HAL Id: jpa-00247164
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Submitted on 1 Jan 1995
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Viscosité, transition vitreuse et distance intermoléculaire des systèmes propanediol 1,2 - propanetriol
J. Huck, A. Nakheli
To cite this version:
J. Huck, A. Nakheli. Viscosité, transition vitreuse et distance intermoléculaire des systèmes propanediol 1,2 - propanetriol. Journal de Physique I, EDP Sciences, 1995, 5 (12), pp.1635-1666.
�10.1051/jp1:1995221�. �jpa-00247164�
Classification
Physics
Abstracts66.20+d 61.43Fs 64.70Pf
Viscosité, transition vitreuse et distance interTnoléculaire des
systèTnes propanediol 1,2 propanetriol
J.
Huck(1)
et A.Nakheli(~)
(~) Faculté des Sciences et
Techniques,
Université Jean Monnet, 23 Rue du Docteur PaulMichelon,
42023 Saint-Etienne Cedex 2~ France(~) Laboratoire des
Diélectriques Liquides,
Université ClaudeBernard,
43 Bd du 11 Novembre 1918, 69622 VilleurbanneCedex,
France(Reçu
le 19 décembre 1994, révisé le 22 juin 1995,accepté
le 1erseptembre 1995)
Résumé. La viscosité ~ des
systèmes
~(propanediol 1,2), (1-~) (propanetriol)
a été mesuréesur 13 ordres de grandeur, jusqu'à 5 °C
au dessus de la
température
de transition vitreuse. Elle a été ajustée suivant la relation deVogel,
une relation linéaire enT~~,
et la relationhyperbolique
(H)
:log
~ = A +B/(d do),
où d est la distance intermoléculaire moyenne. La distance decoupure do est
identique
à la distance minimum ro atteinte dans l'état vitreux à 0 K, et varie linéairementavec x, entre 4,769
(~
= 1) et 4,803
(~
=o).
Ses variations sont attribuéesaux
dimensions différentes des molécules de diol et de triol. La relation
(H)
estégalement
valable pourreprésenter
la viscosité des solutions aqueuses de PD 1,2, et d'autresliquides
à petites molécules(maltitol),
ce qui permet d'établir l'identité de do et ro dans le domaine 3,3-7, 2 À.Abstract. The viscosity of x
(propanediol 1,2), (1- ~) (propanetriol)
systems has beeninvestigated
over about 13 orders ofmagnitude,
to 5 °C above theglass-transition
temperature.It bas been fitted to the
Vogel relation,
to a hnear relation asT~~
and to the(H) hyperbohc
relation :
log
~= A +
B/(d do),
d is the mean intermolecular distance. The cut-offlength
dois identical to the minimum distance ro reached in the
glassy
state at o Il. Its variations arehnear between 4.769 À
(~
= 1) and 4.803 À
(~
=o)
and con be attributed to the differentdimensions of diol and triol molecules. The relation
(H)
is also varia for aqueous solutions and otherhquids
with small molecules(maltitol).
Theidentity
between do and ro isrespected
in the whole interval 3.3 -7.2À.
1. Introduction
De nombreux travaux ont montré que les solutions aqueuses de
glycérol (propanetriol PT)
comme celles de
propanediol 1,2 (PD 1,2)
vitrifient aisément parsimple
refroidissementlorsque
la fraction molaire x de diol ou de triai est
supérieure
à environ0,3.
Al'exception
duglycérol
pur, aucun de ces
systèmes
ne cristallise lors du retour à latempéra,ture
ambiante. Ces pi-o-priétés
semblentindépendantes
de la vitesse de refroidissement et du voluiue des échantillons.Q
Les Editions dePhysique
1995Par contre les
mélanges
"très riches eneau", (0,
05 < x <0,3),
nepeuiTent
être vitrifiés que par trempe, et tous, sansexception,
cristallisent au cours du réchauffement[1-8].
Il est bien connu que de nombreux
systèmes
ont despropriétés analogues qui
ne peuvent êtreimputées
à la seuleprésence
de l'eau. C'est le cas, parexemple,
desmélanges z(CP), (1 x) (à/lB)
de carbonate depropylène (CP)
et demétliylbenzène (à/lB).
Lesmélanges
'-riches entoluène
(MB)"
pourlesquels
0. 05 < ~ <0, 2,
nepeuvent
être vitrifiés que s'ils sonttrempés,
et cristallisent ensuite lors du retour à l'ambiante. Les autresvitrifient,
et, àl'exception
du CP pur,ne cristallisent pas,
quel
que soit d'ailleurs le traitementthermique qu'on
leur impose[9-12].
Les
systèmes qui
restent fluides ethomogènes
sanscristalliser,
sont dans un état stationnaire(ou quasistationnaire) qui
estparticulièrement
bienadapté
à l'étude des viscosités éleirées. Il est en effetpossible
d'effectuer des mesures delongue durée,
de l'ordre de l'heure àquelques
dizainesd'heures,
sans êtreperturbé
par des ~"artefacts" en relation avec la cristallisationprogressive,
lente et incontrôlée duproduit.
Les études que nous avons effectuées sur les
systèmes
x(PT), (1 x) (H20),
~(PD 1,2), (1- x) (H20)
avec0,
3 < z <1,
et ~(CP), (1- x) (MB),
avec0,
2 < x <[8,12]
entrent danscette
catégorie.
Elles ontpermis
de montrerqu'il
étaitpossible d'exprimer
les variations dela viscosité de cisaillement en fonction de la distance intermoléculaire moyenne
d,
à l'aide de ielations detype hj<perbolique
à 3 ou 4paramètres remarquablement simples.
Lesajustements
retenus. tous
compatibles
ai~ec laprécision expérimentale,
mettent en évidence l'existence d'une distancecritique caractéristique
dechaque composé.
Cette distancecritique do
est définie avecune très
grande précision
de l'ordre de10~3 À,
et elle se révèleégale
à la distance intermo- léculaire ro"
d(0 K)
atteinte au zéro absolu. L'identité entre ces deuxgrandeurs,
apriori
indépendantes, puisqu'elles
concernent d'unepart
l'écoulement duliquide
décrit parl'équa-
tion de Navier-Stokes et d'autre part la masse
volumique
et la dilatation du verre, laisse ainsi entrevoir que l'information essentielle donnée par la viscosité est bien la distance minimumd'approche
roqui
est étroitement corrélée à lagéométrie
et aux dimensions de la molécule.En
comparant
les viscosités des solutions aqueuses deglycérol
et celles des solutions depropanediol (0.
3 < z <1),
nous avions montré que les deux réseauxlog
~=
f(d)
se dédui- saient 1un de l'autre par translation et que la substitution de PT à PD 1?provoquait
uneaugmentation
dedo égale
à 0,0351À,
faible niaiscependant significative.
L'étude des
systèmes
x(PD 1,2), (1- x) (PT)
confirme ce résultat qui peut être attribué à la différence de taille des molécules de diol et de triol. Cessystèmes
sont d'autre part tout à faitremarquables
par leur excellenteaptitude
à vitrifier dans toute la gamme 0 < ~ < l. Au cours du réchauffement et du retour àl'ambiante,
seul leglj;cérol
pur cristallise. Par contre, dans tous les autressystèmes
~# 0,
nous n'aiTonsjamais
détecté la moindre trace de cristallisation. Cette absence constatée de cristallisationpourrait s'expliquer
par l'existence de deux stéréoisomères.en relation avec le carbone
asymétrique
de la molécule de PD1,2.
Il avaitdéjà
étésignalé
pard'autres auteurs [13] que le
propanediol
1,2 commercialisé est unmélange racémique;
mais ce n est que très récemment que ceproblème
a été clarifié en établissant lediagramme
dephases
du
mélange
zS(+), (1- z) R(-)
des deuxénantiomorphes
de PD1,2 [14].
Cediagramme
estrigoureusement symétrique.
Tous lesmélanges
peuvent vitrifier par trempe, mais la cristalli- sation n'est détectablequ'~u voisinage
de 0 et de 1 dans des intervalles de concentration trèsétroits, (0
< a. <0,125
et0,875
< ~ <l).
Par contre dans l'intervalle(0,12.5-0,875)
lesmélanges
ne cristallisent pas et vitrifienttoujours quel
que soit le traitementthermique
utilisé.Il est certain
qu'en
l'absence d'état cristallin ungrand
nombre de notions oud'argumenta-
tions
classiques
concernant l'alternativecristal-verre, [15-17],
lamétastabilité,
la surfusion, leparadoxe
de Kauzmann [18]perdent
leursignification.
On peut
toujours
penser que l'absence constatée de cristallisation n'est que laconséquence
de l'utilisation d'une
technique inadaptée
decristallogenèse
et que la nucléation pourrait êtreobservée sur d'autres échelles de
temps.
Toutefois rien ne permetd'étayer
cettehypothèse.
L'étude des
mélanges
des deuxénantiomorphes
de PD1,2
parexemple,
montrequ'il
est facile de contrôler la cristallisation par des recuits convenables si x reste faible et inférieur à0,125,
mais dès que ce seuil estdépassé,
alors latechnique précédente perd
toute efficacité. La cristallisationest-elle
impossible
pour des raisonsstructurales,
ou n'est-elle que difficile à observer pour des raisonspurement techniques
? Laquestion
reste sans doute encorelargement
ouverte.On peut noter que l'excellente
aptitude
à vitrifierprésentée
par lessystèmes
x(PD 1,2),
(1- ~) (PT)
dans tout l'intervalle(0,1)
offre sur leplan expérimental
un intérêt incontestable.La transition vitreuse de tous ces
mélanges
est aisément détectable parD.S.C,
dilatométrie et viscosimétrie. Deplus
comme le diol et le triol ont des structures trèsvoisines,
en relation avecun même
squelette carboné,
leur substitutionn'engendre
que des variations trèsprogressives
de leurspropriétés.
Nous avons pu étudier ces
systèmes
en utilisant les mêmestechniques
de mesure, les mêmesconditions
expérimentales (traitement
des composants etpréparation
desmélanges),
etprati- quement
les mêmes intervalles detempérature
et deviscosité,
cequi
n'était paspossible
avecles solutions aqueuses.
La
précision
des résultatsexpérimentaux,
sensiblement la même pourchaque système,
et le nombre élevé de mesures deviscosité, proche
de200, permettent
alors deprocéder
à uneanalyse statistique
des données et d'examiner la validité de diversajustements possibles
de laviscosité,
en fonction de latempérature
absolue T et en fonction de la distance intermoléculaire moyenne d. Ce dernierparamètre
est déduit de la masseiTolumique
duliquide
et du verre quenous avons mesurée à l'aide des
techniques
décrites auparagraphe
2.2. Masse
volumique
dessystèmes x(PD 1,2), (1 ~) (PT)
On a
étudié,
en fonction de ~ et de latempérature b(°C),
les iTariations de la massevolumique
de onze
systèmes
dont les fractions molaires étaient échelonnées entre 0 et 1 avec un intervalle constant ôx=
0,1.
Cessystèmes
ont étépréparés
en utilisant des échantillons de PT et de PD1,2
commercialisés par Prolabo. Leur taux depureté
estsupérieur
à99,5 % (glycérol
bidistillépour
analyse)
et 99% (propanediol 1,2),
et leur teneur en eau inférieure à0,1 %. Chaque
fraction molaire est définie à10~~ près.
2.1. MASSE voLumiouE 0 °C. V~~RIATIONS EN FONCTION DE x. La masse
volumique
po
(~)
a tout d'abord été mesurée à 0 °C par une méthodeclassique
depjrcnoiuétrie.
Les donnéesont été ensuite
ajustées
suivant despolynômes Pn(x)
dedegré
n,jusqu'à
n= 8. La
qualité
dechaque ajustement
estappréciée
par l'examen del'écart-type
a, du coefficient de corrélationr, de la
répartition
dusigne
desrésidus,
et du nombre deparamètres.
On a été conduit àécarter,
d'unepart
tous lesajustements
pourlesquels
n estsupérieur
à 2 car la diminution del'écart-type
ne résulte que de l'utilisation d"un nombre surabondant deparamètres,
et d'autrepart,
larégression
linéaire n=
1,
car dans ce casl'écart-type
est nettementsupérieur
à l'erreurexpérimentale.
Finalement le meilleurajustement compatible
avec laprécision
des mesures est ledéveloppement parabolique P2(x)
dont on donne lescaractéristiques (1)
2
po(x)
=
P2(~)
=~ja~x~
ao "
1,2î38
~ ° ai"
-0,2104
a2"
-0,0126
~~~r~
=
0,999995
a = 1,5 x 10~~La
figure représente
lespoints expérimentaux
et la courbe(a)
du meilleurajustement P2(x).
A titre indicatif on a aussi
représenté
lespoints expériiuentaux
et les courbesd'ajustement
de1,30
(bi
q
f
60
t 15 lai
' o
(ci
x
o o,5 1
Fig.
1. Pointsexpérimentaux (*)
et courbes de meilleurajustement
de la massevolumique po(~)
ào °C des 3
systèmes a)
~(PD 1,2), (1- ~)(PT)
,
b)
~(PT), (1- ~)(H20)
,
c)
~(PD 1,2), (1- ~) (H20).
[Experimental
data(~)
andfitting
curves(solid fines)
for thedensity
of the three systems(a) (b) (c)
at 0
°C].
la masse
volumique
des solutions aqueuses de PT et de PD1,2 qui ,à
cause de l'influence del'eau,
sont très différentes et nécessitent despolynômes
dedegré
5 pour quel'ajustement
soit convenable.2.2. VARIATIONS DE LA MASSE VOLUMIQUE EN FONCTION DE LA
TEMPÉRATURE.
La massevolumique
a été étudiée en iuesurantsystématiquement
lapoussée hydrostatique
exercée parun
liquide
de référence sur les différentssystèmes.
Cettetechnique
estgénérale
etpermet
ausside caractériser toute transformation d'un
système
en relation avec des variations de son coef- ficient de dilatation ou de sa dérivée. Elle s'est révéléeparticulièrement
bienadaptée
à l'étude de lacristallisation,
de la fusion et de la transition vitreusedilatométrique.
Nous avons choisi comme
liquide
deréférence, l'isopentane
dont lepoint
d'ébullition est27,85
°C et lepoint
de fusion-159,9
°C. A cettetempérature,
leliquide
est encore très fluide (J/ =3,1
x10~~ Pl)
et il est facile de l'obtenir en surfusionjusqu'à
-165 °C.Nous avons mesuré avec
précision
sa massevolumique,
parpycnométrie
à 20 et à 0°C,
et pardilatométrie aux autres
températures,
ainsi que par l'étude de lapoussée
d'Archimèdequ'il
exerce sur un solide étalon
(cylindre
enpyrex).
On a pu noter l'excellente concordance desrésultats obtenus par ces différentes
techniques. L'isopentane
neprésente
aucune anomalie à bassetempérature
et sa massevolumique
varie linéairement dans toute laphase liquide
selon la relationgénérale
p =
po(i
OÙ)(2)
Les
paramètres caractéristiques
del'isopentane
sontpo " 0.6389
g/cm~
a =1,472
x10~~ deg~~
Le
dispositif expérimental
adéjà
été décrit en détail[5,10]. L'isopentane
est refroidi dans un tubecylindrique
en pyrexplacé
dans uncryostat optique
à circulation d'azote gazeux. Cecryostat
est à faible inertiethermique
et lesgradients thermiques
n'excèdent pasquelques
fractions de
degré
par cm,lorsque
la vitesse de refroidissement est de l'ordre de-0,5 °C/mn.
Les
systèmes
à étudier sontplacés
dans des nacelles d'une dizaine decm3,
que l'onplonge
dans
l'isopentane.
Les nacelles sont d'autrepart
reliées à un capteur de foi-cesqui enregistre
leur
poids apparent
en fonction de latempérature
ou du temps. Cedispositif expérimental
a été testé en utilisant 10cm~
d'eau pure désionisée(résistivité électrique
= 20 Mû
cm) placée
dans une nacelle
souple fabriquée
avec un film mince depolyéthylène d'épaisseur 11,5
~lm. La surfusion de l'eau a été observéejusqu'à
-20 °Cenviron,
et la iuassevolumique
de laglace
aété mesurée
jusqu'à
-160 °C. Les résultats obtenus avec notredispositif
sont en bon accordavec ceux donnés par les études de diffraction X
[19].
A -120 °C parexemple,
notre esti- mation de la massevolumique
de laglace
est0,9324 g/cm~,
celle de Lonsdale est0,9307 [20]
soit un écart de
1,
7 x10~~ g/cm~.
Il est aussipossible
d'évaluer la massevolumique
de laglace
à destempératures
encoreplus basses,
parextrapolation
ducomportement
sensiblement linéaireprésenté
par p(b)
entre -20 et -160 °C. A titreindicatif,
les valeurs données par ceprocédé
à-220,
-240 et -260 °C sontsupérieures, respectivement
de 7 x10~~ 1,
03 x10~~
et
1,17 x10~~ g/cm~,
à celles mesurées directement par Brill etTippe,
soit 0.9330-0,9332
et
0,9333 g/cm~ [19, 21].
La linéarisation dep(b), qui néglige
les variations de a en fonction de latempérature,
conduit donc à une surestimation de p qui restecependant
assez faible etn'excède pas environ
10~~ g/cm~,
même à destempératures proches
de 0 K.C'est ce même
dispositif
qui a été utilisé pourétudier,
entreautres,
les solutions aqueuses de PD1,2
[SI, le carbonate depropylène
pur[10],
etl'éthyl -2,
hexanol -1[101].
On a en
général
utilisé des nacelles en pyrex, de faible masse(m
3g). L'analyse
des enregis- trements tient compte de la dilatation del'isopentane
et de la nacelle ainsi que de la dérive ducapteur
de forces. Cedernier,
uncapteur
Schaevitz FTA G 10composé
d'un transformateurdifférentiel à variations linéaires et d'un convertisseur
force-déplacement,
donne la masse de sacharge (0
à 10g)
avec uneprécision
de 3 mg,lorsque
la durée del'enregistrement
est d'environ 24 h et 1 mg si elle n'excède pasquelques
heures.Les variations de la masse
volumique
desmélanges (PD 1,2 PT)
en fonction de latempérature, depuis
l'ambiantejusqu'à
-160°C,
sont toutesanalogues.
Pourchaque système
ondistingue
deux domaines bien linéaires dont le raccordement s'effectue sur un intervalle d'environ 3 °C et
permet
de définir latempérature
de transition vitreusedilatométrique fg.
Les variations defg
se révèlent être
quadratiques
en fonction de x.L'ajustement
est caractérisé par unécart-type
a =
1,25
°C, r~
=
0,
976 et des résidus inférieurs à0,4
°C pour ~= 0 et x = 1. Les coefficients de
l'ajustement quadratique
debg(z)
sont les suivants :ao "
-88,
01 ai"
-10,
57 a2 "-14,43 (3)
Dans la
phase liquide (b
>fg (x)),
la massevolumique
dechaque système s'exprime
selon(2),
et po
lx)
est calculéed'après (1),
tandisqu'en phase
vitreuse(b
<fg (x)),
on ap=p~(i-a~(~-~~)) (4)
Les coefficients a et og sont
toujours
trèsproches
des coefficients de dilatationvolumique
duliquide
et du verre, et ils varient defaçon
linéaire avec x :10~a(x)
=
5,48 +1,
06 x b 2fg (~) (5)
10~ag(x)
=
1,
6 +0,
9 z b 1fg (x) (6)
On donne dans le tableau I les valeurs de po, a,
fg.
pg, ag et dep(0 K),
calculées à l'aide des relations(1)
à(6).
Les mesures enphase
vitreuse sont les moinsprécises,
notamiuent parceTableau I. Masse
uoiumique
po(g/cm3
à 0 °C,coejficient
de dilatation o(deg~l )
enphase liquide, tempé.rature
de transition vitreusebg(° C),
masseuoiumtque
àfg, coejficient
de dilata-tion ag en
phase
vitreuse, masseuoiumtque p(0 K)
à 0K,
dessystèmes
x(PD 1,2) (1 x) (PT).
[Density-
po(g/cm~)
at 0°C,
aexpansion
coefficient in theliquid (deg~~), glass-transition temperature bg(°C),
agexpansion
coefficient in theglass, density p(0 K)
at 0K,
for the systems x(PD 1,2) (1- x) (PT).]
x po 104 a 104 p (0K)
1,oo 1,0507 6,54 113,ol 1,1284 2,50 1,1736
0,90 1,0742 6,43 109,21 1,1497 2,41 1,1951
0,80 1,0974 6,33 105,70 1,1708 2,32 1,2162
o,70 1,1203 6,22 102,48 1,1917 2,23 1,2371
0,60 1,1430 6,12 99,54 1,2126 2,14 1,2576
0,50 1,1654 6,01 96,90 1,2333 2,05 1,2778
o,40 1,1876 5,90 94,54 1,2539 1,96 1,2978
0,30 1,2095 5,80 92,48 1,2744 1,87 1,3174
0,20 1,2312 5,69 90,70 1,2947 1,78 1,3368
0,10 1,2526 5,59 89,21 1,3150 1,69 1,3559
que le coefficient a de
l'isopentane
est environ 8 foisplus
élevé que ag. Laprécision
relativeavec
laquelle
est connue la massevolumique
à 0°C, fg
et 0 K est estimée à em>iron 3 x10~~,
6 x
10~3
et 8 x10~3.
La linéarité de la massevolumique
en fonction de latempérature
a été observée par différents auteurs dans de nombreuxliquides, parfois
à mieux que10~3
sur des
intervalles dont
l'amplitude peut
atteindre 200 °C[22-26].
Il en est de même pour lessystèmes propanediol glycérol.
On noteégalement
un bon accord entre nos résultats concernant leglycérol
pur(Tab. I,
x =0)
et ceux de Schultz [27] et de Davies [26] qui donnent les valeurs suivantes de po,10~o, fg
et pg1, 272_5, 07_- 89_1,
330[27]
et1, 2î6_5, 20_- 87_1,
334[26j.
Dans le cas du
propanediol 1,2
pur(Tab. I,
x=
1),
les mesures effectuées par Ikada et Ashidaentre 0 et 50 °C
[28]
et par Parks et Huffman entre -100 et 30 °C [29] conduisent aussi à desvaleurs très
proches
des nôtres(po
" 1, 05g/cm3 10~a
=
6, 4) [28]
et10~a
= 6, 3
[29]).
Toutes nos mesures montrent que la linéarité de
p(b)
est bien vérifiée dans l'état vitreux entrefg
et -160 °C. En
remplaçant
dans ledispositif expérimental, l'isopentane
par de l'azoteliquide,
depoussée hydrostatique comparable (p (N2L)
=0,8081 g/cm~),
nous avons établi que cerégime
linéaire subsistait au moinsjusqu'
à -196 °C. L'examen de la chaleurspécifique
duglycérol, qui
ne s'effondrequ'aux
environs de 20 K [30] conforte ce résultat.Les valeurs p
(0 Il)
du tableau I sont déduitesuniquement
de la relation linéaire(4)
:p
(0 K)
= p~
(1
+ogTg) Tg
=fg
+273,15 (î)
Elles ne
correspondent
donc pas tout à fait aux valeursphysiques,
qui, si l'on admet la monoto-nie de p
(b),
sont alors minorées par p(77 Ii)
etmajorées
par p(0 K).
La surestimation engen-drée par cette
extrapolation
restecependant
faible(inférieure
à 4 x10~~ g/cm3)
etmasquée
en
partie
par les erreursexpérimentales.
Dans le cas duglycérol
pur parexemple,
les valeurs de a~ données par d'autres auteurs sont2,4
x10~~
[31] et0,
9 x10~~
[27] ce qui contribue à une incertitude sur p(0 K) égale
à1,
9 x10~~ g/cm3.
Avec notredispositif
nous estimons que l'erreur relative totalelip(0 Il)/p(0 Ii)
reste comprise entre 8 x10~~
et1,1
x10~~
L'ex-trapolation
linéaire conduitdonc,
comme dans le cas de laglace,
à une estimation de p(0 Il)
somme toute
acceptable.
L'expression analytique
de p en fonction de b et de x,permet
de calculer la distance intermo- léculaire moyenne dqui
est définie par la relation(8)
:d =
(Î) (8)
PN
~~~
On a utilisé pour valeur du nombre
d'Avogadro
iii=
6,
02252 x 10~3[32].
La masse
molaire1lf(x)
dechaque système
se déduit des masses molairesMi
etfiI2
de PD1.2 et PT :
3f(z)
=
xJ£i
+(1 x)M2 (9)
ilfi
"
76,11
g(PD 1, 2) M2
= 92,11 g
(PT) (10)
C'est la distance d calculée à l'aide de
(8), (9)
et(10)
enphase liquide (b
>fg)
que nous aiTonsutilisée pour
ajuster
la viscosité de cisaillement dechaque système.
3. Viscosité de cisaillement
La viscosité de cisaillement ~ de tous les
systèmes
0 < x <1,
avec lix=
0,
2 a été mesurée dans des conditionsexpérimentales pratiquement inchangées.
On a effectuésystématiquement
unetrentaine de mesures isothermes de la viscosité de
chaque système,
dans toute laphase liquide
s'étendant de 80 °Cjusqu'à
à ou 6 °C au dessus de latempérature
de transition vitreuse, quise situe entre -88 °C pour z = 0 et
-l13,
4 pour x= 1. Dans cette gamme de
température,
laviscosité varie entre environ
10~~
Pl et101° -10~l Pl,
soit sur un intervalle de 12 à 13 ordres degrandeur,
tandis que la distance intermoléculaire reste localisée entre5,02
et4,82 À.
3.1. DISPOSITIF
EXPÉRIMENTAL.
Ledispositif complet
de mesure de la viscositécomprend
trois
appareillages
distincts fonctionnant dans lesplages
suivantes:
10~3-10~ 10-10~
10~-101~
Pl.Entre
10~3
et10~
Pl nous avons utilisé 5 tubescapillaires
à niveaususpendu
de type Ubbelolide[33] plongés
dans un bain thermostaté. La viscosité est aloi-s mesurée enappliquant
la loi dePoiseuille.
Dans la gamme
10-10~
Pl le viscosimètre est à chute de billes. La viscosité se déduit de la loi de Stokes modifiée par un facteur correctifqui prend
encompte
lagéométrie
dusystème
et les effets de bord[34].
Différentes billes de rayoncompris
entre et4,5
mm et de masse pouvant iTarier de 33 mg à3,62
g ont été utilisées. Durant les mesures, leur vitesse de chute n'ajamais dépassé
1 mm/s
et le nombre deReynolds 0,002.
Au dessus de
10~
Pl nousavons utilisé un
pénétromètre cylindrique
réalisé auLaboratoire,
dont la
description
adéjà
été donnée[35, 36].
La viscosité est aloi-s mesurée en observant lerégime
d'enfoncement dans leliquide
d'uneaiguille cylindrique, (longueur
7 cm, rayon0,6 mm), supportant
unecharge
totale pouvant varier de 25 à 1500 g.La résolution de
l'équation
de Navier-Stokes montre que dans ce cas la viscositédynamique
est inversementproportionnelle
à la dérivée b du carré de lalongueur h(t)
del'aiguille
en conta~t avec leliquide
~ ~~~~
Le coefficient c
dépend
à la fois de lacharge
et descaractéristiques géométriques
dupénétro-
mètre
(rapport
entre les rayons del'aiguille
et ducylindre
contenant leliquide).
L'enfoncement
h(t)
a été étudié à l'aide d'un cathétomètre et filmé au moyen d'un camescope,ce
qui permet
en outre d'obseriTer la déformation de la sui-face libre duliquide
etl'apparition
de brisures dans la zone de transition vitreuse. Les valeurs de
h~(t)
ont étéajustées
suivantune
régression
linéaire dont le coefficient de corrélation s'esttoujours
révélésupérieur
à0,9999.
Pour éviter des durées
d'enregistrement
trop élevées qui, enfait,
nuisent à laprécision
des mesures, nous avons limité l'étude des hautes viscosités à environloi1
Pl.L'estimation de la
précision
des mesures estindispensable
pour discuter de la validité des relationsd'ajustement-
Cette estimation reste délicate car laprécision dépend
fortement du domaine de viscosité étudiée. Les viscosités lesplus
faibles peuvent être mesurées enquelques
minutes avec une erreur relative inférieure à 1
%
les viscosités lesplus
élevées nécessitentdes durées d'observation de l'ordre de l'heure ou
plus,
et l'erreur relative peut alors facile- ment atteindre là à 20%.
Ce résultats'explique
enpartie
par lescaractéristiques
des courbesviscosité-température
de laplupart
desliquides.
Dans le domaine10~3-10~ Pl,
les variations de la viscosité en fonction de latempérature
sont relativementmodérées,
alorsqu'elles
devien-nent d'autant
plus importantes
que la viscosité serapproche
de101~
Pl. Cela se traduit par des valeurs del'énergie
d'activation localequi
peuvent varier dequelques
dixièmes àquelques
eV
[37].
L'ajustement
delog
J/ suivant une fonction d'essai convenablef(T) permet
de calculer l'erreur lilog
J/engendrée
par une variation liT de latempérature,
ainsi que l'erreurquadratique
moyenne
(e.q.m.)
calculée sur tout l'intervalle de mesures(Ti, T2) log
J/=
f(T) lilog
~=
f'(T)liT (12)
e-q-m- =
~
/
~(lilog J/)~dT (13)
Ti
2~~~
On obtient des informations assez
générales
en choisissant comme fonction d'essai celleproposée
par
Vogel [38],
Fulcher[39]
et Tammann et Hesse[40],
même sil'ajustement
est seulementapproximatif.
On a alorsf(T)
~i=
A'
+~ ~
l14)
o
~i
lilog
q =~
liT
(là)
(T To)
~ ~ ~°
3
(Ti T2) (T2 To)~ (Ti To)~
~~~~Les relations
(là)
et(16)
mettent en évidence 3 facteurs àl'origine
de l'erreur et de l'erreurquadratique
moyenne. Tout d'abordliT, caractéristique
dudispositif expérimental.
Ensuite l'intervalle de mesure(Ti, T2)
limité parTb (température d'ébullition)
et parTg.
Enfin lesparamètres
B' etTo,
enprincipe caractéristiques
duliquide étudié,
sous réserve que la relation VFTH(14)
soit bienrespectée.
Lorsque
l'intervalleexpérimental
est suffisamment étendu pour que(T2 To)~
<(Ti To)~,
l'erreurquadratique
moyenne et l'erreur maximale atteinte à latempérature
laplus
basseT2,
sont alors liées par la relation
Toutes ces erreurs
peuvent
être estimées en utilisant la relation de W. L. F. [41]qui implique
B'=
900,18
etTg To
"
51,
6 K. Néanmoins ces valeursnumériques présentent
suivant la~
3w6
x=1 xzo
o
4,82 4,90 5
dÎÀ
Fig.
2. Pointsexpérimentaux
(* et+)
et courbes de meilleur ajustementlog
~ = A +B/(d do)
des
systèmes
~(PD 1,2),
(1x)PT.
La viscosité ~ estexprimée
en PI et la distance intermoléculaire moyenne d enÀ.
[Expenmental
data (* and+)
and bestfitting
curves(solid fines) log
~ = A +B/(d do)
for ~(PD 1,2)(1 ~) (PT)
systems. The shear viscosity isgiven
in PI, and the mean intermolecular distance inÀ].
nature des
liquides
une assezlarge dispersion.
Engénéral
B' estcompris
entre 300 et 1700 etTg
TO entre 30 et 70 Il[42].
Une estimation
beaucoup plus
correcte de l'erreur s'obtient aisément en utilisant les valeurs B' et TO tirées dechaque ajustement (Tab. III).
Dans notre étude dessystèmes
x(PD 1,2), (1- x)
(PT)
on a obtenu en moyenneTi T2
-S 170K, T2
TO -S 65 K etkm1000.
D'autrepart,
les cellules de mesure étaient
placées
dans un baind'isopentane
à l'intérieur d'uncryostat
à azote, et legradient
n'excédait pas0,05 K/cm
tandis que l'écart liT restaittoujours
inférieur à0,25
K mêmependant
les mesures lesplus longues.
De ce fait les erreurs affectantlog
~ àTi
et
T2
et l'erreurquadratique
moyenne étaient évaluéesrespectivement
à0,005-0,06
et0,020.
A ces erreurs
dépendant
essentiellement de la stabilitéthermique
del'appareillage
et des carac-téristiques
desliquides étudiés,
sesuperposent
cellesqui
sont liées à la définitiongéométrique
et
mécanique
des viscosimètres.L'erreur
quadratique
moyenne totale affectantlog
J/ sur tout l'intervalle(Ti, T2)
est de ce faittoujours comprise
entre0,05
et0,1.
Cette évaluationpermet
de considérer que toutajustement
dontl'écart-type
a estcompris
entre ces limites estcompatible
avec laprécision expérimentale,
et de
rejeter
ceux dontl'écart-type
excède0,15
environ.3.2. AJUSTEMENT DE LA
VISCOSITÉ
EN FONCTION DE LA DISTANCEINTERMOLÉCULAIRE.
On a
représenté figure
2 les valeursexpérimentales (*
et+)
delog
J/ en fonction de d. La viscosité J/ estexprimée
enPl,
et la distance intermoléculaire d enÀ.
La hauteur dessymboles
utilisés(*
et+) correspond
à une erreur lilog
J/ =0,1.
On remarque,qu'avec
le pas choisi ôx =0, 2,
les courbesreprésentatives
dechaque système
sont toutes nettementdistinctes,
et forment un réseau trèsrégulier.
D'autrepart
elles ont visiblement descaractéristiques analogues
et
paraissent superposables
par des translations convenables suivant d. On est ainsiconduit,
comme c'était
déjà
le cas dans l'étude des solutions aqueuses de PD1,2
et de PT[6-8]
àTableau II.
Ajustement
de ta viscosité dessystèmes
x(PD 1,2), (1- z) (PT)
enfonction
de la distance intermoiécuiai.re moyenne suivant la relation
hyperbolique (18).
[Fitting
theviscosity
ofx(PD 1,2), (1 z)(PT) systems
to thehyperbolic
law(18).]
x o,8
A-
B o,9162 o,8863 o,9765 o,9422 o,9345 o,9286
do 4,7687 4,7783 4,7784 4,7877 4,7965 4,8040
Tableau III.
Ajustement
de la viscosité dessystèmes
~(PD 1,2), (1 z) (PT)
enfonction
de latempérature
suivant la relation VFTH(1$ ).
[Fitting
theviscosity
of x(PD 1,2), (1 x) (PT) systems followmg
the VFTH relation(14).]
x
Tl 343 353 353 353 353 353
T2
165 173 178 183 188 193A' 6,4347 6,3230 6,6625 6,5299 6,5454 6,5435
B' 978,66 968,29 1102~6 1093,18 ll17,06 l147,17
To
lo6,2 ils,2 Ill,9 l17,3 121,o 121,7T' 159,3 168,0 171,o 176,3 181,1 183,6
rechercher des
ajustements hyperboliques (H)
delog
J/ en fonction ded,
de la formelog
J/= A +
~
~
~
(18)
o
Les iTaleurs des coefficients
d'ajustement A, B, do
ont été calculées par la méthode des moindrescarrés,
et sont données dans le tableau II. On constate que tous lesajustements
sont satisfai- sants, tant par larépartition
desrésidus, (voir Fig. 3,
x =1),
que par la valeur desécarts-types
a, dont la movenne est tout à fait
compatible
avec laprécision expérimentale
d =
0,
075 + 0, 024(19)
D'autre
part
les coefficients de corrélation r restenttoujours
trèsproches
de(à
2 x10~~
près),
cequi
constitue un autre testprobant
de laqualité
desajustements (H).
En moyenne,on a :
é
=
0,99960
+0,00023 (20)
12 +
É +~
~
n-2 +3l
~** *É0 ~ ~ ~
~ *
+
~ + +
+ ~
+
~ ""~
ôo~
-2
o
ois
n-4 +
~
/
+~'~
+ + + + +
oe ~
~ 73
o 'à
f
lH) ~
0,0
*
~
-o,5
2,00 2,08 d* 2,oo 2,08
a) b)
Fig.
3.Ajustement
delog
~ en fonction de d*=
10/d
pour ~= 1. A
gauche points expérimentaux
et courbe
d'ajustement hyperbolique (H).
A droite résidus desajustements polynomiaux
Pn(d*), (n
=
1- 2
4),
et del'ajustement hyperbolique (H).
[Dependence
oflog
~ as a function of d*= 10
Id
for ~= 1. On the left strie : experimental data and fitted curve to
hyperbohc
relation(H).
On theright
sideplots
of the residuals for somePn(d*) fitting polynomials (n
= 1- 2
4)
and for thehyperbohc
relation(H)].
On a
également
recherché s'il étaitpossible
d'améliorer lesajustements (H)
en introduisantun
quatrième paramètre d'ajustement
m, comme cela avaitdéjà
étéproposé
avec succès dans l'étude dessystèmes
x(CP), (1- x)(MB) [12]
~°~
~ "~"
+(d Îm)"
~~~~On a constaté que l'utilisation de ce
quatrième paramètre
n'avait aucun effetappréciable
surIa
qualité
desajustements (Y
=0,074
+0,024,r2
=
0,99961
+0,00023)
et n'affectaitpratiquement
pas les valeurs des coefficients de(18).
Ce résultat est dû à ce que la valeur dem
qui optimise l'ajustement (21)
estégale
à1, (plus précisément
w =1,
01+0, 2).
L'analyse
des variations de la viscosité à l'aide de(18)
et(21)
met donc en évidence l'existence d'une distancecritique do (x), caractéristique
dechaque système.
Cette distancecritique
est unpôle simple
delog
J/.La
question qui
se pose naturellement est alors la suivante cettelongueur
de coupuredo (qui implique
d >do)
a-t-elle uneinterprétation physique,
ous'agit-
il d'unsimple paramètre
quidonne un
ajustement
convenable de la viscosité dans le domaine compris entre4,82
et5,02 À?
Un élément de
réponse
strictementanalytique peut
être trouvé encomparant l'ajustement (H)
au
développement
delog
J/ suivant lespuissances
entières de1/d
:n
log
J/=
Pn (d*)
=~a~d"~
d*=
10/d (22)
1=1
Pour illustrer les résultats de cette étude effectuée sur tous les
systèmes
x, on areprésenté figure
3 les résidus desajustements Pn(d*)
dedegré 1,
2 et4,
ainsi que ceux de(H),
obtenuslorsque
x =1.Cette
analyse
estégalement
valable pour les autressystèmes.
Tous lesajustements polynômiaux
n < 3 sont à
rejeter,
et seull'ajustement PS,
à 6paramètres
estéquivalent
àl'ajustement hyperbolique (H)
à 3paramètres.
L'ajustement hyperbolique présente
donc unpremier intérêt,
celui de mettre en évidence une distance de coupurequi
rend minimal le nombre deparamètres d'ajustement.
Il a aussi d'autrescaractéristiques.
Ses coefficients sont
remarquablement
stables et tout à faitindépendants
de l'intervalle de viscosité utilisé pour lescalculer,
sous réserve que l'intervalle ait uneamplitude suffisante,
d'au moins 4 à 5 décades. A titred'exemple (x
=
1),
iln'y
a pas de différencesignificative
entre les coefficients del'ajustement
de la viscosité mesurée entre10~~
et10~
Pl(A
=
-6,0579
B=
0,
9264do
=4, 7674)
et ceux del'ajustement
de toutes les donnéescomprises
entre10~~
et
101°
Pl(Tab. Il).
De cefait,
les coefficientsparaissent
être tout à faitcaractéristiques
dechaque système.
Une autre
particularité
estqu'ils
sont définis avecune très
grande précision,
notammentdo.
L'étude des variations de
l'écart-type
a en fonction dedo
met en évidence l'acuité de sonminimum,
et permet de définir un intervalle(do lido, do
+lido)
à l'extérieurduquel
l'écart-type
devientsupérieur
au double de son minimum.L'ajustement correspondant
n'est alorsplus compatible
avec laprécision expérimentale
et il doit donc êtrerejeté.
Pour l'ensemble dessystèmes,
on obtient la valeur moyennelido
"
1,2
x10~~ À,
soit uneprécision
relative de2,
5 x10~~.
Toutes ces
propriétés caractéristiques
desajustements (H)
incitent àparamétrer
le réseau tout entier en recherchant desexpressions analytiques
deA,
B etdo
en fonction de x.L'analyse
des données du tableau II montre que ni A ni B ne
présentent
de variationssignificatives
enfonction de x, et sont donc des constantes,
moyennant
des fluctuationsd'origine expérimentale.
Par contre une valeur constante de
do (r~
= 0 a
=
1,
2 x10~~ À)
est àrejeter,
tandis que la linéarisation dedo(x) paraît
tout à faitacceptable (r~
=0,9684
a =2,12
x10~3 À).
Onadopte
donc :~4 =
-6,1075
+0,
0944 B=
0,
9307 +0,
0270do (x)
~~~~= 4, 8028
0,
0343 ~On peut comparer ces résultats à ceux obtenus en étudiant la viscosité des solutions aqueuses
(0,3
< x <1)
de PD1,2
[8]. Les variations dedo(x)
étaient alorsparaboliques,
et celles deB(x)
nécessitaient unajustement polynômial
dedegré
3. A étaitindépendant
de x et sa valeur moyenneÀ
=
-6,
l165 coïncide avec celle desmélanges propanediol-glycérol.
A l'issue de cette étude on
peut représenter
les valeurs delog
J/=
f(d) ajustées
suivant(H)
en
adoptant
lareprésentation équivalente suivante, qui
al'avantage
d'être linéaire et de mettre en évidence lalongueur
de coupuredo
:=
~
~°
1°g
iJ A B(24)
Le réseau donné
figure
4 a été construit à l'aide des coefficients(23)
obtenus par doubleajustement
suivant d et x. Il metparticulièrement
en relief laqualité
desajustements adoptés
x=1
~t~
' état liquide
transitionvitreuse
4,8 4,9 5,0
~ ~
Fig.
4. Variations linéaires de(log ~-A)~l
en fonction de d pour les systèmes ~
(PD 1,2), (1-~)PT.
Données
expérimentales (*
et+)
et droitesd'ajustement (H)
avec les valeurs deA,
B et do données par(23).
[Linear dependence
of(log
~A)~~ against
d for the ~(PD 1,2), (1- x) (PT)
systems.Expenmental
data
(*
and+)
and(H)
fitted curves with the valuesA, B,
do given in(23)].
(r2
=
0, 99918+0, 00046),
et l'étendue du domaineliquide exploré.
La transition vitreuse définie par q =10~~
Plcorrespond
à l'ordonnée5,52.
Les distances intermoléculairescorrespondantes
se déduisent toutes de
do(x)
par addition de5,14
x10~~ À.
3.3.
INTERPRÉTATION
DEdo
On a tout d'abord recherché àquelle température
T(K)
la distance intermoléculaire étaitégale
àdo
On note unedispersion importante
des résultats enfonction de x, et une valeur moyenne
fl
= 8 + 20 K suffisamment faible pour que l'identification de T à 0 K
paraisse légitime.
Pour
préciser
cerésultat,
on acomparé
directement les valeursdo
données par lesajustements (H)
de la viscosité desliquides,
aux valeurs ro atteintes par la distance intermoléculaire à 0 K. Les valeurs ro sont totalementindépendantes
des mesures de viscosité et sont déduitesuniquement
des mesures de la massevolumique
effectuées dans l'état vitreuxjusqu'à
-196 °C et de leurextrapolation
à 0 K. On constate que les variations dero(x)
sont trèsrégulières,
etanalogues
à celles dedo (~).
En moyenne on trouve, en utilisant les données des tableaux I etII,
que(do
TO) "(3,4
+7)
x10~3 À (dolro)
"
1,
0007 +0,
0015(25)
L'ajustement
direct deTO en fonction de
do
suivant la relationTO "
f(do)
"
do
a les caracté-ristiques
suivantesr~
=
0,
999998 a= 7 x
10~~ À (26)
Tous ces
ajustements
montrentqu'il
n'existe pas de différencesignificative
entre TO etdo
Pour détecter d'éventuels écarts il faudrait que l'erreurlip/p (0 K)
n'excède pas 2 x10~3,
ce quiest irréalisable avec la
technique utilisée,
quiconduit,
au mieux, à 8 x10~3
L'identification de ro à
do,
qui semblejustifiée
par laprécision expérimentale,
amène à laremarque suivante : la distance
do
mesurée dans l'étatliquide
enéquilibre thermodynamique
devrait avoir un caractère