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Les résultats doivent être encadrés ou soulignés. Soignez la rédaction.

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Les résultats doivent être encadrés ou soulignés. Soignez la rédaction.

Exercice 1 Fonctions convexes

Une partie𝑋 deR2 est dite convexe si, pour tous points𝑎et𝑏de𝑋, le segment[𝑎;𝑏]est inclus dans𝑋, i.e. pour tout 𝑡dans[0; 1],(1−𝑡)𝑎+𝑡𝑏 appartient à𝑋.

On s'intéresse aux fonctions convexes. Soit𝑓 une fonction de𝐼 dansR, avec𝐼 convexe (c'est-à- dire que 𝐼 est un intervalle). On appelle graphe de𝑓 l'ensemble des points du plan de la forme (𝑥, 𝑓(𝑥)) avec 𝑥 ∈ 𝐼 et on appelle épigraphe de 𝑓 l'ensemble 𝐴(𝑓) des points du plan situés au-dessus du graphe de𝑓, i.e.

𝐴(𝑓) ={(𝑥, 𝑦)∈𝐼×R∣𝑦≥𝑓(𝑥)}.

On dit que 𝑓 est convexe (sur 𝐼) si 𝐴(𝑓) est convexe et on dit que 𝑓 est concave si −𝑓 est convexe.

Dans la suite𝐼 désignera un intervalle de R.

1. Montrer que𝑓est convexe si et seulement si, pour tous𝑥et𝑦de𝐼et tout𝑧dans le segment [𝑥;𝑦], le point du graphe de 𝑓 correspondant à 𝑧 est au-dessous du segment joignant les points du graphe de𝑓 correspondant à𝑥 et𝑦.

2. Montrer qu'il est équivalent de dire :

∀(𝑥, 𝑦)∈𝐼2, ∀𝑡∈[0; 1], 𝑓((1−𝑡)𝑥+𝑡𝑦)≤(1−𝑡)𝑓(𝑥) +𝑡𝑓(𝑦).

3. Montrer que, pour tous(𝑥𝑖)1≤𝑖≤𝑛dans𝐼 tous(𝛼𝑖)1≤𝑖≤𝑛réels strictement positifs de somme 1 (i.e.∑𝑛

𝑖=1𝛼𝑖= 1), on a𝑓(∑𝑛

𝑖=1𝛼𝑖𝑥𝑖)≤∑𝑛

𝑖=1𝛼𝑖𝑓(𝑥𝑖).

4. Montrer que toute combinaison linéaire à coecients strictement positifs de fonctions convexes sur𝐼 est une fonction convexe sur 𝐼.

5. Montrer que toute fonction ane est convexe sur𝐼. (On rappelle qu'une telle fonction est de la forme𝑥7→𝑎𝑥+𝑏 avec𝑎et𝑏 réels.)

6. Soit𝑓 une fonction dénie comme limite de fonctions, i.e.∀𝑥∈𝐼,𝑓(𝑥) = lim𝑛→+∞𝑓𝑛(𝑥). Montrer que si les fonctions 𝑓𝑛 sont convexes sur𝐼, alors 𝑓 l'est aussi.

7. Soit 𝑓 une fonction dénie comme enveloppe supérieure de fonctions, i.e. ∀𝑥 ∈𝐼,𝑓(𝑥) = sup{𝑓𝑎(𝑥) ∣ 𝑎 ∈ R+}. Montrer que si les fonctions 𝑓𝑎 sont convexes sur 𝐼, alors 𝑓 l'est aussi.

8. Montrer que toute fonction qui est enveloppe supérieure de fonctions anes est convexe.

9. Soit𝑟 ≥1, montrer quesup{𝑡𝑟−1(𝑡+𝑟(1−𝑡))∣𝑡∈R+}= 1.

10. Soit 𝑟 ≥1 et 𝑓𝑎 la fonction dénie sur R+ par𝑓𝑎(𝑥) = 𝑎𝑟−1(𝑎+𝑟(𝑥−𝑎)). Montrer que sup{𝑓𝑎(𝑥)∣𝑎∈R+}=𝑥𝑟.

11. En déduire que, pour 𝑟≥1, la fonction 𝜑𝑟 :𝑥7→𝑥𝑟 est convexe surR+. 12. Que dire de 𝜑𝑟 pour 𝑟 <1?

13. Montrer que, sur R+,lim𝑛→+∞𝑛(𝜑1/𝑛−1) = ln et en déduire que la fonction logarithme est concave sur R+.

(2)

Ce second exercice est optionnel.

Exercice 2 Inégalités de convexité

Soit𝜑une fonction deR+dansR,(𝑥𝑖)1≤𝑖≤𝑛des réels strictement positifs et(𝛼𝑖)1≤𝑖≤𝑛des réels strictement positifs de somme 1 (i.e.∑𝑛

𝑖=1𝛼𝑖 = 1). On note𝜆la donnée(𝑥𝑖, 𝛼𝑖)1≤𝑖≤𝑛et on note, quand c'est bien déni, 𝜇𝜑(𝜆), la moyenne associée à𝜑de 𝜆, dénie par

𝜇𝜑(𝜆) =𝜑−1 ( 𝑛

𝑖=1

𝛼𝑖𝜑(𝑥𝑖) )

.

Dans la suite on xe une donnée𝜆.

1. Montrer que la moyenne d'ordre 𝑟, c'est-à-dire la moyenne associée à 𝑥 7→ 𝑥𝑟, est bien dénie pour𝑟∕= 0. On la note𝑀𝑟.

2. Montrer que la moyenne d'ordre 0 ou encore moyenne géométrique, c'est-à-dire la moyenne associée au logarithme népérien, est bien dénie. On la note𝑀0.

3. Utiliser la convexité de 𝜑𝑟 pour montrer 𝑀1(𝜆)≤𝑀𝑟(𝜆) pour 𝑟 ≥1. Plus généralement on peut montrer que si 𝜑est convexe croissante, alors𝑀1(𝜆)≤𝜇𝜑(𝜆).

4. En déduire que la fonction𝑟 7→𝑀𝑟(𝜆) est croissante sur R+.

5. Utiliser la concavité du logarithme pour montrer 𝑀0(𝜆) ≤𝑀1(𝜆). Plus généralement on peut montrer que si𝜑est concave croissante, alors 𝑀1(𝜆)≥𝜇𝜑(𝜆).

6. Montrer que la fonction𝑟 7→𝑀𝑟(𝜆) est croissante surR.

7. En utilisant que les fonctions convexes et concaves utilisées dans cet exercice le sont stric- tement, en ce sens qu'elles ne sont anes sur aucun intervalle, montrer que la croissance des moyennes est stricte sauf si les(𝑥𝑖)1≤𝑖≤𝑛sont tous égaux.

8. (Question subsidiaire 1) Soit𝑓 et𝑔deux fonctions strictement monotones et continues sur 𝐼. On a 𝜇𝑓 =𝜇𝑔 si et seulement s'il existe𝛼et𝛽 réels tels que𝑔=𝛼𝑓+𝛽. On notera que 𝛼 est nécessairement non nul.

9. (Question subsidiaire 2) Soit𝑓 et𝑔deux fonctions strictement monotones et continues sur 𝐼. On a 𝜇𝑓 ≤𝜇𝑔 si et seulement si ou bien𝑔 est croissante et𝑔∘𝑓−1 est convexe, ou bien 𝑔 est décroissante et 𝑔∘𝑓−1 est concave. Si la convexité ou la concavité est stricte, alors l'égalité𝜇𝑓(𝜆) =𝜇𝑔(𝜆)n'a lieu que si les(𝑥𝑖)1≤𝑖≤𝑛 sont tous égaux.

10. (Question subsidiaire 3) Soit 𝑓 et 𝑔 deux fonctions deux fois dérivables, de dérivées nulle part nulles. On a 𝜇𝑓 ≤ 𝜇𝑔 ⇐⇒ 𝑓′′/𝑓 ≤ 𝑔′′/𝑔. Retrouver les résultats sur les moyennes d'ordre𝑟 à partir de ce critère.

(3)

Exercice 1 Fonctions convexes

1. Pour 𝑥 dans 𝐼, note 𝑀𝑥 le point du graphe de 𝑓 correspondant à 𝑥, i.e. 𝑀𝑥 = (𝑥;𝑓(𝑥)). Supposons𝐴(𝑓) convexe, alors pour𝑥 et𝑦 distincts dans𝐼 et𝑧 dans le segment[𝑥;𝑦], on peut écrire𝑧= (1−𝑡)𝑥+𝑡𝑦avec𝑡= (𝑧−𝑥)/(𝑦−𝑥), et donc𝑡∈[0; 1], et alors(1−𝑡)𝑀𝑥+𝑡𝑀𝑦

appartient à 𝐴(𝑓) si et seulement s'il est au-dessus de 𝑀𝑧. Par conséquent, si 𝐴(𝑓) est convexe,𝑀𝑧 est au-dessous du point d'abscisse𝑧 de la corde du graphe de 𝑓 joignant les points correspondant à𝑥 et𝑦.

Réciproquement si cette propriété est satisfaite, soit𝐴= (𝑥, 𝑎)et𝐵 = (𝑦, 𝑏)des points de 𝐴(𝑓). Par conséquent𝐴 est au-dessus de 𝑀𝑥 et 𝐵 de 𝑀𝑦, i.e. 𝑎≥𝑓(𝑥) et𝑏≥𝑓(𝑦). Soit 𝐶 = (𝑧, 𝑐) un point du segment [𝐴;𝐵] et 𝑡 dans [0; 1] tel que 𝐶 = (1−𝑡)𝐴+𝑡𝐵. Alors 𝐶 est au-dessus de (1−𝑡)𝑀𝑥+𝑡𝑀𝑦 puisque(1−𝑡)𝑎+𝑡𝑏≥(1−𝑡)𝑓(𝑥) +𝑡𝑓(𝑦) car 𝑡 et (1−𝑡)sont positifs. Comme ce dernier est au-dessus de𝑀𝑧, il en résulte que𝐶appartient à𝐴(𝑓), par dénition de celui-ci.

Il en résulte que𝑓 est convexe si et seulement si, pour tous𝑥 et𝑦 de𝐼 et tout𝑧 dans le segment[𝑥;𝑦], le point du graphe de𝑓 correspondant à𝑧est au-dessous du segment joignant les points du graphe de𝑓 correspondant à𝑥 et𝑦.

2. Avec les notations précédentes, les ordonnées respectives de𝑀𝑧et de(1−𝑡)𝑀𝑥+𝑡𝑀𝑦 sont respectivement 𝑓(𝑧) =𝑓((1−𝑡)𝑥+𝑡𝑦) et(1−𝑡)𝑓(𝑥) +𝑡𝑓(𝑦) et donc𝑀𝑧 est au-dessous de (1−𝑡)𝑀𝑥+𝑡𝑀𝑦 si et seulement si𝑓((1−𝑡)𝑥+𝑡𝑦)≤(1−𝑡)𝑓(𝑥) +𝑡𝑓(𝑦).

Il en résulte que𝑓 est convexe si et seulement si

∀(𝑥, 𝑦)∈𝐼2, ∀𝑡∈[0; 1], 𝑓((1−𝑡)𝑥+𝑡𝑦)≤(1−𝑡)𝑓(𝑥) +𝑡𝑓(𝑦).

3. On procède par récurrence sur𝑛. Soit donc, pour𝑛entier naturel non nul,(H𝑛)le prédicat : Pour tous(𝑥𝑖)1≤𝑖≤𝑛 dans𝐼, tous (𝛼𝑖)1≤𝑖≤𝑛 réels strictement positifs de somme 1, on a 𝑓(∑𝑛

𝑖=1𝛼𝑖𝑥𝑖)≤∑𝑛

𝑖=1𝛼𝑖𝑓(𝑥𝑖).

Le prédicat (H1) est une tautologie et (H2) résulte de la question précédente. Soit donc 𝑛∈N,𝑛≥2tel que (H𝑛−1) soit vrai. Soit maintenant(𝑥𝑖)1≤𝑖≤𝑛 dans𝐼 et(𝛼𝑖)1≤𝑖≤𝑛des réels strictement positifs de somme 1. On pose 𝑡 = ∑𝑛−1

𝑖=1 𝛼𝑖. On a donc 1−𝑡 = 𝛼𝑛 et 𝑡∈]0; 1[. On pose enn, pour1≤𝑖≤𝑛−1,𝛽𝑖 =𝛼𝑖/𝑡et𝑥=∑𝑛−1

𝑖=1 𝛽𝑖𝑥𝑖. Puisque𝐼 est un intervalle, il est convexe et puisque∑𝑛−1

𝑖=1 𝛽𝑖=𝑡/𝑡= 1,𝑥appartient à𝐼. D'après(H2), on a donc

𝑓 ( 𝑛

𝑖=1

𝛼𝑖𝑥𝑖 )

=𝑓(𝑡𝑥+ (1−𝑡)𝑥𝑛)≤𝑡𝑓(𝑥) + (1−𝑡)𝑓(𝑥𝑛) et, d'après (H𝑛−1), puisqu'une fois encore∑𝑛−1

𝑖=1 𝛽𝑖= 1,

𝑓(𝑥)≤

𝑛−1

𝑖=1

𝛽𝑖𝑓(𝑥𝑖) = 1 𝑡

𝑛−1

𝑖=1

𝛼𝑖𝑓(𝑥𝑖)

et donc, en regroupant les deux inégalités,

𝑓 ( 𝑛

𝑖=1

𝛼𝑖𝑥𝑖 )

𝑛

𝑖=1

𝛼𝑖𝑓(𝑥𝑖).

(4)

Par conséquent (H𝑛) est héréditaire et donc vrai pour tout entier naturel non nul𝑛.

Autrement dit, si𝑓 est convexe, alors pour tous (𝑥𝑖)1≤𝑖≤𝑛 dans𝐼 tous(𝛼𝑖)1≤𝑖≤𝑛 réels strictement positifs de somme 1, on a𝑓(∑𝑛

𝑖=1𝛼𝑖𝑥𝑖)≤∑𝑛

𝑖=1𝛼𝑖𝑓(𝑥𝑖).

4. Soit𝑓 et𝑔 deux fonctions convexes sur𝐼 et𝛼 et𝛽 deux réels strictement positifs. Soit 𝑥 et𝑦 de 𝐼 et𝑡dans[0; 1]. On a

(𝛼𝑓+𝛽𝑔) ((1−𝑡)𝑥+𝑡𝑦) = 𝛼𝑓((1−𝑡)𝑥+𝑡𝑦) +𝛽𝑔((1−𝑡)𝑥+𝑡𝑦)

≤ 𝛼((1−𝑡)𝑓(𝑥) +𝑡𝑓(𝑦)) +𝛽((1−𝑡)𝑔(𝑥) +𝑡𝑔(𝑦))

≤ (1−𝑡) (𝛼𝑓+𝛽𝑔) (𝑥) +𝑡(𝛼𝑓+𝛽𝑔) (𝑦) et donc 𝛼𝑓+𝛽𝑔 est convexe. Une récurrence immédiate montre que

toute combinaison linéaire à coecients strictement positifs de fonctions convexes sur 𝐼 est une fonction convexe sur 𝐼.

5. Pour𝑎 et𝑏réels et𝑓 :𝐼 →R,𝑥7→𝑎𝑥+𝑏, on a∀(𝑥, 𝑦)∈𝐼2,∀𝑡∈[0; 1],

𝑓((1−𝑡)𝑥+𝑡𝑦) =𝑎(1−𝑡)𝑥+𝑎𝑡𝑦+𝑏= (1−𝑡)(𝑎𝑥+𝑏) +𝑡(𝑎𝑦+𝑏) = (1−𝑡)𝑓(𝑥) +𝑡𝑓(𝑦) et donc 𝑓 est convexe sur𝐼. En fait𝑓 est à la fois convexe et concave.

Toute fonction ane est convexe sur𝐼.

6. Soit 𝑓 une fonction sur 𝐼 et (𝑓𝑛)𝑛∈N des fonctions convexes sur 𝐼 telles que ∀𝑥 ∈ 𝐼, 𝑓(𝑥) = lim𝑛→+∞𝑓𝑛(𝑥). Soit 𝑥et𝑦 de𝐼 et𝑡dans[0; 1]. On a

∀𝑛∈N 𝑓𝑛((1−𝑡)𝑥+𝑡𝑦)≤(1−𝑡)𝑓𝑛(𝑥) +𝑡𝑓𝑛(𝑦).

Or chacun des termes de cette inégalité a une limite quand 𝑛tend vers +∞ et donc par compatibilité du passage à la limite à la structure d'espace vectoriel réel (deR)et d'ordre (surR), il vient

𝑓((1−𝑡)𝑥+𝑡𝑦) = lim

𝑛→+∞𝑓𝑛((1−𝑡)𝑥+𝑡𝑦)

≤ lim

𝑛→+∞((1−𝑡)𝑓𝑛(𝑥) +𝑡𝑓𝑛(𝑦)) = (1−𝑡)𝑓(𝑥) +𝑡𝑓(𝑦) et donc 𝑓 est convexe.

Si𝑓 est une fonction dénie comme limite (simple) de fonctions convexes sur 𝐼, alors 𝑓 l'est aussi.

7. Soit 𝑓 une fonction sur 𝐼 et (𝑓𝑎)𝑎∈R+ des fonctions convexes sur 𝐼 telles que ∀𝑥 ∈ 𝐼, 𝑓(𝑥) = sup{𝑓𝑎(𝑥)∣𝑎∈R+}. Soit 𝑥et𝑦 de 𝐼 et𝑡dans[0; 1]. On a

∀𝑎∈R+ 𝑓𝑎((1−𝑡)𝑥+𝑡𝑦)≤(1−𝑡)𝑓𝑎(𝑥) +𝑡𝑓𝑎(𝑦).

Or, par dénition de 𝑓 et positivité de 𝑡 et(1−𝑡), un majorant du terme de droite est (1−𝑡)𝑓(𝑥) +𝑡𝑓(𝑦) et donc

∀𝑎∈R+ 𝑓𝑎((1−𝑡)𝑥+𝑡𝑦)≤(1−𝑡)𝑓(𝑥) +𝑡𝑓(𝑦).

Par passage à la borne supérieure, il en résulte 𝑓((1−𝑡)𝑥+𝑡𝑦) ≤(1−𝑡)𝑓(𝑥) +𝑡𝑓(𝑦) et donc 𝑓 est convexe sur𝐼.

Si𝑓 est une fonction dénie comme enveloppe supérieure de fonctions convexes sur𝐼, alors𝑓 l'est aussi.

(5)

8. D'après la question 5, toute fonction ane est convexe sur tout intervalle. D'après ce qui précède on en conclut

toute fonction qui est enveloppe supérieure de fonctions anes est convexe.

9. Soit𝑓 la fonction dénie pour𝑡∈R+par𝑓(𝑡) =𝑡𝑟−1(𝑡+𝑟(1−𝑡)) =𝑟𝑡𝑟−1−(𝑟−1)𝑡𝑟. Cette fonction est dérivable sur son domaine de dénition, en tant que combinaison linéaire de fonctions puissances indéniment dérivables sur R+, de dérivée 𝑡 7→ 𝑟(𝑟−1)𝑡𝑟−2(1−𝑡) et est donc croissante (au sens large) sur]0; 1]et décroissante (au sens large) sur [1; +∞[. Elle atteint donc son maximum en 1, i.e. son maximum est 1.

Pour 𝑟≥1, on asup{𝑡𝑟−1(𝑡+𝑟(1−𝑡))∣𝑡∈R+}= 1.

10. Avec les notations précédentes, et pour𝑎et𝑥dansR+, on a𝑓𝑎(𝑥) =𝑥𝑟𝑓𝑎/𝑥(1) =𝑥𝑟𝑓(𝑎/𝑥) et donc, par positivité de𝑥𝑟 et 𝑓, sup𝑎∈R

+𝑓𝑎(𝑥) = 𝑥𝑟sup𝑡∈R

+𝑓(𝑡) =𝑥𝑟 puisque lorsque 𝑎décritR+,𝑎/𝑥aussi.

Pour 𝑟≥1, on asup{𝑓𝑎(𝑥)∣𝑎∈R+}=𝑥𝑟.

11. Comme, pour 𝑎 ∈ R+, 𝑓𝑎 est ane, d'après la question 8, 𝜑𝑟 dénie sur 𝐼 = R+ par 𝜑𝑟(𝑥) = sup{𝑓𝑎(𝑥)∣𝑎∈R+}est une enveloppe supérieure de fonctions anes et est donc convexe sur R+.

Pour 𝑟≥1, la fonction 𝜑𝑟 :𝑥7→𝑥𝑟 est convexe surR+.

12. Pour 𝑟 = 1 et 𝑟 = 0, 𝜑𝑟 est ane donc convexe et concave. Pour 𝑟 < 0, les questions 9 à 11 sont encore valides puisque seul compte le signe de 𝑟(𝑟−1) et donc𝜑𝑟 est convexe surR+. Enn pour 0< 𝑟 <1, on peut appliquer les questions 9 à 11 à−𝜑𝑟 puisqu'alors

−𝑟(𝑟−1)est positif.

Les fonctions𝜑𝑟, dénies surR+, y sont convexes pour 𝑟 <0et𝑟 >1, concaves pour 0< 𝑟 <1, et les deux à la fois pour𝑟 = 0et𝑟 = 1.

13. Pour𝑥 dansR+ et𝑛 dansN, on a, en posant𝑢𝑛= ln(𝑥)/𝑛,lim𝑛→+∞𝑢𝑛= 0 et donc 𝑛(𝜑1/𝑛(𝑥)−1) =𝑛(𝑒𝑢𝑛−1)∼𝑛𝑢𝑛= ln(𝑥).

Donc, surR+,lim𝑛→+∞𝑛(𝜑1/𝑛−1) = ln.

Puisque les fonctions𝜑1/𝑛sont concaves surR+, pour𝑛∈N, ainsi que la fonction (ane) constante−1, il en est de même de𝑛(𝜑1/𝑛−1), d'après 4, et donc leur opposé est convexe.

D'après la question 6, leur limite est une fonction convexe, i.e.−lnest convexe surR+. La fonction logarithme est concave sur R+.

Exercice 2 Inégalités de convexité

1. Pour 𝑟 ∕= 0, 𝜑𝑟 est strictement monotone et continue de R+ dans lui-même, de fonction réciproque 𝜑1/𝑟. Aussi pour toute donnée (𝑥𝑖, 𝛼𝑖)1≤𝑖≤𝑛, 𝑥 = ∑𝑛

𝑖=1𝛼𝑖𝜑𝑟(𝑥𝑖) est un réel strictement positif et donc𝜑1/𝑟(𝑥) est bien déni.

La moyenne d'ordre𝑟 est bien dénie pour 𝑟∕= 0.

(6)

2. La fonctionlnest strictement monotone et continue deR+dansR, de fonction réciproque l'exponentielle, dénie surR. La moyenne d'ordre 0 est donc dénie.

La moyenne géométrique est bien dénie.

3. Soit𝜆= (𝑥𝑖, 𝛼𝑖)1≤𝑖≤𝑛 une donnée et 𝑟≥1. Puisque𝜑𝑟 est convexe, on a

𝜑𝑟 ( 𝑛

𝑖=1

𝛼𝑖𝑥𝑖 )

𝑛

𝑖=1

𝛼𝑖𝜑𝑟(𝑥𝑖)

et donc, par stricte croissance de𝜑𝑟,

𝑀1(𝜆)≤𝑀𝑟(𝜆).

L'argument n'utilisant que la convexité et la croissance de𝜑𝑟, il vient Si𝜑est convexe croissante, alors𝑀1(𝜆)≤𝜇𝜑(𝜆).

4. Soit𝑝et𝑞 deux réels tels que0< 𝑝 < 𝑞. Soit𝜆= (𝑥𝑖, 𝛼𝑖)1≤𝑖≤𝑛une donnée et𝜆 la donnée (𝑥𝑝𝑖, 𝛼𝑖)1≤𝑖≤𝑛. On a𝑀𝑝(𝜆)𝑝=𝑀1(𝜆) et donc, puisque𝑞/𝑝 >1,

𝑀𝑝(𝜆)𝑝≤𝑀𝑞/𝑝(𝜆) =𝑀𝑞(𝜆)𝑝 et donc, par croissance de𝜑1/𝑝,

la fonction 𝑟7→𝑀𝑟(𝜆) est croissante surR+.

5. Soit𝜆= (𝑥𝑖, 𝛼𝑖)1≤𝑖≤𝑛 une donnée et 𝜑concave croissante de R+ dansR. On a

𝜑 ( 𝑛

𝑖=1

𝛼𝑖𝑥𝑖 )

𝑛

𝑖=1

𝛼𝑖𝜑(𝑥𝑖)

et donc, par stricte croissance de𝜑,

𝑀1(𝜆)≥𝜇𝜑(𝜆).

Si𝜑est concave croissante, alors 𝑀1(𝜆)≥𝜇𝜑(𝜆).

6. Soit𝜆= (𝑥𝑖, 𝛼𝑖)1≤𝑖≤𝑛 une donnée et 𝑟∕= 0. Soit𝜆 la donnée(𝑥𝑟𝑖, 𝛼𝑖)1≤𝑖≤𝑛. On a

𝑀0(𝜆) = exp ( 𝑛

𝑖=1

𝛼𝑖ln(𝑥𝑟𝑖) )

= exp (

𝑟

𝑛

𝑖=1

𝛼𝑖ln(𝑥𝑖) )

=𝑀0(𝜆)𝑟

et donc

𝑀0(𝜆)𝑟=𝑀0(𝜆)≤𝑀1(𝜆) =𝑀𝑟(𝜆)𝑟 .

Si 𝑟 > 0, par croissance de 𝜙1/𝑟, il en résulte 𝑀0(𝜆) ≤ 𝑀𝑟(𝜆). Si, au contraire, 𝑟 < 0, la décroissance de 𝜙1/𝑟 entraine 𝑀0(𝜆) ≥𝑀𝑟(𝜆). Enn, comme 𝑀−𝑟 est l'inverse de 𝑀𝑟

appliquée aux inverses des données, la croissance de 𝑀𝑟 sur 𝑟 > 0 entraine la croissance sur𝑟 <0.

La fonction 𝑟7→𝑀𝑟(𝜆) est croissante sur R.

(7)

7. Puisque les fonctions sont strictement convexes, l'inégalité𝑓((1−𝑡)𝑥+𝑡𝑦)≤(1−𝑡)𝑓(𝑥) + 𝑡𝑓(𝑦)est stricte dès que (1−𝑡)𝑥+𝑡𝑦est dans l'intervalle ouvert entre 𝑥 et𝑦. Autrement dit il n'y a égalité que si𝑡= 0,𝑡= 1 ou𝑥=𝑦. Si on choisit0< 𝑡 <1, le seul cas d'égalité est𝑥=𝑦. Par conséquent, puisque les(𝛼𝑖)dans une donnée sont tous strictement positifs, il n'y a égalité dans les inégalités de convexité employées que si les (𝑥𝑖)1≤𝑖≤𝑛 sont tous égaux.

La croissance des moyennes est stricte sauf si les (𝑥𝑖)1≤𝑖≤𝑛 sont tous égaux.

8. En reprenant les questions 3 et 5, on constate qu'en fait, si𝜑 est continue et strictement croissante, alors 𝑀1 ≤ 𝜇𝜑 ⇔𝜑 est convexe et𝑀1 ≥𝜇𝜑 ⇔ 𝜑est concave. De même si 𝜑 est continue et strictement décroissante, alors𝑀1 ≤𝜇𝜑⇔𝜑est concave et𝑀1 ≥𝜇𝜑⇔𝜑 est convexe.

Soit 𝑓 et 𝑔 deux fonctions strictement monotones et continues sur 𝐼 et donc bijectives.

Posons ℎ = 𝑔∘𝑓−1. Alors ℎ est strictement monotone et 𝜇𝑓 = 𝜇𝑔 s'écrit 𝜇 =𝑀1. Par conséquent ℎ est à la fois convexe et concave. Elle est donc ane (et bijective, i.e. non constante). Et il en résulte :

On a 𝜇𝑓 =𝜇𝑔 si et seulement s'il existe𝛼 et𝛽 réels tels que𝑔=𝛼𝑓+𝛽.

9. Soit 𝑓 et 𝑔 deux fonctions strictement monotones et continues sur 𝐼 et donc bijectives.

Posons ℎ = 𝑔∘𝑓−1. Alors ℎ est strictement monotone et 𝜇𝑓 ≤ 𝜇𝑔 s'écrit 𝜇 ≤ 𝑀1 ou 𝜇≥𝑀1 selon les cas. Plus précisément

On a𝜇𝑓 ≤𝜇𝑔 si et seulement si ou bien𝑔est croissante et𝑔∘𝑓−1 est convexe, ou bien 𝑔 est décroissante et𝑔∘𝑓−1 est concave.

De même qu'en question 7, on a également

Si la convexité ou la concavité est stricte, alors l'égalité𝜇𝑓(𝜆) =𝜇𝑔(𝜆) n'a lieu que si les (𝑥𝑖)1≤𝑖≤𝑛 sont tous égaux.

10. Comme le changement de𝑓 en−𝑓 et celui de𝑔en−𝑔laisse invariantes toutes les quantités considérées, on peut supposer𝑓 et𝑔croissantes sans restreindre la généralité. La relation 𝜇𝑓 ≤ 𝜇𝑔 équivaut alors à la convexité deℎ =𝑔∘𝑓−1. En posant, pour 𝑥 >0,𝑦 =𝑓(𝑥), il vientℎ(𝑦) =𝑔(𝑥) etℎ(𝑦) =𝑔(𝑥)/𝑓(𝑥) d'après le théorème de dérivation des fonctions composées. La convexité deℎéquivaut à la croissance deℎ en fonction de𝑦, et puisque𝑓 est croissante, à celle de𝑔/𝑓en fonction de𝑥. Or la dérivée de𝑔/𝑓est(𝑔′′𝑓−𝑓′′𝑔)/(𝑓)2, dont le signe est celui de𝑔′′𝑓−𝑓′′𝑔. Cette fonction est donc croissante si et seulement si 𝑓′′/𝑓 ≤𝑔′′/𝑔.

On a 𝜇𝑓 ≤𝜇𝑔 ⇐⇒𝑓′′/𝑓 ≤𝑔′′/𝑔.

On reprend les fonctions𝜑𝑟 en posant𝜑0= ln. On a alors𝜑′′𝑟/𝜑𝑟= (𝑟−1)𝑥−1 surR+ et c'est donc une fonction croissante de𝑟. Par conséquent𝑀𝑟l'est aussi. Comme la croissance est stricte, il en est de même pour𝑀𝑟 sauf quand les (𝑥𝑖)1≤𝑖≤𝑛 sont tous égaux.

On a donc bien retrouvé les résultats sur les moyennes d'ordre𝑟.

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