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Les surstructures d'orientation des alliages Fe-Co

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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HAL Id: jpa-00236028

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00236028

Submitted on 1 Jan 1959

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Les surstructures d’orientation des alliages Fe-Co

E.T. Ferguson

To cite this version:

E.T. Ferguson. Les surstructures d’orientation des alliages Fe-Co. J. Phys. Radium, 1959, 20 (2-3),

pp.251-253. �10.1051/jphysrad:01959002002-3025100�. �jpa-00236028�

(2)

251

LES SURSTRUCTURES D’ORIENTATION DES ALLIAGES Fe-Co Par E. T. FERGUSON,

Laboratoire d’Électrostatique et de Physique du Métal, Grenoble, France.

Résumé.

2014

On a mesuré l’anisotropie magnétique d’un échantillon de fer-cobalt qui a subi

différents traitements thermiques dans un champ magnétique. Les résultats montrent que l’appa-

rition d’une surstructure ordinaire diminue la valeur de l’anisotropie magnétique uniaxiale induite,

en accord avec les prévisions théoriques.

Abstract.

2014

Measurements of the magnetic anisotropy of a 50 % Fe-Co alloy after various heat treatments in a magnetic field show that the appearance of a normal superstructure reduces the induced uniaxial magnetic anisotropy, in agreement with theory.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM TOME 20, FÉVRIER 1959,

Introduction.

-

Dans une étude antérieure [1],

nous avons utilisé le dispositif expérimental mis

au point par Weddigen [2] pour mesurer l’aniso-

tropie magnétique uniaxiale, induite dans les

alliages Fe-Ni par un recuit dans un champ magné- tique. Les recuits se font dans un four électrique

de faibles dimensions, à atmosphère d’hydrogène, placé entre les pièces polaires d’un électro-aimant.

On peut relever le four pour refroidir l’échantillon

brusquement par un fort courant d’hydrogène.

L’anisotropie magnétique est mesurée au moyen

d’une balance de torsion, suspendue entre les pièces polaires d’un électro-aimant tournant autour d’un axe vertical. Maréchal [3] a étudié les alliages Fe-Co, mais son montage ne permettait pas d’obte- nir des résultats précis et reproductibles. Nous

avons décidé de reprendre ces mesures, et de suivre en’ particulier la disparition progressive de l’aniso-

tropie induite avec l’établissement de la surstruc- ture ordinaire.

Mesures.

-

On prépare les échantillons à partir

des poudres des métaux purs. Le mélange des poudres est d’àbord fritté en atmosphère d’hydro- gène, ensuite fondu sous vide et coulé dans un

moule refroidi. On obtient des lingots polycris-

tallins à grains de faible dimension. Dans ces lin-

gots, on découpe des disques, de forme approxima-

tivement ellipsoïdale, de 14 mm de diamètre et de 3 mm d’épaisseur maximum. L’échantillon ainsi

préparé a une anisotropie magnétique très infé-

rieure à l’anisotropie d’un monocristal, car les

cristallites sont orientés au hasard. On peut donc

utiliser une balance de torsion sensible, et mesurer

le couple avec une grande précision, d’environ

20 dyne cm/cm3.

L’échantillon est placé dans le four, dans un champ magnétique qui le sature selon un grand

axe. On le chauffe rapidement, en 2 minutes envi- ron, jusqu’à la température du traitement et on le maintient à, cette température pendant le temps

désiré. On termine ce traitement par une trempe brusque d’environ 30 °C/s, en maintenant toujours

le champ magnétique. Ensuite, on fixe l’échantillon dans une position repérée dans la balance de tor- sion, et on mesure le couple D( Ç) qui s’exerce sur

lui dans un champ magnétique intense qui fait un angle Ç avec une direction fixe de l’échantillon.

Comme D(Ç) est périodique, avec période 7r, on pose :

et on peut calculer les premiers coefficients .E2, E4, .Es

...

eg, e4, e6

...

à partir des points mesurés

de D(Ç).

En poursuivant une suite de traitements iden-

tiques sur un même échantillon, on voit une évo-

lution des coefficients E et e en fonction du temps.

Quand on a atteint les valeurs d’équilibre, on

effectue une série de traitements semblables, avec

le champ magnétique orienté perpendiculairement

à la direction précédente. On voit alors que les coefficients E4 et e4 ne se modifient pas. Grâce à un

choix convenable de la direction de référence dé Ç,

e2 reste constant aussi, et seul .E2 dépend de la

direction du champ magnétique de traitement. La différence DE2 des deux valeurs asymptotiques de

E2 correspond à l’anisotropie uniaxiale induite. Sur la figure 1 est représentée la variation de AE2 en

fonction de la température de traitement.

Des traitements effectués à 4250 C ont montré

un autre phénomène intéressant. Au temps t

=

0 l’échantillon avait subi un recuit préalable de

1 h à 800 OC, dans un champ magnétique, suivi

d’une trempe brusque sous champ. Les premiers

traitements à 425 OC, avec la même direction du champ magnétique, font d’abord augmenter .E2, qui diminue ensuite jusqu’à des valeurs plus faibles

que la valeur à t

=

0.

L’expérience montre que les valeurs d’équilibre

de E4, e4, et e2 varient avec la température, quoi-

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01959002002-3025100

(3)

252

qu’elles ne dépendent pas de la direction du champ magnétique. Comme ces coefficients ont leur ori-

gine dans la partie non-compensée de l’anisotropie magnétocristalline ordinaire, il est vraisemblable que l’anisotropie magnétocristalline, mesurée à la température ambiante, dépend de la température

du traitement thermique précédent.

Discussion.

-

Néel a interprété l’apparition de l’anisotropie magnétique induite dans ces alliages

binaires comme la création d’une surstructure d’orientation [4]. Dans l’état désordonné, les atomes

sont répartis au hasard sur les différents sites cris-

tallographiques. Le recuit dans un champ magné- tique, à une température la diffusion est pos-

sible, rend anisotrope la répartition des liaisons entre les atomes proches voisins. Par exemple,

une liaison entre deux atomes dissemblables aurait

une plus grande probabilité de se trouver parallèle

que perpendiculaire au champ magnétique. Cette répartition anisotrope est conservée à la tempéra-

ture ambiante par la trempe. L’énergie d’aniso- tropie magnétique induite s’exprime en fonction

des constantes de magnétostriction à la tempéra-

ture de traitement T et à la température de mesure To. Dans un autre calcul sur les mêmes bases, Taniguchi [5] trouve un résultat presque équiva-

lent : pour un alliage donné l’anisotropie est pro-

portionnelle à J2s (T) J; (TO), J. représente

l’aimantation à saturation. L’énergie doit donc

décroître avec l’augmentation de T.

FIG. 1.

-

Échantillon 60% Fe - 40% Co. Coefficient de

l’anisotropie uniaxiale induite, DE2, en fonctions de la température de traitement T.

Si l’alliage présente une surstructure ordinaire,

de symétrie cubique, les liaisons entre les atomes

proches voisins dissemblables ont obligatoirement

une répartition isotrope, et la surstructure d’orien- tation ne peut pas s’établir. Dans le cas d’un

alliage partiellement ordonné, on peut supposer

qu’en première approximation seulement la partie

non ordonnée admet la pré3ence de l’ordre direc- tionnel.

Nous pouvons maintenant expliquer les résultats expérimentaux. La température critique de la

surstructure ordinaire de l’alliage est d’environ

700 °C. Quand T augmente, la fraction non ordon- née de l’alliage croît rapidement. En même temps J. (T) ne diminue que peu, car le point de Curie vir- tuel (extrapolé au delà du changement de phase)

est de l’ordre de 1 100 °C [6]. AE2, qui correspond

à la valeur d’équilibre de l’énergie d’anisotropie induite, doit donc augmenter avec T ( fig. 1).

Après le recuit à 800 °C, au-dessus de la tempé-

rature de disparition d’ordre à longue distance, et

la trempe, l’alliage se trouve dans un état sans

ordre normal, mais avec un certain ordre direc- tionnel. Celui-ci a une valeur correspondant à l’équilibre à 800 °C, ou peut-être à une tempéra-

ture un peu plus basse si la trempe n’est pas assez

rapide. Sa valeur d’équilibre à 425 °C devrait être

plus grande, et l’ordre directionnel croîtrait donc dans la totalité de l’alliage pendant les recuits suc-

cessifs à 425 °C dans le champ magnétique. Mais, simultanément, la surstructure normale va tendre

vers sa valeur d’équilibre. E2 doit donc croître au début, mais décroître ensuite à cause de la dimi- nution de la fraction non-ordonnée de l’alliage, en

accord avec l’expérience.

L’influence des traitements thermiques sur F4,

e4 et e2 s’explique si on suppose que les constantes

d’anisotropie magnétocristalline dépendent du degré d’ordre normal. Un tel effet est déjà connu

pour les alliages Fe-Ni [7].

RÉFÉRENCES

[1] FERGUSON (E. T.), C. R. Acad. Sc., 1957, 244, 2363-

2366.

[2] WEDDIGEN (C.), Diplôme d’Études Supérieures, Gre- noble, 1955.

[3] MARÉCHAL (J.), Diplôme d’Études Supérieures, Gre- noble, 1954.

[4] NÉEL (L.), J. Physique Rad., 1954, 15, 225-239.

[5] TANIGUCHI (S.), Sci. Rep. Res. Inst. Tohoku Univ., 1955, A 7, 225-281.

[6] FORRER (R.), J. Physique Rad., (7), 1930, 1, 49-64.

[7] BOZORTH (R. M.), Ferromagnetism, 4th printing, 1956,

571.

DISCUSSION

Mr., Hoselitz.

-

In the explanation of the curve

of figure 1 it has been assumed that the presence of the magnetic field does not influence the ordinary

order-disorder transformation curve. Would you expect the magnetic field to modify the order-

disorder transformation ?

.41r. Ferguson.

-

The enèrgy associated with

(4)

253 the directional ordering is probably small

compared with the energy of the normal ordering.

How large would the latter be ?

Mr. Néel.

-

The normal order has a critical

point at 700 OC, the energy is therefore very large,

of the order of RT,,.

Mr. Zylstra (Remark).

-

May I add a remark to

the question of Dr. Hoselitz. When you anneal the sample at a temperature beneath the Curie

point, the ordering takes place in magnetized regions. When you saturate the sample, you are only aligning these regions, but with or without a field, in both cases the ordering takes place in a magnetized material, so one would not expect an

influence on the normal order-disorder curve.

Mr. Rathenau.

-

We have carried out measure-

ments on Ni3 Fe, and found that, there too, a heat

treatment did not act on an ordered sample.

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