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Taille de grande précision de monocristaux de Co-Fe utilisés dans un spectromètre à neutrons

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Taille de grande précision de monocristaux de Co-Fe

utilisés dans un spectromètre à neutrons

H. Beil, P. Carlos, R. Genin

To cite this version:

(2)

TAILLE DE GRANDE

PRÉCISION

DE MONOCRISTAUX DE Co-Fe

UTILISÉS DANS

UN

SPECTROMÈTRE

A NEUTRONS Par MM. H.

BEIL,

P.

CARLOS,

R.

GENIN,

Commissariat à

l’Énergie

Atomique.

Résumé. 2014 Une étude sur la taille de

précision de monocristaux de (Co-Fe) a été entreprise à la suite de la construction d’un spectromètre à neutrons polarisés. Ces cristaux utilisés en tant que

polarisateurs et analyseurs ont été taillés avec une précision de ± 3’ d’arc, ce qui apparaît comme une nette amélioration sur ce qu’on aurait obtenu en utilisant le diagramme en retour de Laue

(donnant une précision de coupe d’environ ± 2°). Abstract. 2014

The construction of a polarized neutron beam spectrometer built at Saclay,

necessi-tated the development of a method for high precision cutting of single crystalsofCobalt-Iron. (Co-Fe). These crystals are then used as polarizer and analyzer in the spectrometer.

Accuracies to within ± 3’ have thus been obtained, which is appreciably better than the ± 2°

attainable in cutting when using Laue back-scatter photos.

PHYSIQUE APPLIQUÉE 24, 1963,

Introduction.

-

L’obtention par diffraction cris-talline de faisceaux de neutrons

polarisés,

de

pola-risation

supérieure

à 90

%

et d’intensité notable ainsi que la

possibilité

de faire des études compa-rées des différents cristaux dans ce

domaine,

exi-gent

une

grande précision

dans la taille des cris-taux. La

technique expérimentale

mise au

point

à cet effet concerne en

particulier

la taille de mono-cristaux artificiels de Co

(92 %)-Fe (8 %).

Nous tenons à

souligner

ici que,

pendant

toute la durée des

opérations,

de

grandes précautions

sont à

prendre

pour

éviter

que le monocristal ne subisse

des variations brutales de

température

ou de

pres-sion,

ceci afin de lui conserver ses

propriétés

de

monocristal,

sur

lesquelles

est fondée l’utilisation propre que nous voulons en faire.

Une

technique

semblable à la nôtre a

déjà

été décrite et utilisée donnant des résultats très satis-faisants

[1] ;

celle-ci nécessite un

équipement

parti-culier et nous pensons que notre méthode

peut

être d’un certain intérêt pour ceux

qui

ne

disposent

que d’un

spectromètre

à neutrons.

PREMIÈRE ORIENTATION DU CRISTAL. - Grâce aux

diagrammes

en retour de

Laue,

il est

possible

de connaître les

angles

que fait une

ligne

de

réfé-rence

quelconque,

tracée sur le cristal

original,

avec les axes

cristallographiques

désirés. En

opé-rant avec

soin,

et

après

avoir déterminé les

plans

de coupe, on enrobe le cristal d’une substance telle que

l’araldite,

afin d’obtenir un corps

cylindrique,

sur

lequel

les

directions

sont

repérées

avec

préci-sion. °

PREMIÈRE TAILLE DES CRISTAUX. - Une

frai-seuse à tête orientable a été utilisée. Nous y avons

monté :

a)

Soit une meule à diamant

(0

= 20 cm, 1 200

tours/minute,

refroidissement par

mélange

eau + huile

solubilisée). b)

Soit une fraise trois tailles

(0

= 15

cm, 120

tours/minute

maximum,

refroidissement par

mélange

eau + huile

solubi-lisée).

Dans les deux cas des « tranches »

d’épaisseur

2 mm au minimum ont été

obtenues,

à une vitesse

de coupe de

1,5

à

2,0

mm par minute.

Pour atteindre

l’épaisseur

désirée nous avons utilisé les méthodes suivantes :

1 ° Usure du cristal en utilisant comme

agents

abrasifs : du carborundum mouillé sur une roue d’acier en

rotation ;

du

papier

de verre mouillé sur une roue en

rotation ;

de la

poudre

de diamant sur une roue de feutre mouillé en rotation.

20 Usure du cristal par une meule à eau

auto-matique.

30 Usure du cristal par

attaque

chimique

(acide

nitrique :

70

cm3,

eau : 30

cm3).

40

Attaque électrolytique

du cristal

[2]

(acide

acétique :

1 000

cm3,

acide

perchlorique :

50

cm3,

I =

0,12 A/cm2).

C’est la 2e méthode que nous avons trouvée la

plus satisfaisante,

suivie

de la 3e ou de la 4e pour le

polissage

final de la surface.

Nous mentionnons ici

qu’une

difficulté inat-tendue s’est

présentée

lors de l’obtention de cris-taux minces : la tranche

cristalline,

sous l’effet des

tensions

internes,

s’incurve à

partir

d’une

épais-seur limite

qui dépend

des dimensions de la surface du cristal. Ceci se

produisait

d’ailleurs aussi bien au cours de l’usure

mécanique

que

chimique

ou

électrolytique.

Grâce à une

suggestion

de R. M. Bo-zorth

[1],

nous avons finalement résolu le

pro-blème de la manière suivante :

On taille le cristal suivant la forme

géométrique

désirée avec une

épaisseur

suffisante. On lui fait

subir un recuit en

atmosphère d’hydrogène :

1500

par heure

jusqu’à

1 050°. Cette

température

est

(3)

16 A

maintenue

pendant

quelques

heures,

puis

on la ramène à la

température

ambiante. La réduction de

l’épaisseur

peut

alors se faire sans

risque

de voir

le cristal s’incurver.

Des

épaisseurs

de

0,2

mm ont été obtenues sans

que la structure du monocristal soit altérée.

Orientation précise

du cristal. - Nous

sommes

maintenant en

possession

d’un monocristal de Co

Fe,

d’épaisseur appropriée,

de forme

paralléli-pipédique,

et l’on sait

qu’un

plan (h, k,

l)

est

paral-lèle à l’une de ses faces à 20

près.

On veut rectifier cette face de manière à la rendre

parallèle

au

plan

(h, k,

1)

avec une

précision

de

quelques

minutes. La

figure

1 du schéma de

principe

pose

géomé-triquement

le

problème :

si A est la normale orientée à une autre

face,

N la normale au

plan

(h, k,

1),

il

FIG. 1. - Schéma de

principe.

suffit de connaitre les

angles

cp de N avec le

plan

(AB)

et a de la

projection

N’ de N sur le

plan (AB)

avec A.

La

figure

2 décrit la méthode

expérimentale, qui

utilise un

spectromètre

à neutrons à double cristal d’un

type

classique ;

le

principe

de la méthode

FIG. 2. - Schéfiia de principe. 1. Neutrons monochromatiques. 2. Faisceau de neutrons 2013 2013" 2013 2013. 3. Faisceau lumineux 4. Système optique. 5. Détecteur de neutrons. 6. Support orientable.

7. Support de cristal à miroirs.

8. Cristal étudié.

9. Protection du détecteur de neutrons.

consiste à amener par des moyens

optiques,

le

plan

AS en coïncidence avec le

plan

de

diffusion, A

coïncidant avec le vecteur de diffusion correspon-dant à la réflexion

(h, k,

l).

Il suffit ensuite de déter-miner les rotations oc et cp

qui

amènent N en

coïnci-dence avec le vecteur de diffusion c’est-à-dire

qui

correspondent

au maximum d’intensité reçue par le détecteur.

Le collimateur

(1)

envoie au centre du

spectro-mètre un faisceau de neutrons

monochromatiques

z

=

1,125

À)

d’axe horizontal. Le détecteur

(5)

est un

compteur

à

BF3, protégé

par le

blindage

(9),

dont

l’axe, horizontal,

vise

également

le centre du

spectromètre.

Le

plan

de diffusion défini par ces

deux axes est donc horizontal.

Afin de

pouvoir

mettre

optiquement (AB)

dans le

plan

de

diffusion,

le cristal

(8)

est fixé sur un

porte-cristal (7),

en forme de

parallélépipède,

usiné

très

soigneusement,

dont la surface compose un

rebord

qui

lui est

perpendiculaire

et sur

lequel

est

plaqué

le cristal. Dans ces conditions les normales

A et B du cristal et du

porte-cristal

sont

parallèles.

Deux des faces

adjacentes

du

porte-cristal

ont été aluminées sous vide.

L’ensemble

cristal-support

est fixé sur la tête

géométrique (6) qui

permet

d’effectuer les

mouve-ments :

1)

de rotation autour de l’axe vertical du

spectromètre ; 2)

de translation horizontale dans deux directions

orthogonales ( T1, T 2) ;

3)

de

rota-tion autour de deux axes horizontaux

orthogonaux

coïncidant à peu

près

avec A et B

(HA,

HB).

A l’aide des mouvements de

translation,

on

commence par amener la face du cristal sur l’axe

(4)

cristal-17 A

F1G. 3.

FIG. 4.

porte-cristal

étant à hauteur du

plan

de diffusion. Le

compteur

étan.t fixé à

l’angle

de

Bragg

corres-pondant

à la réflexion

(h, k,

1),

on met en

place

le

système optique,

dont l’axe horizontal coïncide avec

l’axe du

compteur,

qui

permet

de

projeter l’image

d’une fente sur la face de sortie F du collimateur

(1)

par réflexion sur l’une des faces

argentées

du

porte-cristal. On

agit

sur les rotations HA et HB pour que les

images

de la fente donnée par réflexion sur les deux faces

argentées

du

porte-cristal

viennent se

former au centre de la face F.

(5)

18 A

et

(AB)

coïncide avec le

plan

de diffusion.

Quand

l’image

de la fente réfléchie par la face

argentée

parallèle

à la face du cristal est au centre de

F,

A est en outre

parallèle

au vecteur de diffusion.

Le

dispositif optique

(4)

étant alors

retiré,

l’angle

a

correspond

à la rotation

qu’il

faut donner

au cristal autour de l’axe V pour renvoyer dans le

compteur

l’intensité maximum. Le cristal étant fixé à cette

position,

l’angle

p

correspond

à la rotation

qu’il

faut donner au cristal autour de l’axe

HB

pour renvoyer dans le

compteur

l’intensité

maximum.

En

réalité,

il n’en est ainsi

rigoureusement

que si

HB

était exactement

perpendiculaire

à N. Mais

l’erreur ainsi commise est du second

ordre,

et l’on

peut

d’ailleurs recommencer

l’opération

après

un

premier

réglage.

Dans tous les cas on a vérifié que la correction ainsi

apportée

est au maximum de

quelques

minutes.

La taille définitive du cristal utilise un

support

semblable à

(7),

bien usiné dont la

longueur PQ

suivant B est de 25 cm environ

(fig. 3a).

Le tout

est monté sur une fraiseuse à tête orientable. Les schémas 3b et 3c donnent le

principe

de la méthode de coupe. Les

angles

de coupe a et cp sont déterminés à l’aide d’un

comparateur

dont on

cal-cule la déviation pour les

longueurs PQ

et

P’Q’

respectivement.

La

figure

4 montre des courbes

(S

--

1)

expé-rimentales obtenues pour deux cristaux avant et

après

une telle taille de

précision.

(S

= 1

+

Pa

Pb,

Pa et

Pb,

étant la

polarisation

effective des cris-taux A et

B, quantité appelé

« Shim Ratio »

uti-lisée dans l’étude des faisceaux de neutrons

pola-risés

[3]).

Nous

remerçions

M. P. Meriel pour l’aide

pré-cieuse dont il nous a fait bénéficier dans cette

étude tant en nous conseillant utilement

qu’en

mettant à notre

disposition

son

équipement

spec-trométrique.

Manuscrit reçu le 10 août 1962.

BIBLIOGRAPHIE

[1] WALKER (J. G.), WILLIAMS (H. J.) and BOZORTH (R. M.), Monograph 1723. « Bell Telephone System. » Tech-nical Publications ou « Review of Scientific

Instru-ments » 1949, 20, 947-950.

[2] Traité de

Galvanoplastie

par SALAUZE

(J.),

217,

Dunod, Paris.

Références

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