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Texte intégral

(1)

nvs

NOUVELLES

médecine/sciences 1990 ; 6 : 706-7

La

non-détection de papillomavirus est associée

cancers invasifs

stades précoces

à

un pronostic

du col de

Le traitement des cancers dépend de certains paramètres cliniques et bio­ logiques ayant une valeur pronosti­ que. Dans les cancers invasifs du col de l'utérus de stades précoces (sta­ des

1

et Il), les facteurs pronostiques les plus fiables sont 1 'envahissement ganglionnaire et la taille de la tumeur. Cependant environ 20 % de ces cancers récidivent après traite­ ment, en l' absence d'un envahisse­ ment ganglionnaire . Cette observa­ tion montre l 'importance de la découverte de nouveaux marqueurs qui permettraient de mieux prévoir l'évolution des cancers du col utérin et ainsi de mieux les traiter. Il est bien établi que certains papil­ lomavirus humains (PVH) sont impliqués dans le développement des cancers du col utérin , en association avec des cofacteurs [ 1 ] . Cependant, la part qui revient à ces virus dans les propriétés biologiques des cancers, en particulier dans leur agressivité, reste encore mal comprise . Des tra­ vaux récents portant sur des séries limitées de cas, ont suggéré que le PVH de type 1 8 (PVH 1 8) est asso­ cié à des formes plus agressives de cancer [ 2 , 3 ] . C 'est pourquoi une étude récemment publiée [ 4] , et résultant d'une collaboration entre l'Institut Gustave Roussy (laboratoire de pharmacologie clinique et molécu­ laire et département de statistiques médicales), le Centre René Bugue­ nin (département d' anatomopatholo­ gie) et l'Institut Pasteur (unité des Papillomavirus, Inserm U. 1 90), a eu · pour objets de caractériser les PVH dans des cancers du col de stades précoces et d'évaluer le risque de rechute et la survie des malades en

- fonction de la présence d'un PVH et

706

défavorable des

l'utérus de

A

1 ,0 Q)

-�

::J en Q) 0,5 -o x l

�Htl

1 �, PVH -Œr---�---�---�---· ::J � 1-0 1 2 24 36

M ois après traitement

B

1 , 0 N-PVH + Q)

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::J en Q) 0,5 -o x ::J ----�ï -

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-- � -- Gt N+PVH + - � - --J- 1 � 1N+PVH -0 1 2 24 36

Mois après traitement

Figure 1 . Taux de survie sans rechute en fonction du statut viral (A} et

du statut ganglionnaire et viral (8}. PVH + et PVH - , présence ou absence

de papillomavirus dans les tumeurs ; N + et N - , présence ou absence de gan­

glions envahis par les cellules tumorales (avec la permission de The Lancet 1 990 ; 335 : 1 1 7 1 -4).

(2)

du type viral ou de l'absence de détection de séquences virales dans les tumeurs .

L'ADN extrait des tumeurs a été analysé par hybridation moléculaire (transfert hybridation), en utilisant des sondes spécifiques de 9 types de PVH génitaux, et par technique d'amplification de séquences d'ADN (PCR). Des séquences de PVH , cor­ respondant aux types 1 6 , 18, 33, 35 ou à des types non encore caractéri­ sés, ont été détectées dans 84 % des 1 06 tumeurs analysées. Le PVH 1 6 a été le plus fréquemment mis en évi­ dence dans les cancers épidermoïdes (61 % des cas) et le PVH 18 le plus fréquemment détecté dans les adéno­ carcinomes (59 % des cas).

Au cours de la période de surveil­ lance suivant le traitement (durée moyenne : 25 mois), 34 malades ont fait des rechutes : 1 3 une récidive locale, 9 une métastase à distance, 1 2 une rechute locale et une métastase à distance . Une étude multivariate a été effectuée pour étudier

1'

associa­ tion entre le risque de rechute et le statut viral, en tenant compte des caractéristiques cliniques (stade clini­ que, envahissement ganglionnaire, taille de la tumeur, type histologique, degré de différenciation cellulaire, âge, ménopause, origine géographi­ que des malades). Cette étude a montré que , pour les malades " PVH-positives ,, les rechutes ne dépendent pas de la présence d'un type particulier de PVH . En revan­ che, un risque de récidive environ trois fois plus élevé a été observé pour les malades « PVH-négatives » , par rapport aux malades " PVH­ positives » (p < 0,05, intervalle de confiance à 95 % : 1 , 7-4,0). L'étude séparée des malades ayant fait une récidive locale et de celles ayant fait une métastase à distance a montré que les malades " PVH-négatives , présentent un risque de métastase à distance 4,5 fois plus élevé que les malades " P V H - positives » (p < 0, 0 1 , intervalle de confiance à 95 % : 2 , 7-7 ,5), mais que le risque de récidive locale n'est pas influencé par l'absence de détection de séquen­ ces virales. Le taux de survie sans rechute, vingt-quatre mois après le traitement, a été de 77 % pour les malades « PVH-positives ,, alors

mis n ° 7 vol. 6, septembre 90

qu'il n'a été que de 40 % pour les m al ades « P V H -négatives >> (fi­

gure 1 )

.

De plus, parmi les malades ne présentant pas d'envahissement ganglionnaire, un taux de survie significativement plus élevé a été observé pour les malades " PVH­ positives >> (9 1 % ), par rapport aux

malades << PVH-négatives >> (56 % )

(figure 1).

Ces résultats sont d'abord intéres­ sants pour la compréhension du rôle des PVH dans la carcinogenèse du col utérin. L'absence de détection de séquences de PVH dans certains can­ cers peut suggérer que ces tumeurs sont associées à des PVH peu appa­ rentés aux PVH connus, et non encore caractérisés, ou que les PVH peuvent ne jouer un rôle qu'aux pre­

miers stades de la progression tumo­ rale. Ils peuvent également indiquer que certains cancers du col de l'uté­ rus se développent en l'absence de toute infection par un papillomavirus. Ces résultats ont également un inté­ rêt sur le plan clinique. En effet, lorsque les malades présentent un cancer invasif de stade précoce, sans envahissement ganglionnaire, elles ne subissent pas de traitement adjuvant, tel qu 'une chimiothérapie. Si les résultats de cette étude devaient être confirmés par d'autres travaux, il serait logique de considérer que les malades '' PVH-négatives , devraient bénéficier d'une surveillance accrue et d'un traitement complémentaire. G.R. G.O.

1 . zur Hausen H . Papillomaviruses i n anoge­ nital cancer as a model to understand the role of viruses in human cancers. Cancer Res 1989 ; 49 : 4677-8 1 .

2 . Kurman RJ , Schiffman MH, Lancaster WD, et al. Analysis of individual human papil­ lomavirus types in cervical neoplasia : a pos­ sible role for type 1 8 in rapid progression. Am J Obstet Gynecol 1 988 ; 1 59 : 293-6.

3. Barnes W, Delgado G, Kurman RJ , et al. Possible prognosis significance of human papil­ lomavirus type in cervical cancer. Gynecol Oncol

1988 ; 29 : 267-73.

4. Riou G, Favre M , Jeannel D , Bourhis J, Le Doussal V , Orth G . Association between poor prognosis in early-stage invasive cervical carcinomas and non-detection of HPV DNA. Lancet 1 990 ; 335 : 1 1 7 1 -4.

• • •

BRÈVE

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••• L e SIDA comporte-t-il une

part de maladie auto-immune ? La

détérioration du système immunitaire

débute, chez les malades infectés par

le virus HIV- 1 , alors même qu 'une � 1

très petite proportion des lymphocy-

tes contient et exprime le génome viral . Par ailleurs, des anticorps cir-culants dirigés contre des molécules du complexe majeur d'histocompati-bilité (CMH) du " self , ont été

décrits chez les malades [ 1 , 2 ) . Il est

donc vraisemblable, sinon probable ,

que l'un des mécanismes de l'atteinte

du système immunitaire soit une

réaction auto-immune dirigée contre

les molécules HLA, avant tout de classe II. Il est d 'ailleurs possible de reproduire , chez l'animal, un déficit immunitaire sévère par injection d'anticorps antimolécules du C M H d e classe I I .

Des chercheurs d e Boston (MA, USA) viennent de proposer que la structure virale qui pourrait, par mimétisme moléculaire, engendrer cette maladie auto-immune, est la protéine Nef (3], un répresseur trans­ criptionnel de l'expression du génome

viral . En effet , les anticorps anti-Nef apparaissent très précocement, et la protéine Nef comporte une région de

60 à 70 acides aminés très conservés,

entre les différents isolats de HIV - 1 ,

absente dans les virus simiens STV

et dans HIV-2 , région qui est très homologue à un segment de la

chaîne fj des molécules de classe II du C M H .

Peut-être y a-t-il corrélation entre la moindre pathogénicité de HIV -2 et l'absence dans cc virus de l'élément susceptible de déclencher une mala­ die auto-immune ayant pour cible les molécules de classe II

?

( 1 . Golding H , et al. J Exp Med 1 988 ; 1 6 7 : 9 1 4-23 . )

(2 . Dorset B, el al. Am ] Med 1 985 78 : 62 1 - 5 . )

[3. Vega M A . Nature 1 990 ; 345 26-7 . ]

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