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Texte intégral

(1)

Universit´e Claude Bernard–Lyon I CAPES de Math´ematiques : ´epreuve 2 Ann´ee 2006–2007

Corrig´e du CAPES blanc 21/12/2006

I G´en´eralit´es sur les homographies I.A Composition d’homographies

I.A.1) Pour A =

 a b c d



et A0 =

 a0 b0 c0 d0



, et z dans C priv´e de quelques points, on a :

hA(hA0(z)) = aac00z+dz+b00 + b

cac00z+dz+b00 + d = (aa0+ bc0)z + ab0+ bd0 (ca0+ dc0)z + cb0+ dd0.

Pour bien faire, il faudrait dire quelque chose pour les points sp´eciaux, mais je ne sais pas comment le faire vite.

I.A.2) Si I est la matrice identit´e, hI est Id, l’identit´e de P1. Par suite, pour A ∈ G et A−1 son inverse, on a : hA−1 ◦ hA= Id = hA◦ hA−1. Ainsi, hA est bijective, et, en simplifiant par le d´eterminant, on voit que sa r´eciproque est l’homographie :

h−1A = hA−1 : z7→ dz− b

−cz + a.

Ainsi, l’ensemble des homographies n’est pas vide, il est stable par produit et par passage `a l’inverse, donc c’est un sous-groupe du groupe des bijection de P1 sur P1.

I.A.3) Evident. Noter que puisque tout complexe est un carr´e, pour tout A ∈ G, on peut

´ecrire : hA = hδ−1A, o`u δ ∈ C est tel que det δ−1A = 1, i.e. δ2 = det(A), si bien que toute homographie est l’homographie associ´ee `a une matrice de d´eterminant 1.

I.A.4) L’hypoth`ese s’´ecrit : hA−1A0 = Id. Si on note A−1A0=

 λ µ ν π



, on a donc :

∀z ∈ C \ {−π/ν}, λz + µ = z(νz + π).

Comme chacun sait, un polynˆome qui a une infinit´e de racines est le polynˆome nul, d’o`u l’on tire : λ = π, µ = ν = 0. Bien sˆur, λ6= 0 car sinon, le d´eterminant serait nul. On en d´eduit que A0 = λA, comme souhait´e.

I.B Homographies et birapport

I.B.1) Supposons qu’il existe une homographie h : z 7→ (az + b)/(cz + d) telle que h(z1) =∞, h(z2) = 0, h(z3) = 1,

et v´erifions son unicit´e. Les relations pr´ec´edentes donnent :

cz1+ d = 0, az2+ b = 0, az3+ b = cz3+ d.

Vu que z16= z3 et z3 6= z2, on en tire :

b =−az2, d =−cz1, a = z3− z1

z3− z2

c, ce qui prouve l’unicit´e de h :

∀z ∈ P1, h(z) =

z3−z1

z3−z2 (z− z2) z− z1

.

Inversement, du fait que z2 6= z1, la formule pr´ec´edente d´efinit bien une homographie (le d´eterminant de la matrice n’est pas nul), et on v´erifie qu’elle convient.

(2)

I.B.2) On v´erifie que h(z4) = [z1, z2, z3, z4].

I.B.3) On a :

h0g(z1) = h0(z10) =∞ = h(z1), h0g(z2) = h0(z02) = 0 = h(z2), h0g(z3) = h0(z30) = 1 = h(z3), si bien que l’unicit´e de l’homographie de h dans IB1) donne : h = h0◦ g. Mais alors :

[z10, z20, z30, z40] = h0(z40) = h0◦ g(z4) = h(z4) = [z1, z2, z3, z4].

Noter que la ligne pr´ec´edente a un sens, car l’injectivit´e des homographies assure que les quatre points de chaque birapport ´ecrit sont distincts.

Remarque On peut aussi montrer cette relation par un calcul direct.

I.C Homographies et cercles

I.C.1) Comme dans le pr´eambule, on confond les points et leurs affixes dans le rep`ere (0, −→01,−→0i), qu’on d´ecr`ete orthonorm´e direct1. Soit a, b, c, d quatre points distincts de C.

La mesure de l’angle (−→ac,\−→

ad) est l’argument de (d− a)/(c − a). De mˆeme, celle de (−→\ bc,−→

bd) est l’argument de (d− b)/(c − b). La diff´erence des mesures est donc

(−→ac,\−→

ad)− (−→\ bc,−→

bd) = Argd− a

c− a ×d− b

c− b = Arg 1

[a, b, c, d] =− Arg[a, b, c, d] mod 2π.

Comme un complexe est r´eel si et seulement si son argument est un multiple de π, la relation pr´ec´edente exprime le th´eor`eme de l’angle inscrit sous la forme : quatre points sont cocycliques ou align´es SSI leur birapport est r´eel.

I.C.2) Soit h une homographie et C un cercle ou une droite. On fixe trois points distincts z1, z2, z3 dans C. La question pr´ec´edente montre qu’un complexe z (distinct de z1, z2, z3) appartient `a C si, et seulement si le birapport [z1, z2, z3, z] est r´eel. On peut appeler ¸ca une caract´erisation angulaire des cercles et des droites.

Or, si on note z0i= h(zi) (pour i∈ {1, 2, 3}), on a vu que : [z10, z20, z03, h(z)] = [z1, z2, z3, z]. Par suite, z appartient `a C si, et seulement si h(z) appartient au cercle ou `a la droite C0 contenant z01, z02, z30.

Attention ! Ceci prouve seulement que h(C)⊂ C0. En effet, si on prend z0 ∈ C0, rien prouve encore qu’il soit l’image d’un point de C.

Pour conclure, on sait que h est une surjection de P1 sur P1. Par suite, tout point z0 ∈ C0 est l’image d’un point z de P1. L’´egalit´e des birapports montre qu’en fait, z ∈ C.

Remarque L’´enonc´e ´etait un peu n´egligent sur un point : pour que l’image d’une droite soit un cercle entier, il faut ajouter `a cette droite le point ∞.

I.C.3) Exemple

a. Soit z un complexe de partie r´eelle 1, il s’´ecrit : z = 1 + it, t∈ R. Pour montrer que j(z) appartient au cercle, on calcule

j(z)−1

2 = 1

1 + t2 − it 1 + t2 −1

2 = 1 2

 1 − t2

1 + t2 + 2t i 1 + t2



= 1

2(cos θ + i sin θ) , o`u θ est l’unique r´eel de ]−π, π[ tel que t = tan(θ/2). On en d´eduit d’abord que l’image de la droite D1 ={Re = 1} est contenue dans le cercle, mais plus pr´ecis´ement que tout point du cercle sauf 0 = 1/2 + 1/2 exp(iπ) (qui correspondrait `a θ = π ou t = ∞) est l’image par j d’un point de la droite. Si on ajoute que l’image de ∞ est 0, on constate que l’image de la droite est le cercle entier.

1C’est encore mal dit. Help!

(3)

b. La m´ethode naturelle consiste `a poser z = s + it, avec s > 1 et t∈ R, et `a commencer par montrer que|j(z) − 1/2| < 1/2. C’est d´eplaisant.

Constatons plus habilement que P+ est la r´eunion des droites Ds={z ∈ C : Re z = s}, lorsque s parcourt ]1, +∞[. Fixons s > 1. L’image de Ds est un cercle ou une droite (priv´e du point 0, car ∞ /∈ Ds). Or, comme Ds∩ D1 = ∅ et que j est injective, j(Ds) ne coupe pas le cercle j(D1) qui borde Q+. Comme toute droite passant par j(s) = 1/s coupe le cercle j(D1), l’image j(Ds) est un cercle contenu dans Q+. (Plus pr´ecis´ement, c’est le cercle de diam`etre [0, 1/s].)

Le mˆeme raisonnement montre que l’image de Dt={Re = t} ne coupe pas le disque Q+ pour t ≤ 1. Mais tout ´el´ement de Q+ poss`ede un ant´ec´edent par j dans P1, c’est donc que cet ant´ec´edent est dans une des droites Ds pour s > 1.

0 1/s 1 s

c. On montrerait de mˆeme que l’image de la droite{Re z = −1} est le cercle de centre −1/2 et de rayon 1/2, et que celle du demi-plan {Re z > −1} est le disque ouvert Q bord´e par ce cercle.

II Le groupe Γ(2) =hu, vi : un groupe libre

On note Γ(2) le groupe engendr´e par u et v dans le groupe des homographies. On note aussi P={z ∈ C, Re z < −1}, P+ ={z ∈ C, Re z > 1}, P0={z ∈ C, −1 < Re z < 1},

Q=

 z∈ C,

z +1

2 < 1

2



, Q+=

 z∈ C,

z−1

2 < 1

2



, Q0= C\ Q+∪ Q. II.A Le groupe Γ(2)

II.A.1) En prenant n = 1, k1 = 1, on constate que Γ0 contient u et v ; en particulier, il n’est pas vide. Si w = wk11· · · wknn et w0 = w01k10 · · · w0n0k0n0 sont deux ´el´ements de Γ0, alors w−1w0 = wn−kn· · · w1−k1w01k10 · · · w0n0

k0n0

appartient `a Γ. Ceci finit de prouver que Γ0 est un sous-groupe de Γ(2) contenant u et v.

Puisqu’un sous-groupe contient tous les produits et les inverses de ses ´el´em´ents, le sous-groupe engendr´e par u et v contient Γ0. C’est fini.

II.A.2) On montre le r´esultat par r´ecurrence n+|k1|+· · ·+|kn|. Appelons r´eduite une ´ecriture wk11· · · wnkn telle que pour tout 1≤ i ≤ n, ki 6= 0 et pour tout 1 ≤ i ≤ n − 1, wi 6= wi+1. Pour N ∈ N, on note HN l’assertion suivante : tout ´el´ement de Γ(2)\ {Id}, de la forme wk11· · · wnkn

avec n +|k1| + · · · + |kn| = N, poss`ede une ´ecriture r´eduite.

L’assertion H1 est vide : si n +|k1| + · · · + |kn| = 1, alors n´ecessairement n = 1 et k1 = 0, si bien que l’´el´ement not´e wk11wk22· · · wknn est Id.

Pour N = 2, on a n´ecessairement n = 1 et k1 =±1, et la d´ecomposition est r´eduite : il n’y a rien `a d´emontrer

Supposons que pour un certain N ≥ 2, H2,. . . , HN −1soient vraies et soit g = w1k1· · · wknn avec n +|k1| + · · · + |kn| = N. Si la d´ecomposition n’est pas r´eduite, on est dans l’un des deux cas suivants :

(4)

• si l’un des kiest nul, on peut supprimer le wi correspondant et obtenir une d´ecomposition du mˆeme type avec n− 1 `a la place de n, et N − 1 `a la place de N ;

• si, pour un certain i, on a wi = wi+1, on remplace wkiiwi+1ki+1 par wkii+ki+1, ce qui donne une d´ecomposition du mˆeme type avec N0= n− 1 + |k1| + · · · + |ki+ ki+1| + · · · + |kn| `a la place de N ; notons qu’alors, n− 1 < n et |ki+ ki+1| ≤ |ki| + |ki+1|, si bien que N0 < N . Dans chaque cas, l’hypoth`ese de r´ecurrence fournit une d´ecomposition r´eduite. On conclut.

II.B Action de u et v sur certains disques II.B.1) Voici un joli dessin :

























































































          

         

         

         

         

         

         

         

         

         

         

         

         

         

         

         

         

         

         

         

         

         

         

         

         

         

         

         

         

         

         

         

         

         

         

         

         

         

         

         

         

         

         

         

         

         

         

         

         

         

         

         

         

         

         

         

          

          

          

          

          

          

          

          

          

          

          

          

          

          

          

          

          

          

          

          

          

          

          

          

          

          

          

          

          

          

          

          

          

          

          

          

          

          

          

          

          

          

          

          

          

          

          

          

          

          

          

          

          

          

          

          

P Q Q+ P+

F

II.B.2) Pour z tel que Re z >−1, on a : Re z + 2 > 1. Ainsi : u(P0) ⊂ P+ et u(P+) ⊂ P+. Une r´ecurrence imm´ediate montre que pour tout k ∈ N, on a : uk(P0) ⊂ P+. De mˆeme, u−1(P0)⊂ P et u−1(P)⊂ P, ce qui permet de montrer que pour k ∈ N, u−k(P0)⊂ P. II.B.3) Puisque j = hJ, o`u J =

 0 1 1 0



, il suffit de calculer :

JU J−1=

 0 1 1 0

  1 2 0 1

  0 1 1 0



=

 0 1 1 2

  0 1 1 0



=

 1 0 2 1



= V.

II.B.4) Effet de la conjugaison par j sur les disques

Id´ee Le principe est simple mais tr`es souvent utile : quand on conjugue une transformation u par une transformation j, i.e. quand on calcule juj−1, on obtient une transformation de mˆeme “nature g´eom´etrique” que u, dont les “´el´ements caract´eristiques” sont les images par j des ´el´ements correspondants de u.

Dans notre cas tr`es pr´ecis, la propri´et´e que uk(P0)⊂ P± va automatiquement se traduire en : vk(j(P0))⊂ j(P±). Il n’y a plus qu’`a reconnaˆıtre j(P0) et j(P±).

Comme P0 est l’int´erieur du compl´ementaire de P+∪ Pet que j est un hom´eomorphisme de P1 qui envoie P+∪ P sur Q+∪ Q, on a : j(P0) = Q0.

On en d´eduit que pour k > 0, on a : vk(Q0) = jukj−1j(P0) = juk(P0)⊂ j(P+) = Q+. On en tire : vk(Q0)⊂ Q+ et de mˆeme : v−k(Q0)⊂ Q.

II.B.5) Soit k∈ N et η∈ {+, −}. Comme Qη ⊂ P0, on a : uk(Qη) ⊂ uk(P0)⊂ P+. Comme Pη ⊂ Q0, on a : vk(Pη)⊂ vk(Q0)⊂ Q+.

De mˆeme, on montrerait : u−k(Qη)⊂ P et v−k(Pη)⊂ Q. II.C Libert´e de Γ(2)

II.C.1) L’id´ee, c’est qu’en appliquant des u et des v `a un ´el´ement de F , on ne revient jamais dans F .

a. Si wn = u, on a : wknn(F ) ⊂ ukn(P0) ⊂ Pε, o`u ε est le signe de kn. On en d´eduit que wkn−1n−1wnkn(F ) ⊂ vkn−1(Q0) ⊂ Qε0, o`u ε0 est le signe de kn−1. Par une r´ecurrence descendante triviale, dont le pas est prouv´e en IIB5), on voit que g(F ) est contenu dans un des disques P± ou Q±, selon la parit´e de n.

(5)

b. Par d´efinition de F , l’intersection de F et de P+∪ P∪ Q+∪ Q est vide. Or, si on choisit z ∈ F quelconque, son image g(z) appartient `a P+∪ P∪ Q+∪ Q : par suite, g(z)6= z et g 6= Id.

II.C.2) Supposons que les deux d´ecompositions ne co¨ıncident pas. Soit i l’indice minimal tel que wi 6= w0i ou ki 6= ki0. Quitte `a simplifier par wk11· · · wi−1ki−1 = w10k01· · · wi−10 k0i−1 et `a renum´eroter, on peut supposer que i = 1. Mais alors, consid´erons Id = wn−kn· · · w−k1 1w01k01· · · w0n0k0n0. Deux cas :

• soit w1 6= w10, et alors w−kn n· · · w1−k1w0k101· · · wn00

kn00

est une d´ecomposition r´eduite ;

• soit w1 = w10 et k16= k01, et alors wn−kn· · · w−k2 2w1−k1+k01w02k20 · · · w0n0k0n0 est r´eduite.

Dans les deux cas, la question pr´ec´edente contredit le fait que l’´el´ement d´esign´e est l’identit´e.

Par suite, les d´ecompositions co¨ıncident.

Remarque On dit que Γ(2) est isomorphe au groupe libre sur deux lettres.

II.D Domaine fondamental

II.D.1) On note g : Z 7→ (aZ + b)/(cZ + d). Vu que Γ(2) est engendr´e par u = hU et v = hV, o`u U et V ont pour d´eterminant 1, g est l’homographie associ´ee `a une matrice qui est un produit de puissances de U et de V : cette matrice a donc pour d´eterminant 1, si bien qu’on peut supposer que ad− bc = 1. Notons z = x + iy, avec x ∈ R et y ∈ R+. On a alors :

Im g(z) = Im(az + b)(cz + d)

|cz + d|2 = Im(ax + b + iay)(cx + d− icy)

|cz + d|2 = (ad− bc)y

|cz + d|2 = Im z

|cz + d|2. II.D.2) Rappelons que ε et z sont fix´es. Soit g comme avant. De |cz + d| ≥ |c Im(z)|, on tire :

|c| > 1

√ε Im z =⇒ Im g(z)≤ Im z

|c|2Im(z)2 = 1

|c|2Im z < ε.

De plus, |cz + d| ≥ |d| − |cz|, donc :

|c| ≤ 1

ε Im z et|d| > |z|

√ε Im z +

rIm z

ε =⇒ Im g(z)≤ Im z

(|d| − |cz|)2 ≤ Im z

|d| − ε Im z|z| 2 < ε.

Ainsi, `a part pour un nombre fini de couples (c, d), on a : Im g(z) < ε.

Il n’est pas n´ecessaire de faire des majorations si pr´ecises. On peut aussi dire ce qui suit.

Deuxi`eme version : Puisque pour tout (c, d), on a : |cz + d| ≥ |cz| et que lim|c|→+∞|cz| = +∞, il existe C ∈ N tel que pour tout c, |c| > C entraˆıne Im g(z) = Im(z)/|cz +d|2 < ε. Si|c| ≤ C et

|d| assez grand (tel que |d| > C|z|), on a : Im g(z) ≤ Im(z)/(|d| − |cz|)2≤ Im(z)/(|d| − C|z|)2. Or, cette quantit´e tend vers 0 lorsque |d| tend vers l’infini, si bien que pour D ∈ N convenable et tout (c, d) tel que |c| ≤ C et |d| ≥ D, on a : Im g(z) < ε. Ainsi, d`es que |c| > C ou que

|d| > D, ce qui est vrai pour tous les couples (c, d) sauf un nombre fini, on a : Im g(z) < ε.

II.D.3) Fixons par exemple ε = Im z. L’ensembleIz∩[ε, +∞[ ´etant fini, il poss`ede un ´el´ement maximal, qui est aussi un ´el´ement maximal de Iz.

II.D.4) Soit z0 ∈ Oz de partie imaginaire maximale. Il existe un unique k ∈ Z tel que

−1 ≤ Im z0− 2k < 1, `a savoir, la partie enti`ere de (Im z + 1)/2. Alors, u−k(z0) a la mˆeme partie imaginaire que z0, et une partie r´eelle dans l’intervalle [−1, 1].

(6)

II.D.5) Comme z00∈ Q+, on a : |2z00+ 1| < 1. Par suite : Im v(z00) = Im z00

2z00+ 1 = Im2|z00|2+ z00

|2z00+ 1|2 = Im z00

|2z00+ 1|2 > Im z00. On montrerait de mˆeme que si z00 ∈ Q, alors Im v−1(z00) > Im z00.

II.D.6) Soit z00 = g(z0). D’apr`es la question pr´ec´edente, la maximalit´e de Im z00dansOzexclut que z00 appartienne `a Q+ et `a Q. Par suite, z00= g(z0)∈ F .

II.D.7) Avec les notations pr´ec´edentes, il existe h∈ Γ(2) tel que z0 = h(z). Mais alors, on a : z = h−1◦ g−1(z00), avec h−1◦ g−1 ∈ Γ(2) et z00 ∈ F .

Remarque Avec quelques calculs suppl´ementaires, on peut montrer que si z∈ F et g ∈ Γ(2) sont tels que g(z)∈ F , alors g = Id, ou alors z appartient au bord de F et g est u±1 ou v±1.

III Le groupe ˜Γ = Ker(P SL2(Z)→ P SL2(Z/2Z)) III.A Le groupe ˜Γ, un groupe presque libre

III.A.1) Bien sˆur, ˜Γ n’est pas vide, puisqu’il contient U et V . V´erifions que c’est un sous- groupe de GL2(C). Par multiplicativit´e du d´eterminant, le produit de deux ´el´ements de ˜Γ a pour d´eterminant 1. Le produit de deux ´el´ements quelconques de ˜Γ est, avec des notations

´evidentes :

 a b c d

  a0 b0 c0 d0



= aa0+ bc0 ab0+ bd0 ca0+ dc0 cb0+ dd0

 .

On a alors : aa0+ bc0 ≡ cb0+ dd0 ≡ 1 [2], ab0+ bd0 ≡ ca0+ dc0 ≡ 0 [2], ce qui prouve que ˜Γ est stable par produit.

Enfin, comme les ´el´ements de ˜Γ ont pour d´eterminant 1, on a :

∀A =

 a b c d



∈ ˜Γ, A−1 = 1 ad− bc

 d −b

−c a



=

 d −b

−c a



∈ ˜Γ.

Id´ee On veut montrer que U et V engendrent ˜Γ. Pour cela, on se rappelle que U et V sont des matrices “´el´ementaires”, et que multiplier une matrice `a gauche par U ou V , c’est faire des combinaisons lin´eaires des lignes. A l’aide d’op´erations ´el´ementaires bien choisies, on fait baisser la quantit´e δ(A), jusqu’`a arriver `a une matrice triangulaire sup´erieure.

III.A.2) Il faut supposer que|a| 6= |c|, sans quoi le r´esultat est faux ! Si 0 < |c| < |a|, on a : −|a| < |a| − 2|c| < |a|, d’o`u :

|a| − 2|c|

< |a| = max(|a|, |c|). Comme l’assertion `a d´emontrer est sym´etrique en a et c, il n’y a rien `a ajouter.

III.A.3) Il faut supposer que δ(A) > 1, sans quoi le r´esultat est faux ! Puisque a est impair, il n’est pas nul, d’o`u : δ(A)≥ 1. Si δ(A) = 1, pas moyen de faire baisser δ(A) !

On commence par calculer W A pour W ∈ {U±1, V±1} : U±1A =

 a± 2c b ± 2d

c d



, V±1A =

 a b

c± 2a d ± 2b

 . On a d´ej`a dit que a n’est pas nul. Si c est nul, alors ad = 1 donc δ(A) =|a| = 1.

Supposons d´esormais δ(A) ≥ 2. Alors, a et c ne sont pas nuls, et de plus : |a| 6= |c|, puisque les parit´es de a et c sont diff´erentes. D’apr`es la question pr´ec´edente, |a| − 2|c| ou |c| − 2|a| a une valeur absolue strictement plus petite que max(|a|, |c|).

• Supposons que |c| < |a|, de sorte que

|a| − 2|c|

< max(|a|, |c|) ; si a et c sont de mˆeme signe, δ(U−1A) < δ(A) ; sinon, δ(U A) < δ(A) ;

• De mˆeme, supposons que |a| < |c|, de sorte que

|c| − 2|a|

< max(|a|, |c|) ; si a et c sont de mˆeme signe, δ(V−1A) < δ(A) ; sinon, δ(V A) < δ(A).

(7)

III.A.4) Il faut supposer que A6= Id, sinon le r´esultat est faux.

Supposons δ(A) = 1. Comme c est pair et|c| ≤ δ(A), on a : c = 0. Par suite, a = ±1. Comme ad = 1, il vient : d = a =±1, et bien sˆur, b est pair. Mais alors, on a : A = aVb/2, qui est de la forme voulue.

Soit n ∈ N, supposons que toute matrice A0 ∈ ˜Γ telle que δ(A0) ≤ n puisse s’´ecrire sous la forme voulue. Soit alors A ∈ ˜Γ avec δ(A) = n + 1. D’apr`es la question pr´ec´edente, il existe W ∈ {U±1, V±1} tel que δ(W A) < δ(A). On applique l’hypoth`ese de r´ecurrence `a A0 = W A, ce qui donne une d´ecomposition de A = W−1A0 comme dans II.A.2). On applique alors le mˆeme raisonnement qu’en II.A.3) pour trouver une d´ecomposition r´eduite, i.e. satisfaisant de plus : Wi 6= Wi+1et ki6= 0.

Remarque On en d´eduit que Γ(2) est form´e des homographies d´efinies par les matrices de Γ. Plus pr´ecis´ement, Γ(2) est isomorphe au quotient de ˜˜ Γ par{±Id}.

III.A.5) Soit ε, ε0 ∈ {−1, 1}, r, r0 ∈ N, (W1, . . . , Wr) ∈ {U, V }r, (W10, . . . , Wr00) ∈ {U, V }r0, (k1, . . . , kr)∈ Z∗r et (k10, . . . , kr00)∈ Z∗r0 tels que

A = ε W1k1W2k2· · · Wrkr = ε0W10k01· · · Wr00 k0r0

et pour tout i, i0, Wi6= Wi+1, Wi00 6= Wi00+1.

Consid´erons l’homographie hA. Si on note wi ∈ {u, v} l’homographie associ´ee `a Wi ∈ {U, V }, et de mˆeme pour w0i0, on a avec I.A.1) :

wk11w2k2· · · wrkr = w01k01· · · w0r0 kr00

∈ Γ(2).

D’apr`es II.C.2), on a : r = r0 et, pour tout i, wi = wi0 et ki= ki0. D’o`u, pour tout i, Wi = Wi0. Reste `a voir que ε = ε0, ce qui est ´evident apr`es simplification par les produits de Wi dans l’expression de A.

III.B Compl´etions d’une colonne

III.B.1) Pour m, n∈ Z avec m ∧ n = 1, le “th´eor`eme de Bezout” assure qu’il existe p, q ∈ Z tel que mq− np = 1.

III.B.2) Supposons de plus que m est impair et n est pair et soit (p, q)∈ Z2tel que mq−np = 1.

Notons que comme n est pair, q est n´ecessairement impair, sans quoi mq− np est pair. Si p est pair, on a gagn´e. Si p est impair, on pose p0 = p + m et q0= q + n : alors p0 est pair, q0 est toujours impair, et mq0− np0 = mq− np = 1. La matrice dont les lignes sont (m p0) et (n q0) convient.

III.B.3) Puisque A et A0sont dans ˜Γ, leur d´eterminant est 1, d’o`u, par diff´erence : m(q0−q) = n(p0− p). Comme m et n sont premiers entre eux, le lemme de Gauss donne : m|(p0− p). Il existe donc j ∈ Z tel que p0− p = jm, d’o`u l’on tire en rempla¸cant : q0− q = jn. Or, comme p et p0 sont tous deux pairs et que m est impair, j est pair. On ´ecrit j = 2k, puis on constate que les relations p0 = p + 2km et q0 = q + 2km signifient exactement que A0 = AUk.

Inversement (l’´enonc´e est un peu vague sur le sens de la r´eciproque), un calcul direct montre que pour tout k∈ Z, A et AUk ont la mˆeme premi`ere colonne.

III.C Une bijection

L’´enonc´e ne pr´ecise pas que pour ε =±1, Φ(εId) = εId.

On montre par r´ecurrence sur `(A) =|k1| + · · · + |kr| que A = ε W1k1W2k2· · · Wrkr =

m p n q



=⇒ Φ(A) =

 m −p

−n q

 .

(8)

C’est ´evident pour `(A) = 1 par calcul imm´ediat des inverses de U et V . Pour montrer le pas de r´ecurrence, on calcule :

 1 2 0 1

  m p n q



= m + 2n p + 2q

n q



,  1 −2

0 1

  m −p

−n q



= m + 2n −p − 2q

−n q

 ,

1 0 2 1

 m p n q



=

 m p

n + 2m q + 2p

 ,

 1 0

−2 1

  m −p

−n q



=

 m −p

−n − 2m q + 2p

 . On en d´eduit que si, pour `(A) = N

IV Enum´eration des triplets pythagoriciens IV.A R´eduction aux TP primitifs

IV.A.1) Soit (x, y, z) un TP et d le pgcd de x, y et z. Ecrivons x = dx0, y = dy0 et z = dz0. Comme l’´equation x2+ y2 = z2 est homog`ene de degr´e 2, (x0, y0, z0) est un TP, et il est primitif par construction.

IV.A.2) Soit (x, y, z) un TP primitif. En ´ecrivant z2 = x2+ y2 (resp. y2 = z2 − x2, resp.

x2= z2− y2), on voit que si un nombre divise x et y (resp. z et x, resp. z et y), alors il divise z (resp. y, resp. x), donc il divise le pgcd de (x, y, z), qui vaut 1. Ainsi, x, y et z sont premiers entre eux deux `a deux.

En particulier, x et y ne sont pas tous les deux pairs. Mais en supposant qu’ils sont tous les deux impairs, disons x = 2k + 1 et y = 2` + 1, on voit d’abord que z est pair, puis, en ´ecrivant z = 2m, en rempla¸cant et en divisant par 2, il vient :

4k2+ 4k + 4`2+ 4` + 2 = 4m2+ 4m, d’o`u : 2(k2+ k + `2+ `− m2− m) + 1 = 0, ce qui est impossible. Ainsi, x et y sont de parit´es diff´erentes et z et impair.

IV.B Param´etrage des TP primitifs IV.B.1) Voici un dessin.

−1 θ/2 θ

Z

1 t = 2t0 i

| {z }

2

IV.B.2) Par construction, on a : Z 6= −1. Soit θ ∈ ]−π, π[ tel que Z = exp(iθ). Par le th´eor`eme de l’angle inscrit, l’argument de (1 + it)− (−1) est θ/2, d’o`u :

tanθ 2 = t

2. En notant t0 = t/2, il vient :

Z = cos θ + i sin θ = 1− t02

1 + t02 + 2t0 1 + t02 i.

Eh oui, encore une coquille dans l’´enonc´e. Repassez dans 2 ans, il sera plus propre !

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