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Québec 19

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(1)

INVENTAIRE AERIEN DE L'ORIGNAL DANS LA ZONE DE CHASSE 1 9

À L'HIVER 1 9 8 7 - 8 8

DIRECTION RÉGIONALE DE LA CÔTE-NORD

Service de raménagement et de l'exploitation de la faune André Gingras

Richard Audy

DIRECTION DE LA GESTION DES ESPÈCES ET DES HABITATS Réhaume Courtois

Février 1989

Québec

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MINISTERE DU LOISIR, DE LA CHASSE ET DE LA PECHE

INVENTAIRE AERIEN DE L'ORIGNAL DANS LA ZONE DE CHASSE 19

A L'HIVER 1987-88

DIRECTION REGIONALE DE LA COTE-NORD

Service de l'aménagement et de l'exploitation de la faune André Gingras

Richard Audy

DIRECTION DE LA GESTION DES ESPECES ET DES HABITATS Réhaume Courtois

Février 1989

(3)

Dépôt légal

Bibliothèque nationale du Québec 1er trimestre 1989

ISBN: 2-550-19566-3

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Tll

RESUME

La population d'orignaux de la zone de chasse 19 a été estimée à l'hiver 1987-88 dans le cadre du plan quinquennal d'inventaire aérien de ce cervidé. Ce territoire est accidenté et la forêt y est dominée par la pessière à épinette noire et la pessière à cladonie. L'immen- sité de la zone à couvrir (225 210 km2) a nécessité l'utilisation de cinq bases d'opération. Cet inventaire, effectué au coût de 118 000 $, a impliqué 1,4 personne-année. A partir d'une stratification du territoire basée sur les résultats de chasse des années 1981-85, 84 parcelles-échantillon de 60 km2 réparties sur 80% de la zone (la section Natashquan/Blanc-Sablon étant exclue) ont été survolées en avion afin d'y localiser les réseaux de pistes. Le quart des parcelles furent visitées en hélicoptère afin de dénombrer les orignaux présents dans les ravages, déterminer leur sexe et recenser les faons. Cent- vingt-deux (122) ravages furent localisés, lesquels occupaient en moyenne 0,68 km2 (E.S. = 0,12). De ce nombre, 63 furent visités en hélicoptère (1,19 orignal/ravage; E.S. = 0,21). La population d'ori- gnaux fut estimée à 7 809 ± 2 260 orignaux, pour une densité moyenne de 0,43 orignal/10 km2. L'intervalle de confiance fut estimé à 29%

(« = 0,10). Le rapport des sexes (84 66 /100 9 9 ) ne différait pas significativement de l'équilibre (50 <5c5/50 99 ) . La productivité fut estimée à 42 faons/100 9 9 . Le taux d'exploitation par la chasse spor- tive fut évalué à 9%. L'habitat semble jouer un rôle prédominant dans la distribution hivernale de l'orignal sur la Côte-Nord. Ainsi, les anciens brûlés, généralement composés de peuplements mélangés ou feuil- lus montrent une corrélation positive avec le nombre d'orignaux obser- vés dans les parcelles visitées en hélicoptère (r = 0,62; p < 0,01).

La méthode utilisée pour estimer la densité d'orignaux dans cette zone montre certaines limites. La stratification basée sur les résultats de chasse ne représente pas correctement la densité des orignaux. D'autre part, les animaux sont distribués de façon très contagieuse ce qui mène à une estimation de densité présentant un assez grand intervalle de confiance. L'inclusion de données relatives à l'habitat dans le modèle utilisé, pourrait réduire quelque peu la variabilité des estimations.

D'autre part, la réalisation de cet inventaire a permis de recueillir certaines données sur le caribou de la zone 19. Ces résultats semblent confirmer la présence ponctuelle de ce cervidé à l'est du chemin de fer Sept-Iles/Wabush; les indices de présences sont par contre plus élevés dans la portion ouest de la zone. Un inventaire spécifique de ce cervidé, adapté aux conditions particulières de la Côte-Nord, devra être réalisé dans un proche avenir afin de préciser ces évaluations.

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TABLE DES MATIERES

Page RESUME iii TABLE DES MATIERES v LISTE DES TABLEAUX vii LISTE DES FIGURES ET ANNEXE ix 1. INTRODUCTION 1 2. ZONE D'ETUDE 2 3. METHODES 3 3.1 Délimitation et stratification de la zone d'étude . . . . 3 3.2 Allocation des parcelles-échantillon 4 3.3 Plan de sondage 4 3.4 Estimation et composition de la population 5 3.5 Facteurs influençant la distribution des orignaux . . . . 6 3.6 Simulation d'inventaires aériens de l'orignal 7 3.7 Logistique de l'inventaire 7 4. RESULTATS 9

4.1 Conditions d'inventaire, réseaux de pistes et orignaux

observés . 9 4.2 Coûts de l'inventaire 9 4.3 Population totale et structure de population 10 4.4 Efficacité de la stratification et variabilité

géographique 11 4.5 Influence de l'habitat sur la distribution de

l'orignal 12 4.6 Précision des inventaires d'après des simulations . . . . 13 4.7 Distribution et abondance du caribou 14 5. DISCUSSION . 15 5.1 La population d'orignaux 15 5.2 La situation du caribou dans la zone 19 17 5.3 Limites de la méthode utilisée dans le cadre du présent

plan quinquennal d'inventaire aérien de l'orignal . . . . 19 6. RECOMMANDATIONS 23 REMERCIEMENTS 25 REFERENCES 26

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V i l

LISTE DES TABLEAUX

Page Tableau 1. Allocation optimale de Neyman pour l'inventaire

aérien de l'orignal dans la zone 19, hiver 1987-88 . . 29 Tableau 2. Estimation de l'épaisseur de la neige au sol dans

les parcelles inventoriées durant l'inventaire

aérien de l'orignal de la zone 19, hiver 1987-88 ... 30 Tableau 3. Heures de vol facturées au MLCP par les transporteurs

aériens (Beaver) ayant participé à l'inventaire de

l'orignal de la zone 19, hiver 1987-88 31 Tableau 4. Modèles de régression utilisés pour l'estimation

de la population totale d'orignaux de la zone de

chasse 19, hiver 1987-88 32 Tableau 5. Population totale d'orignaux dans la zone de

chasse 19, hiver 1987-88 33 Tableau 6. Structure de la population d'orignaux de la zone de

chasse 19, hiver 1987-88 34 Tableau 7. Estimation des principaux paramètres selon la

strate d'échantillonnage; inventaire de l'orignal de

la zone de chasse 19, hiver 1987-88 35 Tableau 8. Estimation des principaux paramètres selon la base

d'opération; inventaire de l'orignal de la zone de

chasse 19, hiver 1987-88 36 Tableau 9. Distribution de fréquence des principaux types

d'habitat rencontrés dans les parcelles-échantillon de la zone de chasse 19 lors de l'inventaire aérien

de l'orignal, hiver 1987-88 37 Tableau 10. Corrélations (r de Pearson) entre les variables

recensées dans chaque parcelle-échantillon visitée en hélicoptère (n = 19) lors de l'inventaire aérien de

l'orignal de la zone de chasse 19, hiver 1987-88 ... 38 Tableau 11. Caractéristiques des parcelles inventoriées en

fonction de la présence de réseaux de pistes lors de l'inventaire aérien de l'orignal de la zone de

chasse 19, hiver 1987-88 39

(9)

Vlll

Page Tableau 12.

Tableau 13.

Tableau 14.

Tableau 15.

Tableau 16.

Tableau 17.

Tableau 18.

Tableau 19.

Equations de régression permettant de prédire le nombre d'orignaux observés en hélicoptère (Y) en fonction des variables recensées lors de

l'inventaire aérien de l'orignal de la zone de

chasse 19, hiver 1987-88 40

Evaluation de la taille optimale des parcelles- échantillon selon la densité d'orignaux. D'après simulations réalisées sur une zone de chasse fictive de 160 000 km2

Résultats des observations de caribou faites lors de l'inventaire aérien de l'orignal de la zone de chasse 19 selon les bases d'opération,

hiver 1987-88

41

42 Co-occurrence des pistes de caribous et d'orignaux

dans les parcelles couvertes lors de l'inventaire aérien de l'orignal de la zone de chasse 19 selon

les bases d'opération, hiver 1987-88 43 Paramètres des populations d'orignaux de divers

territoires du Québec 44 Résumé des inventaires aériens de l'orignal du

présent plan quinquennal réalisés entre janvier 1986

et février 1988 45 Corrélations de Kendall entre les principales

variables du plan quinquennal d'inventaire aérien

(n = 5) 46 Comparaison du nombre de parcelles où on a noté la

présence de caribous lors des inventaires aériens de 1982 et 1988, pour le territoire couvert par chacune des bases d'opération utilisées lors de l'inventaire

aérien de l'orignal de la zone 19, hiver 1987-88 ... 47

(10)

IX

Figure 1.

Figure 2.

Figure 3.

Figure 4.

Figure 5.

Figure 6.

Figure 7.

Figure 8.

LISTE DES FIGURES

Délimitation de la zone de chasse 19

Page . 48 Délimitation de la partie de la zone de chasse 19

ayant fait l'objet de l'inventaire aérien de l'orignal

à l'hiver 1987-88 49 Stratification utilisée pour l'allocation des

parcelles-échantillon de l'inventaire aérien de l'ori- gnal de la zone de chasse 19, hiver 1987-88 (Stratifi- cation basée sur les résultats de chasse sportive des

années 1981-1985 par bloc Mercator de 100 km2) . . . . 50 Parcelles-échantillon survolées lors de l'inventaire

aérien de l'orignal de la zone de chasse 19 et terri- toire couvert à partir des cinq bases d'opération, hiver 1987-88

Simulation de l'intervalle de confiance (%) des estimés de densité selon la superficie totale couverte par des

inventaires fictifs réalisés dans des populations

d'orignaux de 0,025; 0,05; 0,10 et 0,20 orignal/km2 . . Simulation de la densité réelle, densité estimée et intervalles de confiance selon la superficie totale couverte par des inventaires fictifs réalisés dans des populations d'orignaux de 0,025; 0,05; 0,10 et

0,20 orignal/km2

Distribution des présences de caribous notées lors de l'inventaire aérien de l'orignal de la zone de chasse 19 selon les cinq bases d'opération,

hiver 1987-88

Intervalle de confiance obtenu lors des six inventaires aériens de l'orignal réalisés dans le cadre du présent plan quinquennal en fonction des trois variables expli- catives du modèle utilisé

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Annexe 1. Résultats bruts de l'inventaire aérien de l'orignal dans la zone de chasse 19, janvier et février 1988 . . . 56

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1. INTRODUCTION

Au cours des vingt dernières années, une dizaine d'inventaires aériens ont été conduits sur l'ensemble ou une partie de la Côte-Nord entre le réservoir Manie V et Blanc-Sablon. La moitié de ces études étaient axées principalement sur l'évaluation des populations de caribous des secteurs concernés (Brassard 1967; Anonyme 1975; Cinq-Mars 1977; Audet 1979; Anonyme 1982 et Anonyme 1988). Des tentatives d'évaluation des populations d'orignaux ont quand même été faites. Les densités estimées se situent entre 0,1 et 0,7 orignal/10 km2 selon les travaux.

Cependant, la technique d'inventaire généralement utilisée, soit la virée continue, et l'espacement non négligeable des lignes de vol n'ont jamais permis d'obtenir une évaluation fiable.

D'autre part, un certain nombre d'inventaires, plus spécifiquement axés sur l'orignal, ont été faits au cours des six dernières années. Ainsi, la population d'orignaux de la réserve Sept-Iles/Port-Cartier a été estimée à 0,69 orignal/10 km2 (Audy et Bélisle 1982). Une densité semblable (0,8/10 km2) a été évaluée pour la réserve Matamek quelques années plus tard (Bertrand 1985). Barnard (1983), dans le cadre du plan quinquennal d'inventaire aérien de l'orignal, a estimé la popula- tion d'orignaux présente dans le secteur situé à l'est de Natashquan à 0,5 bête/10 km2.

Plus récemment, la densité de ce cervidé a été estimée dans un territoire de plus de 3 000 km2 situé au nord de Sept-Iles et utilisé comme site du projet de recherche sur la dynamique des populations d'orignaux du sud de la taïga québécoise (Bertrand 1987). Vingt-quatre (24) parcelles-échantillon furent survolées en avion. Le dénombrement et la détermination du sexe des animaux dans tous les ravages au moyen d'un hélicoptère a permis le décompte de 34 orignaux. Une densité de 0,34 orignal/10 km2, avec un intervalle de confiance de 29% (a = 0,10), a été calculée.

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A date, aucun inventaire aérien de l'orignal n'a été exécuté sur l'ensemble du territoire de la Côte-Nord, au nord du 50e parallèle.

C'est pour combler cette lacune que la zone de chasse 19 a été sélec- tionnée dans le cadre du plan quinquennal d'inventaire aérien de l'orignal. L'échantillonnage double fut utilisé afin d'améliorer la précision des estimations.

Les buts visés par cet inventaire étaient donc:

. d'évaluer la population d'orignaux de la zone de chasse 19 avec un niveau de précision de plus ou moins 20% de la moyenne (a = 0,10);

. d'établir la structure de la population d'orignaux de la zone;

. de vérifier la faisabilité de la méthode prescrite compte tenu de l'immensité de la zone à couvrir et du budget restreint;

. d'acquérir des connaissances supplémentaires sur la population de caribous occupant ce territoire.

ZONE D'ETUDE

La zone de chasse 19, d'une superficie estimée à 225 210 km2, couvre tout le territoire compris entre le 50e parallèle, l'estuaire maritime du Saint-Laurent, la frontière du Labrador et la limite du bassin versant des rivières de la Baie James (fig. 1 ) . Cette zone est carac- térisée par un relief généralement accidenté typique du bouclier cana- dien; elle présente en outre une multitude de vallées orientées nord- sud. L'altitude moyenne évaluée pour l'ensemble des parcelles invento- riées est de l'ordre de 600 m avec des maximums dépassant 1 000 m dans les secteurs de Wabush et Sept-Iles. Le territoire est aussi caracté- risé par un réseau hydrographique très ramifié, de nombreux affleure- ments rocheux et un sol généralement mince formé de dépôts morainiques.

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Le couvert forestier de cette zone est composé à 50% de forêt de plus de 40 ans. Les peuplements de moins de 40 ans occupent 30% du terri- toire. Le reste du territoire (20%) est couvert par les tourbières, les sommets dénudés et la toundra. Au sud-ouest de la zone, on retrou- ve principalement la sapinière à épinette noire en densité assez éle- vée. La majeure partie de la zone est cependant constituée de pessière noire à sapin et à mousses. Au nord et à l'extrême est du territoire, on retrouve la pessière noire à mousses, caractérisée par un couvert forestier beaucoup plus épars. On y remarque une végétation souvent rabougrie, la présence de lichen au sol et quelques enclaves de toundra

(Anonyme 1987).

La strate arbustive est surtout présente dans les bétulaies et les sapinières, principalement dans les vallées et les zones en régénéra- tion après perturbations. Comme l'exploitation forestière est presque inexistante dans ce secteur, les feux de forêt sont la principale cause des perturbations et de la régénération en sapinière à bouleau blanc et en bétulaies. C'est dans ces peuplements que se retrouvent les principales concentrations d'orignaux (Anonyme 1987).

3. METHODE

3.1 Délimitation et stratification de la zone d'étude

Compte tenu des dimensions très importantes de cette zone de chasse et des autres travaux en cours (Anonyme 1988), il a semblé nécessaire de réduire quelque peu le territoire à inventorier dans le but de respec- ter le budget original (80 000 $ ) . La zone sise à l'est de Natashquan de même que la partie de la zone de chasse 19 chevauchant la limite inférieure du Labrador ont été éliminées de la zone d'étude (fig. 2 ) . Le territoire à inventorier (181 823 km^) a par la suite été stratifié en reportant les résultats de chasse de 1981 à 1985 sur une carte 1:1 250 000. Deux zones ont été identifiées selon le nombre d'orignaux enregistrés, soit une strate de faible densité (aucun orignal rapporté au cours des cinq dernières années) et une strate de moyenne densité

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(1-12 orignaux enregistrés/100 km2) (fig. 3 ) . Quelques parcelles (7) montraient des niveaux de récolte supérieurs à 12 orignaux/100 km2 mais celles-ci ont été assimilées à la strate de faible densité compte tenu de leur petit nombre. Ces résultats plus élevés paraissaient d'ail- leurs le reflet d'une pression de chasse plus importante (ex.:

pourvoyeur, accessibilité plus grande, etc.).

3.2 Allocation des parcelles-échantillon

L'inventaire réalisé au nord de Sept-Iles en janvier 1987 (Bertrand 1987) a été utilisé comme sondage préliminaire permettant d'estimer la densité moyenne et l'écart-type totaux et par strate (tableau 1 ) . Ces données suggéraient qu'il serait nécessaire d'inventorier 118 parcelles pour obtenir un intervalle de confiance inférieur à 20% pour un niveau de probabilité de 10% (n = 2,7 S2/l_2; Snedecor et Cochran 1971:571).

Cependant, une estimation préliminaire des coûts montra qu'il serait impossible d'inventorier plus de 84 parcelles-échantillon. Ces infor- mations furent donc utilisées pour déterminer le nombre de parcelles à couvrir dans chaque strate selon la méthode de l'allocation optimale de Neyman (Snedecor et Cochran 1971) en prévoyant des coûts identiques pour chaque strate (tableau 1 ) . Les parcelles ont par la suite été numérotées de façon séquentielle au sein de chaque strate, ce qui a permis de tirer au hasard les parcelles à inventorier. Les taux de sondage ont été estimés à 3,0 et 2,5% pour les strates faible et moyen- ne respectivement (tableau 1 ) .

3.3 Plan de sondage

L'échantillonnage double décrit par Desrosiers et al. (1986) et Rivest et al. (1988) fut utilisé. Les 84 parcelles choisies furent d'abord survolées en avion selon des transects nord-sud équidistants de 500 m.

Cette étape permettait de cartographier les réseaux de pistes. Dans une seconde étape, le quart des parcelles furent visitées en hélicop- tère afin de dénombrer les orignaux présents dans les ravages, déter- miner leur sexe et recenser les faons. Pour ce faire, avant l'inven- taire, les parcelles furent regroupées par base d'opération, puis

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associées aléatoirement quatre par quatre sans égard à la strate. Les parcelles d'un groupe étaient survolées en avion durant un intervalle de temps le plus rapproché possible.

Le choix des parcelles à survoler en hélicoptère était fait lorsque toutes les parcelles de ce groupe avaient été visitées par l'avion. Le tirage était effectué en calculant pour chaque parcelle une probabilité proportionnelle à la superficie du réseau de pistes qu'elle contenait et au taux de sondage de la strate à laquelle elle appartenait:

P = (SR/f)1/2

S (SR/f)V2

où p = probabilité de choisir la parcelle

SR = superficie du réseau de pistes de la parcelle f = taux d'échantillonnage de la strate à laquelle

appartient la parcelle

2 = somme pour le groupe de quatre parcelles considéré g

Les parcelles ne contenant aucun réseau de pistes se voyaient donc assigner une probabilité égale à 0. Par contre, une correction était effectuée pour les parcelles montrant des réseaux de pistes peu élabo- rés en assignant une valeur minimale de 4,15 à (SR/f)^ afin d'exclure les très petites probabilités de sélection qui augmenteraient la va- riance (Rivest et al. 1988).

3.4 Estimation et composition de la population

La population totale a été estimée selon la méthode décrite par Rivest et al. (1988). Dans une première étape, nous avons calculé l'équation de régression prédisant le nombre d'orignaux observés en hélicoptère en fonction de leur superficie et du nombre d'orignaux observés en avion. La population totale fut alors établie en estimant à l'aide de

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cette équation le nombre total d'orignaux dans chaque strate et en divisant les valeurs obtenues par le taux de sondage des strates. On a de plus estimé que seulement 70% des orignaux sont observables lors des inventaires (Crête et al. 1986). Les valeurs obtenues ont donc été corrigées par règle de trois.

L'âge et le sexe des orignaux observés en hélicoptère furent déterminés selon la méthode décrite par Crête et Goudreault (1980). Ces paramè- tres ont été estimés pour chaque strate et pondérés en fonction de l'effectif des strates pour l'estimation de la productivité

(faons/100 99) et du rapport des sexes (&J/100 9 9 ) . 3.5 Facteurs influençant la distribution des orignaux

Les paramètres estimés lors de l'inventaire ont été comparés pour chaque strate d'échantillonnage et chaque base d'opération à l'aide de tests non paramétriques de Mann-Whitney ou de Kruskal-Wallis (procédure NPAR1WAY du progiciel statistique SAS, SAS Institute 1987) en raison de l'absence de normalité des données. Les distributions de fréquence ont été comparées à l'aide de tests du chi carré (Snedecor et Cochran 1971).

Lors de l'inventaire, l'équipe à bord de l'avion notait la composition forestière des parcelles-échantillon en évaluant l'importance relative (%) des principaux peuplements de la taïga: pessières à cladonie, pessières à épinette noire, forêts mixtes (sapinières à bouleau blanc), forêts décidues, brûlés récents (incluant coupes forestières récentes), anciens brûlés (> 10 ans) et milieux ouverts (tourbières, sommets dénudés, végétation arbustive). L'influence de ces variables sur la distribution des orignaux a été évaluée en calculant la meilleure équation pouvant prédire le nombre d'orignaux vus en hélicoptère. Ce travail a été réalisé grâce à la régression multiple par étape visant à maximiser le coefficient de détermination (procédure REG/MAXR du progi- ciel SAS).

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3.6 Simulation d'inventaires aériens de "Toriqnai

L'influence probable de l'effort d'échantillonnage (superficie totale survolée), de la taille des parcelles-échantillon et de la densité de population sur les intervalles de confiance a été étudiée par simula- tion sur ordinateur. Dans un premier temps, une zone de chasse fictive de 160 000 km2 (400 x 400 km) a été définie en répartissant au hasard des groupes d'orignaux dans les cases de 1 km2. La distribution des groupes a été faite de façon identique à celle rencontrée dans la zone 19: les groupes de 1, 2, 3, 4 et 11 orignaux représentaient 41, 35, 12, 9 et 3% de la population respectivement. Quatre (4) zones de chasse ont été construites pour couvrir l'étendue des densités (0,25;

0,50; 1,00 et 2,00 orignaux/10 km2) rencontrées dans les zones de chasse du Québec.

L'échantillonnage a été réalisé en tirant les parcelles au hasard, sans remise. Des parcelles de 30, 60, 90, 120, 150 et 180 km2 ont été testées pour un total de 24 simulations (4 densités x 6 tailles de parcelles). Divers paramètres ont été estimés à chaque tirage d'une parcelle dont le nombre d'orignaux dans la parcelle, la densité estimation, son écart-type et l'intervalle de confiance (a = 0,10) de l'estimé. Les données étaient emmagasinées simultanément pour traite- ment ultérieur à l'aide des logiciels statistiques conventionnels.

3.7 Logistique de Vinventaire

L'inventaire a requis trois avions de type Beaver et deux hélicoptères de marque Bell 206B. La grande superficie du territoire a forcé l'uti- lisation de cinq bases d'opération (Chute-des-Passes, Havre-Saint- Pierre, Manie V, Sept-Iles et Wabush) (fig. 4) afin de limiter le temps de déplacement lors des travaux.

La planification de l'inventaire a été réalisée par Richard Audy et Réhaume Courtois, alors que la coordination des travaux sur le terrain fut assurée par André Gingras. Les équipes d'inventaire étaient constituées des personnes suivantes:

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8 Secteur Chute-des-Passes:

Avion #1

(Air Saguenay):

Hélicoptère #1 (Hélicoptères Viking):

pilote: Guy Lampron navigateur et

observateurs: Daniel Jean Jean Lafrance Gilles Lupien

pilote:

navigateur- observateur:

José Tito

Réjean Tremblay

Secteurs Wabush, Havre Saint-Pierre, Sept-Iies et Manie V Avions #2 et #3

(Air Roberval et

Alexandair): pilotes: Danny Roy Edward McGee navigateurs et

observateurs: Richard Audy André Gingras Réhaume Courtois Mario St-Pi erre Aubin Rouleau Michel Brault

François Barnard Denis Guay

Aidée Beaumont Alain Côté Real Thériault

Hélicoptère #2

(Min. des Transports

du Québec): . pilotes:

navigateurs- observateurs:

Richard Carbonneau Ronald Robert Bill Benbridge François Barnard André Gingras Denis Guay Richard Audy

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4. RESULTATS

4.1 Conditions d'inventaire, réseaux de pistes et orignaux observés L'inventaire a eu lieu entre le 5 janvier et le 7 février 1988. Les conditions d'inventaire se sont avérées en général de moyennes à bonnes bien que 15 jours aient été perdus à cause du mauvais temps. L'épais- seur de la couche nivale a varié entre 50 et 100 cm selon les bases d'opération (tableau 2 ) . Les 84 parcelles prévues initialement furent survolées en avion. Par contre, seulement 19 parcelles sur 21 furent inventoriées en hélicoptère puisque les parcelles de deux groupes ne contenaient pas de réseau de pistes. On retrouvera à l'annexe 1 l'ensemble des résultats bruts de l'inventaire. Cent vingt-deux (122) ravages furent localisés dans les 84 parcelles (1,45 ravage/parcelle;

E.S. = 0,21). Ils occupaient en moyenne 0,68 km2 (E.S. = 0,12), soit une superficie totale de 82,9 km2 (0,99 km2/parcelle; E.S. = 0,23). La moitié d'entre eux (63 ravages) furent inventoriés en hélicoptère (x = 0,81 km2; E.S. = 0,22; total = 51,1 k m2) . Les équipes utilisant l'hélicoptère ont recensé 92 orignaux dont 75 à l'intérieur des par- celles-échantillon (63 ravages; 1,19 orignal/ravage; E.S. = 0,21, soit 3,84 orignaux/parcelle; E.S. = 0,75) alors que les équipes à bord des avions ont observé 18 orignaux dans les 123 ravages identifiés (0,14 orignal/ravage; E.S. = 0,04 ou 0,21 orignal/parcelle;

E.S. = 0,06).

4.2 Coûts de l'inventaire

Les ressources humaines du Ministère impliquées dans cet inventaire totalisent 360 jours-personne, soit près de 1,4 personne-année. De ce nombre, 70 jours-personne ont servi à la planification et la prépa- ration de l'inventaire. La majorité des énergies ont été consacrées à la réalisation comme telle des survols, soit 290 jours-personne dont 123 en temps supplémentaire compensé.

(21)

10

Les dépenses encourues pour réaliser ce travail se chiffrent à 118 000 $:

. Nolisèment d'aéronefs 97 479 $ - avions (56 171 $)

- hélicoptères (34 749 $) - carburant ( 6 559 $)

. Comptes de dépenses du personnel 16 726 $ . Autres dépenses diverses 3 000 $ . Primes d'isolement du personnel 795 $ La ventilation des revenus équivalents (118 000 $) est la suivante:

. Budget plan quinquennal orignal: 70 000 $ . DGEH (équipe orignal): 10 000 $ . DGEH (équipe caribou): 10 000 $ . DGOR 25 000 $ . SAEF 09 3 000 $ Un total de 245 heures de vol ont été facturées par les trois compa- gnies d'avion ayant participé à l'inventaire. De ce nombre, 36% a été affecté au paiement du tarif minimal s'appliquant les jours où les aéronefs sont disponibles mais ne peuvent voler en raison des mauvaises conditions atmosphériques. Le déplacement entre les parcelles a nécessité 32% du temps, soit légèrement plus que leur survol (Tableau 3 ) . La distance moyenne entre la base d'opération concernée et chaque parcelle était de 120 km ou 45 minutes de vol. Le coût moyen pour inventorier une parcelle revient donc à 1 405 $.

4.3 Population totale et structure de population

L'équation de régression permettant de prédire le nombre d'orignaux à partir de la superficie du réseau de pistes permet d'expliquer 54% de la variance de la variable dépendante; 64% de la variance peut être expliqué lorsque la racine carrée du nombre d'orignaux observés en

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avion est ajouté au modèle (tableau 4 ) . L'estimation la plus précise est donc obtenue avec la régression multiple; selon ce modèle, le territoire inventorié contiendrait 5 466 orignaux, soit une densité moyenne de 0,30 orignal/10 km2. Les intervalles de confiance sont de 29% (« = 0,10). Si l'on estime que seulement 70% des orignaux sont visibles lors des inventaires (Crête et al- 1986), le meilleur estimé de population serait de 7 809 ± 2 260 orignaux, pour une densité moyenne de 0,43 (± 0,12) orignal/10 km2 (tableau 5 ) .

Le dénombrement des orignaux par catégories dans les parcelles- échantillon donne un rapport des sexes de 84 66 /100 $9 et une productivité de 42 faons/100 99 • Le rapport des sexes ne diffère pas de l'égalité (50 66 /50 99 ; chi carré = 0,62; p = 0,61; n = 71).

L'ajout des 21 spécimens observés à la limite extérieure des parcelles n'ajoute pas d'information supplémentaire puisque les proportions de mâles, femelles et faons demeurent similaires en incluant ces données (chi carré = 0,25; p > 0,10). De même, aucune différence significative n'a été notée selon la base d'opération (chi carré = 9,92; p > 0,10).

Par contre, les orignaux provenant de la strate faible montrent une plus grande proportion de mâles, soit 105c5<5/100 9 9 par rapport à 58 seulement dans la strate moyenne (chi carré = 8,1; p < 0,02; tableau 6 ) .

4.4 Efficacité de la stratification et variabilité géographique

Les principaux paramètres permettant d'évaluer la qualité de la strati- fication sont présentés au tableau 7. Parmi les 11 variables étudiées, seuls la superficie moyenne des ravages et le nombre moyen d'orignaux observés en hélicoptère par ravage diffèrent significativement selon la strate d'échantillonnage. De plus, les moyennes les plus élevées sont obtenues dans la strate de faible densité (tableau 7 ) .

Un aperçu de la variabilité au sein de Taire d'étude peut être obtenu en comparant les 11 variables précédentes pour les cinq bases d'opéra- tion. Des différences parfois importantes sont notées mais seuls la

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superficie du réseau de pistes par parcelle, la superficie moyenne des ravages observés en avion et visités en hélicoptère de même que le nombre moyen d'orignaux observés en hélicoptère par ravage diffèrent significativement (tableau 8 ) .

4.5 Influence de 1 habitat sur la distribution de 1 Orignal

La composition forestière a été évaluée dans 83 parcelles-échantillon.

La forêt de la zone de chasse 19 est largement dominée par la pessière à épinette noire et la pessière à cladonie, qui couvrent ensemble près de 84% du territoire inventorié. Les peuplements contenant des feuillus totalisent moins de 10% de l'aire d'étude (tableau 9 ) . Ces derniers influencent toutefois la distribution de l'orignal puisque l'on note des corrélations positives significatives entre le nombre d'orignaux observés dans les parcelles visitées en hélicoptère et l'importance relative des anciens brûlés (r = 0,62; p < 0,01) alors qu'une relation inverse (r = -0,49; p < 0,05) est notée entre la première variable et l'importance relative des pessières (tableau 10).

Les parcelles où des ravages d'orignaux furent observés sont carac- térisées non seulement par une moindre importance des pessières à cladonie et un plus grand nombre d'orignaux observés en avion mais également par une prédominance des divers peuplements mélangés et feuillus (tableau 11).

La régression multiple par étape identifie par ailleurs les variables permettant de prédire avec le plus de justesse le nombre d'orignaux d'une parcelle. Ce sont, par ordre d'importance, la superficie du réseau de pistes, l'importance relative des anciens brûlés, le nombre d'orignaux observés en avion et l'importance relative des milieux ouverts. Ces quatre variables expliquent 89% de la variance du nombre d'orignaux. Un modèle basé exclusivement sur la superficie du réseau de pistes et l'importance relative des brûlés de plus de 10 ans expliquerait environ 79% de la variance, soit 15% de plus que le modèle basé sur la superficie des ravages et le nombre d'orignaux observés en

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avion, et 25% de plus qu'un modèle basé exclusivement sur la première de ces variables (tableau 12).

4.6 Précision des inventaires d'après des simulations

Les simulations montrent que l'échantillonnnage aléatoire estime assez justement la densité moyenne lorsque la population atteint 0,50 ori- gnal/10 km2 (tableau 13). Par contre, les intervalles de confiance sont beaucoup plus élevés lorsque les densités d'orignaux sont faibles;

à une densité de 0,25 bête/10 km2, ce qui est très similaire à la densité estimée pour la zone de chasse 19, il apparaît virtuellement impossible de ramener l'intervalle de confiance à un niveau inférieur à 25% (« = 0,10), même après le survol de 6 000 km2 (100 parcelles de 60 km2; fig. 5 ) . Par comparaison, la densité moyenne est précise à ±9%

dans des conditions d'inventaire similaires mais lorsque la densité atteint 2,00 orignaux/10 km2.

La taille des parcelles influence peu les résultats sauf lorsque la superficie couverte est faible (< 1 800 k m2) ; en pareil cas, les estimations sont peu fiables, bien que des parcelles-échantillon de grande taille s'avèrent moins variables (Tableau 13). La seule façon de réduire les intervalles de confiance est d'augmenter la superficie couverte (fig. 6 ) . Pour atteindre une précision inférieure à 20%

(a = 0,10), il est nécessaire de survoler un minimum de 6 000 km2 si les densités sont faibles (< 0,50 orignaux/10 k m2) . Par contre, il semble convenable de ne couvrir que 3 000 et 1 800 km2 lorsque les densités atteignent 1,00 et 2,00 orignaux/10 km2 respectivement (tableau 13). De façon générale toutefois, l'estimation de densité s'approche de la valeur théorique après le survol de 500-1000 km2 de territoire (fig. 6 ) .

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14 4.7 Distribution et abondance du caribou

Durant l'inventaire de l'orignal, il a été possible de recueillir certaines données sur la présence du caribou dans la zone 19. Grâce à un apport monétaire de la Direction de la gestion des espèces et des habitats (DGEH), 10 000 $ ont été affectés spécifiquement au survol des ravages de caribous identifiés à l'intérieur des parcelles-échantillon et lors des déplacements en avion.

La figure 7 illustre la distribution de ces présences pour la portion de la zone 19 couverte par cet inventaire. On y remarque un gradient décroissant de l'ouest vers l'est et du nord vers le sud de la zone.

Au total, 86 ravages de caribous ont été observés lors de l'inventaire.

De ce nombre, 36 se retrouvaient à l'intérieur des parcelles et 50 à l'extérieur. Les caribous ont été dénombrés dans 12 ravages directe- ment à partir de l'avion et dans 18 des 27 ravages vérifiés avec l'hélicoptère. Au total, 253 individus ont quand même été dénombrés pour un nombre moyen de 9,1 caribous/ravage. La ventilation des résul- tats par base d'opération montre que cet estimé varie peu (E.S. = 1,0).

On compte généralement moins de 12 individus par groupe de caribous (tableau 14). Dans les 15 ravages où les caribous ont été catégorisés en fonction de leur âge, nous avons dénombré 111 adultes et 21 jeunes pour un ratio de 18,9 jeunes: 100 adultes.

Pour l'ensemble de la zone inventoriée, nous avons noté des pistes de cervidés dans 77% des parcelles. L'occurrence de chaque espèce est la suivante: orignal (38% des parcelles), caribou (24%) et orignal- caribou (15%). On note de plus des variations importantes d'une base d'opération à une autre, le caribou étant très peu présent dans le secteur de Sept-II es (25% des parcelles) et absent dans les parcelles survolées dans le secteur de Havre Saint-Pierre. L'ouest et le nord- ouest de la zone 19 montrent cependant une fréquence d'apparition des pistes de caribou plus élevée (82%, secteur de Wabush; 50%, secteur Chute-des-Passes et 42%, secteur de Manie V; tableau 15).

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15 5. DISCUSSION

5.1 La population d'orignaux

La zone de chasse 19 est caractérisée par une population d'orignaux de très faible densité. La valeur estimée au cours du présent inventaire est l'une des plus faibles enregistrées au Québec (tableau 16). Ceci est toutefois caractéristique de la taïga québécoise, tel que démontré par les études antérieures (Joly et Brassard 1980; Barnard 1983;

Bertrand 1987). Cette situation s'explique en très grande partie par un habitat peu productif, largement dominé par la pessière à épinette noire et la pessière à cladonie (tableau 9 ) . Dans le nord de la zone d'étude (secteur de Wabush), l'habitat est encore plus marginal; la pessière à cladonie y couvre au-delà de 53% du territoire et c'est là que les réseaux de pistes étaient les moins élaborés (0,16 kmVpar- celle). Les densités d'orignaux y semblent également plus faibles (ft = 0,58/parcelle, 0,009/km^). Une situation moins prononcée mais similaire existe dans le secteur de Chute-des-Passes (0,42 km^ de ravage/parcelle; tableau 8 ) . Les densités les plus élevées furent rencontrées dans les secteurs de Havre-Saint-Pierre et Manie V (fl = 2,4 et 1,6/parcelle respectivement), vraisemblablement à cause d'une plus grande proportion de brûlés.

L'importance des peuplements feuillus sur la distribution hivernale de l'orignal dans la taïga est démontrée par les relations significatives obtenues (tableaux 10, 11 et 12). Il ne s'agit cependant pas de la première mention. Audet (1980) a noté l'importance des bétulaies (continues, à épinette noire et à sapin) et des aulnaies. De même, Joyal et al. (1984) mentionnent que la distribution de l'orignal dans les régions boréales du Québec semble liée à une plus grande proportion de feuillus. Barnard (1983) souligne de plus l'importance des perturbations, principalement les brûlés et les chablis. L'importance des peuplements mixtes et feuillus fut également mise en évidence par certains inventaires aériens (Crête et St-Hilaire 1979) et par le suivi d'orignales munies de radio-émetteurs (Courtois et Crête 1989) dans le sud-ouest du Québec. Il semble que l'orignal ne recherche

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prioritairement les milieux fermés qu'à la toute fin de l'hiver, tel que suggéré par Desmeules (1965). Durant la majeure partie de l'hiver, il fréquente preferentiellement les milieux plus ouverts, vraisemblablement en quête d'une nourriture plus abondante, particulièrement lorsque ses mouvements ne sont pas limités par la neige durcie (Courtois et Crête 1989).

Chez les orignaux adultes de la zone de chasse 19, le rapport des sexes ne diffère pas significativement de l'égalité (50 <3<5/50 99 ) . Ceci suggère que l'exploitation est assez faible dans l'ensemble de la zone puisque l'on note habituellement un déséquilibre en faveur des femelles dans les populations fortement exploitées (tableau 16). Les mâles sont en effet plus vulnérables que les femelles, particulièrement lorsque la chasse se pratique pendant la période du rut. Cette situation prévaut dans la zone 19, si bien que l'équilibre du rapport des sexes est révélateur d'un faible niveau de prélèvement. Une récolte (arme à feu) de 724 orignaux a été déclarée en 1987, ce qui donnerait un taux d'exploitation annuel de 9% (7-12%; « = 0,10) si toute la récolte est enregistrée et prélevée dans la zone inventoriée (ouest de Natashquan). Ce niveau d'exploitation est faible si on le compare à l'objectif idéal (20%) et aux taux notés dans plusieurs zones de chasse (ex.: 35% au sud du fleuve Saint-Laurent).

Les mâles formaient 56% de la récolte alors que les femelles et les faons représentaient 34 et 11% de celle-ci. Ces valeurs diffèrent significativement des proportions trouvées lors de l'inventaire aérien (chi carré = 7,75; p < 0,02), les mâles étant proportionnellement plus abondants dans la récolte. Ceci met en évidence leur plus grande vulnérabilité. La productivité (42 faons/100 99 ) et la proportion de jeunes dans la population (18%) sont moyennes si on les compare aux populations des autres zones de chasse (tableau 16).

L'analyse des données par strate d'échantillonnage met en évidence des variations importantes au sein de la zone de chasse. L'on enregistre

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deux fois moins de mâles que de femelles dans les parcelles qui ont été chassées au cours des cinq dernières années. Les réseaux de pistes sont moins élaborés et la densité de population y est moindre également (tableau 7 ) . Ces éléments montrent que la chasse influence localement la population d'orignaux dans les sites accessibles. Il semble par conséquent possible que la récolte, qui est en hausse depuis quelques années, plafonne à moyen terme si les augmentations ne sont pas le reflet d'une plus grande répartition des chasseurs sur le territoire.

5.2 La situation du caribou dans la zone 19

A l'hiver 1982, un inventaire aérien du caribou a été effectué sur le territoire de la Côte-Nord du Saint-Laurent (Anonyme 1982). Cent vingt-deux (122) parcelles de 60 km^ ont été survolées pour y réper- torier les pistes de caribou. De ce nombre, 91 se retrouvent dans la partie de la zone de chasse 19 couverte par le présent inventaire. Une comparaison des résultats obtenus dans les deux cas a été faite, ceci en fonction des cinq bases d'opération utilisées en 1988 (tableau 19).

De 1982 à 1988, on remarque une augmentation de la fréquence d'appari- tion des pistes de caribou dans les secteurs de l'ouest et du nord- ouest de la zone (Chute-des-Passes, Manie V et Wabush) et une baisse importante dans les deux bases plus à T e s t (Sept-Iles et Havre Saint- Pierre).

Les renseignements, même fragmentaires, obtenus sur les populations de caribous de la partie de la zone de chasse 19 couverte par le présent inventaire aérien nous permettent tout de même de tirer certaines conclusions.

La présence de caribous à l'est du chemin de fer Sept-Iles/Wabush est ponctuelle et justifie amplement l'absence d'une saison de chasse sportive comme cela est le cas depuis 1976.

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Le secteur ouest de la zone montre quant à lui une présence de caribous intéressante, surtout pour les territoires couverts par les bases d'opération de la Chute-des-Passes, Manie V et Wabush. Dans le cas de Wabush, il faut cependant prendre en considération la présence dans le nord de ce secteur d'une partie du troupeau de la rivière George (Michel Crête, comm. pers.), qui pourrait avoir empiété sur le territoire du caribou des bois et ainsi venir biaiser à la hausse la présence de caribous dans certaines de nos parcelles-échantillon.

Cependant, le nombre moyen de caribous dénombrés par ravage, lequel est sensiblement le même que dans les autres secteurs, ainsi que le faible nombre de parcelles touchées par cette situation (4) nous portent à croire que les résultats obtenus peuvent être considérés représentatifs de la présence du caribou habitant cette zone de chasse.

Il existe une chasse sportive avec contingentement du nombre de permis pour cette partie de la zone 19. En 1987, un total de 520 permis étaient disponibles. Soixante-dix-sept caribous ont été récoltés, dont 74% de ^ a d u l t e s , soit la plus forte récolte des sept dernières années. Pour 1988, 600 permis seront disponibles suite à des représentations exercées auprès des autorités par les différents pourvoyeurs opérant dans cette zone. Des demandes ont aussi été adressées par les résidents de Fermont qui aimeraient voir le nombre de permis disponibles augmenter de manière substantielle.

Les constatations tirées de l'inventaire montre une présence intéressante de caribous dans le secteur concerné mais la méthode utilisée ne permet pas, dans le cadre actuel, d'évaluer la densité de caribous et ainsi porter un jugement éclairé sur la demande des utilisateurs.

Devant ces faits, il est donc primordial de réaliser un inventaire spécifique du caribou de ce secteur dans les plus brefs délais. Un projet de recherche de la Direction de la gestion des espèces et des habitats (DGEH), avec la collaboration du Service de l'aménagement et

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de l'exploitation de la faune (SAEF) de la région 09, prévoit au cours des deux prochaines années la mise au point d'une méthode d'inventaire aérien du caribou adaptée aux conditions spécifiques de l'habitat du caribou des bois. Un tel inventaire devrait donc être effectué à l'hiver 1991 afin de clarifier la situation de ce cervidé dans cette région du Québec et d'ajuster l'exploitation sportive le cas échéant.

5.3 Limites de la méthode utilisée dans le cadre du présent plan quinquennal d'inventaire aérien de l'orignal

La réalisation de l'inventaire de la zone 19 a fait ressortir certaines contraintes et limites directement reliées à la méthode actuelle d'estimation de la densité d'orignaux. Les principaux paramètres qui entraînent des difficultés d'application de la méthode sont l'immensité du territoire (220 000 km^), sa topographie accidentée, sa forêt de conifères de forte densité, la faible densité d'orignaux et enfin la faible pression de chasse sportive.

La faiblesse de la stratification basée sur les résultats de chasse avait déjà été signalée par Crête et al. (1986). Elle est ici mise en évidence de façon très particulière: les paramètres de la population (rapport des sexes, densité) montrent que les résultats de chasse ne reflètent rien d'autre que l'accessibilité du territoire (tableaux 6 et 7 ) . Il aurait été préférable de stratifier le territoire selon les bases d'opération; la superficie des réseaux de pistes, principale variable du modèle utilisé, diffère significativement selon les bases d'opération. La variance des estimateurs est proportionnelle à la moyenne suggérant qu'il y aurait eu gain de précision puisque l'on aurait échantillonné plus intensément les secteurs supportant des densités d'orignaux plus élevées. Il n'en demeure pas moins que l'habitat est le seul critère de stratification efficace sur la Côte- Nord. Ceci est démontré par la régression multiple (tableau 12). Les variations de densité d'une base à l'autre sont d'ailleurs causées par des changements d'habitat: pessières à cladonie très peu productives

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20

dans le secteur de Wabush et présence de brûlés offrant une nourriture abondante au nord de Havre Saint-Pierre et dans la région de Manie V.

Il faut toutefois réaliser qu'une bonne stratification du territoire à partir des données d'habitat sera difficile à obtenir parce que les peuplements productifs sont généralement de petite taille (< 10 km^) et dispersés plus ou moins aléatoirement dans toute l'aire d'étude. Comme il est techniquement impossible d'inventorier par voie aérienne d'aussi petites parcelles, la seule technique utilisable semble une stratifica- tion grossière basée sur les grandes régions écologiques et l'élabora- tion de modèles prédictifs incorporant les paramètres de l'habitat tel qu'entamé dans le présent travail (tableau 12). Il faut toutefois rappeler que ces données demeureront toujours accessoires, la superficie du réseau de pistes étant de très loin la meilleure variable explicative (Tableau 12; Rivest et al. 1988). De plus, il est probable que l'influence de l'habitat sur la distribution de l'orignal soit moins déterminante dans les zones où la forêt est plus diversifiée

(Michel Crête, Comm. pers.).

Il serait envisageable également d'établir des secteurs témoins repré- sentatifs des principales régions écologiques et des habitudes des usagers dans les grandes zones de chasse si les coûts d'inventaire devenaient un facteur limitatif important. Ces secteurs pourraient possiblement être échantillonnés intensivement à coût raisonnable.

L'utilisation des données provenant d'un inventaire aérien de l'ori- gnal effectué en 1987 au nord de Sept-Iles a permis d'évaluer à 118 le nombre de parcelles nécessaires pour obtenir un intervalle de confiance inférieur à 20% à un niveau de probabilité de 10%. De plus, le présent plan quinquennal recommande le survol de 100 parcelles-échantillon dans les zones de grande superficie. Compte tenu du budget alloué et en tenant compte des contraintes logistiques inhérentes à un inventaire de cette envergure, la zone d'étude a dû être amputée de 20% de sa superficie (extrémité est - Secteur Natashquan/Blanc-Sablon) et

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l'inventaire a été restreint au survol de 84 parcelles. Le taux d'échantillonnage se situe donc à seulement 2,8% du territoire.

L'échantillonnage double a cependant donné une précision très accep- table, compte tenu de l'immensité du territoire à couvrir (181 823 km2) et de la faible densité de population. L'intervalle de confiance (29%;

« = 0,10) est même très inférieur à ceux obtenus avant la mise en application de l'actuel plan quinquennal (tableau 16). Le gain de précision tient essentiellement au nombre plus élevé de parcelles- échantillon, soit 84 contrairement à 15 ou moins pour les inventaires réalisés avant 1985.

Six inventaires aériens ont été réalisés à l'aide de la méthode décrite par Rivest et al. (1988) entre janvier 1986 et février 1988. Les résultats obtenus montrent que la stratification basée sur les résul- tats de chasse permet généralement d'identifier les zones de plus grande abondance mais n'augmente pas de façon notable la précision des estimateurs. De plus, à deux exceptions près (zones 2 et 19) les intervalles de confiance calculés à partir de l'échantillonnage double sont supérieurs à ceux qui auraient été obtenus en n'utilisant, avec un budget identique, que l'hélicoptère pour effectuer les inventaires (tableau 17). Les corrélations de Kendall montrent que la meilleure façon de diminuer les intervalles de confiance avec le modèle actuel est d'accroître le nombre d'orignaux observés en hélicoptère et en avion (tableau 18). Finalement, il semble que le seuil de 20%

(a = 0,10) actuellement visé soit la limite atteignable avec la régres- sion basée exclusivement sur la superficie des réseaux de pistes et le nombre d'orignaux observés en avion (fig. 8 ) .

Ces données suggèrent que l'échantillonnage double n'amène des gains de précision que lorsque les densités sont faibles. En pareil cas, une forte proportion des parcelles sont vides (45% dans le cas de la zone 19) et l'utilisation de l'avion permet de réduire significativement leur coût d'inventaire, favorisant de la sorte la couverture détaillée

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par hélicoptère d'un plus grand nombre de parcelles contenant des orignaux. Cependant, dans le cas de la zone de chasse 19, même en subdivisant la zone à inventorier en cinq secteurs (les cinq bases d'opération) avant de faire un regroupement des parcelles par groupe de quatre, l'immensité de la zone à couvrir et la nécessité de compléter le survol d'un groupe de quatre parcelles le plus rapidement possible, afin de minimiser le délai entre le passage de l'avion et la vérifica- tion en hélicoptère, ont obligé des déplacements importants. Le coût moyen du survol d'une parcelle (1 405 $) montre que l'échantillonnage par grappe aurait été plus rentable que le regroupement aléatoire utilisé lors de cet inventaire, les temps de transit entre les par- celles étant ainsi minimisés. Cette avenue devrait être étudiée du point de vue statistique et appliquée le cas échéant.

Le gain acquis en faible densité par l'échantillonnage double risque toutefois d'être perdu si une proportion significative des ravages n'est pas détectée par les observateurs de l'avion. Ainsi, pour l'in- ventaire de la zone 19, la topographie accidentée nous a obligés à survoler la surface du sol à une altitude plus élevée que la présente norme de 150 m (moyenne: 200 m pour l'ensemble des parcelles survo- lées). La forêt de conifères de forte densité que l'on rencontre gé- néralement dans cette zone n'offre qu'un faible pourcentage d'ouvertu- re. La présence simultanée du caribou et de l'orignal dans la zone d'inventaire (pistes de l'un ou l'autre de ces cervidés dans 77% des parcelles inventoriées; tableau 19) peut amener une certaine confusion au niveau de l'identification lorsque associée aux deux autres con- traintes mentionnées précédemment.

D'autre part, l'examen détaillé des résidus de la régression montre qu'une partie importante de la variance est causée par les ravages che- vauchant la limite des parcelles. Seule la partie incluse dans les parcelles fut considérée lors de l'inventaire avec pour conséquence que la relation "superficie du réseau de pistes - nombre d'orignaux" se trouvait faussée; certains ravages, supposément de petite taille,

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contenaient plusieurs orignaux ou vice versa selon que les animaux se trouvaient d'un côté ou de l'autre de la ligne imaginaire délimitant la parcelle. Pour les zones de chasse montrant de faibles densités d'orignaux, il serait donc préférable d'inclure ou exclure totalement les ravages selon que plus de 50% ou moins de 50% de leur superficie se retrouve à l'intérieur de la parcelle.

Malgré les correctifs envisageables, les inventaires aériens de l'ori- gnal demeureront difficiles à réaliser dans les secteurs où les den- sités sont faibles. Selon les simulations réalisées, une précision de 25-30% (« = 0,10) semble la limite atteignable en faible densité si les groupes d'orignaux sont distribués aléatoirement (fig. 8; tableau 13).

En pratique toutefois leur distribution est contagieuse à cause des caractéristiques de l'habitat si bien que le seuil cité précédemment ne sera atteint que dans les meilleures conditions. A titre d'exemple, Bertrand (1987) a obtenu un intervalle de confiance de 29% en couvrant 50% des parcelles-échantillon d'un bloc d'étude situé au nord de Sept- Iles. Ces données suggèrent qu'il sera nécessaire de raffiner davantage la technique actuelle pour accroître la précision des estimations en faible densité. Tel que mentionné auparavant, les régressions incluant des données d'habitat paraissent une voie intéres- sante.

6. RECOMMANDATIONS Orignal

. Prendre en considération plusieurs variables pour stratifier le territoire: statistiques de chasse, résultats des inventaires aériens précédents, connaissances du milieu;

. Ajouter d'autres variables prédictives aux modèles, principalement des données décrivant l'habitat (végétation, topographie, neige au sol);

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Utiliser l'échantillonnage double dans le cas des zones de grande superficie ou montrant de faibles densités d'orignaux. Vérifier l'influence de la topographie et du couvert forestier sur les taux de visibilité des orignaux dans divers milieux.

Recalculer, pendant l'inventaire, la superficie du réseau de pistes et reprendre la recherche des orignaux pour les points marginaux (ex.: superficie du réseau de pistes élevée et nombre d'orignaux petit) pour diminuer la variance;

. Dans les zones où la densité des orignaux est faible (< 1/10

considérer dans l'inventaire tous les ravages dont au moins la moitié de la superficie est comprise dans les parcelles; exclure tous les autres.

Caribou

. Effectuer un inventaire aérien du caribou de la partie de la zone de chasse 19 située à l'ouest du chemin de fer Sept-Iles/Wabush, lors de l'hiver 1991;

. Finaliser au cours des deux prochaines années la mise au point d'une méthode d'inventaire aérien du caribou des bois adaptée aux condi- tions spécifiques rencontrées sur la Côte-Nord;

. A partir des données recueillies lors du présent inventaire, vérifier la possibilité d'estimer la population de caribous en fonction de la superficie des réseaux de pistes et du nombre d'animaux observés en avion.

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25 REMERCIEMENTS

Les auteurs tiennent à souligner l'excellente collaboration de tous ceux qui ont contribué à la réalisation du présent travail. Il s'agit principalement des pilotes Guy Lampron, José Tito, Danny Roy, Edward McGee, Richard Carbonneau, Ronald Robert et Bill Benbridge. Aidée Beaumont, de la DGEH, l'équipe du SAEF 02, composée de Daniel Jean, Jean Lafrance, Gilles Lupien et Réjean Tremblay, ainsi que le personnel du SAEF 09 comprenant Mario St-Pierre, Aubin Rouleau, Michel Brault, François Barnard, Denis Guay, Alain Côté et Real Thériault ont participé à l'inventaire comme navigateurs et/ou observateurs.

Jacynthe Bouchard a dessiné les figures et Denise Cayer a effectué la dactylographie du document. A toutes ces personnes, nous adressons de chaleureux remerciements. Nous remercions d'une façon toute spéciale Michel Crête de la D.G.E.H. et Gaétan Daigle du Service de consultation statistique pour la révision du manuscrit.

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26 REFERENCES

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(40)

Tableau 1

Allocation optimale de Neyman pour l'inventaire aérien de l'orignal dans la zone 19, hiver 1987-i

Strate

Faible Moyenne

Nombre d'unités statistiques

1651 1380

Densité estimée (nb/10 km2)

Xh

0,25 0,25

Ecart-type estimé

s

h

0,40 0,33

Pondération

r

660,4 455,4

Effectif relatif

^hsh/2Nhsh

0,59 0,41

Effectif réel

50 34

Taux d'échantil- lonnage (%) f

3,0 2,5

ro

Total 3031 0,25 0,33 1115,8 1,00 84 2,8

(41)

30

Tableau 2

Estimation de l'épaisseur de la neige au sol dans les parcelles inventoriées durant l'inventaire aérien de l'orignal de la zone 19, hiver 1987-88

Base d'opération

Chute-des-Passes Wabush

Havre-St-Pierre Sept-Iles

Manie V

Période d' (AA-MM-JJ)du

88-01-10 88-01-08 88-01-12 88-01-22 88-01-31

inventaire (AA-MM-JJ)

88-01-25 88-01-12 88-01-18 88-01-28 88-02-05

Epaisseur de neige au sol

(cm)

70-90 50-60 50-70 70-80 90-100

(42)

31

Tableau 3

Heures de vol facturées au MLCP par les transporteurs aériens

(Beaver) ayant participé à l'inventaire de l'orignal de la zone 19, hiver 1987-88(15

Ventilation

Positionnement et depositionnement Tarif minimum Survol des parcelles Transit

Air Saguenay 2 21 17 20

Heures de vol Air Roberval

5 59 34 31

Alexandair 0 9 20 27

Total 7 89 71 78

Total 60 129 56 245

(!)Voir la section 4.2 pour la ventilation des coûts.

(43)

32

Tableau 4

Modèles de régression utilisés pour l'estimation de la population totale d'orignaux de la zone de chasse 19, hiver 1987-88

Modèle n r2 Niveau de signification

Ordonnée Xj X2 Y = 0,48 + 0,77 Xj 63 0,54 0,0001 0,0018 0,0001

Y = 0,38 + 0,66 Xj + 1,52 X2 63 0,64 0,0001 0,0056 0,0001 0,0002

Y = nombre d'orignaux observés en hélicoptère X\ = superficie du réseau de pistes

X2 = nombre d'orignaux observés en avion dans le réseau de pistes

(44)

33

Tableau 5

Population totale d'orignaux dans la zone de chasse 19, hiver 1987-88

Population totale Densité (nb/10 km2) Modèle

Non corrigée Corrigée* Non corrigée Corrigée*

Y = 0,48 + 0,77 Xj 5416 (±1954) 7737 (+2791) 0,30 (±0,11) 0,43 (±0,15) Y = 0,38 + 0,66 Xj + 1,52 X2 5466 (±1582) 7809 (±2260) 0,30 (±0,09) 0,43 (±0,12)

*Estimant un taux de visibilité de 70%

( ) = intervalle de confiance (« = 0,10)

Y, Xj et X2 ont la même signification qu'au tableau 4

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