C AHIERS DE
TOPOLOGIE ET GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE CATÉGORIQUES
R ENÉ G UITART
Calcul des relations inverses
Cahiers de topologie et géométrie différentielle catégoriques, tome 18, n
o1 (1977), p. 67-100
<http://www.numdam.org/item?id=CTGDC_1977__18_1_67_0>
© Andrée C. Ehresmann et les auteurs, 1977, tous droits réservés.
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CALCUL DES
RELATIONS
INVERSESpar René GUITART CAHIERS DE TOPOLOGIE
ET GEOMETRIE DIFFERENTIELLE
Vol. XVIII-1 (1977)
Soit C un topos et R >-> X x Y une relation de X vers Y dans C .
Que signifie R-1 : nY -> nX ?
Dans cet article on prouvequ’il
y a autantde «bonnes manières de définir des
R-1 qu’il *
y a de manières de munir Ç2 d’un ordrecomplet.
En réalité on traite le
problème
dans le cadreplus général
des mo-nades
involutives ;
cela nous permet de traiter aussi commeexemple
le casdes relations « floues
» ( fuzzy
relations).
Dans « Monades involutives
complémentées » [2]
on a vu commentun calcul des relations et
morphismes duaux (* )
estpossible
sur une ca-tégorie arbitraire,
moyennant laprésence
d’une monade involutive. On a observé aussi que l’on nepouvait
pas alors décrire l’ordre surchaque
« ob-jet
desparties» P X,
ni effectuer le calcul desmorphismes adjoints (* )
, niintroduire les
opérateurs
d’intersection. Pourpallier
cela on a introduitun calcul des
compl éments ;
mais des cas aussi intéressants que celui des topos non booléens n’étaient pas couverts par ceprocédé.
Ici on enrichit le
système
des monades involutives de la donnée d’unetransposition qui ( définition I.1 )
permet apriori d’introduire,
pourtoute relation r: X -> P
Y ,
unmorphisme transposé ( ou inverse )
Ainsi les calculs des
morphismes
duaux etadjoints
dans le cas ensemblis-te
(ou plus généralement
dans le cas de toute monade involutivecomplé- mentée )
sont deuxexemples
detransposition ( cf.
II.1).
Dans la
première parti e
on montreprincipalement
que le calcul des(*)
Dan s 1 e cas ensembliste originel si R : X - P Y est une relation, son morphismedu al e st , son adjoint
transpositions équivaut
à celui des intersections( paragraphe I.3 ).
On mon-tre aussi
qu’une transposition
permet de définir unerelation
sur P X( qui
dans le cas ensembliste devienne l’ordre sur
2X ),
et permet d’effectuerun calcul
équationnel d’adjonctions
formelles en liaison(1.5)
avec un con-cept de
complétude
locale. On termine(1.4)
par un lemme permettant de transférer par un foncteurco-adjoint
la donnée d’unetransposition.
Dans la deuxième
partie
nous décrivons lestranspositions qui
peu-vent être construites sur les monades involutives citées en
[2].
On voitque le
point
de vue destranspositions
permet de décrire les cas connusd’images réciproques
d’unsous-objet
par une relation( e.g. image récipro-
que
inférieure, image réciproque supérieure).
Enparticulier
s’ils’agit
deL-relations
dans Ens( i. e. applications X
x Y ->L , ... ),
on montrequ’il
y a autant de théories de
transpositions qu’il
y a de structures deL-modu-
les sur L
(paragraphe II.3.5 ).
Dans le cas de la théorie des relations dansun topos élémentaire
C ,
il y a autant de théories detranspositions
que destructures de treillis
compl et ( interne
àC )
sur a( paragraph e II.4 ).
Dans ces deux cas la donnée d’une
transposition correspond
doncà celle d’un deuxième ordre
complet
sur le treillis despropositions ( i.
e.L
ou n )
(i cohérent » avec l’ordre usuel.Cet article achève le
développement
de la théorie des relations sansusage du
produit
cartésien amorcée en[1).
Les liens entre calcul des re-lations et
produit
cartésien sont examinés dans[3] (où
l’on trouve, en ap-plication,
la classification des types de continuités pour les relations dansun
topos).
L’étude de ces liens serapoursuivie
dans[4].
Une version
préliminaire
de ce texte et de[3]
a été mise en cir- culation enJuillet 1976,
lors du«category Theory Meeting»,
Isle of Thorns.SOMMAIRE
I . Ca s
général.
1.
Transpositions
sur une monade involutive.2.
Transpositions,
ordreset adjonctions
formelles.3.
Transpositions
et intersections.4. Lemme de transfert des
transpositions
et contextes relationnels.5. Appendice : Interprétation topologique
desmonades;. complétude
locale de
Cauchy-Lawvere
et axiome CL .Il.
Exemples
detranspositions.
1. Sur les monades involutives
complémentées.
2. Sur la
catégorie
des relations.3. Sur les monades involutives
UL
dans Ens :L-linéarité; Adjonctions
au sensclassique; Images réciproques
inférieureset
supérieures ;
Pseudo-tenseurs etpseudo-homs ;
Calcul de trans L et L-modules.
4. Sur la monade involutive
Ua
dans un topos.Références.
1. CAS
GENERAL
1. TRANSPOSITION SUR UN E MONADE INVOLUTIVE.
Une monade involutive sur une
catégorie
C est uncouple ( P, I ),
où P =
(P,
a,S)
est une monade sur C et où 1 est une involution sur lacatégorie
de Kleisli Iil P de P . Lesmorphismes
de Kl P sontappelés
P-relations,
ousimplement relations ;
si r: X -> P Y est unmorphisme
deC ,
le
morphisme
de Kl P de X vers Y déterminé par r est noté r . Ondésigne
par
UP :
Kl P - C le foncteur d’oublicanonique,
et parL P
sonadjoint
àgauche.
La théorie des monades involutives a été introduite en
[2] ;
on sereportera donc là pour les
exemples
et laterminologie.
Il est bon dans la suite d’avoirprésent
àl’esprit l’exemple originel qui
a motivé[2J,
à savoirle cas où
et
où,
si r: X - P Y est dansC ,
laP-relation
dualeI (’r)
de 7est -s ,
avecs : Y ->
P X déterminé parDans le cas
général, rappelons
que pour toutobjet X
de C on aet que le
morphisme
1 définit unmorphisme
de PXvers X
dans KlP ,
noté ,qui
est tel queOn pose de
plus :
On a
prouvé
dan s[2]
que( F, a, y )
déterminecomplètement ( P , I ) .
siF : Cop -> C est un
foncteur,
si pour toutobjet
de Csont des
morphismes
deC ,
et si ces données satisfont quatre axiomesC1
à
C4 (voir [2]
page7 ),
alors letriplet ( F, a, Y )
est associé comme ci-dessus à une
unique
monade involutive.DEFINITION I. 1. Soit U
= ( P, 1) = (F, a, t)
une monade involutive surune
catégorie
arbitraire C . Onappelle transposition
sur U la donnée d’une transformation naturelletelle que pour tout
obj et X
de C on aitSi T est une
transposition
surÜ ,
lequadruplet ( F, a, y, T)
estappelé
con-texte relationnel. Pour tout contexte relationnel
(F,
a,y, r)
on pose, pour r : X -> PY :les
morphismes rd
etrt
sont ditsrespectivement
dual ettransposé
de larelation ? .
Ainsi si z : Z -> P Y est un
«points
de PY ,
on définit deux « ima-ges
réciproques»
de z par r , à savoirr t.
z etrd. z :
P ROP OSITION I. 2. Soit
( F, a, y)
un e monade involutive sur C . Il y aéqui-
valence entre les trois
données
suivantes :( i )
Unetransposition
r surU ;
(ii)
Un etrans formation
naturelledéternainant
unmorphisme
de monades de(avec
t =y.
a),
donc telle que(iii)
Unfoncteur ’
tel quePREUVE. Pour passer de
(i)
à( ii )
on pose, avecet le reste suit aisément.
Pour
l’équivalence
entre( i )
et( üi )
on note que, sir : X ->
FY ,
on a :de sorte que en posant
c’est-à-dire
Alors
T ( aX )
= F Xéquivaut
à(6)
pour r , tandis que, si r: X -> P Y et,
l’égalité
s’écritce
qui équivaut
àet ceci est satisfait si l’on
a ( 5 ) et ( 4 ) ( r naturelle).
Réciproquement
si T est unfoncteur,
s =1 FZ
dans( 16 )
donne( 5 ),
etpuis
avecf: Y -> Z et s = az . f , ( 16 )
s’écritOBSERVATION 1.3. Si C = Ens et si F =
A(-) (ce qui,
dans Ens , est lecas
général,
voir pour cela[2],
111.2.7 p.77),
le lemme de Yoneda donneun
isomorphisme
( et
inversement rX s’obtient parIl est évident que l’on
a ( 5 ) et ( 6 )
pour rssi 0 (r )
est uneP-algèbre
enA ;
donc( i ) => ( iii ) s’interprète
comme la caractérisation de Linton desP-algèbres,
et( i ( ii ) s’interprète
comme ladescription
de Law-vere
( citée
dansKock)
desP-algèbres
à l’aide de la monade de double dua-lsatlon
. On peut donc considérer que dans le casgénéral
une trans-position,
déterminant apriori
une notion d’« inverser pour lesrelations,
dé- termine en fait une structure deP-algèbre
sur F interne à C . Cette notionsera
précisée
en1.3;
dansl’exemple
deII.2,
on verraqu’une
telle donnéeest
plus
stricte que la donnée d’uneP-algèbre
sur F.2. TRANSPOSITIONS, ORDRES ET ADJONCTIONS FORMELLES.
Soit dan s ce
paragraph e
C unecatégorie, ( P , I , T ) = ( F , a, y r)
un contexte relationnel sur C au sens du
paragraph e précédent.
On
désigne
par P’: C -> C le foncteuret on a
donc,
pour toutmorphisme
On pose
aussi,
avecPROPOSITION
1.4. J:
P F -> F estnaturelle,
et on assi,
pour toutobjet
X deC,
on aen
particulier
sir - y =
17(voir 11.1),
la condition estsatisfaite.
La preuve est
omise ;
1.4 est àrapprocher
des calculs pages56
à 60de [2]
sur lescatégories Ja ( U )
et9* ( U ) .
Dans le cas où C =Ens ,
où U =
ÜL (voir II.3 )
et où T est associée suivant( 113 )
à unpseudo-hom
£
=ad(*) = U* , Ia
condition( 20 ) prend
la formecar dans ce cas
JX
se calcule suivant :En
particulier
dans le cas où L = 2 et où r estl’opérateur
ir défini par:on constate que
.T X
estl’op érateur
d’intersection.On a vu en
[2] , Appendice Il.6,
page68, Proposition
7, commentla définition de l’ordre sur les
LX
était liée auxmorphismes SX
etJ X
"Dans le cas
général,
on posera, pour toutX,
Y et r,s: X -
FY ,
Dans le cas
classique
desensembles,
c’est ainsi que l’ordre sur P Y estdéfinissable à
partir
du contexte relationnel.Dans les discussions ultérieures sur
l’axiomatique
des univers al-gébriques [4],
il sera nécessaire dedéterminer,
en reprenant lespoints
deII.3.2,
les rapports entre1 et -1
que l’on introduit maintenant.soit V : FX - F Y et IF: F Y -> F X
deux morphismes
de C .DEFINITION 1.5. On dit
que IF
admet (D pouradjoint formel
à droite(resp.
que 4$
admet IF pouradjoint
formel àgauche )
et on écrit IF-| I>
si et seu-lement si le
diagramme ( 25 )
commute, c’est-à-dire siF Y. TX = TY. I>,
oubien,
avec8X
=FTX. t
FX , si on a( 26 ).
Par
exempl e
la n aturalité de r et l’ axiome( 5)
peuvent s’écrirePour tout h : F Y - F X on introduit
PROPOSITION 1.6. Si . Si de
plus
alors on a
On notera qu e
( 31 )
est un casparticulier
de l’axiomeComme autres axiomes «raisonnables » à
imposer
ultérieurement:tous vérifiés ainsi que
( 33 )
dans le cas ensembliste avec r = rr( cf. ( 23 ) ).
PROPOSITION 1.7.
Plaçons-nous
dans le casparticulier
où C =Ens,
oùU =
UL
et r= j ( ad (*)) ( c f. 11.3.4),
où * est unpseudo-tenseur
admettantun neutre à
gauche
e surL .
Alors IF--i
I>équivaut
aux deux conditions :En
présence
de(34), (35) équivaut
àPREUVE. La
condition ’1’ -| I>
s’écritou encore,
puisque
en
développant
lesadjonctions
définissantd’où
(34)
avec l - E - Puisremplaçant
dans( 34 ) q
parL * q
et comparantavec
( 38 ),
il vient( 35 ).
Onprocède
de même pour( 36 )
et inversement.Dans le cas OÙ * =
0,
pour tout r il existe un 4Y telque i
= I> : eneffet, ;
estS-compatible donc, d’après Proposition II.3, sup-compatible
et
compatible
avec l’action de L .D’après II.3.2,
on a donc un 4$ tel quesoit
( 34 ).
Mais en fait ceci estgénéral: puisque
l’on a( 27 )
et que les ad-jonctions
se composent, on obtient:PROPOSITION 1.8. Dans le cas
général,
pour tout r: X - FY,
on aLe calcul des
transpositions peut
donc être vu comme un calculformel
d’ad-jonctions.
3. TRANSPOSITIONS ET INTERSECTIONS.
Soit C une
catégorie
etU = ( P, I)
une monade involutive sur C . Pour desobjets
X et X’ deC,
ondésigne
dans ceparagraphe
par(X, X’)
l’ en semble
Hom C ( X , X’)
et par(- , . )
le bifoncteurHomC .
L’ involution 1sur Kl P détermine une
bij ection
définie par
telle que
et que, pour tout , on ait
Rappelons
aussi que, suivantLinton,
on a unproduit
fibréqui
est déterminé en associant à tout foncteurl’algèbre
en Aet en
associant, inversement,
à unealgèbre
a:P A -> A ,
lefoncteur E
dé-fini, pour cp : X’ -> P X", y : X " -> A , par
Soit maintenant r une
transposition
sur( P, 1)
déterminée par unfoncteur T tel que
(Proposition 1.2).
Pour toutobj et X
de C on poseet on définit
8 ( X)
pour tout ’r: X"- X’ de M P partandis que, pour
f: X - Y ,
on poseDe
l’hypothèse
sur T et de( 42 )
il résulte que 0 détermine unfoncteur,
noté 0:
COP , EnsKl P°p
tel que pour tout X on aitet, avec
( 43 ),
on a donc ununique
foncteur R : C °P -Alg P
tel queRéciproquement
soit R : C °P -Alg P
un foncteur tel que U . R = F . On pose 8 = V. R et on introduit8 #
par( 47 )
et( 48 ).
On adonc,
pour toutobjet
X deC ,
undiagramme
De
(47) appliqué
à ? =1 F.x,
et de( 42)
il résulte que8#(X)(1FX’)
dé-termine une transformation naturelle en d’a-
près
le Lemme de Yoneda on en déduitavec
On définit alors T: Kl P °P + C par
T est bien un
foncteur,
car pour tout X on a( X, - ).
T =8 #( X ) qui
est unfoncteur;
c’estl’unique
foncteur tel queT . LoP P =
F et que, pourtout X ,
on ait
(X, -).
T =8#(X) .
Les passages de T à R et de R à T sont évidemment inverses l’un de l’autre.
Tenant compte de
(44)
et deT ( 1 p X ) =
7v on obtientSi l’on tient compte de
( 45 )
et( 52 ),
on aOn vi en t de prouver
P ROP OSITION 1.9. Soit
( F, a, tf¡ )
une monade involutive sur C . Il y aéqui-
valence entre les trois données suivantes :
(i)
Unetransposition
r sur U(cf. Définition
I.1 etProposition 1.2).
(ii)
Unfoncteur R :
C "P ,Alg
P tel que(iii)
Unetransformation
naturelletelle que, pour tout
objet
X deC,
on aitUn
.T v éri fiant (iii)
estapp el é
unop érateur
d’intersection sur( P , I ) .
Lecalculs des
transpositions
peut donc être vu comme un calculformel
d’in-tersections.
4. LEMME DE TRANSFERT DES TRANSPOSITIONS ET CONTEXTES RE- LATIONN ELS.
Soit
G :
C - D un foncteur ayant unadjoint
àgauche
G’ : D ->C ,
avec E :
1D ->
G G’ et q:G’G -> 1 C
les transformations naturelles définis-sant
l’adjonction (
satisfaisant donc àCette
adjonction
est notée( G, G’, E, n ) = g .
Soit P =
(P,
a,S)
une monade surC ,
Kl P sacatégorie
de Kleisliet P =
g P
la monade sur D associée àLp.
G’-1
G .Up ,
que l’on écritw w
P
= (P, â, S) ,
avecDans [2],
pages70-71,
Lemme111.1.2,
on a vu que, si l’on a uneinvolution 1 sur Kl
P ,
on en déduit une involution surKl P .
En fait celapourrait
se déduire du Le mme suivant :Soit
(Kl P)G’
lacatégorie
ayant pourobj ets
ceux de D et oùPour
7: X -
X’ dans Kl P défini parr: X ->
G P G’ X’ dansD ,
on poseet r’: G’ X -> G’ X’ dans Kl P est
désigné
parG’( r) .
L EMM E I. l0.
L’application G’:
Kl P ,( KL P),g,
est unfoncteur
inversibleet,
définissant
k :(
, on aEn
effet,
r’ défini parr’ = nP G’X’. G’r
est caractérisé parG r’. EX = r ,
et le reste suit. En
particulier G’’ 1
associe à ’r’: F X -> F X’ le r associé àr=Gr’.EX.
LEMME I.11.
Avec
les notations ci-dessus soit 1 une involution sur Kl Pet T une
transposition
sur( P, 1 )
= U(Proposition 1. 2).
Alors on a uneinvolution , tell e que
(voir [2],
page71),
et enposant
on d étermin e un e
transposition
surPREUVE. On conclut en considérant le
diagramme (67)
L EMME I.12. Si
( P, 1, T )
estprésenté
sous laforme ( F,
a,tfr, T),
alors(P, 1, T)
seprésente
sous laforme (F, â, Y, f),
avecPREUVE. C’est clair pour â et F . Ensuite on a
et, en
développant,
lerésultat,
en tenant compte de ce que lesF f
sontS-compatibles ( cf. [2] ,
page58, b).
Enfin :(voir
la définition de k .G’ l.
L EMME I. 13. Sous les
hypothèses
deI.12,
on a, avecPREUVE. Soit
et soit
On a J = A ssi A’=B, où
ce
qui
est clairement A’.5. APPENDICE.
Interprétation topologique
des monades,complétude
localede Cauchy-Lawvere et axiome CL .
1° On peut
interpréter topologiquement
les monades comme suit :Soit C une
catégorie,
T= ( T, TI, ô)
une monade sur C. Soit Bune
sous-catégorie
de Kl T et Kl T ->> T unecatégorie quotient
de KlT.On
pose B = (T, B, T).
VOCABULAIRE. Un
morphisme
x: Z -> X seraappelé
unpoint
deX,
unmorphisme
s : Z - TX seraappelé
uneB-suite
surX ,
et pour toutpoint
x de X la suite Tlx. x est vue comme la suite constante sur x , c’est-à-dire(x,
x,... ) .
Si S: Z -T2X
est une suite double dansX ,
alorsdX .
S estappelée
la suitediagonale
de S . Onappelle
suite bornée toutmorphisme
de B .
Si
f,
g:Z 1
T X ont mêmeimage
dans 1 on écritf’
g ; en ’ par- ticulier on dit que s : Z - T X converge vers x: Z -> X si s rv TI X. x et on écrit s -> x .Un j :
X - Y de C est ditB-dense
s’il existe un d : Y, T X tel queT ( j ). d ~
qy . Grâce à lacomposition
dans KlT ,
c’est-à-dire au pro- cédédiagonal 8 ,
on voit que lecomposé
demorphismes
denses est dense.Un j :
X - Y de C est ditB-fermé si,
pour tout s : Z - T X tel queTi. s ’V TI y. y,
il existe un x : Z -> X telque j . x -
y et s77X.
x.Un
obj et j
de X est dit(3-localement complet
si toute suite bornéedan s X est convergente.
20 Soit V une
catégorie
monoidale ferméesymétrique V-complète
etV-cocomplète,
et V-cat lacatégorie
desV-catégories.
Unobjet X
de V-catest dit
compl et
au sens deCauchy-Lawvere
si tout V-bimodule1 +> X qui
a un
adjoint
à droite estreprésentable
par un foncteur 1 -> X . Lawvere a observé que pour V =R+ ,
on retrouve ainsi lacomplétude
deCauchy
desespaces
métriques.
Fn
fait,
en considérant la «monade»illégitime V (-)o p
de la V-com-plétion
surV- cut ,
laCauchy-Lawvere complétude
peut se décrire commesuit : Un
foncteur f :
Y ->Vxop
est dit avoir unV(-)op-adjoint
à droite sisa V-exten sion de
Kan f : VYop -> V
admet unV-adjoint
à droite com-patible
avec lamultiplication
de la monadeV(-)op,
et ceci de sorte que les V-transformations naturellesd’adjonction
soient aussicompatibles
avecla
multiplication.
Alors unobj et X
de V-cat estCauchy-Lawvere complet
ssi tout
f :
1 -VXop
ayant un-a JOInt
à droite sereprésente
sousla
formel Yoneda X . cp .
Alors avec C
= V-cat, T = V(-)op,
B lacatégorie
de sf ;
Y -V X op,
ayant un
V(-)op-adjoint
àdroite,
et r lacatégorie quotient
de V-cat par lesisomorphismes naturels, puis (3 = (T, B, r ),
laCauchy-Lawvere
com-plétude équivaut
à laP-locale complétude.
3° On peut
appliquer
lepoint
de vue de 1 àl’exemple
suivant : SoitC une
catégorie, P - (P, a, S)
une monade surC,
1 une involution surKl P et T une
transposition
sur( P, 1) .
Ondésigne
par B la sous-caté-gorie
deKl P
con stituée des r: X - F Y telsque r
admette unadjoint
àdroite
(au
sens de1.5) qui
soitS-compatible.
Autrement dit B est forméedes r: X -> F Y tels que
Alors avec r - Kl P un
objet
Y de Cest B-localement complet ( cf.1)
pourj8 = (P , B , 1)
ssi(Condition CL )
Pour tout X et r: X ->F Y l’existence
d’un s : Y -> F X tel queentraîne l’existence d’un
f:
X -> Y tel queCet axiome CL est
vérifié
par tout Y dans le cas ensembliste ori-ginel ;
eneffet,
dans ce cas, cela revient à dire que, si I>: P X -> P Y estS-compatible
ety-compatible,
alorsIl. EX EMP L ES DE
TRANSPOSITIONS
I. SUR L ES MONADES INVOLUTIVES COMPLEMENTEES.
PROPOSITION II. 1. Soit C une
catégorie
et U =( F,
a,tf¡)
une monade in-volutive sur C .
Alors :
( i ) Y
est un etransposition
sur U .( ii )
Si r est unetransposition
arbitraire sur U et v : F -> F une trans-formation
naturelle involutive(v2
= 1),
alorsle r défini,
pour unobjet
Xde
C ,
parest une
transposition
sur U .( iii )
Enparticulier
si(( F,
a,y), v )
est un e monade involutive com-pl émentée (voir 121 ),
alorsy
et TT(défini
parsont deux
transpositions
sur U .2. SUR LA CATEGORIE DES RELATIONS.
Reprenons l’exemple
page 43 de[21
d’une monade involutive surla
catégorie
des relations entre ensembles que nousdésignerons
par Relici ( au lieu
demlto dans [2] ).
Le foncteur R
|-> A x d ( R )
de Re1 °P vers Rel est son propre ad-joint.
Pour tout X soitiX :
X - A x X la relation inverse de laprojection canonique
sur X et soittfr X: A x X -> A x ( A x X )
la relationoù
w’X : ( A x A ) x X -> A x ( A x X )
estl’isomorphisme
d’ associativité. Alors( A x (-) d , i , y )
est encore un e monadeinvolutive, désignée
parA x ( - )
et on sait
( I.4.3,
page 43 de[2])
que, si P est la monade « desparties »
associée,
uneP-algèbre
est la donnée d’uneapplication
À: X -> A . En par- ticulier uneP-algèbre
surest la donnée d’une
application
A: A - A arbitraire.Soit par ailleurs r une
transposition
sur AX (-) ,
de sorte que, pourtou t
X ,
"D’après (6)
on aoù wX : A x X ->
P ( A )
est uneapplication
telle que, pour tout a, x, on aitEnsuite,
la naturalité de rs’écrit,
pour toute relationR : X ->
Y et pour touta de A et x de X :
ceci se
réduit, après calculs,
à :ce
qui
veut dire que l’on a uneapplication co : A , P (A )
telle queEnfin,
l’axiome( 5 )
s’écrit:ce
qui signifie w ( a ) = { a } .
P ROP O SITION II. 2. Pour l a mon ad e involutive
A x (- )
surRel , il
existeune seule
transposition ( à
savoiry ).
3. SUR LES MONADES INVOLUTIVES
UL
DANSEns .
Soit L un monoide abélien
complet ( m.a.c. ).
On a doncoù
(L, )
est un treilliscomplet
deplus petit
élément noté o(resp.
deplus grand
élément noté1 )
et où 0 est une loi de monoide abélien sur L d’élément neutre e etcompatible
avec les sups arbitraires pourl’ordre
(voir [2]
page72).
On a une monade involutiveUL
sur Ens définie parle
couple
avec/
Sous la forme
( F, a, y )
cette monade involutive seprésente
comme étant, avec
On a montré dans
[2]
que lacatégorie Kl PL
desPL-relations
estest
isomorph e
à lacatégorie L-rel
desL-relations (ou
relationsL-floues
ausens de
Goguen,
ouL-criblages
dans[2] ),
dont lesobjets
sont les ensem-bles,
dont lesmorphismes
de X vers Z sont lesapplications
R :X x Z ->
Lle
composé R’OR
de R avecR’ : Z x Z’ ->L
étant défini parOn retrouve
l’exemple originel
de la théorieclassique
des relationspour
Pour tout en s embl e X on note a X : L
XLX , L X
l’action de L surL X
définie parpour tout À de
L ,
tout p : X -> L et tout x de X .On
désigne par X
l’ordre surL X produit
de Xexemplaires
del’ordre
surL ,
et parl’opération « supremum »
associée.On
appelle RelL
lacatégorie
ayant pourobjets
lesensembles,
oùun
morphisme
de X vers Y est untriplet (Y, (D, X)
où 0:LX -+ L Y
est uneapplication
telle queet où la
composition
se fait suivantLes éléments de
RelL
seront ditsapplications
L-Linéaires entreL-modu-
les de type
LX .
PROPOSITION Il.3. En associant à R: X X Y - L
l’application R : LX -> Ly définie
par:on détermine un
isomorphisme
de L-rel versRelLe
de sorte que la théo-ri e des L-relations peut être vue comme
l’algèbre L-linéaire.
PREUVE.
Puisque
est définie paret vu les différentes
présentations
descatégories
deKleisli,
tout revientà prouver que 4Ù :
LX -> LY
rend commutatifs lesdiagrammes indiqués
ssion a
SY . P L ( I> )
= I> .SX ( car
alors 4$ *kqy
pour ununique R(D ,
à savoirCela s’écrit aussi
ou encore
ce
qui
sedécompose
facilement en les deux conditions données. On remar-quera que, si
la commutativité de
( 86 ) ( a ) signifie que I>(0)=0
et est donc entraînée par la commutativité de
(86)(b).
Mais ceci est évidemment faux engénéral.
3.2.
Adjonctions
au sensclassique (rappel
etnotations).
Si
(L, )
= L et(L’, ’)
= L’ sont deux treilliscomplets,
pourtoute
application f:
L -L’ on
posepour tout x’ de
L’ ,
de sorte quef *
est croissante et queSi de
plus f
estsup-compatible,
on a aussiSi
f
est uneapplication
croissante de L versL’,
on dit quef possède
une
application adjointe
à droite s’il existe uneapplication
croissante g de L’ vers L telle queon écrit alors
f -| g .
Une telle
application g existe,
et est alorsunique
etégale
àf *
ssif
estsup-compatible.
Dans ce cas lapropriété d’adjonction
s’écritet on a
Si
f -i g,
on écrira doncAinsi,
siLX
etL Y
sont munis des ordresX et Y ,
pour toutf :
X -> Yl’application L ( f ) = L f
adm etP L ( f )
commeadj ointe
àgauche
et a pour
adjointe
à droitel’application P’L ( f )
définie parSi L est
fixé,
pouremployer
les notationsusuelles, ,
seront
désignés
par de sorte que l’on aura :3.3.
Images réciproques inférieures
etsupérieures.
Pour tout R : X X
Y - L
ondésigne
parR *; L Y -> L X l’application
ordonnée
adjointe
à À(paragraphe
3.2 etProposition Il.3)
et ondésigne
par
R d : L Y -> LX l’ application I ( R ) ( avec
les notations deII. 3 ),
où1 (R)
est la relation duale de R définie par
Alors R* est
inf-compatible
etR d
estsup-compatible.
Deplus,
si R estune fonction - c’est-à-dire s’il existe un
morphisme f:
X , Y tel que l’on aitR(x, y) = ’My(f (x»(y) -on
aD’un autre côté si
(L , )
= L est un treilliscomplet
et o une loibinaire sur L
sup-compatible,
on pose, pour tout a, b de L :si o est
commutative,
et est notéa -> D b .
Pour tout m.a.c.
L = (L , , O)
et tout ensemble X onintroduit,
en
plus
duyX
défini en(83), l’application
77X:L X -> L L X
définie par la formulePour
L =2, (99) redonn e ( 23 ) .
On
désigne
parevX : PL X x X -> L
lemorphisme
associantp (x )
à
( p , x ) ,
de sorte que(notations
deII. 3 )
on aevX = Sup X .
PROPOSITION II.4. Pour tout ensemble Il
R : X
X Y - L est associée partransposition
cartésienne à r: X ->L Y,
alorsainsi Y
et 7T sont destranspositions
surUL .
PREUVE. La deuxième
partie
résulte de lapremière
et du fait queP our 1 a formule
c’est la définition de
tfrx ( cf. ( 83 )
et[2] ),
et pourev*X = 77X ,
cela s’écrit pourq , q’
dan sLX :
ce
qui
résulte de la définition deSX
et del’adjonction
Enfin il est clair que
(- )*
et( - )d
sont des foncteurs.NOTA. Pour rt ,
l’opérateur
d’intersectionJ
est donné par( 22 ).
3.4.
Pseudo-tenseurs
etpseudo-homs.
Les conditions
( 4), ( 5 )
et( 6)
sur lestranspositions
disentjuste
que T et
U p .
1 coïncident sur les relationsqui
sont des fonctions. On peut donc s’attendre à ceque y
et 7r ne soient absolument pas les seulsexemples
detranspositions
surUL .
En
effet,
considérons une loi binaire * : L X L -> L et supposonsdonnée,
pour tout ensembleX ,
uneapplication kX : LX
L . Pour tous pet
p’ de L X
on définit p *p’ E L X
paret on pose
PROPOSITION 11.5. La donnée r de
(102)
est unetransposition
surU L
ssiPROPOSITION 11.6. Soit * : L XL + L une loi binaire sur L et soit rx dé-
finie
parAlors
rX est unetransposition
surUL
ssi les conditions suivantes sontsatis faites :
Pour tout a de L et toute
famille ( b )i E I
d’él éments de L on aUne telle loi binaire sera
appelée
unpseudo-tenseur
sur L . En associantT à * , on détermin e un e
injection
de l’ensembl e des
pseudo-tenseurs
sur L vers l’ensembl e destransposi-
tions sur
UL .
P R EU V E. L a condition
( a ) équivaut
à( 110 ) ( i ) :
si l’ onprend
on obtient
La
réciproque
est claire. La condition(c) équivaut
à laconjonction
de(107)
et
( 108 ),
si l’on écrit( c )
sous la formeIl faut donc que
ce
qui
nécessite( 107). Reportant q (x’) * o
= o dans(c),
on obtient(108).
Enfin la condition
( b )
s’écritSi l’on choisit
où xo
est dans X etb,
c dansL ,
et si l’on poseq(xo )
= a, la condi-tion
( b ) ,
i. e.( 112 ),
donne( 109 ).
Si l’ on choisitoù ê est
l’application
constante sur e et où a est un élément arbitrairede
L , alors, puisque
on déduit de
( b ),
i.e. de( 112),
la condition( 110 ) ( ici) (compte
tenu de laformule
( 108 ) ). Inversement,
les conditions( 109 )
et( 110 ) ( ii )
entraînent( 112).
Ft( 111 )
est clair avec X = 1 .Par
dualité,
on déduit de II.6 que :PROPOSITION II.7.
Soit 1ft :
L X L - L une loi binaire sur L et soitrX
dé-finie
parAlors rX
est unetransposition
surUL
ssi les conditions suivantes sontsatis faites :
Pour tout a E L et toute
famille ( bi )i E I d’él éments
deL ,
on aUne telle loi binaire
¡j1
seraappelée
unpseudo-hom
sur L .L’asso ci ation
de r à£
détermine uneinjection
de l’ensemble des
pseudo-homs
sur L vers l’ensemble destranspositions
sur
UL.
On note End L le monoide des
applications f:
L -> L telles quepour toute famille
(bi Ji El
d’éléments de L .PROPOSITION II.B. 1° On
détermine
unebijection
en associant à tout * le
pseudo-hom défini
par30 On détermine deux actions
en
définissant
pour toutpseudo-tenseur ( resp. pseudo-hom)
1 et pour toutf E End L ,
lepseudo-tenseur ( resp. pseudo-hom) if
parLa preuve de 11.8.1 résulte de
l’équivalence d’adjonction
Par
exemple,
prenonsoù