HAL Id: jpa-00245147
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Submitted on 1 Jan 1983
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Photodétecteurs à base de Ga1-x Alx Sb dans la gamme
1,3-1,6 µm
L. Gouskov, M. Boustani, G. Bougnot, C. Gril, A. Joullié, P. Salsac, F. de
Anda
To cite this version:
Photodétecteurs à
base de
Ga1-x Alx
Sb
dans la gamme
1,3-1,6
03BCm
(*)
L.
Gouskov,
M.Boustani,
G.Bougnot,
C.Gril,
Centre
d’Electronique
deMontpellier
(CEM), Université des Sciences etTechniques
du Languedoc, 34060Montpellier
Cedex, FranceA.
Joullie,
P.Salsac,
Equipe
deMicrooptoélectronique
deMontpellier
(EM2),
Université des Sciences et Techniques du Languedoc,34060
Montpellier
Cedex, Franceet F. de Anda
Institut Polytechnique, Mexico,
Mexique
(Reçu le 25 juillet 1983, révisé le 9
septembre,
accepté le 19septembre
1983)Résumé. 2014 Deux
types de
photodétecteurs
àGa1-xAlxSb
(x ~ 0,17) ont été fabriqués et caractérisés : des diodes mésa diffusées Znp+/n
et deshétérojonctions
oxyde d’indium dopé étain(ITO)/Ga1 -xAlxSb
n. L’alliage ternaireGa1-xAlxSb
était fabriqué par épitaxie en phase liquide sur des substrats de GaSb. Pour les diodesp+/n le
courantinverse peut être attribué à l’effet tunnel assisté par des pièges, il a pour valeur 6 x 10-4
A/cm2
à 2014 1 V(Nd -
Na = 1016cm-3).
La sensibilité de ces diodesdépend
fortement de laprofondeur
de la jonction, elle estvoisine de 0,32 A/W pour une
profondeur
de 0,5 03BCm. Les diodesITO/Ga1-xAlxSb
sont très analogues à des diodesSchottky.
Le claquage se situe vers - 15 V à 300 K pour Nd -Na
= 7 x 1016cm-3,
Jinv
(- 1 V) = 1,7 x10-4
A/cm2.
L’efficacité quantique est de 0,5 juste au-dessus du gap, le maximum de réponsespectrale
se situedans le visible. La discussion de ces résultats conduit à conclure que l’amélioration de ces
dispositifs implique
la diminution du niveau de dopage de la zone active.Abstract. - Two
types of photodetectors involving the ternary alloy
Ga1-xAlxSb
(x ~ 0.17) have been fabricatedand characterized : Zn diffused
p+/n
Ga1-xAlxSb
mesa diodes and Sndoped
indium oxide(ITO)/Ga1-xAlxSb
nheterojunctions.
TheGa1-xAlxSb
ternary alloy was grown byliquid phase epitaxy
on GaSb substrates. Forp+/n
diodes the reverse current can be attributed to tunnellingthrough traps,
it is about 6 x 10-4A/cm2
at - 1 V forNd - Na
= 1016 cm-3. The sensitivity of these diodes isstrongly dependent
on thedepth
of thejunction,
it is near 0.32 A/W for a 0.5 03BCm
deep
junction.
ITO/Ga1-xAlxSb
diodes are very similar toSchottky
diodes. The’breakdown occurs near - 15 V at 300 K forNd - Na
= 7 x 1016cm-3,
Jinv
(- 1 V) = 1.7 x 10-4A/cm2.
Thespectral
response of the quantumeffi-ciency
is about0.5 just
below the gap, its maximum appears in the visible range. The discussion of the results leadsto the conclusion that these devices may be improved by a decrease of the doping level of the active
region.
ClassificationPhysics Abstracts 73.40 - 86.30
1. Introduction.
Plusieurs matériaux semiconducteurs retiennent actuellement l’attention en vue de l’élaboration de
photodétecteurs
dans leproche infrarouge.
1,3
et1,55
03BCm, gamme delongueurs
d’onde intéressant la(*) Travail soutenu par la DAII et la D.G.R.S.T.
transmission par fibre
optique.
Parmi eux, lesalliages
III-V GaInAsPépitaxiés
sur InP sont lesplus
déve-loppés
etprésentent
de très bonnesperformances [1].
Cependant
lerapport
des coefficients d’ionisation des trous et des électronsf31(X
dans ces matériauxest faible
(0,83)
d’où une valeur élevée du facteurd’excès de bruit et par suite un faible
rapport
signal/
bruit en
régime
d’avalanche[2].
782
L’intérêt de
l’alliage
ternaire III-VGa1-xAlxSb
réside dans le faitqu’il
associe une bande interditeà transition directe pour 0 x
0,165
d’énergie
comprise
entre0,73
et0,92
eV(soit
1,7
à1,35
gm)
et un rapport
/3/a. présentant
un maximumégal
à 20[3-4]
provenant d’un effet résonnantlorsque
l’énergie
de l’éclatement
spin-orbite
40
estégale
à celle de la bande interdite directeEo.
Lafigure
1présente
les variations des bandes interditesr,
L et X et du rapportL1olEo
en fonction de lacomposition
x en aluminiumde
Gal _ xAlxSb
à 300 K[5].
Hildebrand et al.[3-4]
fixent à0,065
la valeur de x à la résonance alors quela
figure
1 la situeraitplutôt
vers x =0,02.
L’alliage
II-VICdHgTe présente
un effet derésonance
analogue
dans la gamme delongueur
d’onde1,3-1,6
ktm. C’est la raison pourlaquelle
il constitueégalement
un matériau intéressant pour laphotodétection
enrégime
d’avalanche.Nous décrivons ici nos
premiers
résultatsconcer-nant deux
types
de structuresphotodétectrices
uti-lisantl’alliage
ternaireGa1-xAlxSb.
Ces deux struc-tures sont élaborées àpartir
de couches de GaAlSbépitaxiées
enphase liquide
sur des substrats de GaSb.Dans la gamme de
composition correspondant
àune bande interdite à transition directe, le désaccord
de maille de
l’alliage
parrapport
à GaSb n’excède pas1,1
x10- 3
cequi
autorise une très bonneépi-taxie. Les deux structures étudiées sont les suivantes :
-
photodiode
mesa àhomojonction
p+
n àGaAlSb
-
photodiode
àhétérojonction
In203(Sn)/
GaAlSb.Fig. 1.
- Variations des diversesénergies
de bandes inter-dites en fonction de lacomposition
x en aluminium deGa, -,,Al,,Sb.
Variation du rapport d o(énergie
del’éclate-ment
spin-orbite)/Eo (énergie
de bande interdite directe)en fonction de x.
[Band
gap energies versus Alcomposition
x inGa1 - xAlxSb.
d o/Eo
versus x ; Ao spin orbitsplitting
energy;Eo :
direct band gapenergy.]
2. Photodiodes mesa
p +
n à GaAlSb.En
régime
d’avalanche,
le facteur de bruit minimumest associé aux porteurs dont le coefficient d’ionisation
est maximum. Pour GaAlSb
où fl
> a, ilimporte
que la
multiplication
intéresse les trous d’où le choix d’une structurep+
n.2.1 ELABORATION. - Le substrat de
GaSb,
d’orien-tation(111)
B,
est fortementdopé
au tellure : n = 3 x101 g cm - 3.
La couche n ternaire est réalisée par
épitaxie
en
phase liquide
(EPL)
à 550 °C avec x0,17
et avec, dans certains cas, une couchetampon
n+. Ledopage
n de la couche estproduit
par introduction de tellure dans la solution par l’intermédiaire de GaSbdopé
Te ;
le tellure doit assurer lacompensa-tion des
accepteurs
résiduels et undopage
noptimum
pour la
photodétection.
La concentration en telluredans la solution est évaluée à
partir
du coefficient deségrégation k -
12 du tellure dans GaAlSb(x -
0,2,
Tépitaxie
= 550OC) [6-7-8]
afin d’obtenir undopage
n voisin de 1016 cm- 3.
L’épaisseur
des couches estcomprise
entre 5 et 10 pm. La couchep+
est ensuite formée par diffusion de zinc àpartir
d’une sourcegazeuse, en
ampoule
scellée,
à 510 °C. Elleprésente
une densitéd’accepteurs
très élevée, évaluée paranalyse
à la microsondeionique
à102° cm-3.
Laprofondeur
dejonction
peut êtreajustée
à des valeurssupérieures
ouégales
à0,5
ktm enagissant
sur la duréede diffusion. Les contacts
ohmiques
avant et arrièresont réalisés
respectivement
parévaporations d’alliages
Au-Zn etAu-Ge,
suivies de recuit à 350 OC. Les mesasde diamètres
300,
220 ou 150 gm sont réalisées parphotolithographie
et gravure au KKI(2
HCI,
1
CH3COOH,
2H202).
La base est soudée sur un boîtier T05 et le contact
supérieur
est assuré parcollage
d’un fil d’or à la résineepotek.
Z . 2
CARACTÉRISTIQUES ÉLECTRIQUES
ETPHOTOÉLEC-TRIQUES. - Les
caractéristiques
capacité-tension
montrent que lesjonctions
sontabruptes
avec desvaleurs
Nd - Na
variant entre1016
et1,2
x1017
etdes
potentiels
de diffusionVd
voisins de 0,75 V. Lafigure
2 montre unedispersion
nonnégligeable
des mesures pour des diodes d’une mêmeplaquette
épi-taxiée. Les
caractéristiques
1- Y à l’obscurité endirect sont données sur la
figure
3. La variation ducourant suit la loi
exponentielle 1=1°
eqvlnkt
surenviron trois modules avec n voisin de 2.
Les
caractéristiques
inverses fontapparaître
unclaquage
doux pour des tensions variant entre - 2 et - 5 V. Les densités decourant inverse observées à .
- 1 V sont de 10- 2
A/CM2
pourNd - Na
=1,2
x1017 cm- 3
et de 6 x10-4
A/CM2
pourNd - Na
=10 " cm - 3
(Fig.
4).
Pour un
dopage
voisin de 1017cm- 3,
letransport
Fig.
2. -Caractéristiques
C - 2 = f (V ) pour des diodes àhomojonction
p+/n
tirées d’une mêmeplaquette épitaxiée.
[C - 2
= f(V) forp+/n
homojunctions
made on the sameGa1-xAlxSb epitaxial
layer.]
Fig.
3. -Caractéristiques
directes 1 - V à 300 K pour des diodes àhomojonction
tirées deplusieurs plaquettes
épitaxiées.
[Direct 1 - V characteristics at 300 K of homojunctions made on various
epitaxial layers.]
pièges [9].
Le courant inverse varie alors suivant la loioù
Et désigne
la hauteur de la barrière tunnel auniveau du
piège
assurant la transitiontunnel,
V’ = Vd
+V ;
K,
etK2
sont des coefficientsdépen-dant du
dopage,
obtenus en admettant les mêmesexpressions
que pour l’effet tunnel bande à bande. LaFig.
4. -Caractéristiques
inversesd’homojonctions
p+/n
pour divers dopages n.[Reverse 1 - V characteristics of
p+/n
homojunctions
with various ndoping
level.]figure
5 montre le bon accord des résultatsexpérimen-taux avec la loi ci-dessus à deux
températures
77 et300 K. Pour une
énergie
depiège présentant
uncoeffi-cient de
température
aLa
figure
5permet
de déterminerrxIEt(77)
=1,94
x10-4
K-1,
valeurcomparable
à la valeur3,68
x10- 4 K -1
déterminée par Tabatabaie[9]
sur desjonctions
p+
nimplantées
Be.A très faible
polarisation
inverse,
le courant n’est pas dominé par cet effet tunnel assisté parpièges,
il estprobablement
dû à des fuites en surface car les diodesn’ont subi aucune
passivation.
Les
réponses
spectrales
de diverses diodesp+
n sontreprésentées
sur lafigure
6. Cesréponses
sontiden-tiques
àpolarisation
nulle et à - 1 V.Après
un flancabrupt correspondant
au seuild’absorption,
le maxi-mum de sensibilité estatteint ;
on observe unplateau
784
Fig. 5. - Variations de
Iinv/V’3/2
en fonction de V’-1/2d’une diode
p+/n
GaAlsb. V’= Vd
+ V ; V : tension inverse appliquée.[Variations of
Ireverse/V’3/2
versus V’-1/2 for ap+/n
GaAISbdiode. V’ = V d + V ; V : reverse
applied
voltage.]de la
jonction
en accord avec un modèle danslequel
tous les
photoporteurs
seraientgénérés
dans la zonede
charge d’espace
et dans labase,
la couchep+
nejouant qu’un
rôle de filtre. Lafigure
7 montre la variation relative du rendement maximum en fonctionde éette
profondeur
dejonction
Xj.
Le coefficientd’absorption a qui
s’en déduit est de104
cm-1 à1,3
pm pour x =0,17
(ce
qui
est du même ordre degrandeur
que les évaluations déduitesd’interpolation
des courbesd’absorption optique).
3.
Hétérojonctions ln2o3 dopé
Sn(ITO)/GaAlSb.
Les
hétérojonctions
mettant en oeuvrel’oxyde
métal-lique
conducteurln2o3 dopé
Sn ont étélargement
développées
dans le domaine de la conversionphoto-voltaïque
solaire[10-11].
L’intérêt de l’ITO réside dans le faitqu’il
réalise simultanément la zone n de lajonction
et l’électrodeconductrice,
transparente etantireflet.
Cependant l’absorption
parporteurs
libresqui
devient dominante dansl’infrarouge
peut
diminuer lesqualités optiques
des couches d’ITO dans leFig.
6. -Réponses
spectrales
de diverses diodes mesap+/n. ~ :
rendement quantique externe; S : sensibilité; Ge 179 : Photodétecteur Ge (CGE)[Spectral
responses of
variousmesa p+/n
diodes. 1 : externalquantum
efficiency ; S : sensitivity;
Ge 179 : Ge photo-detector (CGE).]Fig. 7. - Variation relative du rendement de
photodétec-teurs
p+/n
à GaAlSb en fonction del’épaisseur Xj
de lacouche
p +
[Variation
of the efficiencyof p+/n
GaAlSbphotodetectors
versus the
depth Xj
of thep+
layer (arbitraryunit).]
domaine
qui
intéresse les communications par fibresoptiques
à1,3
gm. Il faut doncoptimiser
ces couches3.1 ELABORATION DES DIODES. - Deux
techniques
dedépôt
d’ITO ont été mises en oeuvre :e la
pulvérisation chimique
réactive ou « spray »dans
laquelle
la couche de GaAlSb estportée
à 400 OC.e la
pulvérisation cathodique
(1)
danslaquelle
lacouche n’est pas chauffée.
Dans les deux méthodes il est
possible,
enjouant
surles
paramètres expérimentaux, d’ajuster
ledopage
etdonc les
propriétés optiques
des couches à 1,3 gm.Cependant
ledépôt
par « spray » conduit à uneréflexion anormalement élevée de la structure
ITO/GaAlSb probablement
due à la formation d’une couche d’interface d’indice inférieur à l’indice de l’ITO. Seul ledépôt
parpulvérisation cathodique
a donc étéretenu. Des
dépôts
uniformes ont été réalisés sursubstrat GaSb ou GaAlSb et sur pyrex afin d’étudier
les
propriétés optiques
de la structureITO/GaAlSb.
Les
dépôts
ont été réalisés à travers un masquepercé
d’ouvertures de diamètre
0
= 300gm afin de former les
photodétecteurs.
Le contact arrière est réalisé à l’aide d’Au-Ge comme pour lesjonctions
p+
n, lesprises
de contact sur la diode se font à lalaque d’argent.
3.2 ETUDE OPTIQUE DE LA STRUCTUREITO/GaAlSb.
- Cette étude
montre que les
propriétés optiques
desstructures ITO «
sputtering »/GaAlSb
sontconvena-blement décrites dans le
proche infrarouge
par celles d’unecouche,
dont les indices réel etimaginaire nc et
kc
sont donnés par le modèle de Drude-Lorentz[12],
déposée
sur un substrat GaAlSb dont lesindices ns
et ks
sont donnés parSeraphin [13]
et Ance[14].
Cela nous a conduit à une évaluation dudopage
de lacouche d’ITO assurant :
1. une transmission T
supérieure
à 66% (les
pertesoptiques
sont dans ce caségales
auxpertes
parréflexion sur un substrat nu de
GaAlSb).
2. une résistance
série r.
inférieure à1/10
de larésistance de
charge
couramment utilisée enphoto-détection
(50 Q).
Dans le cas d’une collection par anneau
circulaire,
Wyeth [15]
a montré que rs est reliée à la résistance carréeRu
de la couche par larelation rs
=RU/8
n.Pour rs
503A9,
on a alorsR~
126 Q.Le modèle de Drude-Lorentz
permet
le calculde nc
et
kc
à1,3
gm en fonction dudopage
de l’ITO(on
s’estfixé
03B5’réseau
=3,61 ;
m:(ITO)
=0,2 mo ;
Po = 40
cm2/V .
S).
L’épaisseur e
de la couche antireflet est donnée par03BB/4n
soit1,3/4
n. La résistance carrée de la couche estensuite calculée. La transmission de cette couche est
donnée par
Berning
[16]
en fonction de nc,kc, ns, ks
et e.La
figure
8 montre que, dans la gamme dedopage
7 x1019
N1,9
x1020 cm-3, les couches d’ITO
peuvent assurer une bonne transmission et unerésis-tance série suffisamment faible pour la réalisation d’un
photodétecteur ITO/GaAISb.
(1 )
Réalisée au C.E.R.T., Toulouse par M. J. Bernard.Fig.
8. - Transmission T et résistance carréeRp calculées de couches antireflets d’ITO
déposées
sur GaAlSb à 2 = 1,303BCm.
[Calculated
transmission T and square resistanceRD
ofantireflecting
ITOcoatings
on GaAlSb (Â = 1.3um).]
3.3 PROPRIÉTÉS
ÉLECTRIQUES
ETPHOTOÉLECTRIQUES.
- Les
caractéristiques électriques
des diodesITO/GaAlSb
ont été très améliorées par un recuit de30 min. à 200 OC à l’air. Par contre, les
réponses
spec-trales sont peu affectées par ce recuit. Nous discuteronsici les
caractéristiques électriques après
recuit des meilleures diodes obtenues sur une coucheGaAlo,2Sb
dopée
à 7 x1016 cm-3.
- La
figure
9présente
les variations 1- V endirect en fonction de la
température.
Dans le domaineexponentiel,
le coefficient dequalité
est voisin de1,3
entre 190 et 300 Kpuis
augmentequand
latempérature
baisse. Dans ce domaine detempérature
la variationdu courant
7o (extrapolation
de I directpour V
=0)
en fonction de T obéit à la loi
lo =
AT2
e-âE/kT
et la valeur de la barrière 0394E déterminée
expérimenta-lement est
égale
à 460 meV.Ces
caractéristiques
directes sont trèsproches
de celles obtenues sur des diodesSchottky Au/GaAlSb
pour
lesquelles
le coefficient dequalité
étaitégal
à1,4
et la hauteur de barrière 500 meV.
- La
figure
10 montre que le courant inverse suitune loi
quasi
exponentielle
en fonction de lapolarisa-tion,
avant leclaquage
aux environs de - 15 V à 300 K. A - 1 V la densité de courant inverse est de1,7
x10-4
A/cm2,
elle est inférieure à celle mesuréesur les diodes mesa réalisées sur la couche n
dopée
à1016
cm-3 :
6 x10-4
A/cm2.
La tension declaquage
par
ionisation,
donnée par la loisemi-empirique,
VB = 60 (Eg 1,1)3/2 (Nd - Na 1016)
-3/4[2]
vaut - 12 V ;
Cette estimation est en assez bon accord avec la valeurexpérimentale.
D’autre part le coefficient de tempéra-turepositif
deVB
sembleindiquer
que, au-delà de- 15
786
Fig. 9. -
Caractéristiques
directes 1 - V en fonction de T des diodes ITO/GaAlSb 157 après recuit.[Direct
I - V characteristics at various temperatures for the heat annealed ITO/GaAlSb 157diode.]
A
polarisation
inverse moyenne(- 4 V),
le courantsuit une loi
exponentielle Iinv
= J’ e-Ea/kT
avecEa
= 253 meVpour 190 T 300 K. Le
régime
detransport
en inverse n’est pas dû à lagénération-recombinaison
puisque
le courant n’est paspropor-tionnel à
(Vd
+V)1/2;
cependant
la forte variation observée en fonction de T ne semble pas nonplus
compatible
avec unrégime
tunnel.- Les
spectres
du rendementquantique
externe"e xt mesurés sur trois diodes réalisées sur des couches
épitaxiées
decompositions
différentes sontprésentées
sur la
figure
11. On note ledécalage
du seuil deréponse
associé aux valeurs différentes des bandes interdites.Le maximum de
réponse
ne se situe pas au niveau de lafréquence
decoupure
=1,24/Eg,
mais est très décalévers le visible.
Nous avons
essayé
de rendrecompte
de cesréponses
spectrales
par une modélisationsimple :
e Modèle de
l’hétérojonction
Les
caractéristiques
électriques
ayant montré lagrande analogie
entre les structuresITO/GaAlSb
etAu/GaAlSb,
nous avonspris
un modèleSchottky
pour le calcul du rendement.
Fig. 10. -
Caractéristiques inverses I - V en fonction de T des diodes
ITO /GaAISb
157après
recuit.[Reverse 7 - V characteristics at various temperatures
for the heat annealed GaAlSb 157
diode.]
e Choix du spectre de oc
La
figure
12 montre les spectres du coefficientd’absorption
a deGa1- xAlxSb
pour x = 0 et x =0,24
d’après Seraphin [13]
et Ance[14].
Le seuil durende-ment mesuré pour l’échantillon 157
permet
de déter-miner laposition
du flancd’absorption.
Aplus
courtelongueur
d’onde nous avonsinterpolé
les résultats donnés par Ance etSeraphin.
La
figure
13aprésente
les spectres calculés du rendement interne flint en fonction de a pour unelargeur
de zone decharge
d’espace
W =0,33
gm(- 2 V),
uneépaisseur
de la couche de GaAlSbd = 5 gm et une recombinaison à l’interface
GaAISb-GaSb telle
que 03BEp =
s i t p
=103,
pour des valeurs de la
longueur
de diffusionLp
variant entre 1 et 5 03BCm ;sp
etip
représentent respectivement
la vitesse derecombi-naison à l’interface
GaAISb/GaSb
et la durée de vie desporteurs
minoritaires dansGaAlSb(n).
Cesspectres
Fig. 11. -
Réponses
spectrales
de~ext à - 1 V
pour troisphotodiodes
ITO/GaAISb. La valeur absolue de il estdonnée par
comparaison
à la réponse à un flux de4,1 x 1014
photons/cm2.s
à 03BB = 0,63pm.
[External spectrum response
~ext at - 1 V
for threeITO/GaAISb
photodiodes. il
has been determinedby
anabsolute measurement at = 0.63 um with a
photon
fluxof 4.1 x 1014
photons/cm2 .
s.]Fig.
12. -Spectres
du coefficientd’absorption
a de GaAlSbéchantillon 157 (x = 0,20); x = 0,15.
[Absorption
coefficients aspectra
ofGa1-xAlxSb.
---sample
157 (x = 0.20); x =0.15.]
REVUE DE PHYSIQUE APPLIQUÉE. - T.
18, N° 12
Fig. 13a. -
Rendement interne Y/int =
f((1.)
pour : W = 0,33 um,
dGaAlSb
= 503BCm, 03BEp
=103,
Lp
= 1; 1,5 ; 2 ; 5 03BCm ; 2013 2013 2013expérim. ;
calcul.[Internal quantum
efficiency
spectra 11int for W = 0.33 03BCm,dGaAlSb
= 5 um,03BEp
=103,
Lp
= 1, 1.5, 2, 5 03BCm.-experiment ; calculation.]
Le meilleur accord est obtenu pour
Lp
=1,5
gm. La
figure
13b compare dans ce cas lesréponses
spectrales il
=f(À) expérimentale
et calculée.Le coude observé
après
le seuil sur le spectre de ~intcorrespond
au coude du spectred’absorption
versa = 5 x
103 cm -1. Cette valeur de
a n’est pas assezélevée pour assurer une collection
optimale
si W estaussi faible que
0,33
gm et siLp
ne vaut que1,5
pm.L’amélioration du
photodétecteur
passe par l’accroissement de W(réduction
dudopage,
augmen-tation de lapolarisation
inverse)
afin d’assurer le rendement maximum dans cetterégion
où lesporteurs
sont accélérés par le
champ électrique.
Nous avonsestimé flint =
0,95
pour
Nd - Na
=1015 cm-3
àV = - 10 V au
point
duspectre
où a = 5 x103 cm-1.
Fig. 13b. -
Comparaison li = f(03BB)
experimental
etcal-culé
Lp =
1,5 03BCm.[Comparison
betweenexperimental
and calculated ili =f(03BB) ;
Lp
= 1.5lim.]
788
4. Conclusion.
Deux types de
photodétecteurs
utilisant une coucheactive de GaAlSb ont été réalisés.
Pour des
dopages équivalents,
lesphotodiodes
àhétérojonction présentent
un courant inverseplus
faible(120
nA à - 1 V soit1,7
x10-4
A/cm2)
et unetension de
claquage
plus
élevée( -
15 V).
,La sensibilité des
photodétecteurs
est fortement liée à laprofondeur
de lajonction,
elle est doncsupérieure
dans le cas des diodesITO/GaAISb.
L’amélioration des
dispositifs implique :
-
un raffinement de la
technologie
afin de réduire les courants de fuite eninverse ;
-
une réduction du
dopage
de la couche active afin que lesphotoporteurs
soient tous créés dans la zone decharge
d’espace
dès la fin du seuild’absorption ;
-
une réduction de la
profondeur
de lajonction
dans le cas des
homojonctions
en faisantappel
parexemple
à latechnique d’implantation ionique;
- l’élaboration d’une
hétérojonction
avec fenêtreGaAlSb de x
plus
élevé.Remerciements.
Nous adressons nos remerciements à M. Gouskov
(CEM)
pour la fourniture des substrats de GaSb et à M. J. Bernard(CERT)
pour la réalisation desdépôts
d’ITO.Bibliographie [1] POULAIN, P., HIRTZ, P., BLONDEAU, R., RENAUD, J. C.,
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