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II - Théorème de Stone - Weierstrass

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Academic year: 2021

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(1)

SESSION 2019

Concours commun Mines-Ponts

DEUXIÈME ÉPREUVE. FILIÈRE PSI

I - Quelques exemples

1)La fonctiongest continue et positive sur[0,+∞[, intégrable sur[0,+∞[(car négligeable devant 1

x2 en+∞d’après un théorème de croissances comparées). De plus,

Z+ 0

e−xdx=

−e−x+

0 =e0− lim

x+e−x=1.

Donc,gest une densité sur [0,+∞[.

Soit n ∈ N. La fonction gn : x 7→ xng(x) est continue et positive sur [0,+∞[, négligeable devant 1

x2 en +∞ car x2gn(x) = xn+2

ex

x+ 0 d’après un théorème de croissances comparées. Donc, gn est intégrable sur [0,+∞[ puis qur ] −∞,+∞[par parité. Donc,mn(g)existe dansR.

Soitn∈N. SoitA > 0. Les deux fonctionsx7→xn+1 etx7→−e−x sont de classeC1sur le segment[0, A]. On peut donc effectuer une intégration par parties qui fournit

ZA 0

xn+1e−xdx=

−xn+1e−xA

0 + (n+1) ZA

0

xne−xdx= −An+1e−A+ (n+1) ZA

0

xne−xdx.

QuandAtend vers+∞, on obtientmn+1(g) = (n+1)mn(g). En tenant compte dem0(g) =1, on obtient par récurrence

∀n∈N, mn(g) =n!.

2) Soitn∈N. La fonctionϕn : x7→ 1

√2πxnex22 est continue et positive sur [0,+∞[, négligeable en+∞ devant 1 x2 d’après un théorème de croissances comparées et donc intégrable sur[0,+∞[. Donc, pour tout n∈N,mn(ϕ)existe dans R.

3)Soitp∈N. La fonctionx7→ 1

√2πx2p+1ex22 est impaire. Donc,m2p+1(ϕ) = Z+

√1

2πx2p+1ex22 dx=0.

4)Soitp∈N. Une intégration par parties, licite, fournit

m2p+2(ϕ) = 1

√2π Z+

x2p+1×xex22 dx= 1

√2π x2p+1

−1 2ex22

+

+2p+1 2

Z+

x2pex22 dx

!

= 2p+1

2 m2p(ϕ).

En tenant compte dem0(ϕ) =1, on obtient pour p∈N, m2p(ϕ) = 2p−1

2 ×2p−3

2 ×. . .×1

2 ×m0(ϕ) = (2p)(2p−1)(2p−2). . . 2

2p((2p)(2p−2). . . 2) = (2p)!

22pp!

ce qui reste vrai quandp=0. Donc,

∀p∈N, m2p(ϕ) = (2p)!

22pp!. 5)La fonctionf : t7→ 1

π(1+t2) est une densité surRmais la fonctiont7→tf(t) = t

π(1+t2) n’est pas intégrable sur Rcar équivalente en+∞à 1

.fest un exemple de densité surRn’admettant pas de moment d’ordre1.

(2)

II - Théorème de Stone - Weierstrass

6)Soientx∈[0, 1]et n∈N. D’après la formule du binôme deNewton, Xn

k=0

n k

xk(1−x)n−k= (x+ (1−x))n=1.

7)La formule est claire pourn=0. Soitn∈N. On sait que pourk∈J1, nK,k n

k

=n n−1

k−1

. Donc, pour x∈[0, 1], Xn

k=0

k n

k

xk(1−x)n−k= Xn

k=1

k n

k

xk(1−x)n−k= Xn

k=1

n n−1

k−1

xk(1−x)n−k

=n

n−1X

l=0

n−1 l

xl+1(1−x)n−(l+1)=nx

n−1X

l=0

n−1 l

xl(1−x)n−1−l(en posantl=k−1)

=nx×1(d’après la question précédente)

=nx.

8)La formule est claire pourn=0et vraie pourn=1d’après la question précédente car02=0et12=1. Soientn>2.

Pourk∈J2, nK,

k2 n

k

= k2−k+k n!

k!(n−k)! = n!

(k−2)!(n−k)!+ n!

(k−1)!(n−k)!

=n(n−1) (n−2)!

(k−2)!((n−2) − (k−2))!+n (n−1)!

(k−1)!((n−1) − (k−1))! =n(n−1) n−2

k−2

+n n−1

k−1

et d’autre part,12 n

1

=n. Pourx∈[0, 1], Xn

k=0

k2 n

k

xk(1−x)n−k=nx(1−x)n−1+ Xn

k=2

k2 n

k

xk(1−x)n−k

=nx(1−x)n−1+n(n−1) Xn

k=2

n−2 k−2

xk(1−x)n−k+n Xn

k=2

n−1 k−1

xk(1−x)n−k

=n(n−1) Xn

k=2

n−2 k−2

xk(1−x)n−k+n Xn

k=1

n−1 k−1

xk(1−x)n−k

=n(n−1)x2

n−2X

l=0

n−2 l

xl(1−x)n−2−l+nx

n−1X

l=0

n−1 l

xl(1−x)n−1−l

=nx+n(n−1)x2 9)Soientn∈Net x∈[0, 1].

Xn

k=0

(k−nx)2 n

k

xk(1−x)n−k= Xn

k=0

k2 n

k

xk(1−x)n−k−2nx Xn

k=0

k n

k

xk(1−x)n−k+n2x2 Xn

k=0

n k

xk(1−x)n−k

=nx+n(n−1)x2−2nx×nx+n2x2=nx−nx2=nx(1−x).

Pour toutx∈[0, 1], x(1−x) = −x2+x= 1 4−

x−1

2 2

6 1

4 et donc,

∀n∈N, ∀x∈[0, 1], Xn

k=0

(k−nx)2 n

k

xk(1−x)n−k61 4n.

10) Soient n ∈ N et x ∈ [0, 1]. Dans le calcul ci-dessous, si X ou Y est vide, la somme correspondante est nulle par convention.

(3)

|Bn(x) −f(x)|=

Xn

k=0

n k

xk(1−x)n−kf k

n

−f(x) Xn

k=0

n k

xk(1−x)n−k

=

Xn

k=0

n k

xk(1−x)n−k

f k

n

−f(x)

6 Xn

k=0

n k

xk(1−x)n−k f

k n

−f(x)

= X

06k6n kX

n k

xk(1−x)n−k f

k n

−f(x) + X

06k6n kY

n k

xk(1−x)n−k f

k n

−f(x)

Ensuite, d’après la question 6, X

06k6n kX

n k

xk(1−x)n−k f

k n

−f(x)

6ε X

06k6n kX

n k

xk(1−x)n−k6ε X

06k6n

n k

xk(1−x)n−k

et d’autre part, X

06k6n kY

n k

xk(1−x)n−k f

k n

−f(x)

6 X

06k6n kY

n k

xk(1−x)n−k f

k n

+|f(x)|

62kfk X

06k6n kY

n k

xk(1−x)n−k.

Donc, pour toutn∈N et toutx∈[0, 1],

|Bn(x) −f(x)|6ε+2kfk X

06k6n kY

n k

xk(1−x)n−k.

11)SiY est vide, pour toutn∈N et toutx∈[0, 1],|Bn(x) −f(x)|6ε62ε. Dorénavant,Y n’est pas vide.

Soientn∈N etx∈[0, 1]. Pourk∈J0, nK, k∈Y⇒

x− k

n

>α⇒(k−nx)2>n2α2⇒ (k−nx)2 n2α2 >1 puis

X

06k6n kY

n k

xk(1−x)n−k 6 1 n2α2

X

06k6n kY

(k−nx)2 n

k

xk(1−x)n−k6 1 n2α2

Xn

k=0

(k−nx)2 n

k

xk(1−x)n−k

6 1

n2α2 ×n

4 (d’après la question 9)

= 1 4nα2.

En résumé,∀n∈N, ∀x∈[0, 1], |Bn(x) −f(x)|6ε+ 1

4nα2 puis,

∀n∈N, kBn−fk6ε+ 1 4nα2. Puisque 1

4nα2

n+0, il existen0∈N tel que, pourn>n0, 1

4nα2 6ε. Pourn>n0, on akBn−fk62ε.

III - Le problème des moments sur [0, 1]

12)SoitP= Xn

k=0

akXk ∈R[X].

Z1

(f(x) −g(x))P(x)dx= Xn

ak

Z1

xk(f(x) −g(x))dx= Xn

ak(mk(f) −mk(g)) =0.

(4)

13)fetgsont continues sur le segment[0, 1]et en particulier bornées sur ce segment.kfketkgkexistent dansR. Pourn∈N, posonshn= (f−g)Pn et h= (f−g)2. Pour n∈Net x∈[0, 1],

(h(x) −hn(x)|=|f(x) −g(x)| |f(x) −g(x) −Pn(x)|6(kfk+kgk)kf−g−Pnk

puis, pour toutn∈N,kh−hnk6(kfk+lgk)kf−g−Pnk. Puisque kf−g−Pnk tend vers0 quand ntend vers +∞, il en est de même de kh−hnk. On en déduit que la suite de fonctions (hn) converge uniformément vers la fonctionh sur le segment [0, 1]. On sait alors que la suite

Z1 0

hn(x)dx

!

converge et a pour limite Z1

0

h(x)dx. Plus explicitement,

nlim+

Z1 0

(f(x) −g(x))Pn(x)dx= Z1

0

(f(x) −g(x))2dx.

14)D’après les deux questions précédentes, Z1

0

(f(x) −g(x))2dx=0. La fonction(f−g)2est donc une fonction continue et positive sur[0, 1], d’intégrale nulle sur[0, 1]. On sait alors que(f−g)2=0 puis quef=g.

IV - Transformée de Fourier de la densité gaussienne

15)Soitξ∈R. La fonctiont7→eitξϕ(t)est définie et continue surR, intégrable surRcar pour tout réel t,eitξϕ(t)= ϕ(t). Donc,ϕ(ξ)b existe dansC. Ceci montre queϕb est définie surR.

Soit Φ : R2 → C

(ξ, t) 7→ eitξϕ(t)

de sorte que pour toutξ∈R,ϕ(ξ) =b Z+

Φ(ξ, t)dt.

• pour toutξ∈R, la fonctiont7→Φ(ξ, t)est continue par morceaux surR,

• pour toutt∈R, la fonctionξ7→Φ(ξ, t)est continue surR,

• pour tout(ξ, t)∈R2, |Φ(ξ, t)|=ϕ(t)oùϕest continue par morceaux, positive et intégrable surR. D’après le théorème de continuité des intégrales à paramètres, la fonctionϕb est continue surR.

16)Φadmet de plus surR2une dérivée partielle par rapport à sa première variableξdéfinie par :

∀(ξ, t)∈R2, ∂Φ

∂ξ(ξ, t) =iteitξϕ(t) = i

√2πeitξtet22.

• pour toutξ∈R, la fonctiont7→∂Φ

∂ξ(ξ, t)est continue par morceaux surR,

• pour toutt∈R, la fonctionξ7→∂Φ

∂ξ(ξ, t)est continue surR,

•pour tout(ξ, t)∈R2,

∂Φ

∂ξ(ξ, t) = 1

√2π|t|et221(t)oùϕ1est continue par morceaux, positive et intégrable sur Rcar 1

√2π|t|et22 =

t→±∞o 1

t2

d’après un théorème de croissances comparées.

D’après le théorème de dérivation des intégrales à paramètres, la fonctionϕb est de classeC1surRet sa dérivée s’obtient par dérivation sous le signe somme :

∀ξ∈R, ϕb(t) = i

√2π Z+

0

eitξtet22 dt.

17)Soitξ∈R. Les deux fonctionst7→eitξet t7→tet22 sont de classe C1 surR. Une intégration par parties, licite au vu de l’intégrabilité de toutes les fonctions considérées, fournit

b

ϕ(ξ) = i

√2π

heitξ

−et22i+

− Z+

iξeitξ

−et22 dt

= − ξ

√2π Z+

eitξet22 dt(car eitξet22 =et22 et donceitξet22

t→±∞0)

= −ξϕ(ξ)b

Ainsi,ϕb est solution surRde l’équationy+ξy=0.

(5)

18)On note déjà queϕ(0) =b Z

R

ϕ(t)dt=1. Par suite,

∀ξ∈R, ϕb(ξ) +ξϕ(ξ) =b 0⇒∀ξ∈R, ϕb(ξ)eξ22 +ξϕ(ξ)eb ξ22 =0

⇒∀ξ∈R,

b ϕeξ22

(ξ) =0

⇒∀ξ∈R, ϕ(ξ)eb ξ22 =ϕ(0)eb 0

⇒∀ξ∈R, ϕ(ξ) =b eξ22 .

V - Le problème des moments sur [0, + ∞ [

19) f est continue sur ]0,+∞[ de plus, pour x > 0, f(x) = 1

√2πeln(x)(1+12ln(x)). Quand x tend vers 0 par valeurs supérieures, l’exposant tend vers−∞et donc

xlim0 x>0

f(x) =0=f(0).

Ceci montre quefest continue sur[0,+∞[. De plus,fest positive sur[0,+∞[. Enfin, en posantu=ln(x), on obtient Z+

0

f(x)dx= 1

√2π Z+

0

e12(ln(x))2 dx x = 1

√2π Z+

eu22 du= Z

R

ϕ(u)du=1.

fest une densité sur[0,+∞[.

20)Soitn∈N. La fonctionx7→xnf(x)sin(2πln(x))est continue sur]0,+∞[.

Puisque pour toutx∈]0,+∞[,|xnf(x)sin(2πln(x))|6xnf(x)et que la fonctionx7→xnf(x)est intégrable sur[0,+∞[(car fadmet un moment d’ordren),In existe. Ensuite, toujours en posant u=ln(x), on obtient

In= 1

√2π Z+

0

enln(x)−(ln(x))

2

2 sin(2πln(x))dx x = 1

√2π Z+

enu−u22 sin(2πu)du

=Im 1

√2π Z+

enu−u22 e2iπudu

=Im 1

√2π Z+

ei(2π−in)ueu22 du

21)Soitn∈N. 1

√2π Z+

ei(2π−in)ueu22 du=ϕ(2πb −in) =e(2π−in)

2

2 d’après le résultat admis dans la question 18 puis

In=Im

e(2π−in)

2 2

=Im

e−2π2+n22 e2iπn

=e−2π2+n22 sin(2nπ) =0.

22)Soitα∈R.gα est continue sur ]0,+∞[et se prolonge par continuité en 0 en posantgα(0) =0 (on note encore gα

le prolongement) car pour tout x∈]0,+∞[, |xnf(x)sin(2πln(x))| 6xnf(x) et car xnf(x) →

x0, x>00. Ensuite, toutes les intégrales considérées étant convergentes,

mn(gα) = Z+

0

xngα(x)dx= Z+

0

xnf(x)dx+αIn=mn(f).

En particulier, Z+

0

gα(x)dx = Z+

0

f(x)dx = 1. Donc, gα convient si et seulement siα 6= 0 et gα est positive ce qui équivaut àα∈[−1, 0[∪]0, 1].

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