HAL Id: hal-02343651
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Extensions de fonctions d’un voisinage de la sphère à la
boule
Valentin Seigneur
To cite this version:
Valentin Seigneur. Extensions de fonctions d’un voisinage de la sphère à la boule. Comptes Rendus.
Mathématique, Centre Mersenne (2020-..) ; Elsevier Masson (2002-2019), 2018, 356 (7), pp.712-716.
�10.1016/j.crma.2018.05.016�. �hal-02343651�
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C. R.
Acad.
Sci.
Paris,
Ser. I
www.sciencedirect.com
Algèbre homologique/Topologie différentielle
Extensions
de
fonctions
d’un
voisinage
de
la
sphère
à
la
boule
Extending
functions
from
a
neighborhood
of
the
sphere
to
the
ball
Valentin Seigneur
Unitédemathématiquespuresetappliquées,ÉcolenormalesupérieuredeLyon,46,alléed’Italie,69364Lyoncedex07,France
i
n
f
o
a
r
t
i
c
l
e
r
é
s
u
m
é
Historiquedel’article :
Reçule27février2018
Acceptéaprèsrévisionle25mai2018 DisponiblesurInternetle31mai2018 Présentéparlecomitéderédaction
Danscette note,nousnousintéressons auproblèmed’extensiond’ungerme defonction définilelongdelasphèrestandarddontlarestriction f àlasphèreest deMorseàune fonctionF sanspointscritiquesdéfiniesurlaboulebordée parlasphère.Nousdonnons uneconditionnécessairesurlescomplexesdeMorseàcoefficientsdansZassociésà f .
©2018Académiedessciences.PubliéparElsevierMassonSAS.Cetarticleestpubliéen OpenAccesssouslicenceCCBY-NC-ND (http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/).
a
b
s
t
r
a
c
t
Inthis note,we are interested in the problem of extending a germdefined along the standard sphere and whose restriction tothe sphere isMorse to afunction F defined
ontheballboundedbythesphere,withoutcriticalpoint.Wegiveanalgebraicnecessary conditiondealingwiththeMorsecomplexesof f withZcoefficients.
©2018Académiedessciences.PubliéparElsevierMassonSAS.Cetarticleestpubliéen OpenAccesssouslicenceCCBY-NC-ND (http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/).
1. Introduction
Soit
˜
f ungermedefonctionlisseetsanspointscritiquesauvoisinagedelasphèreunitéS
ndansR
n+1.Peut-onl’étendreen une fonction F sans points critiques définie sur toute la boule unité
D
n+1? Par une petite déformation, on pourra supposerquelarestriction f de˜
f àlasphèreestunefonctiondeMorse.Nousidentifieronssouventlegerme
˜
f àun représentantdecegerme˜
f: S
n× [
0,
ε
)
→ R
,oùε
estunréelstrictement positif aussi petit que nécessaire,et oùle voisinagecollierS
n× [
0,
ε
)
de lasphère estplongé dansla bouleD
n+1 de lamanière suivante :
(
x,
t)
→ (
1−
t)
x.Nousnoteronsaussi systématiquementpar f: S
n→ R
larestrictionde˜
f àlasphèreS
n× {
0}
.CettequestionaétéabordéepourlapremièrefoisparBlanketLaudenbach[2],quidonnentuneconditionnécessaireet suffisantepourlecasn
=
1.Curleydonneuneréponsepourn=
2,voir[4].Lesdeuxconditionssontdenaturecombinatoire etutilisentdesgraphesétiquetés définisnaturellementparlafonctionetlessignes desdérivéesnormalesàlasphèreaux pointscritiquesde f .Danscettenote,nousannonçonsuneconditionnécessaired’extensionsanspointcritique.
Adressee-mail :valentin.seigneur@ens-lyon.fr.
https://doi.org/10.1016/j.crma.2018.05.016
1631-073X/©2018Académiedessciences.PubliéparElsevierMassonSAS.CetarticleestpubliéenOpenAccesssouslicenceCCBY-NC-ND (http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/).
Elle s’appuie sur le travail de Barannikov [1], qui donne une condition nécessaire sur le complexe de Morse de f à
coefficients dansun corps,et un diagramme introduit dans l’article précité. Le résultat de Barannikov est également de nature combinatoireetutilisela théoriede Cerf. Nousréféronsaussi à Laudenbach[6] pouruneexpositiondu travailde Barannikov.Notreconditionestalgébriqueets’exprimeentermesdescomplexesdeMorsede f àcoefficientsentiers.Elle utiliselathéoriedeMorseetlathéoriedeCerf,voirLaudenbach[5].
Cesrésultats,assortisdeleursdémonstrations,sontdisponiblesenanglaisdans[9].
2. Théorèmeprincipal
NousutilisonslesnotationsdeCurleydanscequisuit.
Sia estunpointcritiquede f ,nousavonsdeuxpossibilités,puisque
˜
f n’apasdepointcritique :• ∂
t˜
f(
a,
0)
>
0 ;danscecasnousdironsquelepointa estd’étiquette−
;• ∂
t˜
f(
a,
0)
<
0 ;danscecasnousdironsquelepointa estd’étiquette+
.Unecondition immédiated’extension sanspoints critiquesestquelemaximum(resp.minimum)globalde f soit d’é-tiquette
+
(resp.−
).Sinon,pardéfinitiondesétiquettes,touteextensionde˜
f àlabouleD
n+1 auraitun extremumglobalà l’intérieur de laboule, ce qui est exclu. Nous supposons donc cette première condition réalisée pour tous les germes considérésparlasuite.
Soit X unchampde pseudo-gradientde typeMorse–Smaleadapté à f .Nouschoisissons,pour toutentierk, un ordre sur lespoints critiquesd’indice k de f telque, pourcet ordre, touslespoints d’étiquette
+
soientantérieurs auxpoints d’étiquette−
.Soit
∂k
l’opérateur de bord associé au complexe de Morse défini par X , qui agit sur leZ
-moduleZ
Ck(
f)
librement engendréparlespointsd’indicek.Ladonnéedecesordressurlespointscritiquespourtoutindicek nouspermetd’écrire∂k
commeunematrice :∂
k=
∂
++,k∂
+−,k∂
−+,k∂
−−,k,
où
∂
12,kenvoieZ
C
k2( ˜
f)
,lemodulelibreengendréparlespointsd’indicek etd’étiquette2,vers
Z
C
k−11( ˜
f)
.Soit k unentier entre 0 et n.Notons
(
aj)1≤j≤pk les points critiques engendrantle sous-moduleZ
C
k+( ˜
f)
,de rang pk, et(
bi)1≤i≤qk lespoints critiquesengendrantlesous-moduleZ
C
−
k
( ˜
f)
,de rangqk.Lepointbi estdoncle pk+
i-èmepoint critiquede f pourl’ordresurlespointscritiques.Legrouped’isomorphismes Gk
( ˜
f)
estlesous-groupedeG Lpk+qk(
Z)
définidelafaçonsuivante.UnematriceMkappartientàGk( ˜f
)
sielles’écritsouslaforme Mk=
Ipk 0 Nk Iqk,
où Ir est la matrice identité de rang r, et où Nk est une matrice dont le coefficient Nk;(i,j) en place
(
i,
j)
est nul sif
(
aj)
<
f(
bi)
.Nouspouvonsrassemblertouscesgroupesenun groupeglobal. Notonss
:=
0≤k≤n
pk
+
qk.NousnoteronsG( ˜
f)
le pro-duit desgroupes Gk( ˜f)
.Onpeut réaliser G( ˜
f)
commeun groupede matricesparblocs dans G Ls(Z)
qui s’identifieà un sous-grouped’automorphismesdeZ
C(
f)
respectantledegré.Ce groupedoit être interprété commel’ensemble des glissements d’anses permis de points d’étiquette
+
par-dessus les points d’étiquette−
, qui permettent donc des modifications du pseudo-gradient adapté à f . Ainsi, un ensemble de glissementsd’anses depoints étiquetés+
au dessusde points étiquetés−
correspondàlaconjugaison del’opérateur de bord∂
parunélémentM deG( ˜
f)
.Notonsquecetteactionlaisselamatrice∂
+−:
0≤k≤n
Z
C
k+( ˜
f)
→
0≤k≤n−1
Z
C
k−( ˜
f)
inchangée.L’interprétation donnéeci-dessusa cependantseslimites,etleséléments de G
( ˜
f)
sont,engénéral,denature purementalgébrique.Notamment,unglissementd’ansesentredeuxpointscritiquesa etb demêmeindicek est géométri-quementréalisableseulements’ilexisteunelignestrictementdescendantedea versb,etsi1≤
k≤
n−
1.Unglissement d’anseentre deuxextrema n’apasde sens géométriquenon plus.Nousréféronslelecteur à[9] pourlesdétails. Voicile théorèmeprincipal :Théorème2.1.Soit
˜
f ungermedefonctionsanspointscritiquesdéfiniauvoisinagedelasphèreS
ndansledisqueD
n+1.OnsupposeMorse–Smaleadaptéàf etnotons
∂
l’opérateurdebordassocié.Silegerme˜
f s’étendsanspointscritiques,alorsilexisteunélément M deG( ˜
f)
,produitd’élémentsMkdeGk( ˜f)
,telquepourtoutindicek :Mk−1
∂
kM−k1=
∂
++, k∂
+−,k 0∂
−−, k,
oùleZ
-modulegradué0≤k≤n
Z
C
k+( ˜
f)
munidel’opérateurdebord
∂
++ estuncomplexedechaînedontl’homologieàcoefficientsentiersseréduità0 pourtoutdegré,sauf audegrén,oùelleestZ
.Notonsquesi f n’aqu’unseulmaximummax,alorsnousavons
∂(
max)
=
0 pourn’importequelopérateurdebordissu d’un champ depseudo-gradientMorse–Smaleadapté à f .En effet,untel opérateurde bord∂
appliquéà max comptele nombre delignes de gradientavecsigne joignantmax à unpoint critiqued’indice n−
1.Mais lavariétéstabled’un point critique d’indice n−
1 est une droiteorientée dont les deux extrémités tendent versle maximum, puisqu’il est unique. Danslecomptagedubord∂(
max)
,unedesextrémitéscorrespondàunelignedegradientquidonneun+
1 etladeuxième est une autre ligne de gradient qui donne un−
1.Ainsi, encomptant les lignes de gradients avec signe,nous obtenons∂(
max)
=
1+ (−
1)
=
0.Danslecasoù f n’aqu’un maximumlocal,nouspouvonsdoncreformulerladeuxièmecondition duthéorèmepar« leZ
-modulegradué0≤k≤n−1
Z
C
k+( ˜
f)
munidel’opérateurdebord
∂
++ estuncomplexedechaîneacyclique ».Lapreuveduthéorème2.1utiliselathéoriedeMorseetlathéoriedeCerf.Ellepeutêtredécritecommesuit, lesdeux premierspointssuiventBarannikov[1].
•
Si F: D
n+1→ R
étendlegerme f sans˜
points critiques,alorsnouspouvonsconsidérerun point z dansl’intérieurdeD
n+1 etunvoisinagefermé B decepointdifféomorpheàuneboulefermée.Lafonction F restreinteaubordde B n’aqu’unmaximumetunminimumpourtoutpointcritique,etladérivéede F enlemaximumdansladirectionintérieure à B est négative, tandisque celleenle minimumestpositive. Ainsi, larestrictionde F àun voisinagecollier de
∂
Bdans B définitungermedefonctionquia,pourtoutpointcritique,unmaximumétiqueté
+
etunminimumétiqueté−
.Cegermeseradénotéh,˜
etnousparleronsalorsdegermehauteur,carsespropriétéssontidentiquesaugermedéfini parlaprojectionsurunecoordonnéedel’espaceeuclidien prk: (
x1,
...,
xn+1)
→
xk.•
La variétéD
n+1\
B est difféomorphe à un cylindreS
n× [
0,
1]
et F , restreinte à ce cylindre, définit un chemin de fonctionsentre f et F|∂B quis’étendàuncheminentrelesgermes˜
f eth.˜
Nouspouvonssupposercechemingénérique enconservantl’hypothèseque F n’apasdepointscritiques.•
UtilisantlathéoriedeCerfetcelledeMorse,voir[5],nousmontronstoutd’abordlerésultatimportantsuivant.Lemme2.2.SiX estunchamppseudo-gradientMorse–Smaleadaptéàf vérifiantlaconditionnécessaireduThéorème2.1,alors n’importequelautrechamppseudo-gradientXquiestMorse–Smaleetadaptéàf vérifieraaussilaconditionnécessaire.
Ainsi, cettecondition nedépend enfaitque de
˜
f et pasde X ,comme nousaurions pu lecroire.Pour démontrerce lemme,ilfaututiliserlerésultatsuivant,issude[7,Section1.5].Proposition2.3.SiX etXsontdeuxpseudo-gradientsMorse–SmaleadaptésàunefonctiondeMorse f ,alorsilexisteunchemin t
→
Xtdepseudo-gradientspourt∈ [
0,
1]
telsqueX0=
X etX1=
X,ettelqueXtsoitMore–Smalepourtoutt,saufunnombrefinid’entreeux,pourlesquelsilyaunglissementd’anse.
•
Pour démontrerle Lemme2.2,il suffit de le fairedans lecas où il n’ya qu’un glissementd’anse entre X et X, ce qui sefait par des calculs matriciels, etdépend des étiquettesdes points impliqués dans le glissementd’anse. Pour démontrerlethéorèmeprincipal,ilsuffitdetrouverunpseudo-gradient X0 surS
n quiestMorse–Smaleetadaptéà fetunélément M0
∈
G( ˜
f)
telsque,ennotant∂
0 l’opérateurdebordassocié :· (
M0∂
0(
M0)
−1)
−+=
0,·
lemodulegradué0≤k≤n
munide l’opérateurdebord
(
M0∂
0(
M0)
−1)
++ estuncomplexede chaînedontl’homologieestnulleentoutdegré différentden,etdontl’homologieestZ
endegrén.Pourtrouveruntelpseudo-gradient,nousmontronsd’abordlelemmesuivant.
Lemme2.4.Unaccidentdetypemortéliminantunepairedepointscritiques
(
a,
b)
nepeutseproduiresanspointscritiquespour F quesilesdeuxpointssontdemêmeétiquette.Lechemininduit par F entre
˜
f etlegermehauteurh fournit˜
alorsun chemingénériqueavecun nombrefini d’acci-dents,telsquelesaccidentsde typemort (ounaissance) netuent(ou fontnaître)que despoints de mêmeétiquette seulement.•
Nouspouvonsalorsfaireunerécurrencesurlenombred’accidentsenremontantlechemin,puisquetrouverun pseudo-gradientquiremplitlaconditionnécessairepourh est˜
évident.Finalement,nousdevonsdémontrer :Lemme2.5.Soitt
→
ft,pourt∈ [
0,
1+
ε
)
,uncheminentredeuxfonctionsdeMorse f0etf1quiprésenteununiqueaccident.SupposonsaussiquelafonctionF
: (
x,
t)
→
ft(
x)
n’apasdepointscritiquesetquef1,germereprésentépar(
x,
t)
∈ S
n× [
1,
1+
ε
)
→
ft(
x)
remplitlesconditionsduThéorème2.1.Alorsf0,germereprésentépar(
x,
t)
∈ S
n× [
0,
ε
)
→
ft(
x)
,remplitaussilesconditionsduthéorème.
Ladémonstrationde celemmeesttechnique.Ils’agitde trouverun pseudo-gradient X0 Morse–Smaleetadaptéà f0
etunematriceM0
∈
G(
f0)
àpartird’unpseudo-gradient X1 Morse–Smaleetadaptéà f1 etunematrice M1∈
G(
f1)
.Elleseréduitdanslaplupartdescas àdescalculsmatriciels.Lelecteur oulalectricepourratrouverlesdétails dans [9].
3. Autresrésultats
LaconditionduThéorème2.1n’estcependantpassuffisante.
Théorème3.1.IlexisteunefonctiondeMorse f etungerme
˜
f vérifiantlaconditionduthéorème,maisnes’étendantpassanspoints critiques.LadémonstrationexhibeungermeexplicitedontlafonctiondeMorseasixpointscritiques :unmaximumétiqueté
+
, un minimumétiqueté−
,un pointd’indicek etétiqueté−
,deuxpoints d’indicek+
1 d’étiquettesdifférentesetunpoint d’indicek+
2 étiqueté+
.LerésultatreposesurdelathéoriedeMorseàbord,voir[3,Lemme2.20],notammentlefaitque si F1 estunefonctionde Morsesur unevariétéàbordM et sia estunpoint critiquepourlarestriction f1 de F1 à∂
Métiqueté
+
,alorslasphèred’attachementdea danslavariétédeniveaude F1 doitêtrehomotopiquementtriviale.Lethéorèmen’estpassuffisant,maisnousavonslerésultat :
Théorème3.2.Soit
˜
f legermed’unefonctiondeMorsef quivérifieleshypothèsesduThéorème2.1,alorsilexisteungermef˜
1d’unefonctiondeMorse f1telque :
•
G( ˜
f1)
=
G( ˜
f)
,enparticulierlafonctionf1alemêmenombredepointscritiquesque f ,avecmêmesindicesetmêmesétiquettes ;•
legermef˜
1s’étendsanspointscritiques.La démonstration de ce théorème exhibe un tel f
˜
1 à partir de˜
f . Nousconstruisons la fonction f1 depuis f par unchemingénériquede fonctionsdontlesseulsaccidentssontdescroisements(iln’yanimort,ninaissance).Le germe f
˜
1estalorsdonnéenchoisissantlesétiquettesqui conviennent pourlespoints critiquesde f1,cequi esttoujours possible.
Deplus,utilisant[7,Corollaire2.2],nouspouvonsmêmesupposeravoirunpseudo-gradientMorse–Smaleunique X adapté
à f età f1.Ceciimplique,enparticulier,que f et f1 ontlemêmenombredepointscritiquesayantunindicedonné,etle
mêmeopérateurdebord.
Lesseuleschosesquidifférententre f et f1 sontlesvaleurscritiques.
IlsembleengénéraldifficiledevérifierenpratiquesilaconditionnécessairedonnéeparleThéorème2.1estsatisfaite. Enrevanche,leproblèmeestplus facilesion serestreintaucas où G
( ˜
f)
est leplusgros possible,c’est-à-direau casoù lespointsd’indicek etétiquetés+
sonttousau-dessusdespointsd’indicek etétiquetés−
,autorisanttouslesglissements d’ansespossiblesdepoints+
audessusdepoints−
.Dans lecas où f n’a qu’unmaximumlocal etqu’unminimum local,etque lesindices desautrespoints critiques ne peuventprendrequedeuxvaleursquisontentre2 etn
−
2,nousavonslethéorèmesuivant.Théorème3.3.Soitungerme
˜
f aveclespropriétésainsidécrites.Notonsj etj+
1 lesvaleursprisesparlesindicesdespointscritiques nonextrémaux.Supposonsn≥
6.SoitX unpseudo-gradientMorse–Smalequiestadaptéàf etsoit∂
l’opérateurdebordassocié.On noted lep.g.c.d.descoefficientsde∂
+−,j+1.Alorslegermes’étendsietseulementsidet
(∂
++,j+1)
≡ ±
1[
d].
Lasuffisance delaconditionprovientdufaitqu’iln’yaquedeuxindicesnonextrémauxpossibles,etqueladimension
n estsupérieureà6.Leshypothèsesdedimensionn
≥
6 et2≤
k≤
n−
2 nouspermettenteneffetd’utiliser[8,Théorème 6.4] de cancellationdepoints critiques.Ilestimplicitedanslethéorèmeque noussupposons quelamatrice∂
++,j+1 soitcarrée,c’est-à-direqu’ilyaitautantdepointscritiquesd’indice j
+
1 étiquetés+
quedepointscritiquesd’indice j étiquetés+
.La démonstrationde cethéorème estfacile danslesens direct.Dansl’autre sens,elleserésume àdesconsidérations arithmétiquesbasiquesd’unepart,etàuneutilisationdelathéoriedeMorse,d’autrepart.Remerciements
Je souhaite remercier vivement le rapporteur anonyme pour ses commentaires. Je souhaite aussi remercier François Laudenbachpoursesnombreuxcommentairesetconseils.
Références
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[2]S. Blank,F.Laudenbach,Extensionàunevariétédedimension 2d’un germedefonctiondonnéeaubord,C.R.Acad.Sci.Paris,Ser.I270(1970) 1663–1665.
[3]M.Borodzik,A.Nemethi,A.Ranicki,Morsetheoryformanifoldswithboundary,AlgebraicGeom.Topol.16 (2)(2016)971–1023.
[4]C.Curley,Non-singularextensionofMorsefunctions,Topology16(1977)89–97.
[5]F.Laudenbach,HomologiedeMorsedanslaperspectivedel’homologiedeFloer,IMHOTEPJ.Afr.Math.PuresAppl.9 (2)(2010).
[6] F. Laudenbach,OnanarticlebyS.A. Barannikov,conférencedonnéeàuneécoled’hiveràLaLlagone,France,2013,http://www.math.sciences .univ-nantes.fr/~laudenba/barannikov_I-III.pdf.
[7]F.Laudenbach,AproofofReidemeister–Singer’stheorembyCerf’smethods,Ann.Fac.Sci.ToulouseMath.(6)XXIII (1)(2014)197–221.
[8]J.Milnor,Lecturesontheh-CobordismTheorem,PrincetonUniversityPress,1965.