Le bruit est un facteur environnemental majeur de ces troubles. En France, il fait partie des principales nuisances environnementales. Selon l’enquête TNS-SOFRES de 2010 commandée par le Ministère du développement durable, deux tiers des Français mentionnent le bruit à leur domicile comme première source de nuisance [1]. Une étude de l’Institut National de la Statistique et des Études Économiques (INSEE) réalisée en 2014 a montré que le bruit est le principal problème récurrent au quotidien des Français malgré un léger recul par rapport à 2013, devant la pollution de l’air et les risques naturels [2]. Les principales sources de bruit dans l’environnement sont généralement associées aux transports (terrestre et aérien), aux industries, à la construction et au voisinage. D’après une enquête de l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance (INSV-MGEN 2013), le bruit des transports est le bruit qui dérange le plus (61%) le sommeil, celui des voitures en premier lieu [3]. Concernant le bruit des avions, environ 7% des Français en sont gênés [3]. Le bruit est la deuxième cause environnementale de morbidité derrière la pollution atmosphérique en Europe [4].
Des Français satisfaits de la qualité des soins mais davantage sensibles aux inégalités de santé liées au revenu
En 2018, comme les années précédentes, plus de sept Français sur dix se déclarent en bonne santé, dont un sur quatre en très bonne santé. Ils sont un quart à penser que l’état de santé des Français en général est resté identique au cours des dernières années ( graphique 6 ). En revanche, près de la moitié estiment que cet état s’est détérioré, une proportion en constante progression depuis une dizaine d’années. Cette opinion reste davantage partagée par les personnes les plus modestes (56 % des personnes appartenant au premier quintile de niveau de vie des ménages contre 41 % de celles appartenant au dernier quintile), lesquelles se déclarent également nettement moins souvent en bonne santé elles-mêmes (60 % des personnes modestes se disent en bonne santé contre 82 % des personnes appartenant à un ménage aisé).
A. Lavrentiev (Lyon) DÉVELOPPEMENT DE LA BASE DE FRANÇAIS MÉDIÉVAL : QUALITÉ
PHILOLOGIQUE, OUVERTURE ET OUTILLAGE TEXTOMÉTRIQUE
This paper presents three key aspects in the development of the Base de Français Médiéval Old French text corpus: the quality of data, open source policy for texts and software, and improvement of tools for reading, searching and and analyzing the texts of the corpus.
II. INTRODUCTION
Qu’elles soient d’ordres géopolitiques, sanitaires ou économiques, les crises modifient systématiquement le comportement des consommateurs. Certaines d'entre elles constituent des chocs pouvant faire avancer la conscience collective sur les risques inhérents à l'alimentation. Mais en même temps, elles ont ceci de positif qu'elles engendrent des réactions instinctives qui autorisent des changements jusque-là impensables. La définition de la qualité avait fortement évolué entre 2001 et 2007, 2007 année au cours de laquelle nous interrogions les Français sur leur perception de la qualité et des signes officiels de qualité dans le secteur alimentaire (Tavoularis et al, 2007). Cette période était à une valorisation forte de la dimension imaginaire autour de l’apparence du produit alimentaire. Si la dimension sécuritaire restait présente, la conjoncture de l'époque jouait considérablement sur la prise en compte du prix dans l’évaluation de la qualité. On montrait alors que l'appréciation de la qualité était subjective, variable selon l'époque, l'environnement sociologique et économique mais aussi selon les références de chacun. Aujourd’hui et après plusieurs années de baisse du pouvoir d'achat des ménages français, comment perçoivent-ils la qualité aujourd'hui ? Font-ils davantage leur choix de produits en favorisant le prix ou la qualité ? Comment ces choix ont-ils évolué sur les deux dernières décennies ?
Le mémoire présentera une analyse des sondages électoraux français, des méthodologies utilisées et de leur performance au premier tour de l’élection présidentielle française de 2002. Les[r]
OBJECTIF : évaluer les associations entre profils alimentaires et symptômes liés aux gaz intestinaux
(fréquence & impact sur la qualité de vie) dans un échantillon représentatif de la population
française adulte.
Les symptômes liés aux gaz intestinaux, tels que ballonnements, borborygmes
Ainsi, 61% des personnes jugeant la qualité d’un produit d’abord sur les informations concernant sa composition estiment que les produits alimentaires présentent aujourd’hui des risque[r]
En quelques années, l’inquiétude s’est diffusée dans toute la population : alors qu'en 1997, 55% des consommateurs estimaient que les produits alimentaires présentaient des risques impo[r]
Ces constats appellent au moins deux remarques. D'une part, si personne ne met en doute le recul de la conflictualité sur la longue période, en revanche, la qualité des statistiques sur les conflits du travail et leur interprétation pose manifestement problème (Brochard 2003 et 2005 ; Denis 2005). D'autre part, quelques conflits plus durs, du fait de leur médiatisation, ont pu masquer la tendance de fond. Parce qu'ils sont dos au mur, certains salariés sortent du répertoire gréviste traditionnel et empruntent à d'autres professions (agriculteurs, marins-pêcheurs...) des actions qui n'excluent plus la violence - piquets de grève, blocus, barrages routiers et ferroviaires, menaces de pollution -, ce qui met les états-majors syndicaux mal à l'aise.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
Dossier : Bembo puf201913\ Fichier : eth4-06 Date : 6/7/2006 Heure : 13 : 5 Page : 679
l’océan Indien. Les dangers y sont plus importants. Là, tu vis vraiment, tu es vigilant, en observation perma- nente. Après, sur l’Atlantique, tu te ramollis. Tu surveil- les toujours tes arrières car les dépressions arrivent par l’ouest. Tu regardes le ciel en permanence. La mer y est aussi toujourstrès forte. Tu as des trains de dépressions qui poussent et forment la mer, cela avance vers toi et enfle. Ça monte très haut. C’est impressionnant et très beau à la fois. Tu es à cran et dans la béatitude. À la latitude du cap Horn, la mer est énorme. À un moment donné, alors que j’étais à l’intérieur du bateau et que je regardais par le hublot sous le vent, je me suis retrouvée au sommet d’une montagne d’eau. La mer n’était pour- tant pas dangereuse, il y avait quarante nœuds de vent, ce qui n’est rien là-bas. J’étais en haut de cette montagne et au bord d’une pente monstrueuse. J’étais impression- née. Et en même temps, c’était magnifique parce qu’il y avait un ciel bleu avec quelques nuages et une belle lumière... Tu n’es rien là-dedans, tu n’es vraiment rien et tu le sais.
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socialement en âge d’être grand-mère : en janvier 2005, une Roumaine devient mère à 67 ans, en juillet 2006, une Anglaise à 62 ans.
Face à cette image d’Epinal, quelques chiffres permettent de saisir une autre réalité : malgré la très forte couverture de la contraception médicale, un tiers des grossesses françaises surviennent alors qu’elles n’étaient pas "prévues" (Bajos et al., 2004), par ailleurs, les taux de succès des techniques d’AMP restent de l’ordre de 15-20% de naissances par tentative (Andersen et al., 2006). Plus précisément, les taux de succès en FIV baissent après 35 ans et de manière très nette après 37 ans (figure 2). Si des naissances peuvent être obtenues chez des femmes de soixante ans grâce à des FIV avec don d’ovocytes, les techniques médicales restent peu performantes dans le cadre de FIV sans don d’ovocytes lorsque les effets naturels de l’âge apparaissent. A partir d’un modèle de simulation, ces limites de l’AMP ont été estimées: face à un décalage d’un projet de maternité de l’âge de 35 à 40 ans, l’AMP échouerait à compenser l’effet délai dans les deux tiers des cas (Leridon, 2004). Ces quelques données mettent en évidence les limites de la médecine face aux effets de l’âge sur la fonction reproductrice, les contraintes naturelles restant une réalité à prendre en compte.
Les éléments de la situation de travail se trouvent à trois niveaux [figure 1] : externe au CFP [exigences, prescriptions], intermédiaire [le CFP] et interne à l’individu. Ils peuvent [r]
Une femme est apparue, sortant de je ne sais où. Je me suis approchée et voilà, on s'est rencontrées. Par les yeux d'abord. Et puis elle a pris mes mains dans les siennes et elle a dit "Je savais que j'allais faire une bonne rencontre aujourd'hui". Ces gens là prononcent les mots qu'on a envie d'entendre, pour faire plaisir, c'est ce qu'on dit. Ça m'a fait plaisir. Elle a ajouté "Moi, c'est La Nine". Tout s'est fait très vite, très simplement. Me voilà chez Nine. C'est à dire au bord de la route, dans l'angle formé par deux caravanes, assise sur une chaise de camping. S'asseoir c'est entrer, chez les Manouches.
Mais l’insulte n’est peut-être pas le plus grave ; elle fait au moins parler du rôle des femmes et de leurs écrits. L’oubli et l’effacement est, de longue date dans l’Histoire, une pire condamnation infligée aux femmes. Lorsqu’on trouve trace des insultes, on trouve trace des femmes. Or l’histoire a eu tendance à effacer le rôle de beaucoup de femmes célèbres en leur temps, à négliger les femmes dans les anthologies littéraires. Combien d’entre elles figurent ainsi dans le Lagarde et Michard ? Une minorité. Le travail des historiens et des critiques littéraires aujourd’hui est d’inscrire dans l’histoire littéraire ces femmes de lettres qui ont été oubliées parce qu’elles étaient femmes, de refuser l’image de la femme comme écrivain mineur, écrivant toujours avec l’aide un homme, épouse dont le travail est négligeable.
tion de façon très inégalitaire. Ce sont essentiellement les travailleurs manuels qui sont exposés aux produits chimiques, aux contraintes ergonomiques et biologiques, etc. Ainsi, selon l’enquête Sumer (Surveillance médicale des expositions aux risques professionnels), si, en 2010, environ 2 % des cadres étaient exposés à au moins un produit chimique cancérogène, ce pourcentage s’élevait à 25 % chez les ouvriers qualifiés ; environ 10 % des cadres étaient exposés à au moins une péni- bilité de nature biomécanique, chimique ou organisationnelle, ce pourcentage atteignant 70 % des ouvriers qualifiés et non qualifiés ; avoir été exposé à au moins 3 nuisances ne concerne pratiquement aucun cadre, mais près de 30 % des ouvriers. Et, contrairement à l’opinion générale, ce ne sont pas les cadres qui sont les plus concernés par le stress au travail : s’ils sont près de 12 % dans ce cas, ce sont entre 24 et 31 % des employés et ouvriers qui sont exposés au stress professionnel [6] . Devant un tel tableau, qui repose sur des données robustes, pour la plupart bien établies depuis longtemps, on ne peut donc qu’être surpris de la méconnaissance et de la sous-estimation de l’importance de la maladie professionnelle, non seulement dans le grand public, mais également dans le monde médical. Et s’étonner aussi de la quasi-absence de financements consa- crés à la recherche sur les risques professionnels, alors que leur coût pour la société est estimé dans différents pays comme allant de 2 à 14 % du PIB. ‡
Avant ces lois, il y avait toutefois un traitement spécial accordé à certains auteurs sous la forme de privilèges royaux. Comme le notent Michel Vivant et Jean-Michel Bruguière, si nous nous intéressons au droit d’auteur français, c’est « dans les privilèges royaux qu’il faut chercher son ascendance » [Michel Vivant et Jean-Michel Bruguière, Droit d'auteur et droits voisins, 4 e éd, Paris, Dalloz, 2016 à la p 17.] L’historien de droit Laurent Pfister note que l’un premiers exemples de ces privilèges remonte à un arrêt du Parlement de Paris du 5 mars 1504. Le Parlement a reconnu à un auteur, Guillaume Le Cop, le droit de signer son œuvre. Ce droit se traduisait en la capacité « de l’authentifier et d’en autoriser la publication » [Laurent Pfister, L’auteur propriétaire de son œuvre, la formation du droit d’auteur du XVIe siècle à la loi de 1957, Thèse de doctorat en Histoire du droit et des institutions, Strasbourg III, 1999 à la p 36]. En 1538, François I er a accordé à Clément Marot un privilège selon lequel il était interdit à quiconque d’imprimer ou mettre en vente les œuvres de M. Marot sans sa permission. L’importance de ces privilèges ne devrait pas être sous-estimée : « Dans le même temps qu’ils assurent une certaine « police du livre », ils confèrent à leurs bénéficiaires un monopole d’imprimer, faire imprimer, vendre, débiter les ouvrages qu’ils couvrent » [Vivant, supra note 27 à la p 18]. Il s’agissait donc d’un régime dérogatoire, créé au cas par cas.