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REDRESSEUR-RÉGULATEUR AUVERT ET FERRAND

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Academic year: 2022

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L A H O U I L L E B L A N C H E 207

Les barres omnibus des feeders distribuent le courant sur 7 panneaux de feeders placés de part et d'autre des 3 tableaux de transformateurs. Les panneaux sont tous iden- tiques. Ils comprennent chacun un disjoncteur automatique à rupture brusque dans l'huile de i ooo kilovoltampères et un ampèremètre par phase.

Le courant venant des barres passe par les transforma- teurs d'intensité d u disjoncteur (2 sur 3 phases) et Tinter- rupteur; de là il traverse les transformateurs d'intensité des ampèremètres et va enfin rejoindre les boîtes d'extrémité des câbles-feeders.

Chaque panneau ainsi constitué est encore relié à un autre tableau comprenant une série de 7 panneaux de brui- teurs de tension. Le fonctionnement et le montage du tableau à 5 ooo volts sont du reste indiqués sur le schéma de montage de la sous-station.

Les disjoncteurs automatiques dont on a parlé ci-dessus ont aussi été construits par la Société Industrielle des Télé- phones ; ils sont réglabes et à action différée. Ainsi que nous l'avons indiqué plus haut le mécanisme, de déclanche- tnent est c o m m a n d é par 2 phases seulement; dans ce sys- tème, il n'existe pas de relai; le courant secondaire des transformateurs T montés en série passe directement dans

2 électro E en série, dont le noyau de fer d o u x m o b i l e vient buter contre un levier de d é c l a n c h e m e n t , lorsque l'intensité at- teint une trop grande valeur. L e réglage de cet appareil s'obtient en faisant varier la course du noyau m o - bile,et par conséquent la distance d'attrac- tion; le retard, lui, est obtenu en faisant va- rier la course d'un piston dans un cylin- dre à glycérine, relié au mécanisme de déclanchement. Le montage électrique de cet appareil est du reste représenté sur le schéma ci-contre (fig. 6 ) .

Les ampèremètres, de provenance H a r t m a n n et Braun, de Francfort, sont à transformateurs d'intensité.

Chaque phase traverse un transformateur d'ampèremètre et les secondaires de ces appareils sont réunis a un c o m m u - tateur bipolaire à 3 directions qui permet de mesurer l'in- tensité sur chaque fil au m o y e n d'un seul cadran.

Le tableau proprement dit comprend encore un volt- mètre ordinaire, et un voltmètre enregistreur thermique, système Jules Richard. Ces deux appareils sont bran- chés sur les secondaires de transformateurs triphasés 5ooo volts/i 10 volts, par l'intermédiaire de commutateurs bipolaires à 3 directions permettant de mesurer le voltage sur les 3 ponts. Ainsi qu'on a pu le remarquer, aucun des fils à haute tension ne c o m m u n i q u e directement avec la partie accessible du tableau.

H nous reste enfin à décrire les panneaux de limiteurs de tensions. Ces appareils sont du système Vedovelli ; ils se composent d'une série de huit obus en zinc strié, séparés les uns des autres par un intervalle d'air de un millimètre environ. Us sont réglés pour s'amorcer à un voltage j

6. — Interrupteurs S . I. T .

. 7 5oo , , .

de

~r^~

v 0*t s Pa r r aP Po r t a *a

terre,

soit pour une surten- sion de 5o pour 100 de voltage normal. Us sont reliés aux bornes de départ des feeders par l'intermédiaire du coupe- circuit à huile C C destiné à couper le courant de décharge au cas où celui-ci atteindrait une trop grande valeur.

FIG. 7. — S c h é m a d e m o n t a g e et détail des limiteurs d e tension.

Ces coupe-circuits à huile, d'un modèle très ingénieux, et qui donne les meilleurs résultats, sont construits par la maison Sprecher et Schuler, d'Aarau (Suisse); ils sont amovibles et peuvent se m a n œ u v r e r à vide au m o y e n de pinces isolantes spécialement combinées à cet effet. Les fusibles, en argent, sont maintenus tendus au m o y e n d'un tube de porcelaine rempli d'huile. Lorsque le fusible vient à se rompre, à la suite d'une surintensité, le ressort attire vivement l'arc dans l'huile et celui-ci est alors étouffé instan- tanément.

Enfin, sur le circuit de terre de ces limiteurs, se trouvent branchées en série des résistances ohmiques qui sont des- tinées à limiter le courant de décharge.

(A suivre.) F . JENNY.

Redresseur-Régulateur Auvert et Ferrant!

D a n s le d e r n i e r n u m é r o d e La Houille Blanche, o n a lu le r a p p o r t p r é s e n t é p a r M . AUVERT a u 35e C o n g r è s d e l'Association française p o u r l ' a v a n c e m e n t d e s S c i e n c e s s u r la traction élec- trique d e s c h e m i n s d e fer; n o u s d o n n o n s aujourd'hui la d e s - cription d u redresseur-régulateur de c o u r a n t alternatif e n c o u r a n t c o n t i n u de M. A u v e r t , d'après u n article qu'il a publié s u r cet appareil d a n s la Revue Générale des Chemins de fer et Tramways.

Le but de tout redresseur est de transformer un courant alternatif monophasé en u n courant qui soit, sinon tout à fait continu, du moins toujours de m ê m e sens. L'appareil imaginé par M M . Auvert,ingénieur principal, et Ferrand, ingénieur à la O P.-L.-M., permet, grâce à u n artifice spécial, d'obtenir u n courant qui, non seulement est tou- jours de m ê m e sens, mais encore est très peu ondulé. Il repose sur le principe suivant :

Considérons u n anneau lamelle A A (fig. 1) formé de minces lames de tôle d'acier doux, autour duquel sont placés deux enroulements E E occupant chacun le quart de la circonférence de l'anneau. Sur le m ê m e axe que celui ci est monté u n collecteur ayant l'aspect extérieur d'un collec- teur de d y n a m o à courant continu, Imais qui en diffère cependant en ce qu'il est divisé en quatre parties égales, dont deux X Y sont formées de tetfteë isoîées îes unes dos autres par d u mica, et dont les deux antres B et C sont for- m é e s d'une portion de cylindre remplissant l'intervalle compris entre les parties lamellées.

Article published by SHF and available athttp://www.shf-lhb.orgorhttp://dx.doi.org/10.1051/lhb/1906051

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208 L A H O U I L L E B L A N C H E

Les lames isolées sont respectivement reliées aux diffé- rentes sections des enroulements c o m m e dans u n anneau G r a m m e , et les extrémités de ces enroulements sont reliées en f g hk aux parties B et C n o n sectionnées du collecteur.

La partie n o n sectionnée B est reliée à une bague M et la partie n o n sectionnée C est reliée à une bague L.

Fi G. t. — P r e m i e r s c h é m a d u redresseur-régulateur.

Les bagues L et M sont en communication, au m o y e n de Trotteurs, avec les pôles T et S d'une source de courant alternatif monophasé, et deux balais 0 et P, qui appuient sur le collecteur, en deux points opposés, servent à recueil- lir le courant redressé.

Supposons tout d'abord que l'appareil reste immobile; il est aisé de voir, en examinant le sens des enroulements, qu'un courant alternatif arrivant des points S et T par les frotteurs et les bagues, parcourra les enroulements E E de telle sorte que les flux magnétiques engendrés dans les deux parties de l'anneau seront concordants. Le flux total parcourant Tanneau sera fermé sur lui-même c o m m e dans le noyau d'un transformateur. O n obtiendra, aux points Q

FIG. 2 . — D e u x i è m e - s c h é m a d u redresseur-régulateur et R, des tensions alternatives de m ô m e périodicité et de m ê m e phase qu'aux points S et T, et si les points Q et T sont reliés à un appareil d'utilisation, u n moteur par exemple il est clair que tout se passera c o m m e si ce moteur était directement alimenté par la source du courant alternatif (Le tracé en trait plein indique lamarchedu courant princi-

pal). Quant aux enroulements E E , ils sont parcourus par un faible courant secondaire, juste celui nécessaire pour créer par réaction de self-induction, entre les points f et k, g et h une force électro-motrice égale et opposée à la tension al- ternative de la source.

Admettons maintenant que l'on fasse tourner l'anneau à la vitesse du synchronisme, et que, de plus, le mouvement ait été réglé de telle sorte que les balais 0 etP soient au milieu des parties non sectionnées B et C au m o m e n t où la tension alternative est m a x i m u m . L a moitié «Bp du collec- teur a toujours la m ê m e polarité que le point S, tandis que la deuxième moitié *C(3 a toujours la m ê m e polarité que le point T.

L'anneau tournant à la vitesse d u synchronisme, chacune des moitiés du collecteur passera devant chacun des frot- teurs 0 et P, précisément dans le temps qu'elle aura une polarité déterminée^ et celle-ci changera de signe a u m o m e n m ê m e o ù chaque moitié d u collecteur quittera u n trotteur pour venir en contact avec l'autre frotteur. E n d'autres termes, la tension aux frotteurs 0 et P- sera toujours de m ê m e sens, et l'appareil fournira du courant redressé.

Tant que les frotteurs 0 et P seront en contact avec les parties pleines B et C d u collecteur, les points Q et R seront en communication directe avec la source alternative, et les enroulements E E ne seront parcourus que par u n courant dérivé très faible, ku contraire, quand les frotteurs seront en contact avec les parties sectionnées du collecteur, les points Q et R seront en communication indirecte avec la source alternative par l'intermédiaire des enroulements EE, Les intensités des courants qui circulent dans les deux parties de chaque enroulement, placées de part et d'autre de chaque balai, sont constamment variables avec la posi- tion angulaire de l'anneau, mais la s o m m e algébrique de leurs ampères-tours est toujours à chaque instant égale à celle qui, dans la marche à vide, est nécessaire pour créer une force électro-motrice de self-induction égale et con- traire à celle de la source.

L a démonstration précédente suppose que les deux balais 0 et P sont calés à 480° l'un de l'autre. D a n s ces conditions si on alimente l'appareil a u x points S et T avec une source de courant alternatif ayant u n voltage efficace constant, on obtient, aux balais 0 et P, d u courant redressé ayant un voltage constant, quelque soit le débit. ,11 ne*s'en suit pas que la tension entre 0 et P soit constante pendant la durée d'une période, mais seulement que la m o y e n n e arithméti- que des tensions, pendant la durée d'une période, est cons- tante et toujours de m ê m e sens (*).

Si au lieu de maintenir les deux balais 0 et P calés à 180° l'un de l'autre, on rapproche progressivement l'un d'eux, 0 par exemple, de l'autre balai P supposé fixe, on constate, par les indications d u voltmètre, que la tension entre les deux balais 0 et P va en décroissant au fur et à mesure que l'angle qui les sépare devient plus petit. Cette tension se réduit à zéro lorsque les deux balais viennent en coïncidence. Cet appareil redresseur peut donc non seu- lement servir à transformer d u courant alternatif mono- phasé en courant redressé, mais aussi à obtenir du courant redressé à tension variable à volonté. C'est là une propriété précieuse, qui permet d'augmenter considérablement le c h a m p d'utilisation de cet appareil.

D a n s l'appareil schématique ainsi décrit, Vanneau n'est m u n i que d'un collecteur, auquel correspondent deux en- roulements occupant chacun le quart de la circonférence, de sorte que la moitié de l'anneau est complètement inuti- lisée. Pour y remédier, il suffit de munir l'appareil a un

O C'est-à-dire q u ' u n voltmètre à a i m a n t p e r m a n e n t , b r a n c h é entre1

d e u x balais 0 et P , donnerait u n e indication constante, b a tension e n réalité, p e n d a n t u n e période, d e p u i s zéro jusqu'à u n m a x i m u m , v e n restant a u - d e s s u s d e zéro, m a i s ses variations sont trop rapiaean être suivies p a r l'aiguille d u voltmètre, lequel p r e n d e x a c t e m e n t * * y sition c o r r e s p o n d a n t à la m o y e n n e a r i t h m é t i q u e d e s d e u x t e n s i o n

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L A H O U I L L E B L A N C H E

deuxième collecteur, symétrique du premier par rapport à l'anneau, et de disposer sur cet anneau deux autres enrou- lements occupant l'espace disponible. Les nouvelles con- nexions étant identiques à celles déjà décrites, on a ainsi, sur le m ê m e arbre, deux redresseurs qui peuvent être confondus en u n seul en reliant en parallèle, par des connexions convenables, les balais fixes et mobiles de m ê m e polarité, ainsi que les parties similaires non section- nées des collecteurs.

Jusqu'ici, nous n'avons considéré que"le cas d un redres- seur bipolaire ; or, pour une fréquence de 25 périodes seulement, qui est tout à fait usuelle, un redresseur bipo- laire doit faire 1 500 tours par minute. D'autre part, lorsqu'on veut recueillir des courants de grande intensité, on est obligé, pour ne pas trop allonger les collecteurs, d'employer plusieurs lignes de balais en construisant des redresseurs multipolaires. Ceux ci, qui ont l'avantage de tourner à une vitesse relativement faible, dérivent du redresseur bipolaire exactement c o m m e s'il s'agissait de d y n a m o à courant continu.

'alternateur

FIG. 3. — S c h é m a d e s c o n n e x i o n s d'un g r o u p e d e d e u x redresseurs.

Un redresseur-régulateur d'essai fut construit sur ces principes aux ateliers de Champagne-sur-Seine de la So- ciété Schneider et Ci e, et essayé à la station centrale de la Compagnie du Métropolitain de Paris, à Bercy. Ce redres- seur-régulateur était tétrapolaire, et se composait de deux redresseurs montés en série du côté continu, et complète- ment indépendants du côté alternatif. Chacun des redres- seurs était tétrapolaire avec collecteurs en parallèle, et ils étaient entraînés tous deux par un m ê m e moteur synchrone tournant à la vitesse de 750 tours par minute, sous une fréquence de 25 périodes par seconde.

Les deux bagues de chaque redresseur sont en communi- cation, au m o y e n de frotteurs ff (voir fig. 3), avec les pôles d'une source de courant alternatif monophasé, laquelle était constituée par le secondaire d'un transformateur statique fournissant du courant à la tension de 160 volts environ, et uont le primaire était alimenté par du courant alternatif monophasé à 5 000 volts, pris suri u n des circuits du réseau biphasé du Métropolitain. 11 y avait ainsi deux transforma-

teurs distincts pour alimenter le régulateur-redresseur, mais les circuits primaires étaient montés en parallèle.

Pour essayer le redresseur-régulateur dans les conditions se rapprochant le plus possible decellesqu'on rencontrerait dans une application à une locomotive, on envoya le cou- rant redressé dans quatre moteurs série hexapolaires. Pour freiner ces moteurs, on leur faisait conduire à chacun une d y n a m o génératrice, à excitation séparée, et le courant produit était absorbé dans des rhéostats.

Sur l'un des câbles reliant le redresseur-régulateur à l'ensemble des quatre moteurs, on avait intercalé une bobine de self-induction, constituée parle secondaire d'un transformateur statique dont le primaire restait ouvert, ceci dans le but de supprimer en grande partie les ondula- tions du courant et de la tension aux bornes des m o - teurs (*).

Des appareils de mesures permettaient de se rendre compte des quantités d'énergie fournies au redresseur-régulateur et restituées par lui. Enfin, u n ondographe Hospitalier per- mettait de relever graphiquement les variations, pendant

une période, de la tension ci de l'intensité du courant alternatif monophasé, ainsi que du courant redressé obtenu pour différentes po- sitions des balais (fig. 4, 5 et 6).

Pour une tension alter- native de 165 à 167 volts, la tension m o y e n n e totale d u courant redressé, mesurée au voltmètre magnétique, variait de 22 à 280 volts, suivant la position des ba- lais mobiles.

O n a trouvé que le ren- dement électrique (non compris la puissance four- nie au moteur synchrone qui entretient le m o u v e - ment de l'appareil) était de 91 pour 100 à la puissance de 400 k w , lorsque les ba- lais m o b i l e s étaient au m a x i m u m de leur course;

qu'il restait égal à 91 pour 100, pour 200 k w , lorsque les balais sont à mi-course ; et qu'il était encore de 87,5 pour 100, pour 105 k w , lors- que les balais m o b i l e s étaient au quart de leur course. C'est-à-dire que le rendement électrique varie fort peu lorsque Ton réduit le voltage. Quant au rendement réel du régulateur-redresseur, il ressort à 88,4 pour 100 pour 400 k w ; à 86,2 pour 100 pour 200 k w et à 79,5 pour 100 pour 105 k w .

Ce sont là de bons rendements, surtout pour un appareil d'essais. Ils seraient certainement dépassés en cas de construction de nouveaux redresseurs-régulateurs de plus grande puissance.

A u point de vue de la commutation, le fonctionnement de l'appareil est bon et il ne se produit pas d'étincelles nuisi- bles sur les collecteurs. D e m ê m e la stabilité est excellente.

C'est ainsi que, l'appareil étant en pleine charge, on a pu dix fois de suite couper, puis rétablir le courant alternatif (*) P a r c e q u e les m o t e u r s d e freinage avaient des inducteurs massifs e n acier coulé d o n t la self-induction était naturellement .faible. D a n s le cas o ù T o n emploierait d e s inducteurs feuilletés, la réaction d e self- induction deviendrait suffisante, et T o n pourrait s u p p r i m e r îa bobine cle self.

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qui alimentait le moteur synchrone sans faire décrocher celui-ci. O n a terminé l'essai en supprimant le courant alternatif qui alimente le moteur synchrone, tout en laissant en pleine charge le redresseur - régulateur- Celui-ci se m e t hors phase et s'arrête progressivement. Le

F I G . 4. — L e s balais m o b i l e s sont a u c o m m e n c e m e n t d e la course, d a n s la position la plus r a p p r o c h é e d e s balais iixes.

tension alternative, IGf volts efficaces, ec tension totale m o y e n n e redressée, 2v2 volts.

courant redressé est remplacé par d u courant alternatif dont l'intensité est forcément très réduite par la forte self- induction du circuit. D'ailleurs il ne se produit rien d'anor- m a l sur les collecteurs qui continuent à fonctionner sans étincelles.

F I G . 5. — L e s balais m o b i l e s sont à fond d e course.

ea tension alternative, 167 volts efficaces, ec tension totale m o y e n n e 230 vols.

U n avantage particulier du redresseur-régulateur réside dans ce fait qu'il se prête avec la plus grande facilité à la récupération de l'énergie, car cet appareil est entièrement réversible. Et si Ton emploie sur les locomotives des m o - teurs à excitation séparée, on pourra maintenir sur les déclivités telle vitesse que Ton voudra, sans faire usage des freins, et en restituant à la ligne l'énergie qui serait inutilement absorbée par les sabots des freins. Enfin, il serait possible de faire usage de batteries tampons, c o m m e on le fait pour la traction par courant continu (*).

F [ G 6. — L e s balais m o b i l e s sont à fond d e course d a n s la position la pins éloignée d e s balais fixes.

U<k = 155 volts efficaces Uc — 285 volts m o y e n , ta — 1390 a m p . efficaces ic = 1500 arap. m o y e n .

U n calcul détaillé, fait en vue de l'application de la trac- tion électrique sur la ligne d'Alais à Langogne, a montré qu'en employant le régulateur-redresseur o n pourrait,

grâce à la récupération, diminuer de 27 pour 100 la quantité d'énergie électrique. E n tout cas, on conçoit sans peine qu'on réaliserait u n e économie en employant cet appareil sur les lignes à profil très accidenté (**),

(*) C e s batteries seraient, bien e n t e n d u , placées d a n s la station c e n - trale, o u d a n s d e s sous-stations appropriées.

{") L o r s d e s a c o m m u n i c a t i o n a u C o n g r è s d e L y o n , M . A u v e r t a déclaré q u e , à la suite d'un c o n c o u r s , s o n redresseur-régulateur avait été a d o p t é p o u r l'alimentation d e s locomotives qui feront le service s o u s le tunnel d u L o e c h e s b e r g d o n t le p e r c e m e n t vient d'être décidé.

LE JVI0IS HVDH0-ÉLECTRIQUE

A C A D E M I E D E S S C I E N C E S

M É C A N I Q U E E T É L E C T R I C I T É

Résistance des électrolytes pour les courants de haute fré- quence. — N o t e d e M M . A n d r é B R O C \ et S . TURCHINI, séance d u 2 8 m a i 1 9 0 6 .

L a théorie d e L o r d K e l v i n relative à la résistance d e s conducteurs c y l i n d r i q u e s p o u r les c o u r a n t s d e h a u t e f r é q u e n c e c o n d u i t , dans le cas d e s m é t a u x , à d e s résultats q u i p r é s e n t e n t a v e c l'expérience des différences s y s t é m a t i q u e s , c o m m e n o u s P a v o n s m o n t r é il y a u n an {Comptes rendus, t. C X L , p . 1228). N o u s a v o n s repris ces expériences e n n o u s a d r e s s a n t a u x électrolytes, p o u r lesquels la théorie doit s'ap- pliquer c o m m e p o u r les m é t a u x , e s p é r a n t t r o u v e r d e s divergences a n a l o g u e s . L a difficulté était s e u l e m e n t d e réaliser u n conducteur électroiytique assez g r o s p o u r q u e les effets d e concentration à la surface p u s s e n t s'y p r o d u i r e , m a l g r é la faible conductibilité de ces c o r p s . N o u s a v o n s o p é r é s u r u n cylindre d e 6 c m d e d i a m è t r e et de

io c m d e l o n g , et n o u s a v o n s e u d e s résultats nets e n e m p l o y a n t l'eau acidulée, à partir d ' u n e c o n c e n t r a t i o n suffisante.

N o u s a v o n s c o m m e n c é p a r vérifier, a u m o y e n d e n o t r e électrody- n a m o m è t r e p r é c é d e m m e n t décrit, q u ' u n a m p è r e m è t r e à fil c h a u d spé- c i a l e m e n t construit p o u r les c o u r a n t s d e h a u t e f r é q u e n c e donnât d e s indications exactes d a n s les limites d e p é i i o d e entre lesquelles n o u s a v o n s o p é r é ; cela a r e n d u les d é t e r m i n a t i o n s ultérieures beau- c o u p p l u s faciles. L e s p e r t u r b a t i o n s d u e s a la f r é q u e n c e deviennent négligeables d a n s le cas d e fils aussi fins q u e c e u x q u i s o n t employés d a n s ces appareils.

L e principe d e la m é t h o d e est le m ê m e q u e d a n s n o t r e étude des fils m é t a l l i q u e s . O n m e s u r e d ' u n e p a r t l'intensité efficace d u courant d e h a u t e f r é q u e n c e , et d'autre part r é c h a u f f e m e n t qu'il produit dans le c o n d u c t e u r électroiytique, e n le traversant p e n d a n t u n e minute, O n r e c o m m e n c e l'expérience e n m e s u r a n t r é c h a u f f e m e n t produit d a n s c e m ê m e c o n d u c t e u r p a r u n c o u r a n t alternatif à 42 périodes p a s s a n t p e n d a n t le m ê m e t e m p s et a y a n t la m ê m e intensité efficace, L e r a p p o r t d e s d e u x é c h a u f f e m e n t s d o n n e le r a p p o r t d e s résistances d u c o n d u c t e u r p o u r le c o u r a n t d e h a u t e f r é q u e n c e et p o u r le courant alternatif ordinaire. N o u s a d m e t t o n s q u e » p o u r la très basse fré- q u e n c e d e celui-ci, la résistance est la m ê m e q u ' e n c o u r a n t continu, et n o u s p o u v o n s , p a r s o n e m p l o i , n o u s m e t t r e à l'abri d e s phéno- m è n e s d'électrolyse.

P o u r m e s u r e r r é c h a u f f e m e n t d û a u p a s s a g e d u c o u r a n t , le tube q u i c o n t i e n t le liquide est m u n i d ' u n t u b e capillaire latéral, dans l e q u e l o n m e s u r e l'ascension d u liquide é c h a u f f é . L e courant est a m e n é d a n s l'appareil p a r d e u x larges électrodes d e platine d e 6 cm d e d i a m è t r e . T o u t l'appareil est s o i g n e u s e m e n t e n v e l o p p é d e coton p o u r le m e t t r e à l'abri d e s c o u r a n t s d'air. O n c o m m e n c e toujours par lire p e n d a n t q u e l q u e s m i n u t e s la m a r c h e n o r m a l e d e réchauffement o u d e r e f r o i d i s s e m e n t d e l'appareil, et o n o p è r e q u a n d cette marche est b i e n c o n s t a n t e et n e d é p a s s e p a s le v i n g t i è m e d e réchauffement a t t e n d u .

O n p e u t voir q u e , d a n s les c i r c o n s t a n c e s o ù n o u s s o m m e s , les effets o b s e r v é s s o n t d u s u n i q u e m e n t à r é c h a u f f e m e n t , et que les m o d i f i c a t i o n s c h i m i q u e s n'y entrent p o u r rien. N o u s a v o n s en effet d e s électrodes a b s o l u m e n t s y m é t r i q u e s , et toutes les réactions réver- sibles p a r n a t u r e s o n t é l i m i n é e s p a r le fait m ê m e . S'il s'en passe qui n e le soient p a s , elles n e p e u v e n t n o n plus avoir d'action sensible.

M . R o t h é a m o n t r é e n effet q u e les électrodes prenaient, au bout d'un très petit n o m b r e d e cycles d e potentiel, u n état p e r m a n e n t qui c o r r e s p o n d à u n cycle d e polarisation t o u j o u r s identique à lui- m ê m e . D'ailleurs, q u a n d la dilution d e v i e n t a s s e z g r a n d e , le fait que les d e u x e s p è c e s d e c o u r a n t d o n n e n t la m ê m e c h o s e , s e m b l e bien p r o u v e r qu'il e n est ainsi. D e p l u s , d a n s le cas d u sulfate d e cuivre, les résultats s o n t les m ê m e s a v e c d e s électrodes e n cuivre et avec d e s électrodes e n platine.

N o u s a v o n s ainsi o b t e n u le résultat suivant, e n appelant Rf la

résistance e n h a u t e f r é q u e n c e et Rc la résistance à b a s s e fréquence, s u p p o s é e égale à celle q u i existe e n c o u r a n t c o n t i n u .

E a u acidulée très é t e n d u e d e sulfate d e cuivre ^ — T

E a u a c i d u l é e

F r é q u e n c e . 3 0C0 000 2 000 000 500 0 0 0 190 000

Rc 0,77 0,9 0,8 0,8

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E a u a c i d u l é e a u m a x i m u m

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