B RET
Correspondance. Lettre de L. Bret, professeur à la faculté des sciences de l’académie de Grenoble
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 3 (1812-1813), p. 369-371
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369
CORRESPONDANCE.
BRET
CORRESPONDANCE.
Lettre de M. BRET , professeur à la faculté des sciences de l’académie de Grenoble,
Au Rédacteur des Annales ;
En réponse
auxlettres de MM. Du BOURGUET
etBÉRARD,
insérées
auxpages 94
et97 de
cevolume.
MONSIEUR
ET TRÈS-CHERCONFRÈRE
LA
difficulté quej’ai
élevée sur la démonstration donnée parM.
Du
Bourguet,
à la page 338 du 2.e volume desAnnales,
duprincipe qui
sert de fondement à la théorie deséquations,
mesemble.
subsisterencore dans son
entier, malgré
laréponse
que cegéomètre y
afaite,
à la page
94
duprésent
volume.Soit en effet
l’équation
dans laquelle A, B, C,...,
sont des nombresquelconques ;
sije
donne à x des valeurs
numériques 03B1, 03B1’, 03B1",....,
il en résultera pour y des valeursnumériques correspondantes 03B2, 03B2’, 03B2",...;
doncx dépend dey
et deA, B, C,.... ;
et on aCette
équation
détermine les valeurs x=03B1,03B1’, 03B1",...;
Lorsque y=03B2, 03B2’, 03B2",
....pela posé,
toutesles couples
de x,y,savoir ,
03B103B2,03B1’03B2’, 03B1"03B2",....
l’om.
III. 51370 CORRESPONDANCE.
qui
satisfont àl’équation (i) ,
satisfont aussi àl’équation (2) ;
maisréciproquement , faut-il
en conclure que toutes lescouples qui
satisfont à cette dernière
équation, y satisfont
aussi à lapremière ?
Jepense que cette conséquence ne
peut
étre admise sans démonstration.D’après cela , si,
dansl’équation (2),
on fait y=0 , on aura bienune
valeurcorrespondante de x ;
mais il reste à savoir si cecouple
satisfait à
l’équation primordiale
d’autantplus
que cetteéquation (i)
peut
cesser d’exister dans ce cas. Jepersiste
donc à croirequ’il
esttrès-difficile de ramener la démonstration de ce
principe
à des notionspurement
élémentaires.Permettez-moi , Monsieur,
de saisir cetteoccasion ,
pourrépondre
à la réclamation insérée à la page 97 de ce volume.
Je
n’ignorais point ,
eneffet ,
que M.J3erard
eût une construction nouvelle de laparabole ;
maisje
n’avais pas connaissance du moyenqu’il employait.
Je l’ai examinédepuis ,
etj’ai
reconnu que nos méthodes diffèrent essentiellement..Celle que l’on trouve dans les
Opuscules mathématiques
de M.Bérard,
a pour but de déterminer lefoyer,
et,emploie
pour celacette
propriété
de laparabole,
que latangente
fait desangles égaux
avec le rayon vecteur et le diamètre. Mais il faut bien remarquer que , si le
système primitif
des axesauxquels
onrapporte
la courbeest
rectangulaire ,
lestangentes (3)
et(4)
seront àangles
droits(
page 223 du tome 2.e desAnnales ),
et la droitequi joindra
lespoints
de contact A etD ,
passeratoujours
par lefoyer ;
en sorteque la construction donnée par M. Bérard n’est
point applicable
aucas où le
système primitif
des axes estrectangulaire.
Il fautdonc ,
dans ce cas , recourir à une autre
propriété ,
pour construire laparabole.
Cetteproprieté
consiste en ce que lepoint
de rencontredes
tangentes (3)
et(4)
est unpoint
de la directrice de laparabole.
L’inconvénient que
je
viens de remarquer n’apoint
lieu dansma
méthodes
, cequi la
rend tout à faitgénérale.
Eneffet ,
elleCORRESPONDANCE. 37I
détermine le sommet, et même directement tous
les ppints
de lacourbe,
enn’employant uniquement
que cettepropriété
de laparabole,
rapportée
soit à son axe soit à sesdiamètres, savoir,
que la sous-tangente
est double de l’abscisse dupuint
de contact.Agréez , etc.
Grenoble,
le I.eravril I8I3.
Lettre de M. PUISSANT, chef de bataillon
aucorps
impérial des ingénieurs géographes, attaché
audépo
de la guerre,
el c.Au
RÉDACTEUR DESANNALES,
MONSIEUR,
LA
démonstrationanalitique
d’unepropriété trës-remarquable
deslignes
et surfaces du second ordre que vous avez donnée à la page293
du
présent
volume de vos intéressantesAnnales ,
est en effet d’une extrêmesimplicité ;
etje
conviens que cellé quej’ai développée à
la page 138 de la deuxième édition de mon Recueil de
propositions
de
géométrie,
etqui
n’est relativequ’aux lignes
du secondordre,
est, comme vous le
dites , compliquée
etincomplète ;
mais laseconde
démonstration , indiquée
aux pages141
et143,
meparait
être très-courte et