Géométrie transcendante. Mémoire sur les développantes successives d’une même courbe quelconque
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 9 (1818-1819), p. 73-90
<http://www.numdam.org/item?id=AMPA_1818-1819__9__73_0>
© Annales de Mathématiques pures et appliquées, 1818-1819, tous droits réservés.
L’accès aux archives de la revue « Annales de Mathématiques pures et appliquées » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/conditions). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale.
Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright.
Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques
http://www.numdam.org/
73
GÉOMÉTRIE TRANSCENDANTE.
Mémoire
surles développantes successives d’une même courbe quelconque ;
DES DÉVELOPPANTES CONSECUTIVES.
Par
UnA ÉLÈVE
~7~L’ÉC-OLF-
~’aE~c’’~ECHNI~~,TE.Nous
nousproposons ici
de démontrerquelqiies
thc(orèmes relati~’saux
d~~~elopp4Én~es
sliccessives des courbesc~n~Jlco~;c~rue6 ,
continuesou discontinues.
Quelques-uns
desobjets qui
vont nOllS occuper ontdej à
été traitépar L’Hopi t a 1 ~ Bernouilli , Euler,
et rcBcen1rnpnt par J.f. Poinsot.l’lais,
cornme ilpeut
n’être pas sans intérêt de n~or~frer COtJ1I11ent onparvient
au n)ème but t par des routesdiverses,
nous
reprendrons
de nouveau lesquestions
traitées par ces ill ustresgéomètres,
peur en fornlcr un tout avec cequi
nousappartient
enpropre dans ce mémoire. Le lecteur y trouvera d’ailleurs
l’avantage
de n’avcÍ!’ pas besoin de. recourir à d’autres écrits pour entendre
complètement
celui-ci.~’.~~’.~C~~~ ~ ~.~~~
1. Si l’on~’or~te
la~~~c~~~c~~~an~e
~~~’un r~~ ~ecourbe
gueico~ .r~~.~e , puis
ladévc3io~~aante
cle, cettedéveio~~an~e , puis
la
dcwel«~;~an~e
de celle dernièrecau~‘~e ,
et ainsi c~es~ife ;
eiz,faisant
cc~~n,~aertcc’r ces~évelo,~~antes
consécutives à une même e.~,~ ’ trémité de la courbeprimi,,Ii-ve ;
on obtiendra ainsi r~n~e suite d’~zr‘c.s de courbespartant
d’un mêmepoint,
allernativeznent norn~rrles ettangentes
en cepoint
à la courbepnimita’ve ,
etayant consf’~uerrrmen~
pour
~a~?~en~es
et nor males com~nr~nes en ceméme poiizt
deux ~i~~oltesindéfinies P-£-roendicîil(,-it-es
l’une à l’a~~ire.-Tc~r,z.
,~.~~, n.° IIl =
1. crsepteml-re
1818. 1 174 DES DÉVELOPPANTES
Or ,
I!’ en prenant avec dessignes
contraires les arcsqiji»
~on~dr~r~s tle~’ di,-eciions
opposées,
la sommeinfinie
des arcstangens
à l’ur~c
prZ~TT2r~~~
e.çtégale
à lapro jectJon
de l’arc donné sur sa~rrjr~ ~Tnte v
l’~xtrérnitLeopposée à
celle delaquelle partent
toutesles
dc’v~lo~pc~ ~~t~s.
f; 2.° En
pr~rlc~rrt également
avec dessignes contraires
les arcsnui
vortt c’r~ns c~cs directionsopposées,
la son~~neinfinie
des déve-lop ,panies
~~u~r~uulP.s ~ la ~~our~~esera égale à
laprojection
de l’arc donné àut; sa normale à l’extrémité
opposée à
celle dela~ue~’le parlent
toutes lesdé~feloppanâes.
* ,Soit
A110 ( fige 1 )
un arc de courbequelconque ,
dont AX etA y soient la
tangente
et la normale à l’extrémitéA
et dontBo~i
et
Bol
soient lalan,,ente
et la normale à l’autre extrémitéBo.
Soientde
plus BotB/, ~p~~.~~
lesprojections
de l’arc sur ces deux dernièresdroites.
°Soient
AB,
9API , AB2,
9A133
..,.. une séried’arcs,
tels que chacun soit ladéveloppante
de celuiqui
leprécède
imlnediatelnent.Il
s’agit
dedémontrer, 1.0
que2.° que
On doit remarquer que le théorème ne suppose pas
nécessairement
que l’arc
primitif ABo
soit soumis à une loi~nalltique ;
de manièrequ’on peut
même lui substituer uneportion
depolygone quelconque, rectiligne , curviligne
oumixtiligne.
M. Poinsot a
déjà remarqué
la vérité duthéorème
3 dans le casoù l’arc
primitif
est un arc decercle ;
ils’ 3 g i t
de fa ire" 0 i rqu 11
a lieu
é~alcn~ent, lorsque
l’arcprimitif
est uneligne quelconque.
,Dér~or~~~r°~~G~~t. Soit t
pris
sur l’arcpri1l1itif ABo ,
àpartir
de sonextrémité
A ,
unepartie variable .~’~~p~5’o ;
soit1B101B11
latangente
correspondante ;
terminée enM:
a ladéveloppante ~~I
deAB.
CONSECUTIVES. 75
soit fait
AYI1=S¡;
soitlBI1~I2
latangente à ABI
en1B11, terminée
en
1~’~2
àsa dévci-ppante AB 2;
soit faitA~~~=SZ ,
et ainsi desuite. So it
eticiii p 1"Ln-gle
variable que fait latangent 1B101B11
en1B’10)
avec latangente
AX en A. Soient deplus pris AX ,
AYpour les axes des coordonnées.
Cela
pose ,
les choses étantd’ailleurs ( 6g. ~ )
comme nous lesavons
supposées ( ~ t ) ;
concevons qne l’arcAM~==~ augmente
de la q aiititélBJo’Io==d5’o;
l’arcAM~==~
augmentera de laquantité 1B111111 =:;;:: d~B~l ;
et l’on aural’angle ~1f iIVI~~,~’I~; ~ d~.
Deplus,
l’arc
~~I~~r pouvant
être considéré comme uneligne droite,
letriangle M,L~l/,,M/, , rectangle
en1B1/1,
ydonnera
_c’est-à-dire,
ou
simplement
d’où
l’intégrale
devant s’évanouir en mêmetemps
que f.D’après cela ,
il est clairqu’on devra
avoirSi l’on
developpe
cesintégrales
au moyen del’intégration
parparties ;
en se
rappelant qu’elles
doivents’évanouir
en mêmetemps
qs~e ¢, on aura76 DES DÉVELOPPANTES
La
série infinie des arcs de rangspairs, pris
avec leurssignes ,
estSi l’on y substitue pour
So , S2 , S4 ,
"" ’ les valeursci-dessus,
ilviendra,
en réunissant cequi multiplie chaque intégrale,
c’est-à-dire ,
CONSÉCUTIVES.
77ou, en faisant tout passer sous le même
slg!1e d’intégration,
cequi
estpermis, puisque
les limites sont les mêmes ,Or, ,~’dS~~os.~
etyTJ~~Sin.~
sont lesprojections de,
la courbepri-
rnitive sur les
tangente
et normale aupoint A ;
enreprésentant
doncrespectivement
cesprojections
par x et ~’ , on auraet on trouverait
pareillement
Or,
ce sontprécisément
là les formules au moyendesquelles
onpasse d’un
système rectangulaire
à un autresystème rectangulaire
formant un
angle p
avec lepremier ,
d’où il suit que ces deux séries ne sont autre choseque
lesprojections
de l’arcA1Bio
surla
tangente
et sur la normale à son autre extrémitéMo,
3 ainsi que l’énonce le théorème.Les
développernens
deSI’ S, ~ S ~ ,
..,.. , d’où nous avons concluce
théorème
nesupposent
aucunement que la relation entre les deux variablesSo
et p ~puisse
êtreexprimée
par une fonctionanalitique , unique
etcontinue;
ils ne sontfondés,
eneffet ,
que sur leprincipe d’intégration
parparties , lequel
atoujours
lieuquel
quepuisse
êtrele genre de
dépendance
entreSc
et ~. Ilfaut seulement
observer que, r dans les sériesles arcs
6~ ~ ~ S~ ,
...,. doivent se mesurer enprenant négative-
ment les
portions
dedéveloppantes qui ~répondraient
à desdëcrolsse-3
78 DES DÉVELOPPANTES
mens de
~’an~Ie ~ , c’est-à-dire,
à des mouvemens de latangente
~.iuvers2s de son mouvement
primitif.
Avant de passer à d’autres
propositions qu’on peut
conclure daprécédent thccième,
nous ferons remarquer que les arcs dedévelop-
pantes consécutifs
ycorrespondant
à unangle donné p
, doiventnécessairement
décroître
sans cesse 3 de manière à deveuir enfin moindres que toutelongueur donnée;
du moins tant que l’arcpri-
mitif n’est pas
infini ;
car,puisque
chacune des sériesse
décompose
en d’autres dont la sommation nedépend
que de celles deSin.~ ,
deCos.p
et desintégrales ~‘c~~~.~.~os,~ , fd~o,Sin~~ , lesquelles
s’obtiennenttoujours , quel
que&o!t ~ , lorsque So
n’estpas
infini ;
il s’ensuit que ces séries en~
y~y 6~ ~...
sonttoujours convergentes y
etqu’ainsi
les arcs dont on vient deparler
finissent par
s’approcher
indéfiniment de zéro.On
parviendrait
à la mêmeconclusion ,
en formant la sommecette
intégrale devant ,
eneffet ,
êtrefinie ,
tant queSa
le seralui-même,
on est certain que la série dont elleexprime
la -valeurest
convergente,
etqu’ainsi
leslongueurs
desdéveloppemens successifs,.
faits dans le nlême sens) finissent par décroître indéfininlent.
~’.I~.~OP.~I~~E
11. Sil’on forme
ladévclo~~aar~te
d’un arc de courbequelconque , puis
lad~velc~~pante~
de cettedéfeloppant-e , pul’s
ladéveloppc~nte
de celle derni’èr~ecourbe ,
et ainsi dGsuite,
en alternantconstarr~ment la direction du moiivernent de la
tangente ;
c’est-à-dir~,
enfaisar~t
commencerchaque déclelo~~r~nie
aupoint
oùfinit
celle
qui
la~r~c~a~~ immédiaternent ;
cesdépelopparites
se trouverontCONSÉCUTIVES.
79totlte.s
comp~a~ses
entre laial2geiiie à
l’~~ne desc~xtr~rn~~r s
de 1"arcpr~ir~itrf
et la normale à svn c~~~~re c~= L~~~r~aii~~. Celaposé,
J.O Si lcs deux droites
inde-;-îzîes rizi,; cor~prcnnc~~t
~ou~c~s ces courbes sQ~’c~convergentes , ar~cluel
cas lesd~c~e~~~~pr~nlr~s ~nur’cJnt
deslon ~-ucurs
sans cessedécroissantes ;
cesd~ç,eillllpai,.Ies
fe,zidrc~nt a~~ssisans cesse à devenir des
épicycloïdes intérieurs;
~ ~ ces draz~es sont
parallèles , 1
lesdépelo pl~antes tcnclt~ont
sans cesse à devenir des
cycloïdes;
3.°
Enfin,
si ces rr~êmes droi~es sontdivergentes,
lesd~vclop- pa~z~es
tendront sans cesse à dcvcnir desépicycloïdes
extérieures.Soient
A,A, AIA2’
yA~A,
... une suite indéiinie d’arcs decourbes ( 6g. 3
dont lepremier
estquelconque
et dont chacunest la
développante
de celuiqui
leprécède Immédiatement ;
de tellesorte que le
premier développement
se fasse deAi
versA~ ~
lesecond de
A 1.
versA 3 ,
y le troisième deA
J vers.:A4 ,
et ainsi desuite. Les
points A A ~ , As,
...,.. se trouveront tous sur la normale a la courbeprimitive
aupoint AI , laquelle
est rencontrée en 1 par la normale à son autre extrémitéAo ;
et lespoints Ao, A:, A4
seronttôus
situés sur latangente
menée à lacourbe pri- niltive ,
par cette dernièreextréryjité , laquelle
se trouvecoupée
enG par la
tangente
à son autre extrémitéAz.
Soit fait
l’angle A 0 1 ~LB. ¡ =: ~ ;
les deux droitesAA3A s .... , A 0 A 2 A 4
,..seront
convergentes,
yparallèles
oudivergentes,
suivant quel’angle
~ sera
aigu,
y droit ou obtus. Ils’agit
donc de démontrer que lcsdéveloppantes
consécutives tendront à devenir desép*icyc’ioïdes
in-térieurs dans le
premier
cas , y descycloïdes
dans le second et desépicycloïdes
extérieures dans le troisième.Ici encore , comme dans le
précédent théorème ,
l’arcprimitif
peut
n’êtrepoint assujetti
à la loi decontinuité ;
cepeut
être mêmeune
portion
depolygone quelconque rectiligne , curviligne
oumixtiligne.
Soient
A~l~10=SO
9A¡M1=SI; ~,;"t~2.~.S~~~ "_3‘ :; ‘_S,; ~ ,W
une suite d’arcs variables consécutifs et
correspondans , dévelop-
80 DES
DÉVELOPPANTES
pans les uns des autres ; et soit p
l’angle
que fait latangente 1B101B11
aupoint Mo
avec latangente A] G
aupoint Al.
-
Soient enfin
:5.~,
1~:1 9 ::~r. ,les longueurs
totales desdévelop-
pantes A.A, , A¡£B2, , A2’A~
..u.. ~Nous aurons
d’abord ,
comme dans leprécédent théorème ,
l’intégrale s’évanouissant
avec. p. On aurait de mêmeCes valeurs
de SI , 6~ md!quent ,
engénéral ,
comment onpeut
passer d’unedéveloppante
à~a suivante ;
et Fon voltqu’on peut
poser~ cette suite
d’équations
Si l’on fait les
substitutions ,
on trouveraLa
CONSÉCUTIVES.
8ILa loi de ses
développemens
se trouve suHisammentétablie, rpar
teséquations
mêmequi
ont servi à les obtenir : on passe d’un srrc de numéropair
ausuivant ,
enintégrant a partir
de ~~o ; et d3ce
dernier à
l’arc de numéropair qui
1,.,it-,iitaprès ,
en retranchantune
intégrale
scmblabtc du termecorrespondant
de la suite~t , T~ 3 ~ ~~ ~ 9 ,.~..
Comme les
développantes
de numérosimpairs ~I’ ~ 3 , ~ s , ..:.
entrent seules avec les
intégrâtes surcessi~tcs~~~.,~"oc~~, f’~~~,Û~z, J4/;odtp4,....
dans les
expressions
de tons ces arcs, nous allons exammer seu-lement comment varient ces
développantes.
Comme ~ n’est autrechose que
la
valeurde ~ qui répond
à l’arcA1Ao=~o;
i il s’ensuitqu~on
doitavoir
Pour avoir le
développement
du termegénéral ~~,,t~.= , après qu’on
en a élimine tous
ce-ux ~ 1.11- 3 , ~Zn~,j
S, "..."’1 qui
leprécèdent y
soient
multi pliées
ceséquations , excepté
ladernière,
par des coejfH- ciens ~2~~ 7 ~x~201323~2/:20134~""~4? > a 2 > et formons-en la somme,en
égalant
à zéro lesquantités qui multiplient ~~,j.~= , ~j:n20133 )
~~__~ ,...,,8 ~ J’ ~l;
nous aurons ainsi.
les coefficiens ~ , 1 a4 y ~y-.2013~~~ étant déterminés par les
équations
?~.7~
1~82
DES DÉVELOPPANTES
Comme tous ces coefficiens contiendront des termes
homogènes
en ~;nous
~CrOnSl~ztj =~‘.~zrt~x~~~~eSn4lïveaUX coeHic0153ns~~,~, ~6?.~~~~
se trouveront ainsi donnés par les
équations
L’inspection
del’équation qui donne
leooeff~clent ~z~j’,
en fonctiondes
précédens
suffit pour faire voir que les nombres~2 , ~l~ , ~6, ....~~n
sont les coefficiens du
développement
~pde -c 1
Cos.~ ; car, ’ enposant
CONSÉCUTIVES.
83Je terme
général
duproduit, égalé
àzéro,
donnera pour~~rz
Iavaleur
précédente.
Les coefficiens du
développement
l~P de1
~o~.~ peuvent s’obtenir ~’ d’une manièrequi
en fait connaître lalui;
il suffit demultiplier
Cos.xpar le
produit
itide-fiiiiy
désignant
lequart
ducercle , ou ~ ~.
Ceproduit
étantconvergent
pour
x ~ ~ ,
onpeut
poser, dans cette limitede x ,
mais ,
à cause de la convergence duproduit qui
donne lecosinus,
on
peut appliquer ,
a la fractionprécédente ,
ladécomposition
enfractions
simples ,
et poser, en vertu de ce que Cos.x est une’
fonction
paire"
r,~
représentant
un nombreimpair quelconque..-
Ondéterminera 7~
a
par
la valeur queprendra--20132013-~-L
pour x~rn~a Endifférentiant
* " ~
Cos.x
les
deux
termes on a -84 DES DÉVELOPPANTES
faisant x=mq, on a , y suivant que m-i est
divisible
par deux seulement ou parquatre ,
ainsi
On obtiendra donc le terme
général
de1
Cos.x , endéveloppant
toutesces fractions en
progression,
et en réunissant les coefficiens de x~~ daii,5 lesprogressions.
Ilviendra
ainsiou
bien,
~ en mettant1
en facteur commun etmultipliant
de~2H 10 ~ ,
part
et d’autre par ~~~’~~
On petit déduire assezsimplement
de ceci la sommation de la sériecar on a
or , > on peut obtenir
Ai, ,
soit par leséquations
si4çccssive3CONSECUTIVES. 85
et t 011 e est
I’~xpressia~ gcnerac
d t~ S {’ 0 é ffi ci tB Il ~ {1 Z , ~4 ) ~61,:~.~~,~ qui
tcomme on Fa vu, donnent la valeur delà
develuppante ~2..:+ 1 ;
si1,oirPour
appliquer
cette formule à la démonstration du théorèmeénonce ,
nousprendrons
d’abord le cas leplus s!mp!c , c’est-à-dire
ycelui où
I’a~ÿgie ~ =~ ;
il est vtsibicqu’alors
~r2n tendra vers lalimite
constante 2013~ puisqu’alors 17
I
sera l’unité.
et que la série9 9
l1umériqne qui
entre dansl’expression
de a2,., convergetrès-prompte-
ment vers l’unîtes
Et,
comme lespremiers coeiiciens a~ ,
1 a 4a~ ~.... n’affectent que les
intégrales f 2n---i ~~~~~r:-~ i ~ (’~ri-
3Sod~2Fl- 3 ~.~.
qui ,
comme on l’adémontre ~
décroissentmdënmment ;
il en résulteque,
pour ntrès- grand,
on aurasensiblement
à~71.Séc.X1 .
Soit Par
~~"~~~ ~
7 en y faisant ~~=~0 ; ,, en sortequ’on a
86 DES
DÉVELOPPANTES
La série formée par ces
intégrâtes
a été trouvée ( ~héot~,7 ) égale
à la
projection
de la courbepnmitive
sur la dernière normaleA~~.
Dans le cas où ~==y , cetteprojection
devient ladistance
entre deux
parallèles qui comprennent
lesdéveloppantes.
En ladésignant par ~ ~
on a, à lalilnite)
ainsi,
leslongueurs
desdéveloppantes
finissent par être constantes*L’équation
de ces courbes limites est,d’après cela ,
facile àobtenir, puisque
la relation entre les arcs etles angles p
estdonnée
pourles
développantes
de numérospairs,
par’
On a démontre que les
intégrales / ~~l~,~od~~-’; ~
dont toutes lesorigines
étaient ~~ o ,
y décroissaient indëRmment;
ce dernier~~1117~ da,ç~ar~Î~~~a
donc à la limite. De
plus,
les arcs~21d-- s ~ 2~""~
a.w nes’écartant sensiblement
de 20132013 ~D quelorsqu’ils portent
sur laportion négligeable
q
de la série ~ on
peut écrire,
pour rlinfini 1
Cette relation
appartient
à lacycloïde
dont lalongueur
totale est~r
ou4D
etdont
ledemi-grand
axe est D. Il résulte d’ailleursq x
°
du mode de
génération
desdéveloppantes
de numérosimpairs qu’elles
seront aussi des
cycloïdes égales;
c’est d’ailleurs ce que l’on trouveraitdirectement,
parl’expression
deS~".~.I.
Reprenons présentement
le casgénéral,
oùl’angle * ,
formé par les normalesextrêmes ,
estquelconque.
On a vuqu’une dévelop-
pante
de numéroimpair quclconque
était donnée par la formuleCONSÉCUTIVES. 87
et
qu’on
avaitgénéralement
Pour n
très-grande
la série se réduit àJ’unité,
> et l’on a , à la limiteon
peut donc,
en vertu de la convergence de lasérie
poser , pour n infini
On conclut de là
que
lerapport
Pp1211-1
de deuxdéveloppantes
~~-t-t t PP
successives d’ordre
impair est , à
lalimite , égal
a2013~-; mais
commeon a ~ pour un arc
variable , correspondant
al’angle p ,
on pourra
poser, à
la1.1imite ,
4J
En
faisant, dans
cetteéc~l~~t~~n, ~
~~, on aura l’arc total:e 211 = - ~ 2lZ - 1;
on
peut
donc éc-rireq
88 DES DÉVELOPPANTES
Telle
est donc1"éqtiat:~on
de la courbe verslaquelle
tendent lesdéveloppantes
d*ordrepair.
Ontrouverai ,
soit enintégrant
cetteéquation)
soit enprenant
directement la formulequi
donneS~JI.~ ~ a
Cette
équation , comparée
avec laprécédente , qui
donne~Z,~;
faitvoir que la courbe limite est telle que sa
développante
est unecourbe
semblable ,
mais dans uneposition
inverse. Lerapport
degrandeur des arcs correspondans,
dans l’unâ ~
et dansFautre à ~’2013p; est~2n q
s,~ _ ~
°~2~,
" ~ ’On
peut
faire voir assezsimplement,
par des considérationsgéo- métriques ,
quel’épicycloïde
est la courbequi jouit
de cettepro- prlete,
etqui
a pouréquation = ’" lU. 2013 J .
.’
.
Concevons ,
eneffet ,
uneépicycloïde AB fig- 4
décrite par la-demi-révolution
d’un cercle dont le rayon est surR ;
etproposons-
nous de trouver le centre de courbure pour un
point
M de cettecourbe. On sait que la normale au
point
M passe par lepoint
decontact P des deux
cercles ;
il ne restedonc,
pour connaître le rayon decourbure, qu’à
chercher l~point
d+intersection de deux normales consécutives.Soient
AOP=¡3
et AP1~~ = ~, Si lerayon
OP tourne ded¡3’,
lanormale
~VIN-
tournera ded~-d~;
or , il est facile de voir quel’angla
des deux normalesconsécutives
seradonc
d..
CONSÉCUTIVES. 89
Le
point P
s’estdéplace ,
dans Je sens du cercle fixeAH ,
de~’~~ ;
pour avoir cedéplacement,
mesuréperpendiculairement
à lanorma e
, on cmu tlp lera
par ~II].",
ou par~~~ ,
~~ ce~~i fera JA.R-
’ 2l ",,~1P.
Or,
à la]inlite ,
ce mêmedéplacement
estégal
àPN 1 multiplié
par
l’angle
des deuxnormales ;
on a doncd’où
Il est facile de conclure du
rapport
constant des deuxlignes MP ,
PN que > si l’ondécrit ,
au-dessous du cerclegénérateur ,
unautre
cercle,
dont le diamètre soit à celui dupremier
dans lerapport
T)
-;
c’est-à-dire ,
1 dans lerapport
des distances au centre0,
leR+2r
point
N de ladéveloppée
se trouveratoujours
sur cecercle ;
etcomme l’arc
QN
seratoujours égal
àQC ,
lepoint
N décriraune nouvelle
épicycloïde semblable ,
maisréduite ,
dans lerapport
201320132013.
" Onpeut
aisément seconvaincre d’après cela .
que cette R+-2rpropriété
identific1’^épicycloïde
avec la courbe limite de notre théo-rème ;
car , endésignant par S
l’arcAN,
etpar p Fangle
décritpar la normale ou la
tangente,
on auramais
QS=CB ,
et CB estprécisément
lacourbe
totaleANC ;
enl’appelant donc S ~
on a~’orx~.
-lx. :1390 DES DÉVELOPPANTES CONS}tCUTIVES.’
fPang~e p~
f dont latangente MN a tourne,
estprécisément .4 ~ 011
R+2T ,
~ 201320132013 ~ ;
- la on a doncSi ~
est1"angle
total formé parles tangentes extrêmes;
comme".
1 .d..
=q , on auraqui
luicorrespond
= - .2. =~ , on auraon a
donc,
ensubstituant,
d’où. l’on conclut pour l’équation
del’épicycloïde ,
1équation qui
estprécisément
celle de la courbe verslaquelle
tendentles
développantes
successives.Et ,
comme les considérationsprécé-
dentes
s’appliquent aux épyc1cloïdes intérieures ,
pourvuqu’on prenne
d~ etdj8
designes contraires;
onvoit facilement
que leurséquations
seront de même °
l’angle -
étant alorsplus petit que
y.Le théorème
se trouvedonc
ainsi