ÉTUDE DES MESURES DE CONFORMATION DU POULET
I. - ANALYSE STATISTIQUE PRÉLIMINAIRE
!CONCFRNANT LE POIDS ET 13 MENSURATIONS CORPORELLES DU POULET VIVANT F. II. RICARD R. ROUVIER
G. MARCHE
. Station
expérimentale
d’Aviculture du 111 agneraud, Saint-Pierred’Amilly (Charente-1v l aritime),
Station centrale de
Génétique
animale,Centre national de Recherches
zootechniques, Jouy-en-Josas (Seine-et-Oise)
SOMMAIRE
Huit cent
vingt-trois poulets
issus de 4lots d’éclosion et élevés dans des conditionsidentiques
<ont été
pesés
et mesurés à 8 semaines.Chaque
lotcomprenait
les 2 sexes d’une souche de type Sussex (S) et d’une souche maintenue sans sélection, dite Bressepile
(B). Les mensurations cor-porelles
étudiées étaient les suivantes :angle
depoitrine,
tour depoitrine,
tour dupilon, longueur
du tronc,
largeur
du thorax, hauteur depoitrine, longueur
du bréchet,longueur
des blancs,longueur
du
pilon, longueur
de la patte, diamètre de la patte,longueur
de l’avant-bras(aile moyenne)
etlongueur
de la crête.Les calculs, exécutés sur les valeurs brutes des variables, ont
porté
sur les coefficients de fidélité,les
paramètres statistiques,
la forme des distributions, l’action de la souche et du sexe, les corréla- tionsphénotypiques
totales et les corrélationspartielles
àpoids
constant. L’étude des distributions et le calcul des corrélations ont étérepris
sur lelogarithme népérien
des valeurs brutes.Les coefficients de fidélité varient de o;6i7
(largeur
duthorax)
à o,99!(poids vif).
La variabilité!d’un caractère varie peu entre les 4 groupes souche-sexe, à
l’exception
de celle de lalongueur
de lacrête
qui
est trèsgrande
pour lescoquelets
B. Les coefficients de variation del’angle
depoitrine
etde la
largeur
du thorax sont intermédiaires entre celui dupoids ( 10
p.100 )
et ceux des autres carac-tères (4
à
5 p.100 ), longueur
de la crête exceptée. La distribution de nos échantillons serapproche plus
d’une loi normale que d’une loilog-normale.
L’étude despoulettes
de la souche B a montré quel’hypothèse
de la linéarité des liaisons étaitacceptable.
Dans l’ensemble, le lot a un effet
plus
net sur les moyennes que sur les variances. Le sexe et la souche influent sur les moyennes et font apparaître des différences demorphologie :
bien queplus petites,
lespoulettes
ont unangle
depoitrine
plus grand que lescoquelets ;
la souche S a un corps relativementplus
court etplus aplati
que la souche B. Les interactions entre souche, sexe et lot nesont en
général
passignificatives.
Les corrélations
phénotypiques
totales obtenues pour les 4 groupes souche-sexeapparaissent
homogènes
dansplus
de 80 p. 100des cas. La transformationlogarithmique
n’a pas modifié les corré- lations calculées àpartir
des données brutes. Leslongueurs
donnent lieu à des valeurs élevées, leslargeurs
à des valeursplus
faibles. Lepoids,
le tour depoitrine
et le tour dupilon
fontpartie
du pre-mier groupe, la longueur de la crête et
l’angle
depoitrine
du second. Les corrélationspartielles
à-poids
constant donnent des valeurs faibles et souvent nonsignificatives quand
l’une des variables.est le tour du
pilon,
le diamètre du tarse ou lalongueur
de la crête. On obtient aussi des valeurs.faibles pour les mensurations de la cage
thoracique,
mais seulement dans le cas de la souche S. Aucontraire, les
longueurs
ont entre elles des corrélationspartielles positives, quelquefois importantes.
L’angle de
poitrine
est liépositivement
à la largeur du thorax maisnégativement
auxlongueurs,.
en
particulier
lalongueur
du bréchet.INTRODUCTION
La conformation d’un animal
peut
se définir defaçon objective grâce
à desmensurations
corporelles.
Différentes mensurations ont été étudiées sur de nom-breuses
espèces
animales tant sauvages quedomestiques :
mesures sur l’animalvivant,
sur la carcasse ou mensurations d’os. Chez lesgrandes espèces domestiques,
les mesures sur animal vivant ont été souvent utilisées pour
apprécier
indirectement lepoids
vif et ont donné lieu à de nombreuses formules debarymétrie.
Chez les
volailles,
lamajorité
des travauxportent
d’unepart
sur des mesures dedéveloppement squelettique (longueur
de lapatte, longueur
dubréchet,
hauteur depoitrine),
d’autrepart
sur des mesures dedéveloppement
musculaire(angle
depoitrine, largeur
desblancs, plus
rarement tour dupilon).
Plusieurs auteurs utilisentles
longueurs
desegments
de membres pour étudier la tailleproprement
dite de l’ani-mal, indépendamment
dupoids.
SCHNEIDER et 1)uw( 1924 ) soulignent
l’intérêtdes mesures de
squelette qui
sont en forte corrélationaveelle poids
total de l’animalmais
présentent
une variabilité bien moindre(coefficient
de variation 2 à 3 foisplus faible)
et sont moins sensibles aux conditions du milieu. Lalongueur
de lapatte,
ou du
tarsométatarse,
a été utilisée pour définir la taille de l’animal dansplusieurs
études de l’allométrie
taille-poids (L ERNER , ig 3 8 ; JA!P,
zg4r ;Cocx, 1963).
Lesmensurations
permettent
d’autrepart
de supposer l’existence de facteursqui
varientde
façon différente,
sinonindépendante. Ainsi,
FRrscxkv!cHT etJ ULL ( 194 6)
demême que BIRD
( 194 8) indiquent
que desgènes
différents conditionnent ledévelop- pement
des musclespectoraux
et la taille dusquelette.
Dans le domaine
pratique,
on a d’abord recherché les relationspossibles
entredes mensurations définissant le
type
de l’animal et laponte.
Mais les corrélations observées sont faibles et leplus
souvent nonsignificatives,
ainsiqu’il
ressort de labibliographie
citée parQuisE X BER RY
et al.(rg 4 r).
Au
contraire,
la conformation est liée à la classification commerciale des volailles(J.-LW
etPE XQ U I TË, ig 3 S ;
FRISCHXECHT etJ ULL , zg 4 6 ;
COLLINS etal., 1950),
aurendement en viande consommable
(MA W
et 3IAw, 1939 ; DOLECEK etal.,
1941 ; BLOW et
G LAZENER ,
1952 ; H!THa«-.!Y etal.,
i953 ; N!w!!,!, etGODFREY,
i954 ! 1HORST, ig6i ;
FRr etal., 19 6 2 )
et àl’importance
dusquelette (R I C ARD , ig6i b).
C’est
pourquoi
les mensurationscorporelles
sont utilisées dans les programmes de sélection dupoulet
de chair : CocHEz(communications personnelles)
utilisel’angle
de
poitrine
et lalongueur
du bréchet pour mesurer la conformationthoracique,
la
longueur
et le diamètre de lapatte
pour estimerl’importance
dusquelette.
Dansle même
esprit, l’angle
depoitrine, qui
est l’élément leplus
intéressant pour la com- mercialisation des carcasses, a faitl’objet
deplusieurs expériences
de sélection :K I S
H
( 1953 ),
ABP!,.w!!,P et al.(ig6o),
SWG!!,( 19 6 2
a etb),
MBRRITT(communi-
cations
personnelles).
Du fait de cette
grande
utilisation des mesurescorporelles,
il nous a paru inté- ressantd’entreprendre
une étude assezcomplète
des différentes mensurations que l’onpeut prendre
sur lepoulet
vivant. Dans cepremier article,
nous donnons les résultats obtenus sur lepoids
et 13 mensurations d’animauxâgés
de 8 semaines :étude
statistique
desvariables,
influence dulot,
de la souche et du sexe,corrélations.
Une étude
plus poussée
des corrélations par la méthoded’analyse
encomposantes principales
a été faiteséparément (R OUVI E R
etRiCARD, 19 6,5).
MATÉRIEL
ETMÉTHODES
i. l’vl atériel animal
Les poulets étudiés
appartenaient
aux 2 sexes de 2 souches différentes : une souche de type Sussex,désignée
par la lettre S, et une souche B maintenue sans sélectiondepuis
1961 selon unetechnique
voisine de celle décrite par KINGet al.(i 959 ). L’origine
de la souche B est une souche du!IACNERAUD, dite Bresse
pile,
sélectionnée par COCHEZ(communications personnelles) depuis
19555 àpartir
d’un croisement;V!-N<:!.!n’<’
X Bresse blanche.Huit cent soixante et un
poussins
furent obtenus en 4lots éclos entre le 1er et le 22 mars 1962.Ils ont été élevés au Magneraud dans 4cases
contiguës
de la mêmepoussinière.
Les 4 groupes souche-sexe d’un lot étaient élevés ensemble et ont reçu un même aliment, de type
engraissement,
de o à8 semaines.
Nous avons calculé les
paramètres statistiques
dechaque
mesure pourchaque
groupe souche- sexe, les lots étantmélangés.
Nous avons ensuite examiné le cas des animaux dont une mesure aumoins était située à l’extérieur de l’intervalle x ! 4s, cette mesure étant considérée a
priori
commeaberrante. Un
coquelet
de la souche Bprésentait plusieurs
mesures anormalement faibles et a été éliminé. i3poulets
de la souche B appartenaient à une famille où lamajorité
descoquelets
étaienttrès
petits.
Ils ontégalement
été éliminés dans les calculs. Finalement, le dossiercomprenait 8z
3
poulets
vivants dont larépartition
estindiquée
dans le tableau 1.2
.
Définition
des îîzensurationsA 57
jours,
lespoulets
ont étépesés
audécagramme près,
lelendemain,
les 13mesures suivantes ont étéprises
par le mêmeopérateur :
M i - Angle de
poitrine,
mesuré au gradeprès
à l’aide d’unanglemètre
AP-8 (RICARD, 196 1a).
NI 2 - Tour de
poitrine,
mesuré au demi-centimètreprès
avec un mètre-ruban, au niveau del’extrémité antérieure du bréchet.
3.1
3 - Tour dupilon,
mesuré au millimètreprès
avec un mètre-ruban, au niveau du diamètre maximum des muscles dupilon.
Les autres mesures étaient
prises
avec unpied
à coulisse :M 4- Longueur du tronc, distance entre la
partie
antérieure del’épaule
etl’apophyse
dorso-postérieure
de l’ilium.M 5 -
Largeur
de la cagethoracique,
mesuréeperpendiculairement
auplan
desymétrie
ducorps, au niveau de l’extrémité antérieure du bréchet.
M 6 - Iiauteur de
poitrine,
distance entre le dos et l’arête du bréchet, mesurée un centimètreen arrière de l’extrémité antérieure du bréchet.
M 7-
Lorzgueur
dit bréchet, distance entre les 2 extrémités du bréchet.NI 8 -
Longueur
des blancs, distance entre lapartie
antérieure del’épaule
et l’extrémitéposté-
rieure du bréchet.
M 9 -
Longueur
dupilon.
distance entre lesparties
externes du genou et de l’articulationpilon-patte,
mesuréequand
les segments du membre font entre eux unangle
droit.M 10-
Longueur de
la patte, distance entre lapartie
externe de l’articulationpilon-patte
etla sole
plantaire,
mesuréequand
les segments du membre font entre eux un angle droit.:B1 II
- Diarnètre de la patte, mesurée
perpendiculairement
auplan antéropostérieur
et dansla
partie
médiane de la patte.M 12-
Longueur de
l’avarzt-bras(aile moyenne),
distance entre lapartie
externe de l’articu- lation bras-avant-bras et l’extrémité distale du radius, mesuréequand
les segments de l’aile fontentre eux un
angle
droit.1VI y - Longueur de la crête,
correspondant
à laplus grande
distanceantéro-postérieure.
Tousles animaux avaient la crête
simple.
Le diamètre de la patte était mesuré au dixième de millimètre
près,
les autres caractèresau millimètre
près.
Les mesures des membres étaientprises systématiquement
du côté droit. Tous lespoulets
du lot ¢ ont étépesés
2fois ; ioopoulets, pris
dans les 4 lots, ont été mesurés unedeuxième fois, ce
qui
apermis
d’estimer la fidélité dechaque
mesure.3
. Calculs réalisés
Les
paramètres statistiques
(moyennes, écart-types, coeilicients devariation),
ont été cal-culés par souche, sexe et lot. Les résultats ont été utilisés pour tester
l’homogénéité
des variances par le test de BaRTr.ETT et l’action du lot pourchaque
groupe souche-sexe, par uneanalyse
de va-riance à i facteur
(le
lot). Deplus,
un échantillon de z5poulets
pour chacun des 16 groupes souche- sexe-lot a étépris
au hasard, un dans chacun de z5 fractiles dupoids
vif. Lesparamètres statistiques
ont été calculés pour ces échantillons
égaux
et uneanalyse
de variance à 3 facteurs a été faite pourpréciser
l’effetglobal
de la souche, du sexe, du lot et de leurs interactions.Pour chacun des ¢ groupes souche-sexe, les distributions observées
(lots groupés)
ont étéajus-
tées à la loi normale par le critérium
y 2
de PEARSON. Dans le cas despoulettes
B, groupe leplus
nombreux, on a calculé lesrégressions entre
les 14variablesprises
2à 2, chacune ayant été utilisée successivement comme variableindépendante
et la linéarité des liaisons a été testée par le test F de SNEDECOR.Enfin pour chacun des ¢ groupes souche-sexe, nous avons calculé les corrélations
phénotypiques
intra-lots entre les y mesures
prises
2 à 2 ainsi que les corrélationspartielles
àpoids
constant.L’homogénéité
des coefficients de corrélationphénotypique
a été testée au moyendu x 2
selon laméthode décrite
par
!’ESSEREAti(ig6o,
page 482). Les testsd’ajustement
à la loi normale et les calculs de corrélations ont étérepris
en utilisant leslogarithmes népériens
des valeurs brutes, avec¢ chiffres pour la mantisse.
La majorité des calculs définis ci-dessus ont pu être réalisés sur l’ordinateur IBM-162o de la Station centrale de
Génétique
animale. Nous avons utilisé les programmes décrits par ROUVIER et CANONGE( 19 6 4 )
et un programmed’analyse
etdécomposition
de la variance et de la covariance dans le cas d’une classificationhiérarchique,
établi par VISSAC et al.( 19 6 2 ,
note delaboratoire).
En utilisant le lot comme seul facteur de classification, ce dernier programme nous a
permis
detester l’effet lot et de calculer les corrélations intra-lots.
RÉSULTATS
i) Étude statistique
des variablesLe tableau 2 donne la moyenne,
l’écart-type
et le coefficient de variation dechaque
mesure par groupesouche-sexe,
les lots étantmélangés.
Nous avons estimé la
précision
relative de la mesure dechaque
caractère parson coefficient de fidélité
qui
est un coefficient de corrélation intra-classe entre2
répétitions
de cette mesure(L ERXER , 195 8,
page15 8).
Il est donné par la formuleoù 6e2est la variance de l’erreur aléatoire de la mesure et OEz2 la variance des mesures
dans la
population
étudiée.Soient Xi, et x,,, 2 mesures d’un même caractère pour le
poulet
i. on a :où Xi est la vraie valeur du caractère chez le
poulet
i et eil une erreur aléatoire de moyennenulle, d’écart-type
cre,indépendante
de Xi. De même :Formons la différence
algébrique
entre les 2 observations :On
peut
supposer que les termes « erreur » sontindépendants
entre eux et ontmême variance se2. On a alors :
c’est-à-dire que la variance de l’erreur
peut
s’estimer par la moitié de la variance des différencesalgébriques.
Nous avons calculé de cette
façon
la variance de l’erreur de mesure pourchaque
caractère à
partir
des 100poulets
mesurés 2fois. Pour avoir une meilleure estimation deO Ez 2 ,
nous avons utilisé la totalité despoulets.
Les coefficients de fidélité ont été calculésséparément
pourchaque
groupesouche-sexe, puis globalement
pour l’en- semble des animaux. Dans ce dernier cascrx 2
était estimé par la varianceintra-souche,
sexe et lot. Dans
l’ensemble,
le classement des mensurations aupoint
de vue de leurprécision
estcomparable
d’un groupe à l’autre. Nous n’avons doncindiqué
que les coefficients de fidélitéglobaux (dernière
colonne du tableau2 ).
Pour
l’ajustement
à la loinormale,
io classes ont été déterminéesmécanogra- phiquement :
classe des animaux de valeur inférieure ou
égale
à x - 2s ;8 classes
d’amplitude 8 /, comprises
entre z - 2 s et % ,’- 2 s ; classe des animaux de valeursupérieure
à z -i- 2s.Les résultats obtenus sur valeurs brutes et sur valeurs
logarithmiques
sont indi-qués
dans le tableau 3.Pour les valeurs
brutes,
lex 2
estsignificatif
au seuil 5 p. 100dans 6 cas et auseuil i p. 100
dans
cas. Avec les valeurslogarithmiques, l’ajustement
est moinsbon : les
X 2
sont engénéral plus
élevés et doncplus
souventsignificatifs.
Le tableau 4
indique
les résultats des tests de linéarité effectués sur les 260poulettes
de la souche B. Sur 182 valeurs de Fobtenues,
15 sontsignificatives
auseuil 5 p. 100et 10 au seuil i p. 100. En
particulier,
aucune valeur n’estsignificative quand
les variablesindépendantes
sont lepoids,
le tour depoitrine,
lalargeur
duthorax ou la
longueur
de la crête.2
. Variations et covayiations
L’innuence du lot sur
l’homogénéité
des variances intra-lots et la moyenne dechaque
caractère estindiquée
dans le tableau 5 pour chacun des 4 groupes souche-sexe. Ces calculs ont
porté
sur la totalité des animaux.Le tableau 6 résume les résultats de
l’analyse
de variance faite sur 400poulets répartis
en 16 échantillonségaux ( 25
par groupesouche-sexe-lot).
I,’existence d’un effet lot pour certaines variables nous a conduit
à
calculer des corrélations intra-lots selon la formule :loù l’indice
L désigne
lelot,
i un animal du lot1 et p
l’effectif du lot 1. A cause des diffé-rences de moyennes entre souches et entre sexes, nous avons calculé
séparément
lescorrélations pour chacun des groupes souche-sexe. Les résultats sont
indiqués
danse tableau 7. Il
s’agit
de corrélationsphénotypiques
totales.Les tests
d’homogénéité
des corrélations totales pour les 4 groupes souche-sexe ont donnéun x 2 significatif
dans i5 cas sur 91( 1 6
p. 100descas) :
I
) x 2 d’homogénéité significatif au seuil
5 p. 100.- Poids et
largeur
thorax(valeur
de la corrélation descoquelets
Bsupérieure
à celle des 3 autres
groupes).
-
Angle
depoitrine
etlargeur
thorax(corrélations
pour la souche Bsupérieures
à celles pour la souche
S).
- Angle poitrine
et hauteurpoitrine (souche
S > soucheB).
- Tour
poitrine
etlongueur patte (souche
B > soucheS).
Longueur
tronc etlongueur patte (coquelet
B > 3 autresgroupes).
- Irargeur
thorax etlongueur
bréchet(coquelets > poulettes).
- Hauteur
poitrine
etlongueur patte (souche
B > Souche5).
Longueur
bréchet etlongueur
blancs(coquelets > poulettes).
2
) x 2 d’homogénéité significatif
au seuil 1 p. ioo : 1- Poids et tour de
poitrine (souche
B > soucheS).
- Poids et tour
pilon (poulettes
B < 3 autresgroupes).
- Tour
poitrine
etlongueur
bréchet(souche
B > souche.S).
- Tour
poitrine
etlongueur pilon (souche
B > soucheS).
- Hauteur
poitrine
etlongueur
bréchet(souche
B > soucheS).
- Hauteur
poitrine
etlongueur pilon (souche
B > soucheS).
-
Longueur pilon
etlongueur patte (coquelets > poulettes).
Il ne nous a pas été
possible
de faire un testglobal
del’homogénéité
des 4 ma- trices de corrélations. Ilapparaît
donc nécessaire d’étudierséparément chaque
groupe d’animaux.Un travaillant sur les
logarithmes népériens
des valeursbrutes,
les corrélations obtenues sont au moinségales
à celles observées sur ces valeurs brutes. Mais la diffé-rence maximum n’est que de 0,035 : il v a
pratiquement égalité
entre les 2 sériesde corrélations.
Dans le tableau
8,
nousindiquons
les corrélationspartielles
àpoids
constant.calculées
d’après
les données du tableau 7.DISCUSSION
1
. Observations sur les variables et leuvs distributions
Les coefficients de fidélité que nous avons calculés
(tabl. 2 ) correspondent
à la«
répétabilité
» d’une mesure. Certains auteurs calculentégalement
larépétabilité
de la moyenne de
plusieurs répétitions (ToucHB1 ~ Rxy
etLusH,
ig5o ;HORST, 10 6 1 ;
1C
OLLINSet
!aL., 19 6 4 ).
Dans le cas d’une seulerépétition,
les chiffres donnés par Cor,- J, I
NS et al. sont
analogues
aux nbtres pourl’angle
depoitrine (o,8g),
maisplus
faiblespour le tour <lu
pilon ( 0 , 72 )
et lalongueur
de lapatte (o,g 3 ).
Nos résultats montrentque
parmi
les mesures fidèles(p
>0 , 9 ),
on trouve lepoids,
lalongueur
de la crête,le tour du
pilon
et leslongueurs
mesurées au niveau du membrepostérieur
et du tronc.I,e diamètre de la
patte, l’angle,
le tour et la hauteur depoitrine
donnent des valeurs moins élevées(o,8
< E <o,g).
Les valeurs lesplus
faibles(p
<0 ,8)
sont obtenuesavec la
longueur
de l’avant-bras et lalargeur
du thorax. Cocm(io6 3 ) signale
que le diamètre de lapatte
n’est pas une mesure trèsprécise.
Il semble difficile d’améliorer la fidélité <les mensurations sur lepoulet vivant,
par suite de laprésence
desplumes
et des mouvements
toujours possibles
de l’animal. Dans le cas des mensurations uti- lisées ensélection,
onpeut accepter
une certaineimprécision,
si on mesure ungrand
nombre d’animaux. Dans le cas d’une
expérimentation
sur effectiflimité,
ilapparaît
utile de
répéter
la mesure au moins 2fois si le coefficient de fidélité est inférieur à 0,9. Le tableau 2 ne fait pasapparaître
degrandes
différences de variabilité entre souches ou entre sexes,exception
faite pour lalongueur
de la crête pourlaquelle
les mâles ont un coefficient de variation
plus
fort que les femelles et la souche B uncoefficient
plus
fort que la souche S.Le coefficient de variation du
poids
est de l’ordre de 10p. 100, il est de -7 à 8 p. ioopour
l’angle
depoitrine
et lalargeur
duthorax,
de 4 à 5p. 100pour les autres men-surations, longueur
de la crêteexceptée.
La différence de variabilitéqui
existe entrele
poids
et les mesureslinéaires,
a étésoulignée
par de nombreux auteurs : HuTT(192 9
),
31Ai&dquo;( 1935 ),
LERXER( 1937 ), J LT LL
et GLAZBXER(rg!6),
BBRKŒR( 1954 )
observent un coefficient de variation 2 à 3 fois
plus grand
pour lepoids
que pour les mensurations.Q UISE N- BERRY
et al.( I94I )
trouvent unrapport
de 4 à 6 entre les coefficients de variation dupoids
et des dimensions linéaires. Les résultatss’expli- quent
dans la mesure oùl’équation
aux dimensions d’unpoids (P)
est du troisième ordre et celle d’unelongueur (L)
dupremier ordre,
cequi
se traduit par :d’où on
peut
tirerOr,
TmSSIER( 194 8),
KERMACK et HAIDAZE( I950 )
et AITCHISON et BROW-1!(1957)
ont montré que si la distribution d’une variable x est
log-normale,
on a :où vzest le coefficient de variation de la variable x. Si vx2 est
petit,
cequi
estgéné-
ralement le cas pour les
mensurations,
onpeut
ne tenircompte
que du terme du pre- mierdegré
dans ledéveloppement
en série dulogarithme
auvoisinage
de zéro. Onpourra donc écrire :
d’où :
Dans le cas
présent,
si nous supposons que les conditionsd’application
du calculsont
remplies,
onpeut
écrire : d’où :c’est-à-dire que le coefficient de variation d’un
poids
seraitthéoriquement égal
à3
fois celui d’une
longueur.
La valeur intermédiaire obtenue pour
l’angle
depoitrine peut
vouloir direqu’il s’agit
d’une mesureplus complexe,
en relation avec la section des musclespectoraux.
GILBRE.<i!H et Upp
( 1952 )
ainsi que REYNTENS et al.( I9 6 0 )
obtiennentégalement
des valeurs intermédiaires. Au
contraire,
ABPLAXALP et Kosm( 1952 )
sur dindons etBE RNI E
R
( 1954 )
surpoulets
trouvent un coefficient de variation aussi fort pourl’angle
depoitrine
que pour lepoids.
Le tableau 3 montre que pour de nombreuses variables et dans le cas des va-
leurs
brutes, l’hypothèse
de la normalité des distributionspeut
êtreacceptée.
Lesécarts à la normalité semblent dus à 3 raisons
principales,
illustrées dans lafigure
i.Distribution du
type
A(!oids vif
despoulettes B) :
l’alluregénérale
s’écarte d’unecourbe
normale,
elleprésente
une queueimportante
vers lespetites
valeurs et undéplacement
du mode à la droite de la moyenne. Ce genre d’anomalie est difficile à détecter avec sûreté sur depetits
échantillons :Distribution du
type
B(longueur
de lapatte
descoquelets S) :
une classeprésente
unnombre anormalement
grand (ou faible) d’observations,
ici lespoulets
notés « 105 ».Dans notre
calcul,
les classes 105et io6 étaientgroupées
en une seule.L’écart
corres-pondant représentait
34 p. 100 de la valeur observée pour ley 2 .
Ce résultat est àrapprocher
de l’observation de BLYTH( 1953 ) qui
trouve dans certaineslignées
trèsconsanguines
depoules
une distribution de lalongueur
de lapatte
où la classe laplus importante
se situeparmi
les valeurssupérieures
de la variable.Distribution du
type
C(tour du!ilon des poulettes S) : irrégularités
dans ladistribution,
classes nombreuses voisinant avec des classes creuses. Nous observons ici un groupe d’animauxqui
semble êtreséparé
de la distributiongénérale (x
<90 ).
Cetype
d’écartà la normalité par
irrégularité
des classes de la distribution est leplus fréquent
quenous ayons rencontré. Les raisons semblent être
multiples :
effetlot, précision
dela mesure
insuffisante,
unité de mesuregrande
vis-à-vis del’écart-type...
Notons que dans lesexemples
B etC,
on retrouve l’existence de nombreusespetites valeurs,
comme dans
l’exemple
A.Il nous a paru intéressant
d’essayer
la transformationlogarithmique (Log x
=Logarithme népérien
dex) qui
estlargement
utilisée dans les études de la croissance.Les valeurs que nous obtenons pour les
écart-types
des valeurslogarithmiques ( UL09 = )
et les coefficients de variation des valeurs
arithmétiques (v,)
sont sensiblementégales.
L’écart
observé nedépasse
pas 7p. 100. Ceci confirmel’équation (i)
obtenue ci-dessus.Mais on n’a pas démontré que cette relation est nécessaire et suffisante pour que la distribution de x soit
log-normale. Effectivement,
les tests de normalité résumésdans le tableau 3 montrent que
l’ajustement
à la loi normale est nettement moins bon pour les valeurslogarithmiques
que pour les valeursarithmétiques.
Il serait utile de
préciser
cette étude des distributions sur des effectifsplus impor-
tants. I,e test
du X 2
de normalitépourrait
êtrecomplété
par le calcul des coefficients y de FISHBRqui
concernent ledegré d’asymétrie
etd’applatissement
d’une distri- bution. Ces derniers calculspermettraient
en outre de mieux conclure sur la natureet l’intérêt de la transformation à utiliser pour normaliser les données.
Les résultats des tests de linéarité pour les
poulettes
de la souche B(tabl. 4 )
montrent que, dans
l’ensemble,
les liaisonspeuvent
être considérées comme linéaires.Les
quelques
valeurs de Fsignificatives paraissent réparties
defaçon aléatoire,
sansrapport
avec les coefficients de fidélité ni lesx 2
de normalité. Nous n’avons pas pu effectuer le même travail sur les 3 autres groupes, à cause del’importance
des calculs que celareprésente,
mêmemécanographiquement.
Nous supposons que les résultats n’auraient pas été fondamentalement différents.2
. Observations sur les
différents facteurs de
variationLe tableau 5 montre que l’action du lot sur les variances est
faible,
enparti-
culier chez les
poulettes ( 2
casde x 2 significatif).
Pourchaque
groupe decoquelets,
on observe 4 valeurs
significatives
sur 14, mais ce ne sont pas les mêmes dans les2
cas. En ce
qui
concerne les moyennes, le lot n’a pas d’actionsignificative
dans lecas des
coquelets S,
groupe le moins nombreux. On observe au contraire de nom-breuses valeurs de F
significatives
dans les 3 autres groupes, enparticulier
chez lescoquelets
B. Les effectifs relativement faibles de nos échantillonspeuvent expliquer
en
partie
ces différences.Signalons
d’autrepart
que le lot 4qui comprend
leplus grand
nombre d’animaux est aussi celui où se manifeste la moins bonne croissance.Le tableau 6 montre que les interactions du zer ordre entre les 3 facteurs
souche,
sexe et lot ne sont
significatives
que dans 4 cas :- l’interaction souche X lot pour le
poids
vif est due au fait que les 3premiers
lots se classent différemment selon les souches. Le lot 4
présente toujours
la crois-sance la moins bonne et la souche S est
supérieure
à la souche B pour les 4lots ;
~ dans le cas de l’interaction souche X sexe pour la
largeur
duthorax,
iln’y
a
qu’une
différence dans ledegré
desupériorité
mais lescoquelets
onttoujours
unthorax
plus large
que lespoulettes
et la souche S un thoraxplus large
que la soucheB ;
- l’interaction sexe X lot pour la hauteur de
poitrine
est due à un classementdifférent des 2
premiers
lots selon les sexes. Lescoquelets présentent
néanmoins unevaleur
toujours plus grande
que lespoulettes ;
- dans le cas de la
longueur
de lacrête,
l’interaction souche X sexe est due aufait que la souche B
présente
des valeurs nettementsupérieures
à celles de la soucheS en ce
qui
concerne lescoquelets
etlégèrement
inférieures en cequi
concerne lespoulettes :
ledimorphisme
sexuel est bienplus
accusé dans la souche B que dans la souche S. Ce faitexplique probablement
l’interaction du 2eordrequi
n’estsigni-
ficative que pour ce caractère.
La
comparaison
des souches(tabl.
2et6)
montre que la souche Spèse
en moyenne9 p. 100 de
plus
que la souche B. Cette dernière acependant
un bréchetsignificati-
vement