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Sur les mélanges réfrigérants et le principe du travail maximum

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00238687

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00238687

Submitted on 1 Jan 1886

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maximum

M. Potier

To cite this version:

M. Potier. Sur les mélanges réfrigérants et le principe du travail maximum. J. Phys. Theor. Appl.,

1886, 5 (1), pp.53-57. �10.1051/jphystap:01886005005300�. �jpa-00238687�

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SUR LES MÉLANGES RÉFRIGÉRANTS ET LE PRINCIPE DU TRAVAIL MAXIMUM;

PAR M. POTIER.

De nombreuses applications du principe de Carnot, soit sous

la forme primitive, soit sous la forme que lui a donnée Clausius,

SdQ o, ont déjà été faites aux réactions chimiques ; d’une ma-

nière générale on peut affirmer que si une réaction est possible

dans certaines conditions, si, de plus, il est possible de séparer

les éléments combinés en faisant varier les conditions physiques

de manière à faire décrire un cycle fermé au systèmes, l’intégrale

ci-dessus ne saurait être positive; elle peut être nulle si toutes

les transformations sont réversibles. M. Moutier a montré que,

lorsque toutes les transformations peuvent avoir lieu à la même

température, la condition ci-dessus se réduit à SdQ 0, c’est-

à-dire qu’il y a nécessairement dégagement de chaleur quand le cycle a été parcouru dans son entier, et par suite dépense de travail extérieur ; cette condition détermine le sens dans lequel il est pos-

sible que le cycle soit parcouru.

Soit une dissolution saline, à une température inférieure à zéro,

en contact avec une atmosphère saturée ; un très petit accroisse-

ment de volume permettra la vaporisation d’une petite massc

d’eau : la vapeur ainsi produite renvoyée dans un récipient, com- primée toujours à la même température, fournit de la glace. Si celle-ci, mise en contact avec la dissolution, se liquéfie, le cycle

est fermé. Pour qu’il soit possible, il faut que le travail dépensé pendant la compression soit supérieur au travail produit pendant

la dilatation, ou que la tension p maximum de la vapeur en con-

tact avec la glace soit plus grande que celle de la vapeur p’ en

contact avec le liquide. Inversement, la séparation à l’état de glace

d’une petite quantité d’eau ne pourra avoir lieu que si la tension

est plus forte que p ; et si p = p’, on sera au point triple de

J. Thomson, auquel toutes les opérations ci-dessus sont réver- sibles, soit à la température de congélation.

Or, à zéro on a toujours p’ p; la tension d’ une dissolution est

inférieure à celle de l’eau pure, qui est égale à celle de la glace ; il

en est encore de même aux températures

un

peu inférieures,

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:01886005005300

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puisque p p’ température ; glace fondra donc, même s’il doit en résulter

un

abaissement de

température, c’esu-à-dire si la chaleur latente de fusion est plus grande que la chaleur q produite par l’addition d’eau

au

liquide déjà

existant. C’est le cas général; le plus souvent est même négatif;

il n’est positif que pour des liquides renfermant en dissolution

une base ou un acide énergique; il deviendra toujours plus petit

que À par une dilution suffisante, ce qui est le cas des mélanges réfrigérants auxquels s’applique particulièrement ce qui suit.

Pour ces liquides, le rapport p décroit à mesure que la tempé-

p’

rature s’abaisse. Il résulte, en effet, de la forlnule donnée par Kir- chhoff que d dt L p p’ est du signe de h - q; les deux pressions dif-

férentes à zéro se rapprochent donc de l’égalité, et il peut exister

une température inférieure à zéro pour laquelle ces pressions sont égales. Le système est alors dans une condition d’équilibre com- plet. A une température inférieure le cycle ci-dessus deviendrait

impossible, la glace ne fondrait plus au contact du liquide; au contraire, une nouvelle quantité de glace se formerait, et la seulc

modificatiou possible dégagerait de la chaleur, tandis que dans le

voisinage de zéro la seule modification possible absorbe de la cha- leur. La température limite est celle de la congélation.

Au fond le principe mis en jeu est celui de la paroi froide; si,

T

dans un espace imperméable à la chaleur, on a de la glace et du li- quide, la glace se vaporisera, puis ira se condenser dans le liquide

tant que l’on aura p > p’; si, au contraire, p p’, le liquide se

concentrera et la glace augmentera de poids; il est presque évi- dent que les changements qui ont lieu doivent rester les mélnes,

qu’il y ait ou non contact entre le liquide et la glace. Cette re-

marque permet d’exposer la théorie ci-dessus d’une manière tout à fait élémentaire et indépendante en apparence de la Thermody- namique.

Cet exemple n’est pas le seul que l’on puisse donner de réac- tions dont le sens change avec la température de manière à pro- duire tantôt une absorption, tantôt un dégagement de chaleur. Si les composés AB, BC sont dissociables à la température t, si la

tension de dissociation de l’élément G est p, pour AC, P2 pour BC,

avec P1 > P2, le composé BC sera à cette température complè-

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tement décomposé par le corps _À.; la réaction pourra être in-

verse à une autre température si les courbes de dissociation sc

coupent. On sait, d’ailleurs, qu’il n’y a pas de relation simple

entre la chaleur dégagée et la pression de dissociation, mais seule-

ment entre cette chaleur et les variations de pression. Les expé-

riences de M. Isambert mettent bien en évidence l’indépendance

entre la chaleur et la pression.

Soit, en effet, AU le changement d’énergie interne rapporté au dégagement de l’unité de poids d’ammoniaque ; on doit avoir

Si donc on construit, pour les chlorures et iodures ammonia- caux, étudiés par M. Isambert, une courbe avant pour abscisses les

températures et pour ordonnées les logarithmes vulgaires de p, T

la valeur du coefficient angulaire de la courbe donnera, à un fac-

AU

teur constant près, le rapport T2; ces courbes sont tracées ci-

contre, et l’on voi t jmmédiaten1ent qu’à même température les courbes, sensiblement droites du reste, sont parallèles dans les

limi tes des erreurs d’observation ; AU est le même pour les divers

sels ; il est plus grand, mais de même ordre que le AU correspon- dant à la vaporisation de l’ammonidque liquide à la même tempé-

rature (1); les choses ne se passeraient pas autrement si l’on n’avait

affaire, dans toutes ces dissociations, qu’à un même phénomène :

la vaporisation de l’ammoniaque solide. Malgré l’égalité des quantités de chaleur mises en jeu, les pressions de dissociation

sont très différentes.

On est donc dans des conditions très différentes de celles où le

principe du travail maximum de M. Berthelot peut être appliqué

sans restrictions, conditions que M. Berthelot a rappelées et pré-

cisées dans

un

récent Mémoire (Ann. de Chinzie et de Phy- sique ; 1884). Il n’est pourtant pas impossible de trouver

un

lien

entre ce principe et ceux de la Thermodynamique, lorsque l’on

considère spécialement les réactions qui, comme on l’a supposé plus haut, sont susceptibles de se renverser par modification de la

(1) Les ordonnées relatives à l’ammoniaque liquide ont éLé diminuées du loga-

rithme de 76o.

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température eL de la pression. Soient Qo la quantité de chaleur

absorbée par la réaction à la température To elle a lieu; Q, la quantité absorbée dans les conditions de réversibilité à la tempé-

rature T1; q la quantité de chaleur absorbée pour porter le com- posé de To à T, , et qi celle qu’absorberaient les éléments pour passer ainsi de To à T1; enfin i9 le travail extérieur produit; on

doit avoir les deux relations

et

en désignant par T2 une température intermédiaire entre T0 et T1.

:1B1. Berthelot suppose d’abord que (9 est négligeable vis-à-vis

des quantités de chaleur mises en jeu; l’inégalité se réduit

alors à

et il suppose, de plus, que la différence entre les chaleurs spéci-- fiques des composants et du composé est négligeable; il ne reste plus que

ou

Telle est la conséquence nécessaire de l’inégalité de Clausius dans les cas où ces approximations sont permises.

Une combinaison directe avec absorption de chaleur Q > o n’est donc possible que si T, To est négatif ou si la tempéra-

ture est supérieure à celle de dissociation; tandis qu’à une tempé-

rature inférieure à celle où la dissociation commence, il ne peut

se produire que des combinaisons avec dégagement de chaleur.

L’inégalité de Clausius établit donc

un

lien entre le principe de

M. Berthelot et le fai t qu’une haute température est le plus sou-

vent nécessaire pour que la dissociation commence, sans donner a elle seule l’explication ou du principe du travail maximum, ou de

renet d’une haute telnpératurc (t).

(’ ) Le lecteur pourra consulter

sur ce

sujet l’Ouvrage de M. Van t’Hoff intitulé :

Étude de Dynamique chimique, et

une

Note de M. Le Chàtelier ( Comptes

rendus,

10

novembre 1884).

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